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Fils des brumes tome 3 sur 4
EAN : 9782253134817
1032 pages
Le Livre de Poche (10/04/2013)
4.32/5   573 notes
Résumé :
Qui sera le Héros des Siècles ?
Pour mettre fin à la tyrannie, Vin a tué le Seigneur Maître. Mais en essayant de fermer le Puits de l’Ascension, elle a laissé s’échapper une des formes maléfiques de l’Insondable. Depuis, ses Inquisiteurs et les brumes font toujours plus de victimes, tandis que les cendres qui tombent du ciel sont devenues incroyablement lourdes, menaçant d’ensevelir le pays et d’affamer les hommes. Vin et l’empereur Elend Venture espèrent sau... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (63) Voir plus Ajouter une critique
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Voilà que Brandon Sanderson met un terme à sa trilogie des « Fils-des-brumes » avec ce troisième et dernier tome qui se révèle hélas être une déception. Peut-être suis-je trop dure à l'égard de ce qui reste malgré tout une bonne série de fantasy, mais après la qualité du premier volume qui m'avait totalement conquise, mon désappointement est ici d'autant plus grand. On retrouve nos héros un an après la fin du précédent tome, alors que Vin et Elend éprouvent de plus en plus de difficultés à maintenir à flot leur empire et que le monde semble sur le point de prendre fin. Contrairement aux autres tomes, l'auteur nous offre davantage de points de vue tels ceux de Sazed, TenSoon, ou encore Spectre, initiative louable mais qui serait bien plus appréciable si les personnages en question n'avaient pas en cours de route perdu en partie ce qui les rendait si attachants et intéressants. A la liste des reproches, on pourrait également ajouter le manque notable d'informations quant à l'univers en lui-même créé par Sanderson qui, certes, nous fait pour une fois quitter la ville de Luthadel, mais sans pour autant vraiment nous faire découvrir d'autres cités ou paysages qui donneraient à son monde un petit côté plus réel et plus immersif.

On pourrait malgré tout presque pardonner tous ces défauts si l'intrigue, en plus de manquer d'originalité, ne traînait pas autant en longueur. Ce pavé de mille pages aurait ainsi facilement pu en faire cinq cent de mois si l'auteur n'avait pas pris la peine de nous rappeler encore et encore le déroulement des événements des précédents tomes (ce qui est plutôt ennuyeux lorsque, comme ce fut mon cas, on enchaîne les trois volumes à la suite) et surtout de nous bassiner chapitre après chapitre avec les « tourments intérieurs » de ses personnages qui en deviennent hélas presque lassants à force de sans cesse tourner en rond (cela concerne essentiellement Elend, qui décidément est un personnage bien fade et que je n'apprécie pas, et malheureusement Vin, qui a pourtant toute ma sympathie mais qui perd un peu dans ce tome le charisme et la profondeur qu'elle avait pu acquérir auparavant). En revanche on ne peut pas reprocher à Brandon Sanderson de laisser son lecteur dans l'expectative : toutes les questions posées depuis le début de la série trouvent ainsi leurs réponses, signe de l'incontestable maîtrise de l'auteur qui parvient à regrouper de façon cohérente tous les fils de son intrigue.

Un final malheureusement très en dessous de ce à quoi je m'étais attendue, ce troisième tome se révélant sans aucun doute le moins convainquant des trois volumes. « Fils-des-brumes » reste cependant une trilogie de fantasy de qualité, pleine de bonnes idées et de personnages attachants. Dommage que l'auteur ait autant ressenti le besoin de faire traîner son histoire qui, pourtant, commençait de façon remarquable.
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Je crois bien que ce tome est le meilleur de la série. C'est rare, souvent une saga peut s'essouffler et perdre de son charme, mais j'ai de plus en plus aimé les volumes au fur et à mesure que je progressais. Et le Héros des Siècles est pour moi l'apothéose, le bouquet final des aventures de Vin et de son groupe.

Pourquoi donc ?
Parce que toutes les problématiques abordées dans L'Empire Ultime et le Puits de l'Ascension sont encore plus approfondies. Sazed, après avoir perdu son grand amour, remet en question toutes les religions qu'il connaît et s'efforce de chercher la vérité à travers les croyances. La question « qu'est-ce qui nous attend après la mort ? » revient avec d'autant plus de force que c'est la fin du monde. Ravage est libéré, les brumes tuent et grignotent de plus en plus de jour, les séismes sont quotidiens, la cendre ne cesse de tomber, les cultures meurent, les peuples s'affrontent… L'Église du Survivant se répand de plus en plus parmi les skaas, et les doctrines se multiplient, frôlant parfois le fanatisme. Où est la vérité dans tout ça ? La religion a-t-elle besoin d'être véritable pour être utile ? Est-ce mauvais de croire en des mensonges s'ils nous font espérer et nous rendent meilleurs ?
Mais ce n'est pas tout : la politique et ses dangers menacent Elend, qui doit prendre des décisions extrêmement dures pour ce qu'il estime être le bien collectif. Lui et Vin ont énormément évolué à cause des responsabilités, au point qu'ils se demandent qui ils sont désormais. Manoeuvres, complots, menaces, persuasions font partie de leur quotidien, car ils doivent trouver des alliés, les dominer et déjouer les pièges qu'on leur tend. Ils commencent même à penser que le Seigneur Maître n'était pas quelqu'un de mauvais et que son Empire avait l'avantage d'offrir une chose dont tout le monde a besoin : la stabilité. Stabilité qui apparaît comme une utopie : beaucoup de personnes (y compris des skaas !) regrettent l'ancien régime et cherchent à rétablir l'ordre passé, au prix de la liberté. Je pense que c'est une réaction très réaliste : quand on a passé sa vie à être conditionné pour obéir, c'est très dur après de gérer sa propre liberté. Ça fait peur.
On voit le Seigneur Maître, Rashek, sous un autre jour. Lui qui était perçu comme quelqu'un de mauvais dans le premier tome est progressivement assimilé à quelqu'un de bon qui, finalement, ne cherchait que la sécurité de son peuple. Comme quoi, tout est question de point de vue. La question du pouvoir revient donc : être dur envers les gens pour leur bien, fait-il de nous des personnes mauvaises ? Est-ce l'intention ou l'action qui compte ?

En plus de cela, toutes les choses inexpliquées sont enfin rationalisées ! On sait comment sont créés les Inquisiteurs d'Acier et comment ils peuvent survivre avec toutes ces tiges plantées dans le corps, et on en sait aussi plus sur les kandras et les koloss (je comprends maintenant pourquoi leur peau ne pouvait pas grandir…). En plus de cela, on apprend qu'il existe une nouvelle magie des métaux : l'hémalurgie. Et on apprend à faire connaissance avec Ravage, la force maléfique qui envahit le monde. On sait aussi pourquoi Zane était fou (quoique je me doutais qu'il y avait une explication de ce genre) et on apprend même des choses pour lesquelles on ne se posait pas de questions !

Mon seul regret est que l'univers est finalement peu développé. À part Luthadel, Urteau et Fadrex, on voit relativement peu de choses de l'Empire ultime. Et la mer, et les montagnes ? Mais après réflexion, je me suis dit que c'est un monde à l'agonie où la cendre chute dru, où tout devient gris et terne et où tout devait plus ou moins être pareil. Il n'y avait pas grand intérêt à visiter tout l'Empire.
Et je me serais arrêtée là s'il n'y avait pas le Dominat du Croissant. C'est celui qui m'intrigue le plus, non seulement parce que son nom me donne faim, mais en plus parce que je me demande ce qu'il peut y avoir de l'autre côté. On voit bien que les terres continuent, mais on ne sait pas vers quoi. Un autre empire ? Des hommes sauvages ? Des monstres ? C'est impossible qu'il n'y ait rien, quand même !
Il y a eu aussi quelques passages en longueur – surtout au milieu. J'ai parfois eu du mal à continuer ma lecture et j'ai dû me forcer un peu. Je crois que l'auteur aurait dû faire moins de pages pour ôter ces passages à vide, dans lesquels les personnages principaux (et notamment Sazed) ont tourné en rond. Mais ils n'ont pas représenté une grande part du roman, et ils ont été totalement éclipsés par le final grandiose de la série.

Ah, la fin, la fin était absolument incroyable ! Brandon Sanderson m'a totalement prise de cours car il a conclu sa saga de manière innovante. J'en suis à la fois heureuse et déçue. Heureuse parce que ça change : ce n'est pas un happy end, la fin colle parfaitement au reste de l'histoire, et tout ce que je croyais sur le Héros des Siècles se révèle être faux ou en-deçà de la réalité. Mais déçue parce que c'est sacrément frustrant pour les personnages principaux.
Bref, une fin très bien maitrisée qui montre de nombreuses révélations, et des révélations sur les révélations. On croit tout savoir parce que l'auteur nous a donné une piste et finalement, tout est faux ou tout est à revoir. Brandon Sanderson a une maîtrise excellente des techniques d'écriture, du suspense, des vérités à demi-cachées. J'ai été conquise par cette saga, par ses personnages, par son intrigue complexe et par la plume de son auteur, et je suis d'ores et déjà curieuse de lire ses autres romans !
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Une belle conclusion avec ce troisième tome qui aura été au niveau des deux premiers avec des ingrédients différents.
Cette histoire est d'une grande complexité, mais elle est surtout brillante car l'auteur n'aura fait aucune fausse note, ce qui était loin d'être évident si l'on considère la quantité de détails, on tient là un chef-d'oeuvre sur le thème de la manipulation, c'est subtil et génial dans le déroulement du scénario.
Et pourtant cet opus est moins animé et vivant que les deux précédents, il est plus lent, plus pesant d'une certaine façon car si la menace se précise très vite dans l'histoire, les digressions et les détours sont nombreux, le désespoir se double du sentiment d'impuissance tout du long et déteint sur la narration et le lecteur.
Si je devais utiliser une analogie pour le récit, je dirais que cela m'évoque des cercles concentriques qui se rapprochent lentement du centre et du dénouement, à dose homéopathique, avec un apport régulier de révélations qui viennent éclairer l'intrigue de façon parfaitement cohérente, je suis toujours admiratif devant de telles constructions (mais comment font-ils !?), on se fait balader, on se pose mille questions et c'est limite frustrant, mais pourtant tout sera justifié, et ça, c'est fort ! (Ah la boucle d'oreille de Vin, le chiffre 16 et tant d'autres choses...)
Le décorticage des plans du Seigneur maître sur dix siècles, ou comment une foule de détails, de créations forment un tout logique, tout s'emboîte idéalement.
J'ai bien aimé également toutes ces réflexions sur les religions au travers des états d'âmes de Sazed, même si c'était parfois un peu long, tous les personnages ont une vraie densité et auront beaucoup évolués tout du long (je pense notamment à Brise ou encore Spectre ou Elend), c'est d'une richesse et d'une profondeur peu courante.
Et surtout c'est vraiment très bon dans son genre (psycho-fantasy ?), c'est à lire.
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Et voilà, la dernière page est tournée, l 'épilogue de cette trilogie achevé. J'ai longtemps pensé "ne" mettre "que" quatre étoiles, mais la fin magnifique m'a fait changer d'avis.
Ce troisième tome est beaucoup plus sombre sombre que les 2 précédents. le monde change, la cendre tombe plus drue encore, étouffant toute vie.
Vin, Elend et toute la bande du survivant tentent de sauver le monde, mais la destruction s'accélère.
J'ai trouvé quelques longueurs dans ce livre, mais l'histoire, le style de l'auteur, le monde décrit ont une fois de plus agit sur moi et j'ai dévoré les chapitres les uns après les autres. Jusqu'à la fin je me suis demandée qui était le héros du siècle et je ne peux que répéter mes propos : la fin est magnifique.
Ces romans de Brandon Sanderson sont l'une de mes premières plongées dans le Monde de la Fantasy. C'est une telle réussite et je suis sûr de ne pas m'arrêter là.
D'ailleurs, je suis preneuse de tout bon conseil de lecture dans ce domaine.
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A l'heure où des auteurs comme Vandermeer, Duncan ou Miéville tentent de saborder le genre, il est rassurant de voir qu'il existe encore des écrivains qui prennent le lecteur pour ce qu'il est : un placide ruminant qui attend de la Fantasy le même genre de distraction qu'un train qui passe. Et pour satisfaire ce lecteur, le maître mot est l'économie d'efforts. Trop de Fantasy tue la fantaisie : les effets de manche superflus, les créatures bizarres, les théologies surréalistes, les nomenclatures exotiques et imprononçables compliquent votre travail et alourdissent le récit.

Pourquoi se fatiguer, en effet ? Si en SF le suspension of disbelief demande un gros travail de cohérence, si la littérature générale exige une étude approfondie de la psychologie des personnages, la Fantasy a la chance de pouvoir se passer de l'un et l'autre : le lecteur, avant même d'ouvrir le livre, est déjà convaincu des pré-requis que sont la stagnation éternelle au Moyen-Age ou l'existence de la magie. Et s'il a gobé cela, il est prêt à avaler n'importe quelle couleuvre, du moment que les clichés du genre soient présents.

Ces clichés du genre, vous ne pouvez pas vous en passer. La Fantasy, c'est comme les figures imposées du patinage artistique : on n'invente rien d'une performance à une autre, on change juste l'ordre et la qualité d'exécution des figures. Certains auteurs vont essayer d'enchaîner à toute vitesse les figures les plus difficiles, ce qui peut provoquer un roman dense et quelque peu indigeste. D'autres faire tranquillement des tours de patinoire avec de temps en temps un petit entrechat.

Brandon Sanderson, avec le 3e et dernier tome de la série Mistborn, est plus dans le second cas, mais il prend en plus le temps de faire de longs échauffements, histoire d'éviter que le lecteur se claque un muscle dans le cerveau à essayer de se rappeler qui est qui et qui a fait quoi. En fait, Sanderson, soucieux d'être aussi bien lu dans les cours de récréation que dans les maisons de retraite, pensent à ses lecteurs atteints d'Alzheimer et n'hésite pas à faire soliloquer ses personnages pour qu'ils rappellent complaisamment des éléments antérieurs du récit, et leur stade actuel de développement émotionnel (à peu près celui d'un "early teen", pour la plupart des protagonistes, ce qui montre bien quel est le public de prédilection de Sanderson). Les mauvaises langues diront que vu la légèreté de l'intrigue, de tels rappels sont peut-être inutiles, mais au moins ça rend le roman facile à lire, et ça permet à l'auteur de délayer habilement pour étoffer un livre qui, sinon, ferait 175 pages. Au passage, on comprend mieux maintenant pourquoi, alors qu'il devait finir le cycle de Jordan en un tome, Sanderson a finalement prévu d'écrire 3 tomes.

A mois que le fait d'écrire 3 romans soit le résultat du soin qu'il prend à conclure toutes les intrigues en cours, et apporter une réponse à toutes les questions posées. C'est tout à son honneur, ça, le respect du client : de ce côté-là, l'auteur ne s'autorise aucune facilité, aucun effet de manche, et on comprend en lisant le livre que toute la cosmologie de l'univers, les principes de sa magie, et les antécédents des personnages, ont été décidés en amont de l'intrigue du roman. On est pas en face d'un Zelazny qui écrit au fil de la plume, la plupart du temps défoncé à l'acide ! Si Sanderson abuse de quelque chose, c'est plus certainement de tisane verveine-tilleul, vu la vélocité de son récit et l'énergie des scènes d'action qui semblent un peu répétitive après l'accumulation de celles des précédents tomes (mais bon, difficile de faire mieux que la découverte du Wire Fu du premier tome). Loin d'être aussi réussi que le 1er tome, Hero of Ages est bien meilleur que le 2e, où les ficelles pour tirer à la ligne en repoussant la conclusion du cycle étaient bien trop visibles. On peut prendre le lecteur pour un con - et c'est bien ce qu'annonce l'illustration de couverture - mais à condition de lui donner un minimum d'action, de personnages cools et de dialogues truffés de vannes à deux sous.

Bref, Sanderson est un écrivain appliqué et soigneux, méthodique à l'extrême, mais dans la prose duquel on pourrait tailler de moitié pour arriver à quelque chose d'un peu nerveux et enlevé. Ce qui est en fait une super bonne nouvelle : après les décès d'Eddings et de Jordan, on craignait de commencer à manquer d'auteurs de fantasy besogneux capables d'empiler manuscrit sur manuscrit de verbiage édulcoré dans des décors de carton-pâte.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Sa tâche était accomplie. Après une année de travail, il avait passé en revue chacune des religions de sa pile. Et il les avait toutes éliminées. C’était curieux de constater combien de points communs elles possédaient. La plupart affirmaient leur autorité absolue, dénonçant les autres religions. La plupart parlaient d’une vie après la mort, sans pouvoir en offrir la preuve. La plupart parlaient d’un dieu ou de plusieurs, sans pouvoir – là encore – justifier leurs enseignements. Et chacune d’entre elles était criblée d’incohérences et de sophismes.

Comment les hommes pouvaient-ils croire en quelque chose qui prêchait l’amour d’un côté, mais enseignait de l’autre la destruction des non-croyants ? Comment pouvait-on justifier une croyance sans preuve ? Comment pouvaient-ils sincèrement s’attendre à ce qu’il croie à quelque chose qui parlait de miracles et de merveilles dans un lointain passé, mais qui prenait grand soin de fournir des prétextes justifiant que ces choses-là n’aient plus lieu dans le présent ?
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-On raconte que la situation est assez violente. Je ne crois pas que vous soyez en sécurité.
-Mon cher, lui dit Brise, c'est justement pur cette raison que les rois envoient des ambassadeurs. Comme ça, si quelqu'un se fait capturer, le roi est toujours en sécurité. Nous sommes quelque chose, mon ami, qu'Elend ne pourra jamais être : des éléments remplaçables.
Goradel fronça les sourcils
-Je ne me sens pas très remplaçable personnellement.
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Fatren secoua la tête. Personne ne tira tandis que l'étranger approchait de la ville sans se presser. Il arrêta sa monture devant les portes. Fatren était fier de ces portes-là. De véritables portes de bois intégrées au remblai de terre. Il s'était procuré le bois et la pierre dans le manoir du lord au centre de la ville.
On ne voyait pas grand-chose de l'étranger sous l'épaisse cape noire qui le protégeait des cendres. Fatren l'étudia par dessus le sommet du rempart, puis se tourna vers son frère en haussant les épaules. La cendre tombait en silence.
L'étranger bondit au bas de son cheval.
Il s'élança tout droit dans les airs, comme propulsé d'en bas, et sa cape se dégagea cependant qu'il s'élevait. Il portait en dessous un uniforme d'un blanc éclatant.
Avec un juron, Fatren bondit en arrière tandis que l'étranger atteignait le sommet du rempart et atterrissait au-dessus de la porte de bois. Cet homme était un allomancien. Un noble. Fatren avait espéré qu'ils continueraient tous à se chamailler au nord et qu'ils laisseraient ses gens en paix.
Ou du moins, qu'ils les laisseraient mourir en paix.
Le nouveau venu se retourna. Il portait une courte barbe et ses cheveux sombres étaient taillés ras.
- Très bien, messieurs, déclara-t-il en marchant au sommet de la porte avec un équilibre contre nature, nous n'avons pas beaucoup de temps. Mettons-nous au travail.
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-Qu'est ce qu'un étranger sait de ces choses là ?
-Un étranger ? Vous devriez mieux apprendre votre propre doctrine. Je vous annonce que j'ai découvert le Héros. J'ai vécu avec elle, travaillé avec elle, et je l'ai observée. Je l'ai vu commander à des rois, triompher d'armées et je suis venu vous l'annoncer afin que vous puissiez vous préparer. Car voici venir la fin.
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— Tu sais, ajouta Elend, à l'époque où tu refusais de m'épouser, je passais mon temps à me dire que tu étais vraiment étrange.
Elle haussa un sourcil.
— Alors ça, c'est romantique.
Elend sourit.
— Oh, allez. Tu dois bien avouer que tu n'es pas comme tout le monde, Vin. Tu ressembles à un curieux mélange d'aristocrate, de gosse des rues et de chat. Sans compter que tu as réussi – au cours des trois courtes années qu'on a passées ensemble – à tuer non seulement mon dieu, mais aussi mon père, mon frère ET ma fiancée. Toute la collection. Drôle de base pour construire une relation, tu ne trouves pas ?
Vin se contenta de lever les yeux au ciel.
— Je suis simplement content de ne plus avoir d'autres parents proches, dit Elend, avant de la mesurer du regard. À part toi, bien sûr.
— Je n'ai pas l'intention de me noyer, si c'est là où tu veux en venir.
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