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San Antonio tome 1 sur 175
EAN : 9782266239806
288 pages
Pocket (14/03/2013)
3.45/5   150 notes
Résumé :
ATTENTION

Pour les amateurs de San-Antonio, ce livre constitue un événement.
En effet, il s'agit du

PREMIER SAN-ANTONIO

Publié par un petit éditeur lyonnais en 1949 et jamais réédité depuis.
C'est par ces pages qu'a commencé la plus étonnante épopée littéraire de l'après-guerre.
La première édition s'est vendue à 500 exempl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Le commissaire San-Antonio est un flic tenace et perspicace mais aussi un don juan irrésistible. Il a des amis inoubliables tel Béru, son associé "Gueulard, soudard, picoleur ". Ce colosse obèse a quelques surnoms à son actif : L'abominable homme des bistrots, Mister Big Paf, Sa graisseuse majesté, Don Quichiotte de la Mangea, Queue D'âne....
Il a son franc-parler : " Je suis t'ici en compagnie galante d'une personne que voilà et dont à laquelle j'ai l'habitude de rendre des hommages tardifs, tante et scie bien qu'à six plombes, pour peu que j'aie pas ma dose de caoua, je risque fort de m'annoncer avec des yeux en portefeuille et des genoux qui feront bravo."
Il fait souvent des réflexions pleines d'à propos : "Parfois, dans un orchestre, vous voyez un minable qui joue du triangle. A coté du batteur cerné par ses chaudrons, il a l'air de touiller une infusion. Vous vous dites que s'il allait touiller la sardine dans le bassin des Tuileries ce serait du kif côté harmonie ? Eh bien non ! Que le zig s'en aille avec son petit cintre pour vêtement de poupée et illico, il manque quelque chose. On entend son silence, on voit son absence… Car c'est ça le mystère : le gars n'a pas de présence, mais il a une absence."
Sa femme, Berthe Bérurier, dite B.B., affiche plus de 100 kilos sur la balance, elle a un appétit certain pour la bonne chère et la bonne chaire, collectionnant les amants." Sans maquillage, elle est enfin telle qu'en elle-même, à savoir qu'elle ressemble à un bloc de saindoux, en moins expressif."
Pinaud, un autre collaborateur du chouchou de ses dames, est un inspecteur chétif, décati mais baratineur, c'est sa méthode. Il a comme surnoms : Pinuche, La limace, L'amère loque, le flegmatique. "Affalé sur son bureau, les bras en arc de cercle, le chapeau en avant, Pinaud ressemble à un Martien timoré qui n'oserait pas sortir de sa capsule.
- Pinuche est en train de trépigner des cellules grises, révèle Béru ; figure-toi que cette vieille loque fait des mots écrasés pour un concours dont à propos duquel le premier prix est une mobylette !"
Terminons par une réflexion très juste du narrateur à propos de ses propres lecteurs : "C'est vrai qu'avec votre cervelet pareil à une morille déshydratée, rien ne vous surprend. On vous raconterait n'importe quelle couennerie que vous ne sourcilleriez pas. de véritables entonnoirs, voilà ce que vous êtes. Et c'est pour ça dans le fond que je vous aime bien !"
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Première lecture de l'oeuvre de Frédéric Dard, ma rencontre avec le commissaire San-Antonio dans ce Réglez-lui son compte aura de toute évidence un impact sur ma vie de lecteur, voire même d'auteur...
Quel personnage que ce commissaire haut en couleur, à la croisée des chemin d'un Sherlock Holmes et d'un Belmondo, ou d'un Hercule Poirot et d'un Mike Steve Blueberry!
Quoiqu'il en soit, cette rencontre m'a emballé dès les premières lignes, ballotté entre la verve irrésistible de l'auteur et le charisme décomplexé de ce cher commissaire.
Car si enquête il y a, fort bien menée d'ailleurs avec explications cohérentes et réflexions poussées, on peut considérer que le génie de Frédéric Dard réside moins là que dans les dialogues au couteau, les répliques cinglantes, et les salades de phalanges agrémentées de coups de revolvers bien placés.
Car San-Antonio ne fait pas dans la dentelle, et gare à ceux qui voudraient lui faire avaler son acte de naissance...
Bref, un grand moment de littérature, au style aussi particulier qu'aguicheur!
Énorme découverte pour moi!
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la première aventure de san Antonio ou on apprend qu'il vie chez sa mère Félicie dans un pavillon De Saint cloud. qu'il aime la bonne chair, les femmes, qu'il est intégré, par la suite il fera équipe avec Bérurier, et sera même adapté au cinéma par Gérard Barrey et Gérard Lanvin, même si les films hélas seront loin de valoir les romans.notre commissaire et envoyé à Marseille ou on a trouvé un cadavre avec un étui pour pour pigeons voyageurs dans la bouche.une bonne aventure des plus divertissante.pour passé un bon moment au chaud,👍
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« Réglez-lui son compte » est une nouvelle étape dans mon voyage au pays des plus grandes sagas policières du monde de la littérature.
Je me devais de découvrir ces séries en débutant par le premier opus de chacune.
Après avoir découvert, jeune, Sherlock Holmes et John Watson à travers « Étude en rouge », leur première aventure, j'ai ensuite fait la connaissance, plus récemment, de Gabriel Lecouvreur, alias le Poulpe, par l'intermédiaire de « La petite écuyère a cafté » de J.B. Pouy, puis découvert le commissaire Maigret avec « Pietr le Letton », partagé un moment de lecture avec Matt Scudder de Lawrence Block dans « Au coeur de la mort ».

Il était temps de voyager en compagnie de l'un des plus célèbres policiers de la littérature, tout au moins le plus gouailleur, le cultissime commissaire San Antonio (son nom prendra un tiret un peu plus tard). Pour cela, rien de mieux que sa toute première aventure, « Réglez-lui son compte », sortie en 1949 accompagnée de la seconde « une tonne de cadavres », dont je vous parlerais à part.

San Antonio, tout le monde connait, beaucoup l'ont lu, mais bien d'autres ne le connaissent qu'à travers les dires des aficionados de la saga. Parmi eux, mon père, qui a longtemps été un grand lecteur des ouvrages de Frédéric Dard.

Pour ma part, jusqu'à très récemment, j'ai boudé cette littérature, non pas par dédain, mais juste par manque d'intérêt, dans ma jeunesse (oui, même un être aussi merveilleux que moi peut avoir été un jeune con).
Un jour, pour me faire un avis, j'empruntais à mon père un des ouvrages de la série, « Manges et tais-toi ! » que je dévorais sur le bord de la plage. J'étais donc prêt à continuer ma découverte du personnage.
Cette première aventure est donc l'occasion de faire la connaissance avec le commissaire San Antonio. La légende veut que l'auteur ait choisi ce nom en pointant au hasard son doigt sur une carte des USA.

San Antonio est un jeune commissaire gouailleur, séducteur, bagarreur, buveur, mais, surtout, un des meilleurs.

Sa renommée fait qu'il est appelé à Marseille pour enquêter sur la découverte d'un corps dans un chantier vieux de plusieurs mois.

San Antonio découvre vite une piste à suivre, qui l'amènera sur les talons de tueurs, de tués, de jolies femmes... bref, de ce qui a fait le succès de la série.

Bien évidemment, ce premier épisode n'est pas aussi maitrisé que les suivants et c'est assez normal, mais Dard nous propose de ressentir déjà tout le talent qui anime sa plume.

Ainsi, c'est San Antonio lui-même qui nous narre ses aventures au présent de l'indicatif. D'ailleurs, la série débute par :

"Si un jour votre grand-mère vous demande le nom du type le plus malin de la Terre, dites-lui sans hésiter une paire de minutes que le gars en question s'appelle San Antonio. Et vous pourrez parier une douzaine de couleuvres contre le dôme des Invalides que vous avez mis dans le mille ; parce que je peux vous garantir que la chose est exacte étant donné que le garçon en question c'est moi."

Une entrée en matière plutôt singulière et qui est un réel condensé de la plume San-Antonienne : du présent, l'auteur qui apostrophe le lecteur (plus tard il ira même jusqu'à le tutoyer), des expressions originales... Il ne manque plus que les mots d'argot pour avoir un échantillon complet de ce que peut être un roman de San-Antonio.

Mais qu'on ne s'y trompe pas, si cette première enquête permet de visualiser le potentiel de Frédéric Dard, elle n'en comporte pas moins certaines lacunes.

On passera sur l'absence de Bérurier, il n'apparaitra que plus tard et sur l'absence de Félicie, la mère emblématique du commissaire qui est ici absente, bien que très souvent nommée par le commissaire.

Par contre, on notera la faiblesse de l'intrigue, les retournements un brin faciles et quelques temps morts dans l'histoire pourtant très courte.

Mis à part cela, on appréciera quelques bons mots, les expressions hautement imagées comme seuls Dard et Audiard savaient en inventer et surtout et avant tout, le plaisir d'écrire et le plaisir de faire plaisir au lecteur.

Car, c'est vraiment le grand point fort de ce premier ouvrage de la série et d'une grande partie de la suite ; on devine le plaisir que Dard a eu à écrire ces aventures et ce plaisir est contagieux.

C'est exactement ce que j'attends d'une littérature de divertissement, ressentir le plaisir de l'auteur. Car, ne l'oublions pas, écrire est avant tout un acte égoïste et solitaire qui finit, parfois, par devenir un acte public, mais distancié et distordu.

Pour le lecteur, le plaisir est bien là, même s'il n'est pas encore total, mais cela viendra.

Au final, « Réglez-lui son compte » est une appréciable ébauche de l'excellence de la série « San-Antonio », un premier épisode un brin timoré, mais déjà très agréable à lire bien que le personnage a des traits de caractères que je reproche souvent aux policiers de la littérature (le flic sans peur et sans reproche, qui gagne toujours et qui se tape toutes les gonzesses). Car, malgré ces poncifs du genre, Dard parvient à nous rendre son héros très sympathique, notamment en en faisant le narrateur à la gouaille certaine et possédant un certain recul et un second degré sur sa propre personne.

Rajoutons également que cet attachement de San-Antonio, pourtant homme mâture, pour sa mère, le rend encore plus touchant et sympathique.

« Réglez-lui son compte » est donc un épisode incontournable pour tout amateur des romans de « San-Antonio" et même pour les autres, un roman, dont l'écriture date de plus de soixante ans, et qui demeure pourtant très frais.
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Premier livre de la série, première rencontre entre San Antonio et moi, avec ce type de livre deux attitudes, ça passe ou ça casse. Pour moi, c'est plutôt bien passé quitte à y revenir, je pense, dans pas longtemps avec l'ambition d'avancer dans cette oeuvre gargantuesque de 175 livres. Certains n'y verront que de la littérature de gare, vite lue, vite oubliée, pourtant c'est plus que cela, une atmosphère, un phrasé, une gouaille. Un témoignage d'une époque avec son argot dont on comprend rapidement le sens, des expressions qui ne passeraient plus aujourd'hui. Alors, c'est vrai qu'on ne se prend pas la tête mais c'est agréable, décapant et délicieusement provocateur et on en redemande.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
À deux pas de moi, j’aperçois le tueur dont je vous ai parlé. C’est un épouvantail de deux mètres de haut qui passe aussi inaperçu qu'une auto de pompier dans la vitrine d’un marchand de couronnes mortuaires. Il a la physionomie d’un type qui a reçu le contenu d’une benne basculante sur la trompette. Sa tête énorme ressemble à une courge ; il a des yeux de goret lubrique et le sourire du bonhomme qui vient d’être guéri de la constipation par les petites pilules Toucan. Je sais son nom : Tacaba, s’il n’est pas issu d’un croisement d’un bull-dog et d’une horloge normande, il doit être mexicain.
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Je me réveille vers la fin de l’après-midi. J’ai la bouche triste comme si j’avais mangé un édredon. Pour combattre ce malaise, j’empoigne la bouteille et je lui dis deux mots dans le tuyau du goulot. À ce moment-là, je m’épanouis comme un massif de glaïeuls en été. Mes idées se remettent en place comme les
chevaux savants du cirque Bouglione. Je m’habille, je m’envoie un coup de vaporisateur, au cas où je rencontrerais une dame qui aurait perdu son chemin, et je décide de rendre une petite visite de politesse au zèbre de la morgue qui prend la rue Paradis pour le Père-Lachaise.
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Et d’abord vous vous dites : « Pourquoi se fait-il appeler San Antonio ? »
Eh bien, je vais vous répondre. Lorsqu’un type dans mon genre écrit ses mémoires, après avoir exercé pendant quinze ans le plus dangereux de tous les métiers, c’est qu’il en a gros comme l’Himalaya à raconter ; en conséquence, il ne peut s’offrir le luxe de faire clicher son bulletin de naissance sur la page de couverture.
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Si un jour votre grand-mère vous demande le nom du type le plus malin de la terre, dites-lui sans hésiter une paire de minutes que le gars en question s'appelle San-Antonio.
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Ça fait au moins vingt-quatre heures que mes dents sont en grève. Et Félicie m'a toujours dit que notre cerveau devient aussi désert qu'une salle de conférences lorsque notre tube digestif reste en panne trop longtemps.
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Vidéo de Frédéric Dard
Michel Audiard, San Antonio, Antoine Blondin, monuments de la gouaille populaire, ont disparu avec le xxe siècle. le moule est-il cassé, le style perdu à jamais ? C'est sans compter sur JoeyStarr et Polo Labraise, issus de la culture rap pour l'un et du journalisme sportif pour l'autre, qui ressuscitent ici un argot irrévérencieux avec ses formules hilarantes autour de la vie d'un détenu-écrivain et de son curieux avocat… En librairie le 15 mai : https://www.fayard.fr/livre/le-code-penal-en-argot-9782213727325/
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