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EAN : 9782203030572
190 pages
KSTR-Casterman (11/05/2011)
3.78/5   27 notes
Résumé :
Shangai 2008. Un jeune français, en attente d'un héritage arrive dans la ville des excès et découverte la vie d'expatrié nanti: les boîtes de nuit, la drague, les filles... les prix dérisoires et le statut d'occidental lui offrent une vie oisive et distrayante, sans le soucis du lendemain. Mais l'héritage tarde à venir et il doit revoir son budget à la baisse. Il découvre alors l'autre Shangai, celle des populations locales dont le rythme de vie est le miroir invers... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Pierre, un jeune Français, débarque à Shangaï, ville où tous les espoirs sont permis et où la vie est facile. Il a prévu d'y rester 3 mois. En attente d'un héritage, il ne s'inquiète pas pour l'argent, d'autant plus qu'il habite en colocation pour limiter les frais, et décide donc de vivre sur ses économies. Il fera la connaissance de Daniel, un expatrié, français lui aussi, qui lui fait visiter la ville, lui explique les us et coutumes de ce peuple et lui promet de ne pas s'inquiéter car les Français sont bien vus ici. Au fil de ses promenades, Pierre va découvrir une ville gigantesque, toujours en pleine croissance où les jeunes pleins de fric profitent de la vie lors de soirées branchées et coke dans le nez. L'héritage se faisant attendre et ayant un peu marre de cette vie oisive, il décide d'aller habiter dans des quartiers plus pauvres et côtoyer les «vrais gens»...

Sylvain Saulne nous fait voyager grâce à cet album, dans ce pays qui se prépare à accueillir les J.O. En tant que touriste, il donne sa vision des choses, telles qu'il les ressent et les voit. Au cours de son voyage, c'est un tout autre aspect de cette ville qu'il découvrira. Jouant habilement des tons, passant de la couleur au noir et blanc, l'auteur a su mettre en valeur les périodes difficiles. Avec un dessin plutôt agréable, cet album montre les deux facettes de la Chine.

Ça ne coûte rien... heureusement...
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Un jeune homme, en attente d'un gros héritage, décide de partir à la découverte de Shanghai. Hébergé par des amis, il y découvre la vie de touriste et d'expatrié. Les gens qu'ils côtoient sont tous des étrangers venus profiter de ce nouvel Eldorado où tout est possible et accessible. Pour eux, l'argent n'est pas une barrière et ils en jouent, jusqu'à tomber dans l'excès et le mépris de la population locale.
Au début de son séjour, le héros partage cette vie superficielle qui se résume aux soirées dans les restaurants et boîtes de nuits où l'alcool peu cher enivre les esprits. Mais petit à petit, le héros se trouve confronté à des difficultés qui vont l'amener à opter pour un autre mode de vie. Il y découvrira une autre Shanghai plus réaliste et moins artificielle, une ville rongée par la pauvreté et les inégalités sociales.
Le passage d'un monde à l'autre est très réussi dans cette bande dessinée, pour laquelle l'image a une importance majeure. Elle construit parfois d'ailleurs à elle seule le sens de l'histoire. J'ai par ailleurs trouvé intéressant le passage de la couleur au noir au blanc pour accompagner la chute du héros ainsi que le jeu sur les couleurs qui apporte de la vitalité au récit.
En somme une belle découverte !
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Bande dessinée reçue dans le contexte des masses critiques

Gros volume de 190 pages, la bande dessinée de Sylvain Saulne "Ca ne coute rien" impressione de prime abord par son réalisme. En effet, hasard rigolo, l'action débute à Shanghai en mars 2008, période exacte ou je me rendis moi même dans le pays pour une quinzaine de jours. Dès lors, les premières pages revêtent une teinte particulière tant les impressions de l'auteur correspondent à celles que j'ai ressenti à l'époque. Nanjing Lu, le Bund, les immeubles gigantesques et caractéristiques, le Teppanyaki, les vendeurs de brochettes et aliments divers dans la rue, la pollution, le gigantesque foutoir de la circulation, ca construit, ca détruit, ca grouille... tout est fidèle tant dans l'illustration que dans l'ambiance. Et puis, le monde des expatriés, véridique lui aussi : décalage entre classe moyenne devenue bourgeoise en Chine, endimanchée dans des attraction à touristes hors de prix pour l'autochtone... Pays émergent, El Dorado des commerciaux aux dents longues pour qui "l'Europe est finie".
Et puis, très vite, on entre dans le vrai sujet du livre, la grève de la faim masochiste de l'auteur. Et très vite, j'ai décroché. Pourtant, les illustrations sont réussies (les paysages très chouettes, bien meilleurs que les portraits de personnages au passage, assez inégaux, même si propre dans l'ensemble), mais le trip mystico-philosophique peine à convaincre. On frise l'agacement même ; pas forcément plausible de critiquer le bling bling à outrance des expat quand on s'inflige une diète forcée dans un pays ultra pauvre pour se sentir vivant...
Au final, une bande dessinée plutôt prometteuse, avec un auteur qui semble talentueux ; j'attends pour ma part la lecture d'une autre de ses oeuvres pour pouvoir relativiser la morale de "Ca ne coute rien", preuve s'il en est que la BD m'a suffisament titillée pour me donner envie d'y retourner.
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Je ne pense pas que la démarche de l'auteur était de nous faire découvrir la Chine et notamment la ville champignon de Shanghaï. C'est juste un cadre pour une expérience pas si bizarre que cela puisqu'elle a pour fondement de nous faire découvrir la vraie valeur des choses. La comparaison avec la Chine de l'ère olympique était sans doute utile pour accentuer le propos.

Il est vrai que la jeunesse dorée dépense sans compter que cela soit à Paris ou dans d'autres villes prestigieuses du monde. Elle n'a pas de souci d'argent alors pourquoi se priver de tout pour faire la fête. A côté de cela, il y a des gens qui crèvent réellement de faim. A chaque fois qu'on tient ce discours, on se fait vite taxer d'alter-mondialistes ou proches des idées communistes comme pour justifier l'impensable à petit prix.

La contrainte consiste à se mettre dans la peau de ces malheureux et essayer de vivre avec peu. Cela va conduire Pierre à certaines extrêmités qui mettront mal à l'aise. Je pense que cette démarche était bien nécessaire pour comprendre et qu'il n'y a rien de réellement égoïste. Au contraire ce faisant, il va se rapprocher de la culture chinoise.

Bref, une bd réflexion sur les vraies valeurs pour un voyage introspectif. le voyage touristique devient un récit auto-biographique intéressant par l'auteur d'Effleurés qu'il avait signé sous le nom de Sylvain Limousi. A noter qu'il vît en tant qu'expatrié en Chine et que son dessin est toujours aussi agréable.
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Voyage dans Shanghai actuel , mise en parallèle de notre culture d'expatriés et celles des autochones , le rôle de l'argent dans la façon dont nous sommes perçus à l'étranger , pas vraiment une découverte mais quand même quelques réflexions à méditer.
J'ai bien aimé le contre-pied que prend le héros , c'est original comme point de vue , surtout que comme il le dit si bien , pour nous expatriés , la pauvreté n'est que provisoire.
Apprécié également , le changement des couleurs qui suit l'évolution psychologique du héros.
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critiques presse (1)
Auracan
14 août 2011
Non seulement ce récit est bien écrit mais le dessin sobre dans un style proche des mangas densifie encore l'album. [..] Autant de sens à la fois graphique et scénaristique est rare pour être souligné, d'autant qu'il participe pleinement au plaisir de lecture. Encore une belle pépite sous ce label.
Lire la critique sur le site : Auracan
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
J'ose pas lui demander combien il a payé ça, ce con va me dire que le bonheur n'a pas de prix.
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Une chose n'a pas une valeur parce qu'elle coûte, comme on le suppose, mais elle coûte parce qu'elle a une valeur.
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Je contribue à l'idée que les chinois se font de nous, j'ai du fric et je le dépense.
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