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Elantris tome 3 sur 4
EAN : 9782253177142
216 pages
Le Livre de Poche (15/10/2014)
4.23/5   311 notes
Résumé :
La jeune Shai a été arrêtée alors qu’elle tentait de voler le Sceptre de Lune de l’Empereur. M
ais au lieu d’être exécutée, ses geôliers concluent avec elle un marché : l’Empereur, resté inconscient après une tentative d’assassinat ratée, a besoin d’une nouvelle âme. Or, Shai est une jeune Forgeuse, une étrangère qui possède la capacité magique de modifier le passé d’un objet, et donc d’altérer le présent.
Le destin de l’Empire repose sur une tâche im... >Voir plus
Que lire après Elantris, tome 3 : L'âme de l'empereurVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (75) Voir plus Ajouter une critique
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Quelle imagination ! Comment, lors d'une visite au Musée national du Palais à Taïwan, et la découverte des tampons de pierre utilisés pour les signatures dans de nombreuses cultures asiatiques, une telle histoire a-t-elle pu germer dans la tête de l'auteur ? Je suis admiratif. Chapeau bas, l'artiste !
L'Empereur Ashravan, Dieu sur terre ou presque, n'est plus qu'un légume depuis qu'une faction adverse a tenté de l'assassiner. Les Éminents de l'Empire utilisent tous les subterfuges possibles pour cacher la vacance du Trône de la Rose, non pour défendre leur empereur dont ils se fichent comme d'une guigne, à l'exception peut-être du fidèle et vieux Gaotona, mais pour conserver leurs pouvoirs et leurs privilèges.
Drôle de monde inventé par l'esprit romanesque de Brandon Sanderson, car dans cet empire, tout n'est qu'illusions. La réalité y est mouvante. Les objets, l'espace peuvent être modifiés à l'aide de spiritampes, sortes de tampons appliqués sur leur surface. Ainsi, un intérieur d'une banalité affligeante peut au gré de votre humeur devenir baroque, étourdissant, romanesque, rare, ou singulier…
Et puis, il y les faussaires de génie qui ne se contentent pas de modifier l'âme des objets, mais sont capables de transformer la nature de la réalité elle-même. C'est le cas de Shai, la plus grande, la plus brillante de tous, capable de falsifier sa propre âme. Elle en a trois, quatre en réserve qu'elle peut changer au gré des circonstances. Sacrée veinarde, quand même ! Ce qui ne l'a pas empêchée de se retrouver enfermée dans les geôles de l'empire en attendant son exécution. Shai en est sortie in extremis par les Éminents qui, en échange de sa vie, lui demandent de redonner une âme à l'empereur dans un délai de trois mois. Projet titanesque, à haut risque. Jamais tenté. Shai sait aussi qu'au bout du compte, réussite ou échec, elle sera de toute manière exécutée. Redonner une âme à l'empereur ! Peut-être même l'améliorer ! Un projet inouï qui grise notre grande artiste.
Intrigues palpitantes, complots, trahisons, héros complexes et sympathiques, introspections, magie, ambiance moyenâgeuse, tous les ingrédients sont là pour faire de « L'âme de l'empereur » un très bon roman de fantasy.



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Un titre qui réunit tous les ingrédients pour un grand plaisir de lecture !
Pour commencer nous avons une couverture magnifique ce qui est toujours un petit plus appréciable, ensuite nous avons un "one shot" ce qui en littérature fantasy n'est pas si fréquent, ajoutons qu'il s'agit d'un format court avec ses 200 pages, à peine commencé et déjà fini (sniff).
Je vous laisse découvrir le résumé qui par chance n'est pas trop bavard, Brandon Sanderson est un auteur que j'estime beaucoup, outre un style irréprochable, ses scénarios sont toujours très élaborés et souvent assez originaux.
Ici il nous propose un contexte qui s'apparente à la Chine impériale ou une faussaire très talentueuse se voit contrainte à un marché, sa vie et sa liberté contre la fabrication d'une nouvelle âme pour l'Empereur réduit à l'état de légume après une tentative d'assassinat manquée.
Qui dit fantasy dit souvent magie, l'auteur nous propose ici un univers fascinant où se mêlent l'art et la psychologie, un univers où le mot "falsification" va être décliné dans des proportions insoupçonnées.
Un scénario qui saura nous tenir en haleine car pour elle le temps est compté, de plus elle n'est pas dupe, elle sait que ses geôliers ne tiendront pas leurs promesses, ils la surveillent et ses conditions d'incarcération sont draconiennes.
Un jeu de dupe commence et la manipulation psychologique est de mise, notre experte en falsification saura-t-elle se montrer la plus forte ?
J'ai apprécié toutes les composantes de ce roman et peut-être surtout la qualité des dialogues ainsi que la profondeur psychologique, en si peu de pages je trouve cela admirable.
Ce titre a obtenu un prix Hugo, une référence :)
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Quelle excellente porte d'entrée dans l'univers de Brandon Sanderson !
C'est en effet mon premier de cet auteur que j'ai longtemps hésité à aborder à cause de sa réputation de « pavéificateur » (définition : créateur de pavés). Je préfère goûter avant d'acheter. Eh bien j'ai trouvé ce goût très agréable.

Ambiance sinisante de Cité Interdite, distanciation réussie grâce à une magie organisée et détaillée d'une manière quasi-scientifique, développement poussé de la psychologie des personnages, final évoquant à la fois Matrix et Tigres et Dragons, je l'ai dévoré en une journée et je ne me suis pas ennuyé une seconde. Si Sanderson parvient à intégrer autant de choses dans si peu de pages, que met-il dans ses pavés ? Pas du rembourrage j'espère !

Au-delà de l'histoire captivante dans laquelle les personnages principaux rivalisent d'intelligence, c'est le fonctionnement et la théorisation de cette magie de Falsification qui m'ont envouté. Il ne manque qu'un formalisme mathématique pour en faire une science moderne. J'ai en particulier été interpellé par la décomposition de la réalité en Royaume dont celui que Shai nomme « spirituel » rappelle fortement le monde des idées de Platon. Cette théorisation n'est jamais verbeuse mais vient en appui de l'histoire. Shai et Gaotona reviennent souvent sur la proximité entre la Falsification et l'Art dans son acception standard. Ils ne sont pas d'accord à ce sujet. Shai est certaine de pratiquer un Art de haut niveau là où le vieux fonctionnaire voit surtout une faussaire douée à la limite de l'hérésie. Mais les positions vont évoluer au cours du roman.

Pour pratiquer son Art, Shai doit dominer son sujet à la perfection. Et dès lors que son sujet est un le fameux Empereur du titre, elle cherche à s'imprégner à fond de sa psychologie, de sa personnalité, de ses rêves et ses frayeurs. le niveau de connivence et d'empathie à atteindre avec lui m'a immédiatement fait penser à celui d'Ender Wiggin lorsqu'il récite la Voix des Morts (Orson Scott Card). Ce procédé, qui permet au héros et au lecteur de réellement « comprendre » un autre individu, me provoque toujours des frissons de plaisir.

Et bien sûr le suspense est permanent car un compte à rebours tourne qui permet d'augmenter la pression et pousse à tourner les pages. Mention spéciale à Mélanie Fazi dont je découvre les talents de traducteur après ceux d'écrivain.
Vraiment un très bon roman. Je remercie d'abord Tatooa qui m'a suggéré cette porte d'entrée à l'univers de Brandon Sanderson, Nadou38 dont la récente critique m'a remis l'eau à la bouche, et enfin Yuzel pour l'avoir pioché dans ma PAL.
Même si ça n'est pas tout de suite, je reviendrai lire du Sanderson. Je suis bien tenté de me mettre dans les pas de Tatooa et d'attaquer Warbreaker. C'est un pavé, mais au moins un one-shot (pour l'instant, avec Sanderson, on ne sait jamais).
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Un peu plus de 200 pages, c'est le livre le plus court que j'ai lu de l'auteur jusque-là et de beaucoup, on est loin ici des plus de 600 pages du premier tome de sa trilogie Fils-des-brumes pourtant l'âme de l'empereur n'en est pas moins excellent. J'ai tout simplement adoré cette lecture qui fut l'une de mes meilleures lectures de fantasy de cette année.

Chaque fois que je lis un roman de Brandon Sanderson j'en ressors impressionner par le système de magie inventé toujours extrêmement bien construit, original, un en mot passionnant. Ce roman ne fait évidemment pas exception et j'ai vraiment pris mon pied à la lecture de ce dernier en compagnie de la très intelligente Shai qui maitrise son art à la perfection, car d'art il est bien question dans ce roman où Shai faussaire de renom est en bien mauvaise posture : le seul moyen de s'en sortir en vie, rien de moins que de faire une copie fidèle de l'âme de l'empereur et ceux dans un temps record.

Brandon Sanderson fait ici une intrigue diablement efficace avec un système de magie originale et bien pensé, un décor restreint mais qui ne cesse d'évoluer, quelques personnages bien construits et une intrigue des plus prenantes au fil des pages avec une fin que je trouve très réussi. Je n'ai pas grand-chose à dire de plus si ce n'est que ce roman est une vraie réussite, j'en viens même à regretter que le tout soit si court car il y a là clairement le potentiel de faire un très bon cycle.
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Pour ma 800e critique, j'ai choisi de lire un livre qui m'a été offert par un ami. Il était convaincu que ce livre me plairait. Il ne s'est pas trompé, je l'ai dévoré en un aller-retour en train. C'est un énorme coup de coeur ! Merciii ^_^

C'est le premier livre de Brandon Sanderson que je lis et franchement j'ai été séduite par son écriture et par son style de narration. Il a bien mérité son Prix Hugo (meilleur roman court en 2013). L'univers qu'il a mis en place est fascinant et s'inspire de la Chine ancienne et des tampons (ceux utilisés pour la gravure/peinture).

Shai est une Faussaire qui utilise des tampons empreints de magie pour transformer les choses, ce qui est une pratique interdite. Alors qu'elle attend son exécution on lui donne 100 jours pour en fabriquer un qui rendra son âme à l'Empereur blessé lors d'une tentative de meurtre.

Réécrire l'histoire d'un objet pour le transformer (j'ai adoré l'idée) est simple mais recréer une âme est une autre paire de manches. C'est peut-être même impossible… « L'âme humaine est différente de celle d'un objet… Une personne passe son temps à grandir, à changer, à évoluer. »

J'ai été captivée par Shai, sa façon de raconter les objets, de procéder pour fabriquer ses tampons ou pour cerner « l'essence » de l'Empereur. J'ai beaucoup aimé le personnage de Gaotona, il m'a émue à la fin.

Shai n'est pas dupe. Elle sait que sa seule façon de survivre à sa "mission" est de s'enfuir. Vers la fin, le suspense monte crescendo pour un final époustouflant à la hauteur de mes espérances !

Bref, un excellent moment de lecture.



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critiques presse (2)
Elbakin.net
08 octobre 2014
Les amateurs de l’auteur seront sans doute ravis, mais quant aux autres, il ne faut pas s’attendre à voir Sanderson bouleverser la donne. Au final, il demeure fidèle à la formule qui a fait son succès jusqu’à maintenant, sans décevoir le moins du monde, mais sans surprendre pour autant.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Elbakin.net
23 novembre 2012
De la belle ouvrage, une histoire solide et efficace, mais sans réelle prise de risque.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
La vraisemblance était la clé de toute falsification, magique ou non. Les gens parlaient à mi-voix de Faussaires transformant le plomb en or, sans jamais comprendre que l'inverse était infiniment plus facile. Réinventer l'histoire d'un lingot d'or de sorte qu'il ait été, à un moment ou à un autre, coupé avec du plomb... eh bien, c'était un mensonge plausible. L'inverse aurait été si improbable qu'un tampon permettant d'accomplir cette transformation ne tiendrait pas longtemps.
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Il ne comprenait pas qu'il existait rarement d'alternative évidente dans la vie d'une personne. Les gens changeaient lentement, avec le temps. On ne faisait pas simplement un pas pour se retrouver dans un endroit totalement nouveau. On s'écartait d'abord du chemin d'un pas minuscule pour éviter des pierres. Pendant un moment, on longeait le chemin, mais ensuite on s'en éloignait légèrement pour marcher sur un terrain moins dur. Puis on cessait d'y prêter attention tandis qu'on s'en éloignait de plus en plus. Enfin, on se retrouvait dans la mauvaise ville, à se demander pourquoi les panneaux bordant la route ne nous avaient pas mieux guidés.
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- Ce ne sont que des superstitions idiotes à vos oreilles, je suppose ? demanda Shai.
- C'est... quelque peu mystique, répondit Gaotona en écartant les mains devant lui. Un chambranle qui comprend "l'idée" d'un vitrail ? Une âme qui comprend "l'idée" d'une autre âme ?
- Ces choses existent au-delà de nous, expliqua Shai en préparant un autre tampon. Nous pensons à des fenêtres, nous savons ce qu'est une fenêtre ; ce qu'elle est ou n'est pas prend un... sens, dans le Royaume spirituel. Prend vie, d'une certaine façon.
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L'empire n'était pas quelque chose d'affreux. Ni quelque chose de formidable. L'empire était, tout simplement. Les gens subissaient son autorité parce qu'ils s'accomodaient de ses petites tyrannies. La corruption était inévitable. On vivait avec. Ou alors il fallait accepter le chaos de l'inconnu.
Les Éminents étaient traités avec un favoritisme extrême. Entrer au service du gouvernement, le plus lucratif et prestigieux des métiers, reposait davantage sur des pots-de-vin et des réseaux que sur des talents et des aptitudes. Par ailleurs, certains de ceux qui servaient l'empire - commerçants et ouvriers - se voyaient systématiquement voler par mille mains fouillant leurs poches.
Tout le monde savait ces choses là.
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𝐿𝑒𝑠 𝑔𝑒𝑛𝑠 𝑐ℎ𝑎𝑛𝑔𝑒𝑎𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑙𝑒𝑛𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡, 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑙𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠. 𝑂𝑛 𝑛𝑒 𝑓𝑎𝑖𝑠𝑎𝑖𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑠𝑖𝑚𝑝𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑢𝑛 𝑝𝑎𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑠𝑒 𝑟𝑒𝑡𝑟𝑜𝑢𝑣𝑒𝑟 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑢𝑛 𝑒𝑛𝑑𝑟𝑜𝑖𝑡 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑛𝑜𝑢𝑣𝑒𝑎𝑢. 𝑂𝑛 𝑠’𝑒́𝑐𝑎𝑟𝑡𝑎𝑖𝑡 𝑑’𝑎𝑏𝑜𝑟𝑑 𝑑𝑢 𝑐ℎ𝑒𝑚𝑖𝑛 𝑑’𝑢𝑛 𝑝𝑎𝑠 𝑚𝑖𝑛𝑢𝑠𝑐𝑢𝑙𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑒́𝑣𝑖𝑡𝑒𝑟 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑖𝑒𝑟𝑟𝑒𝑠. (...) 𝐸𝑛𝑓𝑖𝑛, 𝑜𝑛 𝑠𝑒 𝑟𝑒𝑡𝑟𝑜𝑢𝑣𝑎𝑖𝑡 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝑚𝑎𝑢𝑣𝑎𝑖𝑠𝑒 𝑣𝑖𝑙𝑙𝑒, 𝑎̀ 𝑠𝑒 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒𝑟 𝑝𝑜𝑢𝑟𝑞𝑢𝑜𝑖 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑛𝑛𝑒𝑎𝑢𝑥 𝑏𝑜𝑟𝑑𝑎𝑛𝑡 𝑙𝑎 𝑟𝑜𝑢𝑡𝑒 𝑛𝑒 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑎𝑣𝑎𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑚𝑖𝑒𝑢𝑥 𝑔𝑢𝑖𝑑𝑒́𝑠
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