AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Bernadette Emerich (Traducteur)
EAN : 9782290325605
349 pages
J'ai lu (06/07/2005)
3.65/5   20 notes
Résumé :
Un vaisseau extraterrestre se pose sur le toit du Royal Ontario Museum de Toronto. Une créature à six jambes et deux bras demande alors le plus calmement du monde à rencontrer un paléontologue. Mis en présence de Tom Jéricho, spécialiste réputé des invertébrés, l'être explique que les civilisations de la galaxie, dont les résidents de sa planète natale, furent victimes de bouleversements écologiques similaires à ceux subis par la terre. Ce qui démontre à l'évidence ... >Voir plus
Que lire après Calculating GodVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Calculating god possède les caractéristiques d'une potentielle bonne histoire de SF sur le thème du contact et sur celui de la cosmologie.
Des Aliens visitent la terre et se retrouvent à la table d'un paléontologue canadien qui tente de réfléchir avec eux sur leur questionnement principal.
Ils sont persuadés que l'univers et la vie en particulier sont le résultat de l'action d'un dieu. le pitch tourne largement autour de cette question et autour de la biologie comparée et des extinctions de masse qui seraient finalement très courantes dans l'univers comme sur notre monde.
Le personnage humain principal a un cancer ce qui interroge nécessairement sa vision du monde et une nova ancienne envoie vers la terre un train d'ondes néfastes qui affecteront et hypothéqueront dramatiquement l'avenir de la vie sur terre.
Sincèrement la réflexion est quand même considérablement au ras des pâquerettes et la donne Alien ne vient pas tellement enrichir cette réflexion sauf à fonctionner comme démultiplicateur de connaissances sur le cosmos tel qu'il existe dans l'univers de ce roman et un peu aussi comme il existe dans le nôtre.
Les questions autour de la théologie cosmogonique ont fréquemment des allures d'incendie cérébral à la mord moi le noeud et très sérieusement on reste au niveau du café du commerce , ce qui n'est pas très agréable.
Cependant les éléments autour du thème de la vie dans l'univers et de l'évolution des espèces affleurent nettement dans cette histoire c'est un des aspects rafraichissants du roman.
Il semble d'ailleurs qu'une divinité elle-même prouve son existence dans ce texte. Car un barrage cosmique de lève pour protéger la terre et ses voisins galactiques des effets néfastes de la nova.
La ménagerie quitte donc allègrement la terre avec le paléontologue pour aller voir de plus près cette entité cosmique intrigante. le lecteur n'en saura rien de plus car il reste sur le quai de la gare quand le vaisseau décolle.
C'est dommage cette pauvreté de la réflexion qui aurait pu au lieu de cela mettre en scène l'examen du principe anthropique enrichie ici, par la présence et donc par le caractère établi de l'existence avérée d'extraterrestres.
C'est très moyen comme texte mais quand même il y a un peu de lumière tout au fond de ces pages .
Je n'ai pas aimé cette lecture qui m'a un peu irrité mais c'est misérablement ma vision egocentrique égocentrée (lol).
Je conclue quand même en soulignant que ce texte n'est pas dénué d'humanisme et de sensibilité affective et cet aspect du roman est loin d'être désagréable.
Les visiteurs ont l'air de crustacés alors heureusement qu'ils ne déboulent pas pendant les fêtes.
Commenter  J’apprécie          550
Le premier contact extra-terrestre est effectué ! Leur première visite est le Royal Ontario Museum de Toronto. Les mauvaises langues pourraient dire que ce choix relativise beaucoup leur intelligence, mais l'explication est vite donnée : les planètes abritant la vie semble en effet toutes suivre le même cycle de développement : l'apparition de l'ADN, quelques « explosions cambriennes », des animaux géants qui dominent le monde pendant des millénaires, avant de se faire brutalement exterminer et de laisser la place à une espèce douée d'intelligence. Les extra-terrestres (de plusieurs espèces), scientifiques de leur état, souhaitent donc examiner la collection de fossiles du musée pour en apprendre encore plus.

Plus dérangeant, pour nos savants humains : les visiteurs sont tous convaincus de l'existence de Dieu. Cette régularité dans toutes les histoires sur différentes planètes, plus une série de coïncidences trop grosses pour être due au hasard, font de Dieu une évidence pour tous les scientifiques de l'univers, les humains étant visiblement la seule exception du cosmos.

Le parti pris du livre est plutôt stimulant. Après tout, les espèces qui nous découvrent sont censées être plus évoluées que nous intellectuellement parlant, et le fait d'être les seuls à nier quelque chose d'évident pour le reste de la galaxie est quand même un peu vexant. Surtout que ces extra-terrestres ne sont pas « croyants », mais de purs scientifiques, et parlent de faits, de preuves et de rasoir d'Ockham. L'auteur nous provoque en évoquant, dans toutes les théories scientifiques de pointe modernes, les zones d'ombre, les exceptions gênantes, les explications ad-hoc, …

Si un petit bagage scientifique est nécessaire pour ne pas être totalement largué, le livre n'est pas non plus de la hard-science. Je trouve qu'il invite juste à l'ouverture d'esprit, et nous montre que le chemin de la connaissance est encore long, car même nos plus brillantes réussites souffrent quand on les pousse un peu trop loin.

Le livre parle également du cancer, et je soupçonne (sans être parvenu à le vérifier) que l'auteur a été concerné de près ou de loin par cette maladie, car il en fait un peu le symbole du problème du Mal ou de l'imperfection de l'univers, et essaie de lui donner un sens global.

J'ai trouvé ce livre stimulant, pour peu qu'on parvienne à accepter la proposition du roman. Il y a des passages un peu trop clichés à mon goût, et la fin ne m'a pas totalement convaincue, mais elle a le mérite de rendre l'ensemble de l'histoire parfaitement cohérente. Une curiosité pour la métaphysique et/ou la cosmologie sera tout de même bienvenue pour ne pas lâcher le livre en cours de route !
Commenter  J’apprécie          120
Cela commence tres bien et cela finit en SF alimentaire a la Star Wars. L'idée est pourtant originale, de ces extraterrestres se fichant d'établir des relations officielles avec nos gouvernements car n'étant intéressés que par les informations que nous pourrions leur fournir pour leur quete de Dieu. Bien que confinant parfois au mélodrame, le récit parvient a tenir en haleine le lecteur tout en l'incitant a la réflexion sur le mystere de Dieu et l'origine de l'univers, l'émergence de la vie et de l'intelligence, l'évolution des especes et, in fine, le sens de l'existence.

Malheureusement, l'auteur a jugé bon de mener le récit vers une une révélation grand-guignolesque et réductrice qui, apres avoir admis l'existence de Dieu selon un raisonnement rationaliste ad hoc étayé par la connaissance intuitive et holistique de la race extraterrestre des "Wreeds" (idée intéressante que cette perception intuitive et holistique de la réalité, distincte de la croyance religieuse), réduit le Créateur a une sorte de programmeur non-seulement accessible a notre compréhension, mais obligé également de faire des compromis (avec quelles forces contraignantes qu'Il ne maitriserait pas ?) et dépendant meme de la génétique, a l'instar de ses créatures, pour se perpétuer (!).

Au Dieu de ce roman, je préfere encore l'explication de l'univers par le hasard, d'autant que ce Dieu lui-meme nous est finalement le fruit du hasard (et en ce sens inutile) ou - ce qui revient au meme - le produit d'une race disparue tres évoluée technologiquement. Par ailleurs, l'auteur néglige de considérer LA question autour de laquelle tournent toutes les autres: comment quelque chose peut-elle naitre de rien ? Sans meme parler du corollaire a cette question pour nous probablement insolvable: qu'est ce que "quelque chose" et qu'est ce que "rien" ? Il est vrai que la seule réponse a cette question est l'intervention d'une force créatrice (Dieu) qui ne soit pas soumise a l'obligation de naitre de quelque chose d'autre, ce qui rend évidemment caduc la représentation d'un Dieu qui serait limité dans son action par les lois et la logique qu'Il a lui-meme créées et qui nous régissent.
Commenter  J’apprécie          40
Un livre agréable à lire, qui développe un postulat original : des peuples extraterrestres viennent sur terre non pas pour la détruire ou l'asservir (ou construire une autoroute), mais pour trouver des preuves de l'existence de Dieu (au sens d'entité supérieure).
Ça se lit facilement, les développements proposés sont intéressants, et on ne s'ennuie pas, même si la fin n'est évidemment pas à la hauteur du postulat de départ, comme toujours avec les bouquins qui prétendent apporter une (voire la) réponse à une grande question universelle (n'est-ce pas monsieur Werber ?)
Commenter  J’apprécie          40
Plutôt original dans son ensemble, des thématiques variées dans un roman court mais néanmoins suffisamment dense pour ne pas être dévoré trop rapidement. L'auteur nous plonge immédiatement et presque sans préambule dans le vif du sujet, le rythme n'est pas toujours très soutenu en raison du soin apporté aux digressions du principal protagoniste (état d'âme, état d'esprit, descriptions scientifiques) mais sans que ce soit jamais réellement gênant. Les sujets abordés sont souvent graves (la mort, l'existence de Dieu) et si l'on évite pas parfois certains vertiges face à l'étendue de l'univers, l'ensemble n'est cependant pas lourd ou trop grave, grâce à une dose d'humour, à la relation particulière entre le héros et l'extra-terrestre et à la distance qu'ils gardent face aux évènements qui s'enchainent.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Comme vous le savez, la plupart des composés chimiques se contractent lorsqu'ils refroidissent et se dilatent lorsqu'ils se réchauffent. L'eau n'échappe pas à cette loi, sauf juste avant qu'elle ne commence de geler. Alors, il se passe une chose remarquable : elle se dilate progressivement, si bien que lorsqu'elle a gelé, elle est en fait moins dense que lorsqu'elle se trouve à l'état liquide. Voilà pourquoi la glace flotte au lieu de s'enfoncer. Nous sommes tellement accoutumés à ce phénomène que nous n'y pensons pas le moins du monde. Personne ne s'étonne que des glaçons flottent dans un verre plein ou une plaque de glace sur un étang. Mais d'autres substances n'ont pas cette propriété : le dioxyde de carbone gelé... ce que vous nommez la glace sèche... s'enfonce dans le dioxyde de carbone liquide. Un lingot de plomb s'enfoncera dans un bac de plomb fondu.
Mais la glace flotte... et si elle ne flottait pas, la vie serait impossible. Si les lacs et les océans gelaient à partir de leurs profondeurs jusqu'à leur surface, au lieu de la surface jusqu'au fond, aucun écosystème des fonds sous-marins ou lacustres n'existerait en dehors des zones équatoriales. En effet, sitôt que l'eau gèle, elle passe à l'état solide et demeure à jamais telle. Ce sont les courants qui circulent sans aucun obstacle sous la surface de l'eau qui provoquent la fonte des glaces au printemps... Voilà pourquoi les glaciers qui ne possèdent pas sous leur surface ce genre de courants existent depuis des millénaires sur les terres sèches qui bordent les lacs liquides. (....) cette singulière dilatation de l'eau avant de passer à l'état solide n'est pas du tout son unique propriété thermale remarquable. Elle possède en fait sept paramètres thermaux, qui tous sont uniques, ou presque, dans le monde chimique, et qui tous, indépendamment les uns des autres, sont nécessaires à l'existence de la vie. La probabilité que l'un d'entre eux ait la valeur aberrante qu'il possède doit être multipliée par la probabilité que les six autres paramètres soient également aberrants. Par conséquent, la probabilité que l'eau possède ces propriétés thermales uniques simplement par hasard est presque nulle. (...) De surcroît, la nature unique de l'eau ne se limite pas à ses propriétés thermales. Parmi tous les éléments, seul, le sélénium liquide a une plus forte tension superficielle que l'eau. Or c'est cette tension de surface élevée de l'eau qui l'entraîne profondément dans les fissures des rochers, et comme vous avez pu le remarquer, l'eau qui se dilate lorsqu'elle gèle fait éclater la roche. Si l'eau avait une tension de surface inférieure, le processus qui aboutit à la formation de la Terre n'aurait jamais eu lieu. Mieux encore : si l'eau possédait une viscosité plus élevée, la circulation du sang serait impossible. Votre plasma sanguin, ainsi que le mien, est en grande partie de l'eau de mer, mais il n'existe aucun processus biochimique capable d'alimenter un cœur astreint à pomper une substance beaucoup plus visqueuse que notre sang pendant une durée relativement longue.
Commenter  J’apprécie          60
Les humains ne souscrivent-ils pas au principe selon lequel :"quand on a deux théories en compétition qui permettent de prédire exactement les mêmes choses, celle qui est la plus simple est la meilleure?"
J'acquiesçai.
- Nous appelons ce principe le rasoir d'Occam.
- L'explication selon laquelle le coupable c'était Dieu implique qu'il n'y a qu'une seule cause à toutes ces extinctions en masse. Donc c'est l'explication la meilleure....
Commenter  J’apprécie          30

Video de Robert J. Sawyer (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Robert J. Sawyer
Flash Forward Trailer Vostf
autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (46) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4870 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}