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Thierry Bodin (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070314713
1312 pages
Gallimard (03/06/2004)
4.39/5   22 notes
Résumé :
Parmi quelque vingt-mille lettres ont été retenues ici quatre cent trente-quatre lettres qui racontent plus de cinquante ans d'une vie, de George Sand, jeune femme à George Sand, grand-mère. Ce recueil de lettres devient une autobiographie sincère et spontanée, où Sand donne à lire le livre mystérieux de sa vie intime. Une vie en lettres... L'anthologie 'Lettres d'une vie 'de George Sand permet d'aborder une part essentielle de l'oeuvre de George Sand, aujourd'hui d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Pour qui s'intéresse à la vie et à l'oeuvre de George Sand je recommande vivement ce choix de lettres qui retrace toute sa vie, de ses lettres à sa mère et à son mari jusqu'a celle qu'elle écrivit juste avant sa mort. Son univers, ses pensées, ses relations avec ses amis et avec ses enfants, tout est dans ce choix judicieux et intelligemment annoté qui nous permet de vivre avec elle comme avec une amie. Un grand regret parfois, celui de ne pas avoir les réponses de ceux à qui elle écrivait. Mais lire la correspondance de Sand vaut largement la lecture de tous les livres qui ont été rédigés sur elle. On vit avec elle, à travers elle et par elle. C'est fascinant, voire subjugant de par la qualité de son écriture. C'est aussi le témoignage d'une femme profondément engagée dans son époque qui nous livre sa vision des arts, de la politique et de la religion. Un régal. À compléter avec son autobiographie, Histoire d'une vie.
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Ce n'est pas vraiment une critique, peut-être, mais cela permet d'écouter Chopin !
Lien : http://siladola.unblog.fr/20..
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
J'ai une autre passion pour le quart d'heure, c'est d'apprendre le latin et je ne me le fourre dans la tête qu'en apprenant des vers par cœur. Je divertis Maurice en lui cornant aux oreilles, tu patulae recumbans etc. Le Pôtu, qui est mon magister, est furieux de la rapidité avec laquelle je le pousse. Entre nous soit dit, c'est une langue qui n'a pas le sens commun, une langue illogique, une langue de rhéteurs et qui n'apprend rien aux malheureux enfants condamnés à ne pas même l'apprendre pendant 8 ou 10 ans. Je prétends bien en trois mois, en savoir autant que ceux qui ont fait leurs classes d'une manière ordinaire, vu que c'est une langue que personne ne sait jamais, puisqu'elle embrasse tant de siècles et se modifie pendant toute l'histoire de l'humanité. Le jeu n'en vaudrait pas la chandelle s'il ne s'agissait pour moi que de connaître les coquetteries ou la pompe des poètes. Mais j'ai été gênée toute ma vie pour lire des ouvrages du Moyen Âge ou de la Renaissance qui ne sont pas traduits ou qui le sont fort mal, et je veux me débarrasser de cet obstacle. En résumé, c'est toujours amusant d'apprendre quelque chose. Cela rafraîchit le vieux cerveau.

(Lettre à Pierre-Jules Hetzel, fin décembre 1848)
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Je concentre mon exitence aux objets de mes affections. Je m'en entoure comme d'un bataillon sacré qui fait peur aux idées noires et décourageantes. Absents comme présents, mes amis remplissent mon âme tout entière, leur souvenir y ramène la joie, en efface la pointe acérée des douleurs souvent cuisantes, souvent répétées, mais le lendemain amène un rayon de soleil et d'espérance et je me moque des larmes de la veille.
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Mais vois-tu, les gens qui ont une opinion politique sont les moins à plaindre. Ils s'indignent contre le parti dont ils ne sont pas. Moi, je m'indigne contre tous les hommes. Ils ont un espoir, un devoir, un voeu dans le conflit, moi je n'ai que la douleur. Chaque balle qui siffle à leurs oreilles leur enlève peut-être un ennemi et pour ces gens-là un ennemi n'est pas un homme. Pour toi et pour moi, un soldat, un étudiant, un ouvrier, un garde national, un gendarme même représentent quelque chose qui vit, qui doit vivre, qui a des sympathies ou des besoins en commun avec nous. Pour les hommes de parti il n'y a que des assassins et des victimes. Ils ne comprennent pas qu'eux tous sont victimes et assasins tour à tour.
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La bourgeoisie l’emporte, direz-vous, et il est tout simple que l’égoïsme soit à l’ordre du jour. Mais pourquoi la bourgeoisie l’emporte-t-elle, quand le peuple est souverain, et que le principe de sa souveraineté, le suffrage universel est encore debout ? Il faut enfin ouvrir les yeux, et cette vision de la réalité est horrible. La majorité du peuple français est aveugle, crédule, ignorante, ingrate, méchante et bête ; elle est bourgeoise enfin ! Il y a une minorité sublime… (lettre à Mazzini en date du 18 août 1849)
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Mais je ne réussirais pas à te changer, je ne réussirais même pas à te faire comprendre comment j’envisage et saisis le bonheur, c’est-à-dire l’acceptation de la vie, quelle qu’elle soit ! Il y a une personne qui pourrait te modifier et te sauver, c’est le père Hugo, car il a un côté par lequel il est grand philosophe, tout en étant le grand artiste qu’il te faut et que je ne suis pas. Il faut le voir souvent. Je crois qu’il te calmera : moi, je n’ai plus assez d’orage en moi pour que tu me comprennes. Lui je crois qu’il a gardé son foudre et qu’il a tout de même acquis la douceur et la mansuétude de la vieillesse.

lettre à Flaubert
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Videos de George Sand (56) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de George Sand
Des lettres inédites de la célèbre écrivaine, révélant des échanges inconnus avec de grandes personnalités du XIXe siècle. Un livre exceptionnel ! Lettres réunies et présentées par Thierry Bodin.
Ces 406 nouvelles lettres retrouvées couvrent presque toute la vie de George Sand, depuis ses quinze ans jusqu'à ses derniers jours. La plupart, du court billet à la longue missive, sont entièrement inédites et viennent s'ajouter au corpus de sa volumineuse correspondance. D'autres, dont on ne connaissait que des extraits, sont ici publiées intégralement pour la première fois. Plus de 260 correspondants — dont une cinquantaine de nouveaux — sont représentés, des moins connus aux plus illustres, comme Barbey d'Aurevilly, Hector Berlioz, Henri Heine, Nadar, Armand Barbès, Eugène Sue, Victor Hugo, Louis Blanc, Eugène Fromentin, Jules Favre, Pauline Viardot, la Taglioni, ainsi que les plus divers : parents, familiers, éditeurs, journalistes et patrons de presse, acteurs et directeurs de théâtre, écrivains, artistes, hommes politiques, domestiques, fonctionnaires, commerçants, hommes d'affaires... On retrouve dans ces pages toute l'humanité et l'insatiable curiosité de l'écrivain, que l'on suit jusqu'à ses toutes dernières lettres, en mai 1876, quelques jours avant sa mort. Les auteurs : George Sand (1804-1876) est une romancière, dramaturge et critique littéraire française. Auteure de plus de 70 romans, on lui doit également quelque 25 000 lettres échangées avec toutes les célébrités artistiques de son temps. Thierry Bodin est libraire-expert en lettres et manuscrits autographes. Ses travaux sont consacrés au romantisme français, en particulier Honoré de Balzac, Alfred de Vigny et George Sand.
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