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EAN : 9782072626159
288 pages
Gallimard (20/08/2015)
3.18/5   1324 notes
Résumé :
BOUALEM SANSAL
2084
La fin du monde


L’Abistan, immense empire, tire son nom du prophète Abi, «délégué» de Yölah sur terre. Son système est fondé sur l’amnésie et la soumission au dieu unique. Toute pensée personnelle est bannie, un système de surveillance omniprésent permet de connaître les idées et les actes déviants. Officiellement, le peuple unanime vit dans le bonheur de la foi sans questions.
Le personnage central, A... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (279) Voir plus Ajouter une critique
3,18

sur 1324 notes
Il arrive très souvent que le flot de mots qui submerge une oeuvre de compliments plus proches de la publicité que de l'analyse me laisse perplexe une fois que j'ai lu le livre.

Et me voilà en présence d'un problème avec ce "2084 - la fin du monde" de Boualem Sansal. La plume est belle, l'argument séduisant , un texte qui fait penser à Jonathan Swift, Orwell ou Bradbury, une dystopie qui nous parle d'une dictature religieuse implacable qui aurait fait son nid de guerre sainte en guerre sainte sur toute la surface de la terre....comme s'il prophétisait la réussite de DAECH.

on a tous les ingrédients du genre, bourrage de crâne et hypocrisie savamment mise en scène, slogan, pèlerinage pour occuper les foules miséreuses, police politique, et répression. Se profilent en creux les éléments d'un avenir meilleur et d'une opposition possible, l'idée de la liberté .

On a un héros, un modeste employé de mairie tuberculeux qui tente de décrypter son monde. Il observe que des choses ne collent pas avec les discours officiels.

Seulement, la narration est trop à l'extérieur de ce monde, elle reste dans sa description. L'auteur promène son héros, il ne le fait pas vivre. On a très peu d'échanges, on ne le voit pas ressentir et dire ses émotions.

Je m'attendais à quelque chose d'aussi vivant et humoristique qu'un conte philosophique, avec des situations ubuesques, de la dénonciation par des exemples et des dialogues incisifs.

je suis déçue de ce texte qui est comme une thèse pas drôle du tout de sciences politiques sur un pays imaginaire, même si je partage le point de vue de l'auteur qui décrypte remarquablement bien comment on manipule et comment on contrôle des foules...
Lien : https://notesbleuespournuits..
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Le 11 septembre 2001 le monde découvrait avec effroi un barbarisme d'un genre nouveau : l'islamisme radical.
Quatorze ans plus tard, les pays civilisés assistent impuissants à la propagation d'une nébuleuse extrémiste se réclamant d'un dieu dont elle galvaude chaque jour les préceptes. Son fanatisme et son pouvoir de nuisance sont tels que personne ne se risque aujourd'hui à prédire sa fin prochaine.

Depuis deux décennies, l'écrivain algérien Boualem Sansal dénonce avec constance l'omniprésence religieuse qui insidieusement imprègne les esprits d'une intolérance que l'on croyait d'un autre âge. Déjà en 1999, “Le serment des barbares” montrait combien le cancer intégriste altérait la beauté de son pays.

Le roman dystopique “2084-La fin du monde”, publié en cette rentrée littéraire, est dans la continuité de ce combat mené sans relâche contre l'obscurantisme. Ce titre orwellien retranscrit toute la malice et l'abnégation d'un auteur atypique.
Dans un style chatoyant, Boualem Sansal se garde pourtant de tout blasphème. Le monde qu'il décrit pourrait être le fruit d'une extrapolation, dans un futur indéfini, de la sinistre organisation État islamique dont les exactions dépassent aujourd'hui l'entendement.

Plongé au coeur de l'immense Abistan, un empire théocratique sans frontières né probablement en l'an 2084, le lecteur suit les tribulations d'un petit fonctionnaire de la capitale Qodsabad qui, contrairement à l'énorme majorité de ses semblables, ose encore penser hors les oeillères d'un pouvoir omnipotent et sanguinaire.
Plusieurs lectures s'avéreraient nécessaires pour comprendre dans le détail la complexité des rouages de cette dictature se réclamant d'un dieu cruel du nom de Yölah et de son prophète Abi.

Malgré quelques passages manquant de clarté, “2084-La fin du monde” pourrait bien faire date dans l'oeuvre de Boualem Sansal. Ce roman particulièrement effrayant sur le fond n'est toutefois pas le meilleur vecteur pour découvrir cet auteur courageux.

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J'appréhendais "2084 " de Boualem Sansal, après les évènements tragiques survenus en France.
C'est en traînant les pieds que j'ai ouvert ce livre et un " ouf "de soulagement en le fermant.
Pendant la lecture j'avais l'impression de regarder un reportage télé, une suite sans fin d'événements sur un mouvement sectaire.
En préambule l'auteur écrit ceci " le lecteur se gardera de penser que cette histoire est vraie ou qu'elle emprunte à une quelconque réalité connue " ou encore " c'est une oeuvre de pure invention, le monde de bigaye que je décris dans ces pages n'existe pas et n'a aucune raison d'exister à l'avenir..."
L'histoire se passe en Abistan, après la première guerre sainte, un régime autocratique a été mis en place avec à sa tête Abi une sorte de prophète, délégué de yola sur terre.
A travers la réflexion d'Ati le personnage central du roman on découvre une doctrine religieuse. Même si cette religion n'est pas nommée explicitement elle ressemble étrangement à l'islam radical, l'état islamique bref à daech.
J'ai eu du mal à suivre Ati, je l'ai trouvé un peu mou dans son questionnement, dans sa recherche de la vérité.
Rien à voir avec Winston le personnage de George Orwell dans son magnifique roman "1984 " un livre qui m'avait remué et que je relirais, une sorte de piqûre de rappel.
Pour ce qui est de " 2084 " la quatrième de couverture dit " au fil d'un récit débridé, plein d'innocence guoguenarde, d'inventions cocasses ou inquiétantes, il s'inscrit dans la filiation d'Orwell ".
Je vous laisserais juge, pour moi ce roman est une grosse déception.
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Terminer la lecture de 2084 au moment même où Paris est victime d'actes de barbarie inimaginables est d'une coïncidence glaçante. Voulu par son auteur comme un avertissement pour les sociétés occidentales et pour les démocraties laïques en général, le livre se présente comme une dystopie clairement dans la veine d'Orwell. La dictature religieuse qui y est décrite s'appuie sur le mensonge, l'endoctrinement et la soumission d'un peuple auquel le droit de penser est même dénié. L'on souhaiterait ne dire que du bien de ce roman qui, si l'on fait abstraction de sa composante religieuse, pourrait se rapprocher d'un état des lieux actuel dans certains pays, la Corée du Nord, en particulier. Oui, si l'on se doit de saluer le style de Boualem Sansal et la cohérence de son propos, le récit, qui prend la forme d'une fable terrifiante, est pour le moins cahoteux, perclus d'explications détaillées et parfois fastidieuses de ce pire des mondes. Son héros, Ati, manque de substance, englué comme le lecteur dans les rouages d'une machine monstrueuse. Digressif, dénué de rythme, peu satisfaisant dans sa conclusion, 2084 possède certes un pouvoir d'évocation indéniable mais pas dans sa continuité. C'est une semi-déception dont on peut malgré tout conseiller la lecture en ces temps chaotiques. Peut-être que le monde imaginé par Sansal est celui dont rêvent certains fous. En ce sens, le livre est un acte de résistance.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Après « Gouverner au nom d’Allah » le romancier algérien Boualem Sansal poursuit sa réflexion sur l’expansion de l’islamisme. Dans "2084 - la fin du monde", Boualem Sansal revisite le roman de George Orwell « 1984 » en mettant en scène un monde totalitaire gouverné par le fondamentalisme religieux. A chaque époque ses démons, si le nazisme et le stalinisme ont largement inspiré Orwell en1949, date de la sortie de son livre, l’inquiétude d’aujourd’hui s’appelle fanatisme, obscurantisme religieux, terrorisme, le tout personnifié par DAECH et l'islamisme radical.
Le livre bien écrit est d’une bonne qualité littéraire malgré certains passages et descriptions un peu longues et d’une intrigue qui manque de rebondissement. Le personnage principal, Ati, manque un peu d’épaisseur et est peu attachant, trop naïf. Mais le résultat reste un livre agréable à lire qui nous laisse réfléchir sur notre démocratie et sur le radicalisme religieux.
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critiques presse (6)
LaPresse
30 octobre 2015
Sansal nous transporte dans un monde post-apocalyptique où un régime religieux totalitaire occupe tout l'espace, après avoir aboli le passé. Bienvenue en Abistan, aussi bien dire en enfer.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Telerama
30 septembre 2015
La fable est puissante, l'humour, ­ravageur, le propos, glaçant. 2084 est un livre hors du commun, une mise en garde adressée par l'auteur à ceux qui, selon lui, sous-estiment le danger islamiste.
Lire la critique sur le site : Telerama
LeFigaro
21 septembre 2015
Un choc aussi fascinant que Philippe Druillet adaptant Salammbô.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Lexpress
21 août 2015
L'écrivain algérien Boualem Sansal publie ce jeudi 2084, roman inspiré du 1984 de George Orwell, imaginant le totalitarisme islamique l'emporter en Europe.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LaPresse
20 août 2015
La mondialisation va conduire l'islamisme au pouvoir dans une cinquantaine d'années, notamment en Europe, prédit l'écrivain algérien Boualem Sansal qui publie 2084, un roman terrifiant inspiré du chef d'oeuvre de George Orwell 1984.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LePoint
11 août 2015
Dans cet enfer religieux, dont Sansal nous fait visiter méthodiquement, didactiquement, tous les cercles, avec un sens de l'horreur aussi aiguisé que son sens de l'humour, un homme a décidé de ne pas faire comme les autres.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (317) Voir plus Ajouter une citation
Ce qu’il accomplissait si naturellement jadis lui coûtait à présent, et le mal gagnait. Il ne savait plus dire « Yölah est juste » ou « Salut à Yölah et à Abi son Délégué » et paraître vrai, pourtant sa foi était intacte, il savait peser le pour et le contre, faire la différence entre le bien et le mal selon la bonne croyance mais, las, il lui manquait quelque chose pour être juste, l’émotion peut - être, la stupeur, l’emphase ou l’hypocrisie, oui, sûrement cette extraordinaire bigoterie sans laquelle la croyance ne saurait exister.

Ce que son esprit rejetait n’était pas tant la religion que l’écrasement de l’homme par la religion. Il ne se souvenait plus par quel cheminement d’idées il s’était convaincu que l’homme n’existait et ne se découvrait que dans la révolte et par la révolte et que celle - ci n’était vraie que si elle se tournait en premier contre la religion et ses troupes. Peut - être même avait - il pensé que la vérité, divine ou humaine, sacrée ou profane, n’était pas la véritable obsession de l’homme mais que son rêve, trop grand pour qu’il l’appréhendât dans toute sa folie, était d’inventer l’humanité et de l’habiter comme le souverain habite son palais.
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(J'ai sélectionné l'avertissement en avant propos du livre car il donne le ton acide- drôle du roman.)

Le lecteur se gardera de penser que cette histoire est vraie ou qu'elle emprunte à une quelconque réalité connue .Non, véritablement, tout est inventé, les personnages, les faits, et le reste, et la preuve en est que le récit se déroule dans un futur lointain dans un univers lointain qui ne ressemble en rien aux autres .C'est une œuvre de pure invention, le monde de Bigaye que je décris dans ces pages n'existe pas et n'a aucune raison d'exister à l'avenir, tout comme le monde de Big brother imaginé par maître Orwell, et si merveilleusement conté dans son livre blanc 1984, n'existait pas en son temps, n'existe pas dans le nôtre et n'a réellement aucune raison d'exister dans le futur .Dormez tranquille, bonnes gens, tout est parfaitement faux et le reste est sous contrôle.
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« Quand Yölah parle, il ne dit pas des mots, il crée des univers et ces univers sont des perles de lumière irradiante autour de son cou. Écouter sa parole, c’est voir sa lumière , c’est se transfigurer dans le même instant. Les sceptiques connaîtront la damnation éternelle et en vérité elle a commencé pour eux et leur descendance. »
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Mais ce qui est fait est fait, les choses ne disparaissent pas parce qu’on s’en éloigne, derrière les apparences souveraines est l’invisible, avec ses mystères et ses menaces obscures. Et il y a le hasard qui coordonne le tout comme un architecte réalise son œuvre, avec art et méthode.
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« Je leur ai donné la vie et ils m’ont tourné le dos et ont rejoint mon ennemi, le Chitan, le misérable Balis. Ma colère est grande. Nous les repousserons derrière des murs élevés et nous ferons tout pour les faire mourir de la plus horrible façon »
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Vidéo de Boualem Sansal
Le prix Constantinople récompense depuis 2022 des oeuvres littéraires qui font le pont entre les cultures et les civilisations d'Occident et d'Orient.
Cette année ont été récompensés l'écrivain algérien Boualem Sansal et Delphine Minoui, grand reporter, correspondante à Istanbul pour Le Figaro. Ils sont les invités de Guillaume Erner.
#orient #occident #littérature ____________ Découvrez tous les invités des Matins de Guillaume Erner ici https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDroMCMte_GTmH-UaRvUg6aXj ou sur le site https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins
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