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3,98

sur 394 notes
J'hésitais à lire ce livre qui a reçu le prix du livre romantique n'étant que peu adepte des romances à l'eau de rose.
Ç'aurait été bien dommage.
Car j'ai passé un très beau moment grâce à ces cueilleuses de thé.

Nous suivons ici le quotidien de plusieurs personnages clé: Shemlaheila, la rebelle qui veut à tout prix fuir sa condition de femme soumise du Sri Lanka. Sur les champs de thé, les conditions de travail sont épouvantables. Pour un salaire de misère, les femmes font face à la violence et cruauté des hommes. Des petites filles de douze, treize ans violées sans état d'âme.
Shemlaheila s'enfuira pour rejoindre Londres et se construire une nouvelle vie.
Autre personnage : Pokonaruya dit le laideron qui sera mariée au pire homme de la plantation : Datu-Guemi, l'homme assoiffé de sexe et de mépris.
Grâce à ces deux personnages, l'une en Angleterre et l'autre au Sri Lanka, nous avons toujours un pied dans l'univers des cueilleuses de thé.

L'ensemble tient très bien la route et la lecture se montre passionnante. À la fois suffisamment immersive pour imaginer la pénibilité des cueilleuses et à la fois remplie d'espoir la bas en Angleterre. Nulle romance ici qui viendrait édulcorer le texte. Juste des personnages qui n'ont qu'une soif, celle de s'affranchir de leurs conditions. Certaines se confronteront aux barreaux de leur vie, certaine comme Shemlaheila auront plus de chance à approcher la liberté. le tout reste aussi fragile rappelant sans cesse combien on ne naît pas tous égaux. Les préjugés, la vermine, les difficultés sont partout qu'on marche en Inde, au Sri Lanka ou à Londres.

En conclusion, Cueilleuse de thé est un roman intelligent, sensible, imagé comme j'aime et suffisamment documenté à mon sens qui mélange histoire et fiction sur fond d'espoir et de liberté.
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Shemlaheila est cueilleuse de thé dans une plantation du Sri-Lankha, pauvre, belle, à la merci de la convoitise des gardiens de la récolte comme le terrible Datu-Ghemi.
A la mort de sa mère, elle n'a qu'une idée, rejoindre l'Angleterre pour y apprendre l'anglais, le commerce, la comptabilité afin de revenir comme vendeuse dans les bureaux de la plantation.
Avec ses maigres économies, elle quitte la ville de Colombo pour rejoindre l'Inde où la soeur de sa mère est guérisseuse.
Elle arrive en Angleterre par paquebot commercial avec, dans une cabine, trois jeunes Anglais dont une fille qui vont bien l'épauler.
Sur son chemin, elle rencontrera grâce à sa beauté et à son intelligence des personnes qui vont l'aider à trouver son chemin.
Les blessures endurées à la fin de son enfance lui ont enlevé beaucoup de naïveté et lui permettent de garder la tête sur les épaules, les bonnes distances, à sentir le danger.
Shemla est boudhiste et espère vraiment repartir en Inde.
L'Angleterre n'est pas son pays.
Jeanne-Marie Sauvage Avit est professeur d'histoire à la retraite. Elle nous livre un très beau roman avec une héroïne qui garde un sens des réalités, un grand respect des vieux quand elle soigne la vieille dame, Twinny qui lui viendra en aide à son tour.
L'écriture et le style sont très agréables et on sent la maturité de l'auteure en toile de fond.
Peut-être un peu trop de positif dans l'aventure londonienne mais après tout, un roman peut enjoliver les évènements pour nous, lecteurs. Cela reste plausible en tout cas.


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Un roman qui se lit très facilement. Même si la majorité du roman est centrée sur Shemla, le titre aurait pu être au pluriel car l'histoire raconte à la base les conditions de vie de plusieurs cueilleuses de thé.
Au fur et à mesure de ma lecture, j'ai été gênée par un côté très facile. L'auteur veut certainement dénoncer les conditions esclavagistes de ces cueilleuses en Inde, mais aussi les conditions similaires des jeunes immigrés en Angleterre qui sont surexploités par des personnes sans scrupule. Il m'a manqué de la profondeur, de la colère, de la rébellion dans cette histoire. Tout est aseptisé. Shemla est joli, intelligente, apprend très vite, rencontre des gens formidables, c'est presque "Cendrillon part de l'Inde et arrive en Angleterre"!!! Je n'ai pas trouvé l'histoire assez réaliste. Dommage, cela aurait pu être une histoire plus intense à tous les niveaux...
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Shemlaheila est cueilleuse de thé depuis son enfance. Née à Tamil Nadu, un petit village du Sri Lanka, difficile pour la jeune femme d'échapper à sa condition.
Shemlaheila a le malheur d'être très belle, une infirmité qui la rend vulnérable dans les plantations gardées par les contremaîtres ou les kanganis. Prédateurs ou hommes de bien, une chance dont ne bénéficient pas les femmes de sa plantation, gardée par l'ignoble Datu Guemi.
A la mort de sa mère, la jeune femme décide de fuir sa condition et de rejoindre le Royaume-Uni où elle compte apprendre un métier avant de revenir s'installer en Inde. Cela fait des années qu'elle surveille les visites d'une agence de voyages anglaise en rêvant d'une autre vie.

Aidée par sa tante, Shemlaheila est bien décidée à changer sa destinée.
Non ! Elle ne subira pas une vie de labeur et de soumission imposée par les carcans d'une société indienne qui refuse d'évoluer.
Visa en poche, la jeune femme part pour l'Angleterre où c'est le choc des cultures. Un monde incroyablement différent qui lui offre un rêve inaccessible : la liberté. Celle d'étudier mais aussi de s'habiller à la dernière mode ou de se faire des amis.
Elle débute comme serveuse avant d'entrer au service des Rosay, une riche famille qui ne manque pas de l'exploiter puisqu'elle cumule les fonctions de chauffeur, d'assistante vétérinaire et de garde-malade.
Chargée de prendre soin de la patriarche de la famille, la jeune femme se prend d'affection pour Twinny qui subit les ravages de la maladie d'Alzheimer.
Au contact de la vieille dame et grâce aux belles rencontres que sa nouvelle vie lui met sur son chemin, Shemlaheila s'enrichit tout en faisant l'apprentissage de l'anglais et de l'économie à l'université de Londres.

Shemlaheila est une héroïne à part entière, humble et courageuse. Elle ne manque d'ailleurs pas d'humour et relativise sa situation en écrivant à son amie Mohanty : « Tu vois, ce n'est guère différent de ce qui se fait chez nous mais ici les ordres sont donnés avec élégance ». Une phrase pleine de lucidité et de bon sens. Deux mondes différents mais qui néanmoins ont quelques similitudes toutes relatives. Elle découvre qu'à l'instar des castes de son pays natal, l'Angleterre possède aussi des barrières sociales. Malgré la modernité de son pays d'adoption, elle constate avec dépit que son pays natal est toujours associé à la pauvreté et à la multitude alors qu'elle le décline en beauté et en couleurs.

Véritable coup de coeur pour ce magnifique roman qui nous fait découvrir le destin croisé de plusieurs femmes de la plantation de thé.
L'infortunée Pokanaruya, mariée à Datu Guemi, un mari brutal qui l'empêche d'enfanter et l'oblige à vivre avec une belle-mère sans coeur qui met tout en oeuvre pour la nuire.
Le sort de Mohanty, 12 ans, n'est pas plus enviable ; vulnérable à cause de sa beauté et victime de la perversité de Datu Guemi.

Un roman bouleversant qui frappe par son réalisme car effectivement, il est inspiré de la véritable histoire de Shemlaheila.
Le réalisme du statut d'immigré et des difficultés d'intégration mais également le réalisme sordide de la condition des femmes en Inde nous percute de plein fouet. Que dire de ces pauvres indiennes « accidentellement » brûlées vives en préparant le repas, poussées dans l'âtre par leurs maris qui désirent les répudier ?
Qu'il est terrible de lire : « Il est préférable d'être violée que de se casser une jambe, au moins on peut continuer à travailler ».


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Shemlaheila est une cueilleuse de thé au Sri Lanka. Elle rêve de devenir vendeuse dans la boutique de la plantation.
Le décès de sa mère va précipiter les événements. Elle veut prendre en main son avenir et échapper à la domination des contremaitres.

Je ne souhaite pas vous en dévoiler plus... et je vous laisse découvrir la suite.

J'avais découvert ce roman l'année dernière au salon du livre de Paris. J'avais pu lire les deux premiers chapitres et j'avais donc recommandé l'achat à la bibliothèque. Et depuis tout ce temps, je n'avais pas réussi à le terminer. Victime de son succès, à chaque fois que je souhaitais l'emprunter, il était en prêt.

Voilà, j'ai enfin pu lire la suite. C'est un roman habilement construit où l'on suit le parcours de plusieurs personnages. Au-delà d'une histoire romantique, l'auteure décrit aussi les conditions des femmes dans les plantations de thé. L'auteure, Jeanne-Marie Sauvage-Avit, s'est d'ailleurs documentée sur le sujet. Le contraste entre la culture occidentale et la culture indienne est également saisissant. Il y a un tel décalage entre ce que peut faire une femme entre les deux pays, Sri Lanka et Angleterre. Par exemple, le simple fait de mettre un jeans ou un short sans avoir le regard réprobateur de la société. A travers cette fiction, nous pouvons entrevoir ce qu'endure les femmes au quotidien.

Un roman à découvrir.
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Après cette lecture, vous ne savourerez plus jamais le thé comme avant.
Histoire bien écrite et prenante qui décrit la triste réalité des cueilleuses de thé au Sri Lanka, puis celle d'une jeune femme immigrée seule en Angleterre, pas beaucoup plus facile. Cependant, l'auteure ne nous fait pas tomber dans la déprime car son héroïne est forte et passe toutes ces épreuves avec brio. La fin fait du bien !
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La couverture est une invitation au voyage qui m'a immédiatement attiré.

Encore une romance me direz-vous ? Bien plus que cela.

L'histoire pointe la condition de la femme dans les pays en voie de développement. Le commerce et le négoce avec les pays développés ne profitent pas à la population la plus pauvre.

L'histoire de Schemlaheila dit aussi de la condition des migrants dans les pays d'accueil comme l'Angleterre. Certes, il semble facile de trouver un petit boulot mais l'exploitation est la même... Comme dans l'exploitation de thé, le patron décide du salaire, de renvoyer ou garder les cueilleuses, les "kaganis" sortes de contremaître peuvent abuser des femmes y compris les plus jeunes sans être inquiétés tant que le rendement reste bon.

A Londres, Schemla ne se rebellera pas contre les Rosay qui l'exploite honteusement. Heureusement, Twinny la prendra en amitié.

Schemla, à la mort de sa mère, n'est plus protégée par la situation privilégiée de concubine de cette dernière. Il lui faut fuir un destin funeste...

L'Angleterre va lui permettre de toucher du doigt son rêve, de connaître une autre langue, une autre culture, d'apprendre bien plus sur son pays d'origine qu'elle n'aurait pu étudier chez elle où les filles quittent l'école très vite pour être mariée.

Ce roman rappelle que la liberté pour les femmes ne va pas de soi. Qu'elle a été un long combat, jamais tout à fait gagner, mais que la volonté de certaines à sortir des carcans est bien plus forte parfois que le joug imposé par une société patriarcale. le courage qu'il faut pour refuser de subir le destin de tant de femmes de ces pays !

Une romance si on veut la lire au premier degré, un vent d'espoir pour une vie meilleure pour toute une génération de femmes asservie par une société d'un autre âge, bien réelle. Un roman féministe et romantique, quel drôle de cocktail réussi par l'auteure.

Jeanne-Marie Sauvage-Avit, d'une plume juste tantôt poétique, tantôt avec des mots durs pour décrire la violence subie, nous touche.

Un roman à lire assurément !
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Alors que l'infâme contremaître Datu-Guemi harcèle les cueilleuses et tente de se débarrasser de son épouse tout en conservant sa dot, la jolie Shemlaheila arrive à s'enfuir pour vivre une chouette sucess story à Londres où elle est engagée chez une vieille dame qui avait soigné un gorille de 120 kilos!

L'auteure habille la trame de détails et anecdotes qui ne m'ont que modérément passionné mais ce livre garde le mérite de donner espoir à toutes les femmes qui veulent se libérer.
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Il m'a fallut 200 pages pour tout arrêter, sur 320 pages... il m' a manqué un petit peu de courage. Mais je n'en pouvais plu.
Le romantisme n'est pas fait pour moi, voilà tout !

Pourtant l'histoire démarré bien, une jeune cueilleuse de thé dans le Sri Lanka… et puis trop irréaliste, trop fleur bleue…
Pourtant le sujet est intéressant sur les conditions de la femme en Inde. Mais comme elle y reste que très peu de temps, les tout premiers chapitres… et bien… je me suis demandé pourquoi je continuais à le lire… J'ai commencé par sauter des paragraphes et là … j'ai compris que je devais tout stopper … ça ne sert à rien de se faire souffrir…

Bonne lecture !
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A notre époque, la lente émancipation de Shemlaheila, cueilleuse de thé indienne au Sri Lanka qui décide de sortir de sa condition pour simplement survivre.
Entre l'Inde, le Sri Lanka et l'Angleterre, une histoire originale, envoutante. L'auteur ne se laisse pas aller à la facilité. Une héroïne courageuse et très attachante.
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