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Alors qu'elle passait ses vacances à Montréal, Camille reçoit un appel de sa maman, affolée, l'informant des attentats qui ont eu lieu à New-York et la sommant de rentrer au plus vite en France. Malheureusement, le départ qui était prévu le lendemain ne pourra se faire, les vols ayant été annulés. le seul avantage à tout cela est qu'elle pourra ainsi prolonger son séjour et rester près de Julien, son petit ami québécois. Fin septembre, le retour est programmé et ce sont les larmes aux yeux et le coeur en peine que les deux amoureux se quittent, promettant de se revoir. de retour dans la banlieue bordelaise, où elle vit avec sa soeur jumelle, Chloé, elle reprend début octobre les cours à la faculté. Elle s'empresse aussitôt de se renseigner sur le échanges internationaux qui peuvent se faire pendant l'année de sa maîtrise de droit. Malheureusement, cela paraît bien compliqué. Les messages et les mails avec Julien ne cessent de croître, lui la harcelant pour qu'elle vienne le rejoindre. Se sentant incapable de mener à bien son projet et la tension de la part de Julien devenant insupportable, elle décide de rompre, avec la complicité de sa soeur malgré l'amour qu'elle lui portait encore. Les examens approchant, elle travaille d'arrache-pied. Brutalement, un soir, elle est prise d'une crise de panique. le souffle coupé, un rythme cardiaque qui s'accélère et des douleurs physiques font qu'elle appelle sa soeur à l'aide. Une petite balade en sa compagnie la calme un temps. Sans qu'elle le sache, elle tombait dans la dépression et la maladie. Quelques mois plus tard, elle se retrouve seule, après avoir passé la soirée avec une amie. Se sentant nulle et pensant n'arriver à rien dans la vie, elle tente de se suicider...

Emilie Guillon, autrement dit Camille, décide de prendre la plume. Avec l'aide de son papa, ils décident ensemble de raconter sa vie, son parcours mais surtout sa maladie: la bipolarité. Des premiers symptômes jusqu'au diagnostic, elle se livre et nous offre un témoignage bouleversant. C'est un long combat au quotidien qu'elle doit mener pour surmonter tous les états émotionnels par lesquels elle passe: les phases dépressives, les tentatives de suicide, les phases d'euphorie, les excès en tout genre (achats compulsifs, alcool...), l'automutilation... Elle décrit parfaitement les causes de cette maladie et combien le soutien familial et psychologique peuvent être importants. Mais une fois le diagnostic posé, il n'est pas si facile que ça de l'accepter. Et la guérison ne peut se faire sans. Ce témoignage sans pathos ne fait pas dans la fioriture et va à l'essentiel. Les faits sont décrits précisément et sont directs, ce qui le rend d'autant plus réaliste et touchant. Il peut être d'une grande aide pour tous ceux qui sont passés par là ou qui connaissent des personnes présentant les mêmes symptômes. le dessin est clair et précis lui aussi. Au plus près de la réalité, presque minimaliste, il sied parfaitement à ce récit, le noir et blanc ajoutant encore une touche de simplicité.

Le journal d'une bipolaire... à feuilleter...
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Une bande dessinée qui nous permet de comprendre un peu le monde des personnes Bipolaires , connues il y a quelques années à peine sous le nom de Maniaco-dépressives .
Il s'agit d'un récit autobiographique , qui peut-être destiné aux patients bipolaires et à leur famille et amis , à toutes les personnes travaillant en psychiatrie , mais aussi à toute personne intéressée par ce sujet .
Cette maladie psychiatrique est souvent méconnue , elle est caractérisée par des hauts et des bas vertigineux , les personnes atteintes passent de l'euphorie à la dépression très grave sur de courtes périodes , ce qui a des répercussions sur leur vie quotidienne .
Un témoignage crucial , bouleversant .
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Camille ne se comprend plus, ne se reconnait plus. Se sentant continuellement sous pression, elle ne trouve plus d'issue à son mal-être...Alors que tout se passait plutôt bien dans sa vie jusque là, elle n'arrive plus à entreprendre quoi que se soit et tout l'angoisse, la tétanise.
Au bout du rouleau, elle finit par tenter de se pendre au lustre...
Sauvée in-extrémis, elle est soignée et le verdict tombe : Camille est bipolaire.
Elle nous raconte alors, avec pudeur et en gardant pour elle certains passages, son quotidien de bipolaire, les quelques hauts et le nombreux bas.
J'ai apprécié la franchise de la jeune femme et j'ai lu son histoire avec beaucoup d'intérêt. Toutefois j'ai trouvé que l'ensemble manquait d'un petit quelque chose. En réalité, je pense que cet ouvrage a surtout souffert de la comparaison que, inévitablement, je lui ai fait subir par rapport à une autre BD sur un sujet très similaire : Goupil ou face où l'auteur - Lou Lubie - nous parle de sa cyclothymie avec, je pense, plus de profondeur et une utilisation judicieuse d'un certain symbolisme qui permettait d'aller plus loin que la simple narration.
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Après avoir passé l'été auprès de son petit ami au Québec, Camille rentre en France pour reprendre ses études de droit. Quid de sa relation avec Julien ? Continuer ou pas ? Comment s'aimer à cette distance ? Ces questions existentielles amorcent des crises d'angoisses et de désespoir chez Camille, un point d'entrée dans la dépression.
Ce roman graphique est un témoignage, co-écrit par une jeune femme bipolaire, son père, et un dessinateur. Confession douloureuse s'il en est, l'album retrace le parcours du dépressif en souffrance, ballotté entre différentes instances psys, de minuscules victoires sur lui-même en rechutes désespérantes.
Bienvenue au pays des crises de larmes insurmontables, des neuroleptiques, du mal-être et des pulsions suicidaires, mais aussi du grand n'importe quoi de certains établissements pour jeunes où le personnel soignant feint d'ignorer que les interdits (alcool, fumette, sexe) sont bravés, au mépris de la santé du patient...
La postface détaillée et claire d'un psychiatre est précieuse pour rappeler que la dépression en général et les troubles bipolaires en particulier sont une maladie neurobiologique, un dysfonctionnement réel du système nerveux central, et pas un manque de courage, un laisser-aller...
Bouleversant et important.
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La bipolarité n'est pas un sujet facile : les préjugés sur les maladies mentales, l'incompréhension de l'entourage et l'espèce de tabou sur cette maladie, autant de blocages pour ne pas en parler. Raconter la vie d'une jeune fille atteinte de bipolarité via une bande dessinée, est donc une bonne idée.

Les pans de la maladie auxquels on ne pense pas de prime abord sont évoqués : la difficulté à mettre des mots sur un mal-être, le diagnostic difficile à poser, les angoisses, le mal-être de l'entourage proche qui semble être impuissant, la culpabilité de la personne atteinte vis-à-vis de son entourage, les hospitalisations difficiles, …

En tant que lectrice, j'ai trouvé la lecture de cette bande dessinée assez éprouvante : les hauts et les bas de Camille m'ont donné comme une sensation de marcher sur du sable mouvant. On a envie que Camille se rétablisse, qu'elle prenne son envol, qu'elle réagisse, autant de réactions qu'on ne peut pas exiger d'une personne bipolaire. Malgré tout, cette bande dessinée est nécessaire, pour prendre pleinement conscience de tout ça.

Une bonne lecture donc. A mettre en toutes les mains.

Lien : https://letempsdelalecture.w..
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Cette BD s'appuie sur la véritable expérience de Camille, jeune femme bipolaire. Cette plongée dans l'univers de la dépression aide à mieux comprendre les malades et leurs difficultés.

Après un séjour au Canada où elle laisse un fiancé, Camille reprend la fac. le harcèlement de son copain qui ne supporte pas la séparation, la pression des examens font que Camille pète un plomb et fait une tentative de suicide.

Hospitalisée, puis accueillie dans des foyers pas toujours adaptés, la jeune femme passe de périodes euphoriques, avec boulimie d'achats, à des rechutes. Cette errance hospitalière s'accompagne d'une incompréhension de la famille. La situation s'améliore quand un diagnostic précis est posé, que la famille accepte la maladie et accompagne Camille. Cette histoire, servie par un dessin agréable, montre bien la difficulté à se réinsérer, à reprendre les études, assurer un travail et l'importance d'un accompagnement personnalisé.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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Le Journal d'une bipolaire, ma dernière découverte graphique, porte sur un sujet peu évident : la bipolarité (nouvelle appellation de la maniaco-dépression) de Camille.
Au tout début du livre, la jeune fille revient de vacances au Canada et, entre la pression que lui met son petit ami québécois et les partiels qui arrivent, elle « craque ». La bipolarité – pour résumer, des fluctuations anormales de l'humeur – se déclare souvent autour de la vingtaine, fréquemment à la suite d'un déclencheur : un stress important, un événement traumatisant. En l'occurrence, la maladie n'est pas diagnostiquée de suite : on croit à une déprime, un chagrin d'amour, etc., mais la gravité de la situation s'impose à Camille et à son entourage assez rapidement.

Camille oscille entre fatigue chronique, moments d'euphorie intense, idées noires et tentatives de suicide… Multipliant les expérimentations diverses, tombant dans l'excès (d'alcool, d'aventures d'un soir), elle enchaîne les rechutes plus ou moins graves et fait de fréquents séjours en centres psychiatriques. Les médecins tentent alors de trouver – et de doser – un traitement adéquat qui permettrait à la jeune fille d'être plus sereine et de mener une vie « normale ».
Car c'est aussi de cela qu'il s'agit : Camille arrête évidemment ses études, s'éloigne de ses anciens amis, reste souvent enfermée chez elle, ou en clinique comme dans une bulle (entourée de jeunes malades, isolée du monde réel).
Dès lors, quand elle décroche un CDD de six mois à Eurodisney, c'est un véritable défi qui se pose : mener quelque chose jusqu'au bout, rester six mois sans retourner à l'hôpital, se faire de nouveaux amis en dehors du circuit des cliniques…
Quant à ses parents, divorcés, ils sont très présents, mais également désemparés et parfois épuisés, presque poussés à bout. Il est intéressant de voir leurs réactions et l'acceptation progressive de son état par son entourage.

Si cette BD est tellement juste et authentique, c'est qu'elle est autobiographique : aidée par son père Patrice Guillon (pour les amateurs de BD, il est connu comme scénariste sous le nom de Pierre Henri), Emilie raconte la bipolarité au quotidien, les débuts de la maladie, ses conséquences pratiques, comment il faut apprendre à vivre avec.
La postface écrite par un psychiatre vient intelligemment compléter et expliciter de nombreux éléments évoqués dans ce témoignage.

Impossible de finir ce billet sans parler du dessin. Je ne suis pas très calée en la matière : il me suffit que le trait serve avec justesse le propos (et encore). C'est le cas ici puisque Sébastien Samson offre des dessins vifs, efficaces et empreints de jeunesse.

Le Journal d'une bipolaire est une BD touchante, un récit sans complaisance d'une jeunesse contrariée. Emilie Guillon nous ouvre une fenêtre très humaine pour découvrir une pathologie psychiatrique, certes connue de nom, mais rarement incarnée.
Une très belle lecture, utile.


Lien : http://monbaratin.blogspot.c..
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« Dis Papa... et si on racontait ensemble une BD qui raconte mon histoire ? » C'est ainsi que commence Journal d'une bipolairequi nous entraine dans le tourbillon de la vie de Camille.

L'histoire est d'une force époustouflante, celle d'Émilie Guillon qui revient des ténèbres et qui a le malheur d'y replonger de temps en temps. Raconté avec une grande simplicité et sans voyeurisme, on compatit, on est effrayé, on pleure, on apprend.

Le désespoir, la honte, le désir de s'en sortir, le besoin d'en finir et les autres qui ne comprennent pas ce qu'ils ne peuvent pas voir. Une maladie à part entière due à un dysfonctionnement neurologique, une réalité qu'on ne peut chasser avec des « bouge-toi ! », ou des « arrête de faire semblant ! ».

Un plongeon dans l'abîme sans pathos, une acceptation du handicap, la fragilité du dénuement. Si le dessin ne m'a pas toujours convaincue, je comprend le parti pris de l'extrême simplicité contrastant avec la complexité du récit.

Une BD à découvrir de toute urgence !
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J'ai beaucoup aimé cette bd, pour plusieurs raisons :

-j'étais à Bordeaux durant la même période (2002-2004 etc), je reconnais certains lieux en ville, la BU de Bordeaux III et IV... Ca me touche de m'imaginer qu'une fille était à deux pas de moi mais dans un tel état de santé.

-On n'imagine pas à quel point cette maladie est un enfer sur plusieurs années. A tel point que ça lui fait foirer ses études alors qu'elle avait l'air douée et bien partie.

- l'incompréhension des proches, avec le fameux "secoue toi!", voire la méchanceté de leur propos.

Bref l'identification marche à plein régime pour moi.
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Le Journal d'une bipolaire est un ouvrage très instructif et très touchant sur une jeune fille bipolaire, qui permet de mieux comprendre les impacts de ces fluctuations d'humeur.
Elle explique de manière très lucide et humble l'origine de sa maladie, comment elle la gère au quotidien, la réaction de ses proches, et le rôle qu'ils occupent, l'accompagnement des équipes médicales...
J'ai été absorbée par ce témoignage sincère et criant de justesse. Son intérêt réside dans le double angle de vue du témoignage : celui d'un père et de sa fille, puisque le livre a été réalisé à quatre mains.
J'ai beaucoup apprécié aussi le graphisme très rond et doux de cet ouvrage, la scénarisation de l'histoire.
Je recommande pleinement la lecture de cet ouvrage.
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