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Duca Lamberti tome 3 sur 4

Roland Stragliati (Autre)
EAN : 9782264005762
10-18 (24/08/2005)
3.93/5   79 notes
Résumé :
On n'exécute pas un enfant, on ne le condamne pas à vie. Même s'il a tué son institutrice, même si, avant de l'achever, il l'a insultée, frappée, bâillonnée, scalpée, violentée, dans la lumière studieuse d'une salle de classe, au cours du soir.
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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A la fin des années 60, une classe composée de onze gars en perdition ou en passe de l'être suit des cours du soir. On retrouve la maitresse de ce cours assassinée, violée dans la salle. Aucun doute possible , les onze garçons étaient présents. C'est Duca Lamberti, ex médecin radié de l'ordre pour pratique illégale de l'euthanasie et désormais membre de la police , qui mène l'enquête.

Pour le coup, on sort des entiers battus du roman policier.
D'abord , de part la nature du héro lui même , atypique et ensuite de part la nature de l'enquête qui semble résolue avant d'être engagée.
Rien à dire , c'est bien mené, avec beaucoup de méthode .
On dit souvent "c'était mieux avant" mais ce livre montre quand même que les sociétés , au moins occidentales, ont progressé dans le respect de la différence sexuelle. Car ici, dans l'Italie de la fin des années 60, mais sans doute un peu partout ailleurs, les homosexuels sont présentés comme des malades qui engendrent soit la haine , soit la pitié. C'est toujours intéressant de regarder dans le rétroviseur et cela réconforte, un peu , sur l'évolution des mentalités.
Dans cette époque où l'on fumait comme l'on pissait, on suit une enquête minutieuse , intelligente et très bien construite. Pas de traçage gps, d'adn ou de video surveillance mais beaucoup d'a propos ...et de noirceur.
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Excellent polar italien. Sous la plume de Scerbanenco, Milan devient une de ces ville sale, continuellement sous la brume, déshumanisée, où une jeune professeure se fait violer, torturer et tuer apparemment par les élèves de sa classe, à peu près tous de dangereux délinquants. L'enquête est menée tambour battant par l'inspecteur Duca Lamberti. 250 pages qu'on lit sans s'arrêter. A l'opposée de l'ambiance de « Un été ardent » de Camilleri, qui se passe sous l'extrême soleil sicilien, que j'ai lu il y a quelques jours. Deux « gialli » italiens qui offrent chacun la vision d'une Italie plurielle. Ici les brumes milanaises recouvrent d'une chape oppressante une effroyable réalité sociale. C'est l'Italie des laissés pour compte, des marginaux, de la violence que nous conte Giorgio Scerbanenco. du grand art.
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J'ai acheté une quinzaine de livres, une affaire que je ne pouvais pas manquer. Et ce livre en faisait partie.
C'est l'histoire d'une institutrice massacrée par 11 de ses élèves. Des étudiants pas comme les autres, des délinquants de 13 à 20 ans.
C'est une enquête palpitante menée par un inspecteur hors pair : Duca Lamberti
On s'attache aux personnages, on suit les investigations avec frénésie. C'est un bon polar italien à déguster sans modération.
Un auteur que je ne connaissais pas, mais qui mérite d'être lu.

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Je viens de terminer ce polar terrifiant et quasi-désespéré.
Se rejoignent, dans ce récit asphyxiant, la moiteur des locaux de la questure et le froid transi du broulillard milanais.
Le flic (ex-médecin) n'est pas dans la compassion, qui l'empêcherait de découvrir la vérité qu'il soupçonne au début de l'histoire. Il est dans la poursuite de la preuve, avec ses méthodes non-orthodoxes aux yeux de son supérieur mais ami.
Le flic est tenace, mais s'il découvre la vérité, que pourra-t-il en faire?... Et, surtout, comment punir?
Décidément, ce Duca Lamberti me plaît. Un personnage d'une épaisseur peu commune, avec des blessures et des failles qui aiguisent son flair et sa lucidité.
Un grand polar, donc, que ces Enfants du massacre! Parfois insoutenable, mais indispensable à lire.
(où se trouve donc la septième étoile?)
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Lorsque j'avais lu la première version des Enfants du Massacre de Giorgio Scerbanenco, édité dans la collection 10/18 Grands Détectives, j'avais été frappé par l'actualité du sujet et par la modernité du texte, car il faut savoir que ce roman avait été écrit en 1968. Il s'agissait de l'avant-dernier opus de la série mettant en scène Duca Lamberti.

Drôle de parcours pour ce personnage radié de l'Ordre des médecins et condamné à trois ans de prison pour euthanasie après avoir cédé à la demande d'une patiente souffrant d'un cancer en phase terminale. Au fil des récits, Duca Lamberti passera par le statut d'enquêteur privé, avant d'intégrer la Questure de Milan avec l'appui du Commandant Carrua. Malgré son statut de policier, ses collaborateurs persisteront à l'appeler Dottore faisant preuve d'un immense respect pour cet homme atypique.

Beaucoup considèrent les Enfants du Massacre comme étant le meilleur roman de la série et je ne peux que confirmer ce choix. L'histoire débute dans une salle de classe déserte devenue la scène d'un crime abominable et abjecte après qu'une enseignante aient été violée et massacrée par ses 11 élèves du cours du soir. Bouleversé, Duca Lamberti va procéder à l'interrogatoire de ces jeunes adolescents en rupture sociale pour établir la responsabilité de chacun. La loi du silence va rendre son travail difficile et il devra faire preuve de tout son talent d'enquêteur pour établir la vérité qui n'est pas forcément celle que l'on croit. Enquête d'autant plus difficile pour Duca Lamberti qui sera confronté à la douleur de la perte de sa nièce âgée de 2 ans.

Bonne idée pour Rivage/Noir d'avoir réédité la série Duca Lamberti qui bénéficie d'une nouvelle traduction. La trame sociale reste toujours le moteur principal des récits avec en toile de fond cette violence terrifiante au coeur d'une Italie en pleine expansion. La modernité du texte provient également de sujets très forts, comme la délinquance juvénile, que Scerbanenco dénonçait déjà dans les années 60 et qui reste toujours un des sujets principales de l'actualité.

Il y a aussi cette grande ville de Milan, monstre tentaculaire, que Scerbanenco s'attache à nous décrire au fil de ses romans. La cité, personnage à part entière, tantôt attachante, tantôt repoussante, mais toujours pleine d'un certain charme mélancolique devient le théâtre tragique des enquêtes de Duca Lamberti.

Dans la foulée, Rivage/Noir a également édité le dernier récit des enquêtes de Duca Lamberti, les Milanais Tuent le Samedi qui, sans être du même calibre que les Enfants du Massacre, reste un roman extrêmement sombre qui traite de la problématique de la prostitution avec la disparition et la mort d'une jeune femme souffrant d'une déficience mentale.

Venus Privée et Ils Nous Trahirons Tous, sont les deux premiers romans de la série Duca Lamberti et ont également été réédité aux éditions Rivages/Noir. Sombres intrigues, société en pleine mutation, crimes sordides, ce sont les principaux éléments des récits de Giorgio Scerbanenco qui font que cet auteur est devenu l'un des grands maîtres du polar italien.

Planqués au fond des rayonnages les plus élevé de ma bibliothèque j'ai eu tout de même du plaisir à retrouver les éditions 10/18 de ces 4 romans dont la typographie surannée rend le texte peu lisible. Souvenir de lecture de jeunesse, on ne peut que saluer l'initiative des éditions Rivages/Noir d'avoir remis au goût du jour ce magnifique auteur de polar.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
"La violence est un instinct inné chez l'homme, tout comme l'amour, le sommeil ou la faim. Les hommes sont agressifs par nature, il n'en est point qui soient doux. L'homme et la douceur ne vont jamais de pair ou bien, quand cela se produit, il s'agit en l'occurrence d'individus anormaux chez lesquels la violence refoulée au plus profond de l'être finit toujours par provoquer des troubles psychiques et d'ordre caractériel. Il est donc salutaire d'employer cette violence, cette agressivité à des fins socialement utiles. Et c'est pourquoi les jeux que nous organisons sont à la fois violents et utiles. Venez voir."
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– Le plan, demanda Duca Lamberti, arrêté devant le tableau noir. Mascaranti, qui fouillait déjà dans sa serviette, lui tendit presque aussitôt une feuille de papier blanc dactylographiée : le « plan » demandé.
Immobile, à deux pas de la porte, Duca Lamberti se détourna du tableau noir et regarda les autres traces que l’identité judiciaire avait laissées derrière elle et qui donnaient à la classe un aspect assez insolite. C’étaient des cercles de peinture blanche, quelques-uns guère plus grands que ceux qu’un fond de verre laisse parfois sur une table, d’autres bien plus importants et qui atteignaient la dimension de la circonférence d’une grosse dame-jeanne. Dans chacun de ces cercles, et toujours tracé à la peinture blanche, se voyait un numéro. Il y en avait une vingtaine ou, plutôt, très exactement vingt-deux, ainsi qu’il était dit sur la feuille dactylographiée. Le plan n’était, en fait, rien d’autre qu’une nomenclature de tout ce qui avait été trouvé dans la classe, aussitôt après la découverte du crime, avec l’indication de l’endroit précis où chacune des découvertes avait été faite.
Il y avait des cercles blancs un peu partout : sur la petite table de la maîtresse ; près du tableau noir ; sur le sol ; sur les quatre longues tables réservées aux élèves. Un peu partout, sauf sur les murs – où on les avait tracés à la peinture noire.
– Passe-moi une cigarette, dit Duca en tendant la main vers Mascaranti, mais sans cesser de regarder les cercles et, plus spécialement, celui où se lisait le n°19.
– Tenez, docteur.
Mascaranti lui tendit la cigarette et la lui alluma.
Duca Lamberti chercha le n°19 sur le plan. L’ayant trouvé, il lut dessous : Bouteille liqueur. Il regarda un autre cercle, sur le dallage cette fois, et qui entourait le n°4. Le plan portait : N°4 – Petite croix d’or, appartenant probablement à l’un des élèves. Le n°4 se trouvait tout près d’un dessin également tracé sur le dallage, et toujours à la peinture blanche, lequel n’était pas un cercle mais reproduisait des contours humains, ceux de Mathilde Crescenzaghi, la petite institutrice.
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La nouvelle qu'on a gagné au loto semble bonne mais si l'on passe sous l'autobus en allant encaisser les gains, ce n'est plus vraiment une bonne nouvelle.
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...tu éprouves de la haine pour une per sonne et désires la tuer, tu ne vas rien faire d'autre qu'aller chez cette personne et lui tirer dessus. Tu commets un acte interdit par la loi, mais tu as un comportement rationnel. Une femme hystérique, non, une femme hystérique éprouve aussi de la haine mais elle va chercher à assouvir sa haine indirectement, sans se mettre en danger, et de la façon la plus complète possible. La seule mort de la per sonne qu'elle déteste ne suffit pas à la femme hystérique, parce qu'elle est aussi un histrion.
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Carrua réfléchit. Sous certains aspects, il n'aimait pas Luca Lamberti. Il avait cette manie de fouiller les choses en profondeur. A partir d'un vol de sac à mains au supermarché, il était capable de rédiger un traité de criminologie. Lui, il préférait blanc ou noir,gauche ou droite, plutôt que de semblables subtilités.
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Video de Giorgio Scerbanenco (1) Voir plusAjouter une vidéo

Giorgio Scerbanenco : Les Enfants du massacre
Olivier BARROT, dans une salle de classe, présente le livre de Giorgio SCERBANENCO, "Les Enfants du massacre". Né à Kiev en 1911, Seerbanenco fait tous les métiers avant de se spécialiser dans le polar.
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