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Consuelo - La Comtesse de Rudols... tome 2 sur 2
EAN : 9782070301966
624 pages
Gallimard (14/10/2004)
4.14/5   47 notes
Résumé :

Consuelo, devenue comtesse de Rudolstadt, connaît de nouvelles épreuves. Elle passe dans la vie comme un chevalier errant, redresseur de torts et consolateur des affligés. Les plus grands mérites du livre sont dans les réflexions et les suggestions qu'il nous propose. Ainsi sur la musique, qui transporte dans un autre monde, sur la propriété, qui est le mal, sur les classes sociales, qu'il faut abolir, sur la religion de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Cette deuxième partie est d'une intensité incroyable, on a affaire aux personnages d'une nature épique vraiment incroyable. le deuxième tome nous révèle la bravoure et l'esprit perspicace de Consuelo. Elle bravera sans conditions tous les fantômes du château pour retrouver les cachettes où se terre le mystérieux comte Albert, ayant pris la fuite juste après avoir entendu la voix sacrée de Consuelo. En partie, elle se sent coupable de cet éloignement apparemment définitif du comte. Elle s'engagera sans peur dans les secrets souterrains du château au prix même de sa vie. On la suit dans sa démarche, dans sa détermination et dans victoire avec passion.

Surpris dans sa cachette par Consuelo, le comte Albert promet de devenir son humble et dévoué serviteur au point qu'il chasse le docteur, qu'il s'engage à la soigner seul lorsqu'elle tombe malade. La folie du comte a trouvé de remède: l'amour, la folie du comte s'est transposée dans son amour pour Consuelo. Il la vénère au point de voir en elle la parole de Dieu devenue chair. Il est dangereusement fou amoureux au point de tuer son meilleur ami Zdenko parce que celui-ci, jaloux de cet amour, a peur de perdre son ami. Consuelo prend peur, elle ne comprend pas la tournure des choses que lui sert le destin. Elle qui a fuit Vienne pour avoir été trahi par Anzoleto qui ne l'a pas trop aimé et voilà qu'elle tombe sur un redoutable amoureux animé d'une passion bien plus violente qu'elle l'aurait imaginé, celui-là qui est près à mettre à mort le terre entière pour lui prouver son amour...

Elle rejette la proposition de mariage avec le comte Albert, elle devance les intentions de Anzoleto qui l'a suivi en Bohême, elle prend la fuite...une autre course s'annonce à elle, pour y parvenir jusqu'au bout, il lui faudrait faire preuve une fois de plus de bravoure...
Vraiment captivant ce livre!
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« La comtesse de Rudolstadt » est la suite de « Consuelo ». Nous avons laissé cette dernière en pleurs auprès de son mari mort d'une étrange maladie juste après le mariage. Consuelo a de bonnes raisons de penser que cette mort n'est pas naturelle… Au début de ce livre, elle est redevenue Porporina, la célèbre cantatrice, et chante à la cour de Frédéric II, le roi de Prusse, dont on connaît le goût pour la musique. Apparemment il aime aussi les musiciennes et poursuit Consuelo avec une insistance des plus… insistantes. Accusée d'espionnage, Consuelo est incarcérée. Délivrée grâce au concours d'une société secrète, les Invisibles, elle tombe sous le charme de leur chef, un certain Liverani. Par ailleurs, certains indices lui donnent à penser que son mari Albert, le comte de Rudolstadt, n'est peut-être pas aussi mort qu'elle le pense…
Tout le plaisir que nous avons eu à lire « Consuelo », nous le retrouvons ici intact : l'action, romantique en diable, est toute aussi échevelée que dans la première partie. Nous rencontrons des personnages célèbres, Frédéric II de Prusse et Voltaire, entre autres, et nous côtoyons le mystère à chaque coin de… couloir. Que sont ces Invisibles ? Des Francs-Maçons ? Des Illuminati ? Quel rôle joue cette société secrète, qui n'en est peut-être pas une ? Et ce Liveroni, il nous tarde de voir qui il est derrière son masque. On en est réduit aux conjectures, et c'est rudement excitant !
Le diptyque « Consuelo/ La Comtesse de Rudolstadt.» constitue le chef-oeuvre romanesque de George Sand, bien plus que ses autres oeuvres (Lélia, Indiana, etc. ou encore La Mare au diable ou La Petite Fadette), et un des chefs d'oeuvre romanesques du Romantisme (avec « Confessions d'un enfant du siècle », par exemple). Il est inconcevable que ce livre (ces livres) ne soit pas mieux connu : on y trouve non seulement une autrice de première force, reconnue en son temps comme l'égale des plus grands, mais également une femme d'idées, qui fait passer dans son roman, une foule de réflexions sur la religion, la morale, la politique, etc. A travers le portrait magnifique d'une femme qui, comme elle, vit d'une façon libre, elle trace le portrait d'une époque, le XVIIIème siècle, qui prélude à celui où elle écrit.
Le romanesque est toujours là, dans cette seconde partie, mais il fait la part belle, en effet aux idées novatrices véhiculées par les sociétés secrètes qui devaient amener la Révolution, les principes notamment de liberté et de fraternité sillonnent toute l'oeuvre.
Trois ans plus tard, Alexandre Dumas écrira « Joseph Balsamo », il n'est pas interdit de penser qu'il trouvera une partie de son inspiration chez son amie George dont il dressait le portrait en ces termes : « Génie hermaphrodite, qui réunit la vigueur de l'homme à la grâce de la femme ; qui, pareille au sphinx antique, vivante et mystérieuse énigme, s'accroupit aux extrêmes limites de l'art avec un visage de femme, des griffes de lion, des ailes d'aigle. »
La même ambiance XVIIIème siècle conjointe à la franc-maçonnerie, fait également penser à Mozart et à toute sa musique « maçonnique » (une douzaine de chansons et cantates, « La Flûte enchantée », « Thamos, roi d'Egypte » et le « Requiem »). Ce qui nous ramène à évoquer un autre grand thème du diptyque : la musique. En faisant de Consuelo une cantatrice (elle s'est beaucoup inspirée de son amie Pauline Viardot), George Sand fait de ce roman un « roman de la musique » (il faut préciser qu'à cette époque elle était en couple avec Chopin, ceci explique peut-être cela).
Un très grand roman, à lire, à relire, à conseiller sans modération !





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Le tome 1, "Consuelo", s'achève sur la mort du comte Albert de Rudolstadt, juste après son mariage avec Consuelo. le tome 2 s'ouvre quelques mois plus tard, alors que Consuelo a repris sa carrière de chanteuse lyrique en Prusse. Là, elle doit louvoyer entre le penchant de Frédéric II pour elle, la sévérité de ce roi à l'égard de ceux qui lui résistent et les manigances de sociétés secrètes qui trament des complots dans l'ombre. Par-dessus le marché, des indices laissent penser à Consuelo que, peut-être, Albert n'est pas mort. Accusée d'avoir comploté contre le roi de Prusse, Consuelo est envoyée en prison dans une forteresse. Délivrée par la société secrète des Invisibles, elle tombe littéralement sous le charme d'un mystérieux inconnu masqué, Liverani. Mais sa passion ne semble pas compatible avec les visées des Invisibles.
J'avais déjà passé un excellent moment avec Consuelo dans le premier tome et j'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir cette héroïne forte, solidement ancrée sur ses valeurs. J'ai vraiment accroché à cette lecture à partir de la rencontre de Consuelo avec Liverani puisque j'ai passé mon temps à me dire "c'est Albert. Non, c'est pas Albert". J'avais hâte de vérifier si mes soupçons étaient justes et j'ai pris un vrai plaisir à traquer les indices entre les lignes. George Sand instille aussi un autre suspens, moins durable celui-là, en laissant entendre, par l'un des personnages, que la société secrète des Invisibles n'est en fait qu'une mascarade de charlatans abusant de la crédulité d'un puissant prince et ayant des vues sur l'héritage des Rudolstadt.
Enfin, j'ai trouvé très intéressantes toutes les réflexions que l'auteur fait passer sur la religion, le pouvoir, le mariage, l'amour, etc. C'était vraiment profondément novateur pour l'époque et c'est encore intéressant aujourd'hui. Elle offre aussi un point de vue assez critique sur les sociétés secrètes genre franc-maçons et ceux qui y adhèrent.
J'ai trouvé l'épilogue un peu plus longuet, mais pas dénué d'intérêt.
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Maintenant Consuelo est devenue la Comtesse de Rudolstatdt.
Cependant, ces épreuves ne sont pas encore terminées. Son mari est mort, elle va donc reprendre sa carrière de chanteuse et son nom de Porporina.
Dans ce second volume, George Sand parle essentiellement de religion et d'ordre social. Par Consuelo, qui est protégée puis initiée, nous allons pénétrer le monde des sociétés secrètes.
L'oeuvre de celle des Illuminés est de créer une religion universelle qui engloberait toutes les autres dans un esprit d'égalité, de liberté et de fraternité.
Cette religion devrait venir à bout des inégalités du monde et des tyrannies, despotismes, théocraties...
Cette société secrète recrute des hommes et des femmes parmi toutes les catégories sociales et tente de faire connaître leur vérité, leur monde idéal.
Ce livre est le reflet des convictions de George Sand et de sa croyance en un monde plus généreux, plus égalitaire. Ce qui reste encore aujourd'hui, malheureusement et toujours, une utopie.

Consuelo reste une héroïne terriblement romantique.
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Ah, Consuelo! Consuelo, cantatrice extraordinaire, veuve d'Albert et de ses visions, entraînée dans le jeu des princes... Prison-forteresse, sociétés secrètes, traîtres, fantômes dynastiques, espoir d'une société meilleure, galimatias religieux (auquel à vrai dire je ne suis pas sûre d'avoir tout compris), Voltaire, Frédéric de Prusse, considérations sur l'âme et la musique (et la nature divine des rouge-gorges)...
Que l'oeuvre de Sand est riche!
Ici, nous sommes dans le tome 2, n'allez pas commencer par celui-ci, attention. Consuelo, jeune bohémienne, après avoir chanté à Venise, fui un amoureux infidèle, échappé aux pièges de souterrains à mécanisme, à des recruteurs de l'armée prussienne, à mille dangers enfin, se retrouve veuve au début de ce volume, et chanteuse à Berlin. Elle n'est pourtant pas au bout de ces peines, et je ne prends pas ça dans le sens romans à l'eau de rose mais dans l'autre acceptation du terme, que la première partie de ses aventures.
Chaque page, ou presque, recèle un trésor, quelques tournures de phrases délicieuses, ou quelques réflexions bien senties.
George Sand était décidément un auteur d'une immense envergure.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
– Pauvres gens ! dit Consuelo. Si j’étais riche, je voudrais tout de suite leur faire bâtir une maison ; et si j’étais reine, je leur ôterais ces impôts, ces moines et ces juifs qui les dévorent.
– Si vous étiez riche, vous n’y penseriez pas ; et si vous étiez née reine, vous ne le voudriez pas.Ainsi va le monde !
– Le monde va donc bien mal !
– Hélas oui ! et sans la musique qui transporte l’âme dans un monde idéal, il faudrait se tuer, quand on a le sentiment de ce qui se passe dans celui-ci.
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Tout s'y passe mystérieusement. Il y a deux châteaux : un visible et palpable, où l'on voit arriver des gens du monde qui ne se doutent de rien, où l'on donne des fêles, où l'on déploie l'appareil d'une existence princière, frivole et inoffensive. Ce château-là couvre et cache l'autre, qui est un petit monde souterrain assez habilement masqué. Dans le château invisible s'élucubrent tous les songes creux de Son Altesse. Novateurs, réformateurs, inventeurs, sorciers, prophètes, alchimistes, tous architectes d'une société nouvelle toujours prête, selon leur dire, à avaler l'ancienne demain ou après-demain ; voilà les hôtes mystérieux que l'on reçoit, que l'on héberge, et que l'on consulte sans que personne le sache à la surface du sol, ou du moins sans qu'aucun profane puisse expliquer le bruit des caves autrement que par la présence d'esprits follets et de revenants tracassiers dans les oeuvres basses du bâtiment. Maintenant concluez : les susdits charlatans peuvent être à cent lieues d'ici, car ils sont grands voyageurs de leur nature, ou à cent pas de nous, dans de bonnes chambres à portes secrètes et à double fond. On dit que ce vieux château a servi autrefois de rendez-vous aux francs-juges, et que depuis, à cause de certaines traditions héréditaires, les ancêtres de notre prince se sont toujours divertis à y tramer des complots terribles , qui n'ont jamais, que je sache, abouti à rien. C'est une vieille mode du pays, et les plus illustres cerveaux ne sont pas ceux qui y donnent le moins.
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Une actrice qui se trouve mal en scène n'est pas un événement auquel tout public compatisse comme il le devrait; en général, quelque adorée que soit l'idole, il entre tant d’égoïsme dans les jouissances du dilettante, qu'il est beaucoup plus contrarié d'en perdre une partie par l'interruption du spectacle, qu'il n'est affecté des souffrances et de l'angoisse de la victime. Quelques femmes sensibles, comme on disait dans ce temps-là, déplorèrent en ces termes la catastrophe de la soirée :
« Pauvre petite ! elle aura eu un chat dans le gosier au moment de faire son trille, et, dans la crainte de le manquer, elle aura préféré se trouver mal."
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Le poète est autre chose que le sorcier. Il rêve à coup sur, tandis que l'autre invente au hasard.
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Vidéo de George Sand
Des lettres inédites de la célèbre écrivaine, révélant des échanges inconnus avec de grandes personnalités du XIXe siècle. Un livre exceptionnel ! Lettres réunies et présentées par Thierry Bodin.
Ces 406 nouvelles lettres retrouvées couvrent presque toute la vie de George Sand, depuis ses quinze ans jusqu'à ses derniers jours. La plupart, du court billet à la longue missive, sont entièrement inédites et viennent s'ajouter au corpus de sa volumineuse correspondance. D'autres, dont on ne connaissait que des extraits, sont ici publiées intégralement pour la première fois. Plus de 260 correspondants — dont une cinquantaine de nouveaux — sont représentés, des moins connus aux plus illustres, comme Barbey d'Aurevilly, Hector Berlioz, Henri Heine, Nadar, Armand Barbès, Eugène Sue, Victor Hugo, Louis Blanc, Eugène Fromentin, Jules Favre, Pauline Viardot, la Taglioni, ainsi que les plus divers : parents, familiers, éditeurs, journalistes et patrons de presse, acteurs et directeurs de théâtre, écrivains, artistes, hommes politiques, domestiques, fonctionnaires, commerçants, hommes d'affaires... On retrouve dans ces pages toute l'humanité et l'insatiable curiosité de l'écrivain, que l'on suit jusqu'à ses toutes dernières lettres, en mai 1876, quelques jours avant sa mort. Les auteurs : George Sand (1804-1876) est une romancière, dramaturge et critique littéraire française. Auteure de plus de 70 romans, on lui doit également quelque 25 000 lettres échangées avec toutes les célébrités artistiques de son temps. Thierry Bodin est libraire-expert en lettres et manuscrits autographes. Ses travaux sont consacrés au romantisme français, en particulier Honoré de Balzac, Alfred de Vigny et George Sand.
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