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3,62

sur 186 notes
Une écriture exquise comme toujours avec George Sand mais une histoire d'amour étonnante! Elle et lui sont en bonne harmonie dans leur amitié mais quand l'amour s'en mêle, ils vivront leur passion juste pendant huit jours... puis c'est l'ennui, la jalousie, une routine autour des petites et fréquentes séparations. Lui, Il doit avoir une blessure de longue date qui ne s'est jamais cicatrisée, du jour au jour il interroge cet amour qu'il a pour elle comme s'il percevait une flèche chaque jour qui l'attend au tournant au cas où il se donnait entièrement à elle...

Il devient une espèce de caprice d'enfant et elle devient une mère un peu perdue ne sachant pas exactement diagnostiquer la douleur de son fils, à plus forte raison y apporter des calmants...

Il va sombrer dans les hallucinations et elle va simplement conclure je crois que ma présence te rend fou...

Une tumultueuse histoire d'amour entre Alfred de Musset et George Sand, deux génies de la littérature du XIXe S, une histoire d'amour qui a connu une douloureuse séparation et chacun d'eux en a transcrit selon le regard de sa souffrance.

Lui c'est dans la confession d'un enfant de siècle et elle c'est dans Elle et lui. En lisant les deux ouvrages, on comprend la souffrance de chacun dans cette liaison passionnelle.

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En 1859, deux ans après la mort d'Alfred de Musset, George Sand fait paraître Elle et lui, qui raconte leur histoire. Choqué par le rôle que Sand faisait jouer à son frère, Paul de Musset répond par Lui et elle - et Louise Colet, qui avait eu une liaison avec Musset, renchérit par un Lui.

Ecrit en 25 jours (!), ce roman en partie autobiographique est très intéressant par l'éclairage qu'il apporte concernant la liaison Sand-Musset. Laurent est clairement Musset, Thérèse est Sand. Ce roman s'attache non seulement à décrire leurs relations mais décortique surtout le caractère de Laurent, inconstant et tourmenté :

“Il s'était fait une vie de hauts et de bas perpétuels. Les brusques transitions de la rêverie à l'exaltation et de la nonchalance absolue aux excès bruyants étaient devenues un état normal dont il ne pouvait plus se passer.”

Ces hauts et ces bas rythment tout le roman : ils s'aiment, vivent 8 jours avec passion, se déchirent, reviennent ensemble ! On croirait lire l'histoire de stars d'aujourd'hui qui ne sont jamais deux semaines de suite avec la même personne ! Et ce va-et-vient finit par devenir fatigant. Finalement, ce sera Thérèse qui prend la responsabilité de rompre totalement, mais en abandonnant son rôle de femme, pour se concentrer sur sa figure de mère. “Elle ne pouvait plus croire au lendemain; et les attendrissements splendides qui les avaient tant de fois réconciliés n'étaient plus pour elle que les effrayants symptômes de la tempête et du naufrage.”

Car durant tout le roman, Thérèse est souvent caractérisée comme ayant des attitudes très maternelles, vis-à-vis de l'enfant que semble être parfois Laurent.

En effet, Laurent/Musset est décrit comme le type même du romantique, tel Lamartine ou d'autres de la même époque. Car comme Thérèse/Sand le dit : “L'aspiration au sublime était même une maladie du temps et du milieu où se trouvait Thérèse.”

Finalement, elle parle très peu de leur oeuvre, sauf quand il s'agit pour elle de gagner sa vie (par ailleurs, ce sont tous deux des peintres et non des écrivains, mais après tout, la littérature n'est-elle pas une peinture de la vie ?) Alors que Laurent se révèle souvent incapable de créer. Thérèse avance d'ailleurs une explication de son caractère tourmenté : “C'est à l'artiste que je parle : l'homme n'est malheureux en vous que parce que l'artiste n'est pas content de lui-même.” Alors que justement Laurent l'attaque souvent en lui reprochant d'être “son fléau, l'assassin de son génie et de sa gloire”.

Au final, est décrite une histoire d'amour dans ce qu'elle a de plus inachevée entre ces deux êtres qui s'entendent pourtant à la perfection quand il ne s'agit plus de sentiments : “C'est que, quand leurs coeurs se taisaient, leurs intelligences se convenaient et s'entendaient encore.”

Voilà pour le roman. Mais qu'en est-il de la partie autobiographique ? Tout d'abord, les noms, les activités, les lieux sont changés. Des personnages sont introduits, qui n'existent pas, comme le personnage important de Palmer ou le premier mari de Thérèse. Ensuite, il est bien évident que tout le roman est écrit du point de vue de Sand seulement. de bout en bout, d'une manière fine et insidieuse, elle se donne le beau rôle alors que Laurent endosse une grande partie des fautes qui ont conduit à leur séparation. Par exemple, lors du voyage en Italie où Laurent tombe malade, certes, Sand le soigne mais en profite pour convoler avec le médecin … (une inspiration pour une partie du rôle de Palmer ?)

Comme le dit bien André Maurois dans Lélia ou la vie de George Sand, “On a cherché qui avait eu les torts. Mais la réponse est simple : torts et griefs étaient réciproques. […] Musset, avec la traditionnelle indulgence des hommes pour eux-mêmes, aurait voulu que la femme à laquelle il était infidèle lui demeurât fidèle.”

Cependant, le va-et-vient et la conclusion sont fidèles, et c'est bien Sand qui rompt, épuisée, avant de se réfugier à Nohant. Au final, leur liaison dura seulement de juin 1833 à mars 1835, soit moins de deux ans.

Sans être réellement un chef d'oeuvre, Elle et Lui est surtout un parcours, comme une série d'indices nous mettant sur la voie de la relation tumultueuse entre ces deux géants littéraires. J'ai pris plaisir par la suite à chercher ressemblances et différences, et le livre a eu le mérite de me faire mieux connaître la vie de ces amants. Pour compléter, il ne faut apparemment pas hésiter à lire Confessions d'un enfant du siècle où Musset décrit également cette liaison !
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"Sans regarder et sans parler, toucher la main d'un fou qui part demain." Ce billet au texte pour le moins énigmatique est celui qu'adressa un jour Alfred de Musset à George Sand et que cette dernière reprend partiellement dans cet ouvrage, Elle et lui. Ce curieux message s'éclaire à la compréhension du lecteur lorsqu'il découvre sous la plume de George Sand ce que fut l'épisode de sa passion amoureuse avec Alfred de Musset, transposé sous les traits de Laurent, artiste peintre pour le roman.

Le procédé qu'elle choisit donne à George Sand le recul nécessaire pour porter un regard extérieur sur sa relation avec le poète romantique. Ingrat, faible de caractère, égoïste, dépressif, elle nous dresse un portrait bien peu reluisant du soupirant de Thérèse. Alors qu'elle s'institue dans son personnage en être raisonnable et fort, sincère, doté d'un grand sens du sacrifice. Ne prodigue-t-elle pas à Laurent les meilleurs soins lors de ces crises de déprime, en particulier au cours de leur séjour en Italie.

Au cours de cette relation singulière, chacun pour sa raison propre reste frileux à l'idée de l'engagement durable. Lui, en artiste accompli habité de l'inconsciente certitude que le génie n'émerge que de la souffrance, a peur du bonheur. Thérèse quant à elle demeure en quête d'une relation plus maternelle que romanesque. Ce penchant est un véritable étouffoir de la pulsion des sens. Point d'assouvissement donc dans cette relation qui demeurera sous le sceau de la chaste tendresse, au grand dam d'un lecteur avide d'être le témoin d'un amour sublimé par les prédispositions artistiques des protagonistes.

Dans un style emphatique et suave, les élans du coeur sont canalisés par les convenances. George Sand domine son art. En militante de l'indépendance de la femme, elle a mis sa maîtrise de la langue au service du contrôle des sentiments qui n'auront d'effusion que dans la formulation du verbe. Le lecteur frustré par des atermoiements sans avenir prometteur devra trouver son bonheur dans la seule sensualité du texte.
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"Elle et lui" est un roman de George Sand où cette dernière
relate que fut sa liaison amoureuse avec Alfred de Musset .Ce dernier, lui aussi, a donné sa version sur cette relation
amoureuse avec l' auteur de "La Mare au diable", dans son
livre, intitulé " Confession d' un enfant du siècle" .A chacun,
sa version sur ce fut cette liaison.
Dans " Elle et lui" les principaux protagonistes sont :
-Thérèse Jacques qui renvoie, probablement à George Sand
-Laurent Fauvel qui désigne Alfred de Musset
Au début, laurent arrive à lier amicalement avec Thérèse qui
quatre ans de plus que Laurent . Très vite cette amitié se
transforme en une passion très vive. Alfred de Musset qui est connu pour être un dandy retourne à ses anciennes
habitudes c' est à dire aller vers d' autres conquètes de femmes faciles ou de grisettes. Mais il se trouve que son
amante, Thérèse, n' est pas facile à tromper. Sand est une
femme forte de caractère, a une forte personnalité . C' est
une femme rebelle; révolté ; libre et contre les idées conservatrices du 19 e Siècle .
Durant cette liaison qui a duré presque entre sept et huit
ans, la vie du couple a connu des hauts et des bas mais
beaucoup plus de bas que de hauts. Leur liaison est
dominée par le mensonge, la tromperie et à la fin ce qui
devrait arriver arriva c' est à dire la rupture et la fin cette
liaison tumultueuse et fougueuse car Sand est femme très
amoureuse et possessive. Difficile à dompter/
le livre est intéressant , se lit facilement.
Bonne lecture .
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J'ai poursuivi la découverte de George Sand avec Elle et Lui.
J'ai bien aimé ce roman autobiographique malgré quelques longueurs avec la reproduction de nombreuses lettres et de nombreuses réflexions philosophiques.
Un amour impossible entre une Thérèse et un Laurent, cela ne vous évoque-t-il rien ? Thérèse Raquin (publié après), même si l'histoire est vraiment très différente.
Un rebondissement quelques pages avant la fin est vraiment le bien venu pour finir sur une note optimiste.
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Depuis le début de cette année je me maintiens dans mon objectif de zéro achat pour diminuer ma PAL. C'est assez jouissif de réaliser que j'avais dans ma bibliothèque de bonnes lectures qui n'attendaient qu'une seule chose : se faire découvrir !

Vous l'aurez compris, ce roman en fait partie. Georges Sand représente à mes yeux ces auteurs qui ont un côté mystique. Beaucoup de monde en parle, on la considère comme un des piliers de la littérature française. Elle a constitué de véritables classiques. Tant de louanges, et j'en passe ! C'est donc naturellement que je me suis tournée vers cette auteure pour découvrir ce talent.

Cette lecture très agréable nous présente un amour impossible entre Thérèse et Laurent. Amis de longue date, tout va se compliquer lorsqu'ils deviennent amant. Relation passionnelle, amour destructeur. On comprend vite que cette relation est vouée à l'échec. Et qu'elle entraînera tout et tout le monde avec elle. En effet le problème réside dans les caractères radicalement opposés des deux protagonistes. Une femme qui recherche l'amour à tout prix. Prête à se donner, à se perdre pour qu'on l'aime. Et un homme enfant qui ne s'intéresse plus à l'objet de son désir, une fois qu'il a réussi à l'obtenir.

Ce roman nous montre les méandres d'une relation passionnelle, très mal gérée. En effet, les deux amants maudits, vont se perdre entre mensonge, ennui, tromperie. Tant d'éléments nocifs dans la construction d'une relation. Ce très court texte a soulevé une véritable polémique lors de sa parution car elle met en scène de façon très explicite la relation d'Alfred de Musset avec l'auteure. Et si vous aviez lu ce roman, vous sauriez que le personnage « Laurent » qui interprète Musset ne donne pas une excellente image à ce dernier.

Georges Sand a cette capacité de nous plonger dans un drame complexe. Où les faux semblants et les mensonges semblent prendre des tournures de tragédie Grecque. J'ai découvert une grande auteure. Et même si ce n'est certainement pas son plus grand chef d'oeuvre, j'ai hâte de continuer mon investigation dans ses écrits !
Lien : https://charlitdeslivres.wor..
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"(...) avant d'être ta maîtresse, j'ai été ton ami. (...) nous nous aimions trop bien ainsi pour ne pas nous aimer plus mal autrement"

Vingt-cinq ans après, George Sand tisonne les souvenirs d'un amour dont il ne reste que des cendres, une passion incandescente qui consuma l'auteure alors consacrée et son amant, le poète avorton Alfred de Musset.

Dans Elle et lui, matrice de l'autofiction au féminin, l'écrivaine fourgonne en effet l'âtre de sa mémoire, transforme le couple d'écrivain en un duo de peintres, Thérèse et Laurent, camoufle Venise sous Florence et travestit l'ardent docteur Pagello -comparse du mélodrame- en un rigide Américain, Richard Palmer.

A la recherche de sa vérité dans cette braise éteinte, Sand confronte deux orgueils, celui d'un adulescent cabochard qui regimbe sous l'aiguillon d'une liaison installée et celui d'une maîtresse maternante prompte à condamner la moindre sédition. le mariage de la carpe et du lapin ! La femme mûre se fait comptable des errements de son alter ego de papier, de ses actions, de ses pensées et de ses espérances, la campant en victime propitiatoire d'un amour malheureux quitte à charbonner le portrait du capricieux Laurent (Musset en barde spleenique et détraqué syphilitique).

Dans leurs feux, les amants brûlent d'un désir bancal, tour à tour mère et fils, copains de régiment ou purs esprits : le couple ne peut qu'imploser. Dans la recension qu'en propose Sand, les corps n'exultent guère si ce n'est en dehors du ménage. Laurent court les putains tandis que la sage (?) Thérèse, embrasée, finit dans les bras du meilleur ami du couple.

Passionnant sur le plan de l'histoire littéraire, le roman s'enlise cependant à analyser les tergiversations des tourtereaux qui ne savent pas plus se déprendre que se chérir. Sand, on le sent, renâcle à la trivialité des faits, elle recouvre d'un vernis romantique les affres de ses amants et abuse des pleurnicheries, pâmoisons, hystéries et autres frénésies. La féministe en midinette...

Grand-maman de Duras, Ernaux ou Angot, la romancière n'hésite pas, avec ce récit falsifié, à offrir en pâture une liaison scandaleuse en son temps, rameutant les motifs de haine contre un sexe libre et résolu à le rester. Quel panache !

La confession d'une femme déjà de notre siècle.
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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Thérèse est aussi raisonnable et maternelle que Laurent est exalté. Ce couple d'artistes voit leurs différences qui les attirent irrésistiblement l'un vers l'autre détruire leur couple.

On sait trop bien aujourd'hui que l'intrigue d'Elle et lui est la version romancée de George Sand de sa relation orageuse avec Musset, et il est difficile de se l'ôter de l'esprit durant la lecture. Les thèmes abordés font encore écho aux relations modernes : somme toute, il est là question d'une femme qui s'acharne à vouloir sauver un bad boy et qui ne peut s'épanouir dans une relation équilibrée, d'un homme qui veut une femme quand il ne peut pas l'avoir, et du temps nécessaire pour faire le deuil d'une relation avant d'en entamer une nouvelle.

Les questionnements sur l'Art et la vie de l'Artiste (travail assidu contre vie déréglée où l'inspiration et la passion seules règlent la production artistique) sont quant à eux très liés au mouvement romantique.

On pardonnera au héros ses envolées lyriques grandiloquentes et à l'héroïne ses atermoiements (surtout les résolutions "on ne m'y reprendra plus, j'ai trop souffert" qu'elle oublie en moins de temps qu'il n'en faut à son amant pour se laisser regagner par ses démons) parce qu'ils nous ressemblent, au fond.
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Laurent est jeune, Laurent aime les femmes, les fêtes et la peinture...Et Laurent aime aussi Thérèse, elle aussi peintre, sage Thérèse dont il sait si peu de choses. Il aurait bien mieux fait de la regarder réellement et seulement comme le bon camarade dont il parle au début, car leur amour n'est pas de ceux qui rendent heureux.
Égocentrique, facilement pris par l'ennui, Laurent n'est pas plus l'homme qui conviendrait à Thérèse qu'elle n'est celle qui conviendrait à son amant, qui voudrait une femme se réinventant tous les jours, et constamment prête à l'amuser. S'inspirant de sa liaison avec Musset, Sand n'a pas la plume tendre avec son amant dans cette représentation, il est facile de comprendre que ses proches à lui n'aient pas adoré!
Honnêtement, j'ai trouvé Laurent complètement insupportable, et Thérèse tellement bonne avec lui que ça en confine au masochisme. Ayant rarement lu les amours de deux individus plus mal assortis, Thérèse cherche plus un fils qu'un amant et Laurent plus une série de grisettes qu'une seule personne, j'ai tout de même apprécié le style de Sand, son talent, et un certain suspense, dans un livre qui s'il n'est pas mon roman préféré de l'auteur est cependant un roman de grande classe.
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Je commence par la dernière phrase de l'oeuvre qui clôt la dernière lettre de Thérèse à Laurent pour leur séparation définitive : "Les femmes de l'avenir, celles qui contempleront ton oeuvre de siècle en siècle, voilà tes soeurs et tes amantes". Je cite cette phrase, car je suis totalement contre.
En effet, je n'ai pas lu une oeuvre d'amour passionnée, mais le portrait d'un homme que l'on qualifierait aujourd'hui de pervers narcissique - Thérèse emploie d'ailleurs à la toute fin le terme de pervers pour parler de Laurent. C'est un jaloux qui veut tout savoir de sa vie passée et qui l'espionne au point de passer les nuits sous ses fenêtres, un homme violent qui semble même prêt au meurtre, il la trompe, il souhaite surveiller ses relations, ne veut pas qu'elle sorte dans le monde, lui reproche sa condition sociale inférieure à la sienne, cherche à l'humilier et à la faire souffrir pour lui reprocher ensuite ses pleurs... Et il critique et rabaisse son oeuvre artistique. Car Thérèse est une artiste, sauf que pour lui, en tant que femme, elle ne peut faire qu'un travail de copie ou de simples études, alors que lui, homme, peut avoir le génie.
Et c'est une autre critique que j'adresse au texte. Je ne vais pas disserter sur la part d'elle-même et de son histoire que George Sand a mis dans Elle et Lui. Mais elle y a mis beaucoup de ses héroïnes, des femmes malheureuses à cause des hommes mais héroïques dans la souffrance tout en versant des flots de larmes, un peu plus âgées que leurs amants qu'elles voudraient traiter en mères, artistes qui ne sont pas assez reconnues par rapport à leurs confrères masculins. C'est le portrait de Lélia, de Consuelo, et c'est aussi un portrait de Corinne de Mme de Staël, modèle de la femme artiste qui croit avoir renoncé à l'amour après avoir eu le coeur brisé une première fois et qui va à nouveau souffrir.
Oui, Lui est le portrait d'un homme qui inquiète avec un regard du XXIème siècle, Elle est la description d'une femme qui manque d'originalité dans la littérature romantique. Reste quelques belles descriptions romantiques sur la beauté de l'Italie, sur la mer, et des réflexions sur l'art, l'artiste et la femme artiste que je n'ai malheureusement pas trouvées assez développées.
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