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3,73

sur 175 notes
♫Au-delà des orages
Je pars en voyage
Mon âme au vent
Le coeur éléphant
Je suis parti d'ici
Pour rencontrer la vie
Être vivant
Énormément
Sur les épaules des géants
Le coeur éléphant♫
-Frero Delavega-2015-
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pour tout à chacun
oun portous, 1551
mai sauf pour charles quint
maximilien II
à demi-mot rapports odieux
point de larmes à mot niaque
la vie de cornac
éléphant t'astique
ganesh vs basilique
afrique ou bengale
on ne sait padoue
a mi me da igual
tout pour rien à qui loue tout
saint antoine, ami miracle
luther contre tout obstacle

road trip à la mode de quand
cornac sur les épaules d'un géant
le monde se trompe énorme et ment
lisbonne-vienne ado d'éléphant
porqué te valses advienne que pourra
un éléphant roi se trompe parfois
et danse aussi mal que vous et moi
saramago, sur les traces d'une vérité
nobel empreint d'humanité
chacun est ce pour quoi il est né
Mai en fête, c'est ça qui me plait .



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L'absence de ponctuation et de majuscules saute aux yeux en ouvrant ce roman de José Saramago.

Finalement on maîtrise assez rapidement les contraintes de ce nouveau rythme grâce à la prose légère, sensible et assez linéaire de l'auteur portugais.

A l'aide de son sens inimitable de la formule, il nous raconte le périple, le voyage d'un l'éléphant de Lisbonne à Vienne, nous tenant en haleine grâce à la peinture du milieu et des personnages dans une construction précise et retorse à la fois, dotée de beaucoup de compassion pour les faiblesses humaines.

Cette épopée de fond historique, insolite, classée comme un conte par l'auteur lui-même, est avant tout une fable sur la société moderne mais aussi l'opportunité de glisser des réflexions philosophiques et sociologiques de grande acuité.

José Saramago carbure parfois à l'excentricité mais jette aux quatre vents des éclats de réflexions sur l'humanité avec beaucoup d'humour et d'ironie, auxquelles se joignent une implacable lucidité.

Le triste sort l'éléphant et ce qu'on en fait de lui après sa mort est poignant mais José Saramago met en exergue plutôt le chemin parcouru que la fin en soi.

Ce qui est important c'est ce que nous faisons du temps dont nous disposons.

Passionnant et résonnant toujours dans l'actualité !


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Quel charme ! que l'écriture de José Saramago. Ça m'a fait rire et beaucoup plu (ce qui eût sans doute été fatal chez un autre) ce pied de nez au style conventionnel ; le manquement des majuscules points et autres artifices qui, en cours de lecture, ne permet aucune digression de la concentration du lecteur et accentue au contraire le mode « attention soutenue » lors de la découverte. Ce ne fut pas pour moi un effort considérable tant j'aime la prose de cet auteur, duquel j'ai bu le récit et cheminé avec ravissement, au côté du pachyderme et de son meneur, le cornac. Fut-il roman, conte ou épopée historique, c'est surtout le renouveau du bonheur à chaque fois que je lis cet auteur. Il y a là une fraîcheur et un naturel qui n'entravent en rien le sérieux de la narration et le processus d'élaboration pour brosser le portrait de Salomon, de l'Archiduc et de tout un chacun de ces personnages qui s'aventurent à diligenter la caravane de Lisbonne jusqu'à Vienne.
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Avez vous déjà eu l'idée d'offrir un éléphant ? Je parie que non, et pourtant, chez les rois recevoir en cadeau un éléphant, cela c'est toujours fait. le premier monarque, c'est Charlemagne, qui a reçu de la part du calife Haroum al Raschid, un éléphant blanc nommé Abul Abbas. Puis les deux Louis, IX et XI, et les deux Medicis, en ont reçu un.
Dans « le voyage de l'éléphant » José Saramago évoque Joao III du Portugal, et son épouse, Catherine d'Autriche, qui avaient envoyé un cadeau de mariage un peu mesquin à l'archiduc Maximilien d'Autriche en 1548.
Trois ans après, il est temps de marquer le coup.

Il faut un gros, un très gros cadeau.
Justement, un éléphant des Indes végète près de Lisbonne. Salomon.

Il est gentil, ce petit Dumbo, prêt à tout pour faire plaisir, doux , intelligent et affable.
Il se met en route, monte en bateau allègrement, se mouille les pattes dans la neige des Alpes, et continue hardiment.

Ce voyage entre Lisbonne et Vienne les amènent, chevaux, boeufs , éléphant et cornac, plus une dizaine d'aides pour les deux cent litres d'eau et les trois cent kilos de végétaux ingurgités par le pachyderme chaque jour…. Jusqu'à la basilique Saint Antoine de Padoue.
Un miracle serait le bienvenu, et vivement souhaité, il faudrait que Salomon s'agenouille devant le portail de la basilique.
Le « miracle » accompli, le cornac Subhro vend les poils de son éléphant, tout en remarquant que bien qu'en son pays il y ait pléthore de dieux et de démons, les européens prennent pour argent comptant les bienfaits de ces poils, avec une crédulité désarmante.

Eléphant et cornac seront rebaptisés, l'un Soliman le magnifique, l'autre Fritz par l'archiduc.

Il serait injuste de ne pas vous prévenir quant à la forme : Ni les noms propres, ni les noms de ville ne sont indiquées par des majuscules, et surtout pas le nom des rois. Pas non plus d'indication des dialogues, enchâssés dans le texte sans ponctuation; parfois une majuscule un peu imprévue nous intrigue et nous réjouit.

José Saramago utilise un langage un peu enfantin pour raconter ce voyage, dans lequel il insère des digressions sans rapport, ironiques , ne cachant pas son athéisme militant, et parfois aussi des remarques anachroniques, comme par exemple le fait qu'à la mort de Salomon deux ans après son arrivée à Vienne, on ne puisse en savoir la cause, prises de sang, radiographies du thorax , endoscopies, sans lesquelles les hommes ne peuvent trépasser de nos jours, mais qui n'avaient pas cours, et encore moins pour un animal.
S'agenouiller devant la basilique de Padoue ne lui a servi à rien, ses pattes sont coupées, quel symbole, après sa mort, pour y mettre parapluies et ombrelles.

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C'est lors d'un voyage à Salzbourg, reconnaissant la tour de Belém dans la décoration du restaurant "L'Éléphant", que Saramago a découvert l'histoire véridique de ce éléphant amené du Portugal à Vienne en 1551, découverte qui entraîne l'idée de ce roman.
Et quel roman !
Journal de voyage, récit épique, chronique sociale ou réflexion philosophique, quoi que vous cherchiez vous le trouverez ici. Et vous jubilerez à chaque page.
Parlons d'abord de l'éléphant. Propriété du roi du Portugal, Salomon est arrivé de Goa à Lisbonne deux ans plus tôt, accompagné de Subhro son cornac. Après avoir été une attraction pour le peuple lisboète, il a sombré dans l'oubli, et vivote misérablement dans son enclos : à l'abandon, couvert de poussière, avec son cornac en guenilles - mais coûtant cher à nourrir. Cherchant une idée de cadeau pour l'archiduc d'Autriche, de passage à Valladolid, la reine songe donc à Salomon. Et voici comment l'éléphant part de Lisbonne à Valladolid, où l'archiduc le récupère ; puis traverse toute l'Espagne jusqu'à la Méditerranée où il embarque pour Gênes, et de là traverse les Alpes vers Vienne.
Quelle épopée !
Nous suivons le point de vue de Subhro, donc forcément au-dessus de la mêlée puisqu'il voyage à trois mètres de hauteur sur le dos de Salomon.
Et quelle mêlée !
Dans l'escorte portugaise, chacun guette l'opportunité de se faire valoir aux yeux du commandant. Lorsque Portugais et Autrichiens se rencontrent, on se mesure à la prestance des chevaux et la brillance des cuirasses. En Italie, le clergé catholique cherche à instrumentaliser l'éléphant contre le luthérianisme qui gagne du terrain.
De là-haut, Subhro contemple le monde avec une certaine candeur et cherche à fraterniser avec tous, humbles et puissants, tout en préservant sa dignité et celle de Salomon.
Cette candeur permet à Saramago de moquer joyeusement l'armée, l'Église et la royauté, dans une langue extraordinaire : une sorte de pièce de théâtre omettant retours à la ligne et majuscules, entrelardée d'anachronismes hilarants, jouant sur les mots et sur l'absurde à la façon de... Dois-je l'avouer ? J'ai souvent pensé à... Raymond Devos. Si si !
J'ai ri à chaque page de cette petite pépite.
Parfaite traduction de Geneviève Leibrich.
Challenge Nobel
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En cadeau de mariage, le roi portugais Dom João III offre au futur empereur autrichien Maximilien II l'éléphant Salomon qu'il a en sa possession depuis deux ans et dont il ne sait que faire. Commence alors un long périple pour le pachyderme et son cornac indien Subhro pour rejoindre Vienne depuis Lisbonne...

Pas de majuscules aux noms propres, pas de tirets ni de guillemets pour les dialogues... Même pas de point entre chaque prise de parole ! La lecture s'annonçait difficile. Et pourtant...
Et pourtant Saramago a une plume exquise, intelligente, pleine d'humour ; un style inimitable absolument brillant. Bien que ce roman ne soit pas au premier abord facile à lire, il est d'une grande beauté littéraire. L'histoire de l'éléphant Salomon/Soliman et du cornac Subhro/Fritz (un certain empereur est passé par-là pour changer les noms à sa guise) est attachante et prenante. Le travail de la traductrice (qui a quasi le monopole des traductions de Saramago et connaît donc parfaitement le style de la bête) est monumental, extrêmement réussi. Saramago joue avec le vocabulaire, les époques et les registres avec brio, fait sourire grâce à son sens de la formule unique et à son intervention en tant que narrateur/conteur qui fait des commentaires originaux et amusants.
Si les premières pages peuvent faire peur, le contenu ramène vite le lecteur sur l'autoroute du plaisir littéraire malgré quelques petites longueurs. J'ai trouvé en ce début d'année un nouvel auteur dont il me tarde de découvrir l'oeuvre un peu plus !
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Lisbonne, 1551, cour du roi du Portugal Joao III.La cour est en ébullition, Joao III se doit d'honorer l'empereur Maximilien d'Autriche par un somptueux présent .Mais qu'offrir à un monarque aussi puissant qui ne soit pas un cadeau banal?
Eurêka, le choix est fait :ce sera un cadeau de taille et de poids, sur 4 pattes, en l'occurrence Salomon , jeune éléphant d'Asie qui vient de passer 2 ans à la cour , oublié de tous.En voilà une idée originale, peu sont ceux qui ont déjà
vu un éléphant à cette époque!
Voilà donc Salomon, récuré, vêtu comme un prince prêt à prendre la route .Mais un éléphant a besoin d'un homme de compagnie! ce sera Subhro ,son cornac , qui le suivra à Vienne , comme il l'a déjà accompagné d'Asie à Lisbonne.Pour rejoindre Vienne,il leur faudra passer par les hauts plateaux de Castille, longer la Méditerranée, rejoindre Gênes puis emprunter la route des Alpes.!
Commence alors un voyage fantastique, homérique, héroïque selon les moments.L'escouade qui l'accompagne se doit de respecter les désirs de Salomon, son caractère, sa mauvaise tête....
José Saramago, écrivain portugais de renom prix Nobel de littérature prend un malin plaisir à nous relater ce voyage .Émaillant son récit de réflexions philosophiques, de pensées diverses et variées sur l'homme, les relations à autrui, les rapports des militaires et de l'Eglise, il nous offre un texte dense et touffu
J'aurais du prendre un réel plaisir à cette lecture mais au contraire cela a été un véritable pensum! DOMMAGE.Aucun paragraphe, peu ou pas de ponctuation, des dialogues noyés dans le texte AU SECOURS j'étouffe!!
En tous cas , celui qui me reprendra à lire un autre livre de Saramago n'est à mon sens pas encore né! Ma devise FUYONS FUYONS!!!!
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Saramago nous parle d'un éléphant vivant au Portugal au XVIème siècle, à la cour du Roi. Après 2 ans de séjour, celui-ci va décider de l'offrir comme cadeau de mariage auprès de son cousin le duc Maximilien d'Autriche.

Salomon, « instrument politique de première grandeur », (p. 210), doit ainsi se rendre à Valladolid guidé par son fidèle cornac, Subhro, et tout un équipage assez peuplé, dont des chars à boeufs. le chemin sera long, compliqué, lent et son itinéraire sera bouleversé.

Ils vont croiser des gens émus de voir un éléphant pour la première fois de leur vie. Ce sera l'occasion d'échanges religieux, où j'ai apprécié de lire l'histoire de Ganesh à tête d'éléphant, dans la religion hindoue. C'était passionnant.

Saramago manie un humour constant. Il raille sans s'arrêter la façon dont l'homme fonctionne dans la société ou en politique. Ses acquis souvent incohérents, irrespectueux envers les animaux et la nature, … ainsi que d'autres artifices dont il a besoin pour qu'on honore sa puissance.

Salomon, lui, tout amour, ne ferait pas de mal à une mouche, et il subit les caprices de ses maîtres. Les moments qui décrivent la rencontre entre l'homme et l'animal sont des « instants poétiques », comme nous le dit l'auteur. Ce sont des passages émouvants.

Ce récit plein de dérision et de drôlerie, inventif, est écrit sans ponctuation. On suit les méandres de l'auteur avec bonheur, où il exprime ses opinions diverses, comme celles sur l'histoire au sens général, avec laquelle il joue beaucoup, ainsi que sur l'homme dans son rapport à la nature. Un livre instructif et passionnant.
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Que peux offrir un ROI (disant de Portugal) à un EMPREUR (d'Autriche par exemple) comme cadeau digne de sa grandeur ?

Quoi ? Un éléphant ?
Et voilà le pachyderme (qui vient de passer avec son cornac deux ans en total oublie dans la cour portugaise) en route vers Vienne.
Le roman décrit le voyage de l'éléphant et de son escorte à travers par la Castille, la côte Méditerranéenne, passant par Gênes et enfin emprunter la route des Alpes.
Le récit est très intéressant dans le sens où il expose les différentes relations qui lient le Roi, les militaires, l'église et les AUTRES ; mais que j'ai trouvé bizarre au tout début de lecture pour cause de structure (pas de paragraphes, pas de dialogues, peu de ponctuations...).
N'empêche que j'ai beaucoup aimé les personnages, et j'avais hâte de connaitre la fin. C'est une très belle découverte.
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Ce court récit avait tout pour me plaire. Une histoire originale basée sur des faits historiques, une écriture poétique et alerte, un sujet prétexte à dénoncer l'hypocrisie des relations humaines, hyper hiérarchisées… Cette fable fait de l'éléphant Salomon offert à l'archiduc d'Autriche par le roi du Portugal Joao III, le témoin des travers des grands de ce monde, des bassesses de certains et des manipulations en cascade. L'histoire se passe au 16e siècle mais pourrait très bien avoir lieu de nos jours avec peu d'aménagement.

Alors pourquoi ne suis-je pas plus emballée ? Parce que la typographie de l'ouvrage est abominable? Quelle est la volonté de l'auteur ? Je l'ignore. Mais il m'a été difficile de lire jusqu'au bout deux cents pages de texte continu, sans paragraphe au sein des chapitres, où la ponctuation fantaisiste place des virgules entre les phrases et où la mise en page ne distingue pas dialogue et récit. Sans parler des majuscules inexistantes quel que soit le nom propre utilisé.
Certains trouveront peut-être cette raison futile, qu'ils essaient ! L'oeil est gêné, la lecture malaisée et le plaisir de lire se dilue dans des efforts constants pour comprendre le sens des phrases courant parfois sur une dizaine de lignes.
Si une belle écriture ne fait pas un bon livre, une excellente histoire est également desservie par une forme imparfaite.
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1551-1553
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