Pourquoi et comment étudier la littérature ? Cette question est au coeur de ma vie –de lectrice, de professeur, d'apprentie critique. Je brasse quotidiennement « l'objet littérature » et m'interroge souvent sur les moyens d'un véritable partage : comment transmet-on l'expérience, le plaisir de la lecture ? Comment construit-on son intelligence de la langue et une vision personnelle de la culture ?
Jean-Marie Schaeffer – dont j'ai dévoré et copieusement annoté, étudiante, les essais, et plus particulièrement son
Qu'est-ce qu'un genre littéraire ?- s'éloigne résolument de la tendance actuelle à la déploration : il n'est pas question ici de proclamer, comme d'autres, la mort de la littérature, des humanités ou de la lecture, mais bel et bien de s'interroger sur la crise de la transmission du fait littéraire, le conflit entre les pratiques créatrices réelles et l'enseignement, première source de leur transmission. Il s'éloigne ainsi d'analyses comme celle de Todorov, professeur en désespoir, qui, dans son essai La littérature en péril, m'avait semblé pécher, entre autres, par sa méconnaissance de la littérature contemporaine et de nombres de pratiques actuelles d'enseignement.
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