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Danièle Darneau (Traducteur)
EAN : 9782258067752
896 pages
Presses de la Cité (17/04/2008)
4.23/5   275 notes
Résumé :
Paru aussi sous le titre L'essaim

Des bancs de méduses extrêmement toxiques envahissent les plages de l'Europe.
Des millions de vers étranges s'agglutinent au large de la Norvège.
Des baleines attaquent les touristes sur la côte canadienne.
Et si toutes ces catastrophes étaient liées ?
C'est ce qu'affirment un biologiste norvégien et une poignée de chercheurs aux quatre coins du monde sans réussir à se faire entendre. Jusqu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (52) Voir plus Ajouter une critique
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Ce thriller d'anticipation écologique, qui en France est également paru sous le titre "L'essaim" (traduction littérale de son original allemand "Der Schwarm") a reçu pas moins de quatre prix littéraires (dont deux prix SF), après sa parution en 2004.
Il a fallu à son auteur cinq années de recherche documentaire et deux ans d'écriture avant l'édition de ce pavé de presque mille pages, qui parle des menaces qui peuvent surgir des insondables profondeurs des océans...

L'histoire commence avec la disparition mystérieuse d'un pêcheur péruvien... C'est le début d'une série d'événements qui s'enchaînent en peu de temps : une société pétrolière découvre des vers monstrueux sur les fonds marins de la Norvège ; au large de Vancouver, dauphins et baleines deviennent agressifs et attaquent les bateaux ; un tsunami dévaste l'Europe du Nord ; des millions de crabes envahissent New-York ; sur les plages de la France des homards explosent ; les naufrages en haute mer se multiplient...
Quand la catastrophe devient réellement alarmante et jusqu'à ce qu'une coopération internationale se fasse (enfin) jour...il est trop tard...
Plusieurs personnages-clefs, dont un spécialiste des baleines et un biologiste norvégien pressentent rapidement que Quelque Chose dans les abysses pousse les habitants des mers et océans à se révolter contre l'homme...

Fervente apologie contre la surexploitation de la planète (ainsi qu'une critique acerbe contre le comportement des États-Unis) ce livre inquiétant force la réflexion.
L'auteur, plongeur passionné et conseiller avisé dans les débats concernant la protection des eaux océaniques, ne sait, hélas, pas éviter quelques longueurs dans le texte quand il développe ses idées (digressions scientifiques, spéculations science-fictives et métaphysiques), qui peuvent, à l'évidence, rebuter certains lecteurs.
Ce n'était pas mon cas ! Écrit avec une vivacité langagière, riche en détails, il me reste de cette aventure anticipative, bourrée d'action, un souvenir de lecture fascinant et captivant...jusqu'au bout.

(Livre lu en 2007)
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"La voilà, la vengeance … la vengeance de la nature!"

***

Des pêcheurs qui disparaissent sans laisser de traces.
Des vers de glace qui prolifèrent et grignotent le talus continental.
Des cétacés qui attaquent les bateaux de tourisme.
Des méduses hautement venimeuses qui envahissent les côtes.
Des homards qui une fois sortis de l'eau libèrent une substance toxique.

Aux quatre coins du monde, en quasi simultané, des événements aussi inhabituels qu' inquiétants se produisent. Quel est le lien entre eux? Quelles explications avancer? Comment réagir? Tout se passe comme si l'océan et les créatures qui le peuplent se retournaient contre l'Homme. Et le pire reste à venir. "Le compte à rebours a commencé …"

*

Paru en 2004 sous le titre L'Essaim et couronné de plusieurs prix, Abysses se voit donner une nouvelle chance de conquérir les lecteurs en faisant l'objet d'une réédition. Ce titre m'était inconnu jusqu'à ce que défilent sous mes yeux la bande-annonce de son adaptation télévisée. Découvrir l'ouvrage qui en était à l'origine s'est alors imposé comme une évidence.

Franck Schätzing signe là un thriller d'anticipation écologique à la fois ambitieux et maîtrisé, terrifiant et passionnant. Ce sont 900 pages ultra-documentées (en grand format) où se succèdent, scènes catastrophes et autres "anomalies", exploration des fonds marins, recherche et débats scientifiques, réflexion sur la place de l'Homme et son impact sur l'environnement mais aussi intimité des personnages. Ce sont 900 pages qui  tour à tour fascinent, instruisent, effraient et interrogent. 

*

La nature y tient le rôle principal et se montre plus impitoyable que jamais. Elle déchaîne ses forces contre l'Homme et visiblement rien ne peut l'arrêter. Depuis les profondeurs, une étrange entité semble jouer les chefs d'orchestre. Réunie dans l'urgence, une équipe de scientifiques va devoir percer le mystère des abysses avant qu'il ne soit trop tard. Avant qu'il n'y ait plus rien à sauver du monde tel que connu.

L'écrivain allemand ne verse ni dans la facilité ni dans la simplicité. Doté d'un indéniable talent, il tient fermement les rênes de son intrigue et offre un final qui ne déçoit pas. Les rebondissements ne manquent pas et la tension monte crescendo à mesure que le chaos se répand. Sa passion et ses préoccupations faisant écho aux miennes, je me suis glissée avec un réel plaisir dans ce roman qui, malgré les années écoulées, est toujours d'actualité.

*

Reste qu'en multipliant les lieux, les intervenants et les thèmes, en se montrant minutieux à l'extrême , il m'a parfois un peu perdue. D'autant plus qu'il intègre au récit une somme de connaissances scientifiques assez pointues pour les non-initiés. La complexité sera à l'appréciation de chacun; il est possible de se sentir découragé surtout sur une distance aussi longue. Au lecteur intéressé, il faudra du temps, du souffle et de la concentration! Beaucoup de motivation aussi!

Pour ma part, c'est une lecture que je ne regrette aucunement, très stimulante! 

***

"Si nous continuons à détruire la Terre et la vie dans toute sa diversité, nous détruisons une complexité que nous ne comprenons pas et que nous sommes encore moins en mesure de remplacer. Ce que nous arrachons, nous l'arrachons pour toujours. Nous ne pouvons pas décider de nous passer de telle ou telle partie du grand entrelac de la nature. le secret du réseau ne se révèle que dans son intégralité. Un jour, nous sommes allés trop loin, et le réseau a décidé de se débarrasser de nous. "
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A mes yeux, ce livre aura toujours une place très particulière. C'est qu'il a changé ma façon de voir, plus précisément il a orienté mon regard vers une direction que je ne connaissais pas : celle de la science.
En toute objectivité, si l'on cherche uniquement un axe littéraire à ce roman on sera déçu. Attention, il se défend malgré tout, mais la majorité des personnages et leur discours sont parfois excentriques, au mauvais sens du terme. L'auteur veut souvent complexifier les sentiments mais ne réussit que rarement à rendre une trame psychologique propre et acceptable. Là où les scientifiques dans leur ensemble, sont intrigants, les politiques et militaires sont hystériques et mal assortis. Et ce déséquilibre malmène la cohésion esthétique du bouquin.
Cependant, d'un point de vue personnel (j'oserais pas le terme "intime", mais il y a presque un peu de ça), j'ai été bouleversé. La fragilité de l'Homme apparaît nettement, nos présupposées forces s'effondrent, la légitimité de nos actions, de nos pensées, de nos morales se trouvent remises en question. Réellement, j'ai pris conscience que l'homme n'est peut être pas l'espèce élue comme on me l'a appris à ma tendre (et honnie) école catholique. Et surtout qu'il est dépendant de la planète, et qu'il suffirait de vraiment peu pour que la civilisation s'écroule.
Oui, si le livre de der Schwarm ne révolutionne pas la littérature, il aura mis à jour pour le lecteur que je suis une sacré responsabilité : une planète à chérir.
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L'essaim est un pavé de 1033 pages, et même en lisant tous les jours, il m'aura fallu quasiment deux semaines pour en venir en bout. Comment résumer un tel roman ?
Sur la côte péruvienne, des pêcheurs disparaissent, dans les fonds marins norvégiens des vers par millions recouvrent le sol, au large de l'île de Vancouver des baleines attaquent des bateaux de plaisance, des méduses toxiques envahissent les plages australiennes et sud-américaines. Une étrange bactérie contenue dans des homards fait des morts en France. le Gulf Stream se dérègle. Y a-t-il un rapport entre tous ces faits ? Que veulent-ils dire ?
Plusieurs personnes se penchent sur ces questions : Tina Lund engagée par une société pétrolière demande à Sigur Johanson, biologiste, afin de déterminer si les vers pourront, à terme, poser un problème dans l'extraction de l'hydrate de méthane et la construction d'une structure sous-marine destinée à cette extraction. Anawak, Greywolf, Susan au Canada, Roche en France, Karen et Lucas Bauer en mer du Groenland. Quand un gigantesque tsunami dévaste le nord de l'Europe, perturbe le monde entier et remet tout en cause.
A l'initiative des américains, qui se posent en véritable sauveur de l'humanité, les plus grands scientifiques se retrouvent dans un hôtel au Canada afin de se pencher sur le problème et de résoudre la crise qui paralyse la planète.

Mon résumé est un peu long mais au vu de la longueur de cette fiction, je me devais de donner certaines informations sur l'histoire.

L'essaim est un roman extrêmement dense, riche et complet. Très abouti et très scientifique, Frank Schätzing donne beaucoup d'informations sur tous les éléments scientifiques, biologiques ou industriels. J'ai vérifié plusieurs faits mis en avant et il s'avère que l'on ne lit pas uniquement une fiction, une grande partie du contenu est bel et bien réelle. C'est très technique, très documenté et très réaliste, ce qui est un point positif mais c'est ce qui a également ralenti ma lecture. Il fallait bien suivre au moment des précisions sur les baleines, les courants marins, les programmes d'entraînements des dauphins par l'armée, les bactéries, les techniques d'extraction, les plate-formes pétrolières, l'histoire de la planète, les techniques scientifiques de recherche, l'adn, les satellites, les unicellulaires, le plateau continental, la hiérarchie militaire, les techniques de plongée en combinaison ou en submersible. On parcourt un large spectre des domaines scientifiques.
Tous les personnages sont des scientifiques avec chacun leur spécialité, ce qui fait que nous allons les suivre tout au long de l'histoire mais nous allons aussi découvrir leurs failles et leurs histoires. Anawak et sa famille, Karen et son passé, Sigur et ses femmes, le général Judith Li et son ambition démesurée. Ce ne sont pas uniquement des scientifiques mais également des humains qui sont fouillés, décrits, travaillés, et l'on prend un réel plaisir à s'attacher à eux et à les voir évoluer.

J'ai trouvé la première partie, jusqu'au rassemblement des scientifiques au Canada, très aboutie, très prenante, avec la mise en place de l'intrigue et surtout le tsunami qui redistribue les cartes. La seconde partie m'a moins plu, principalement à cause de l'entrée en scène des américains dont chaque personnage est plus imbuvable et plus insipide que le précédent, du général Li qui est complètement tarée au major Peak, convaincu que les américains sont les maîtres du monde en passant par Vanderbilt, persuadé que le monde arabe a orchestré tout cela pour attaquer personnellement les américains. Je les ai d'emblée détestés, je pense que c'est voulu de la part de l'auteur d'aller si loin dans la caricature : Les océans pourront bien nous envoyer toutes les créatures qu'ils voudront, l'Amérique est le pays le plus libre de la planète, et c'est aussi le plus sûr. Il faut qu'ils le sachent. Et je vous fais à tous une recommandation. Priez. Adressez vos prières à Dieu, l'Amérique est son pays. Dieu sera à nos côtés. Il nous donnera la force de régler tout cela à notre avantage. - p. 600
Il apparaît très clairement et très rapidement que les Etats-Unis se servent des scientifiques afin d'utiliser leurs résultats dans leur propre intérêt. C'est peut-être pour cette raison que j'ai moins apprécié cette deuxième partie faite de recherches, de questionnements et de stratégies militaires.

Il y a un très fort regain de suspense lors de la dernière partie, où l'on flippe vraiment pour les personnages, fébrile dans l'attente des révélations finales.
Outre le côté fiction et aventure du roman, celui-ci amène le lecteur à réfléchir sur bien des points et notamment l'utilisation que l'espèce humaine fait des espaces sous-marins : surpêches, pollution, extraction du pétrole, du gaz, le fait de traiter les océans comme la poubelle géante de la planète... Je suis déjà sensible à l'écologie, à l'attention que l'on doit porter à la planète donc le discours de L'essaim m'a plutôt parlé, j'ai apprécié le côté très réel du roman couplé à des éléments de science-fiction pour enrichir l'intrigue.

~A noter que le roman est également paru sous le titre Abysses ~
Lien : http://revoir1printemps.cana..
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Abysses est un thriller écologique effrayant, inoubliable, mais aussi un pavé impressionnant de 885 pages en très grand format. À ce jour, je peux affirmer qu'il détient le record du plus gros livre que je possède dans ma bibliothèque avec ses presque 7 centimètres d'épaisseur.
 
Écrit à l'origine en 2004, publié en France en 2007, le voilà aujourd'hui en 2023 réédité aux éditions les @pressesdelacite après que la mini-série FranceTV (adaptée du roman) a été diffusée sur nos chaînes.
 
Pour la petite anecdote, je l'avais acheté en poche (@editionspoints) il y a quelques années sur une plateforme de revente (Vintoud pour ne pas la citer) sans toutefois pouvoir le lire car réceptionné dans un état déplorable. Aujourd'hui je suis ravie de le savoir à nouveau dispo dans les « bacs » et je remercie infiniment la maison d'édition de m'avoir gentiment fait parvenir un exemplaire.
 
Et s'il y a bien un roman indispensable dans notre vie de lecteurice, c'est bien celui-ci. Car les bouleversements environnementaux passés, actuels et à venir, en lien avec le dérèglement climatique, nous concernent et nous impactent directement. Nous, en tant qu'acteurices responsables de ces changements, mais aussi nous, qui les avons subi, les subissons et les subirons.
 
Cette dystopie reste une fiction, fort heureusement, mais elle se base sur des faits socioéconomiques, politiques et scientifiques bien réels. le progrès, l'industrialisation, les nouvelles technologies, nos modes de vie, nos façons de consommer… perturbent et détruisent petit à petit notre planète. Et en un sens ce roman poussé à l'extrême pourrait bien participer à éveiller les consciences individuelles (à défaut du collectif) sur notre devenir possible (probable ?, inévitable ?) si nous continuons dans cette voie.
 
Tout commence par des événements tout aussi dramatiques que surprenants, multiples et internationaux. Attaques de baleines, méduses ravageuses, vers marins mangeurs de sols, tsunamis et j'en passe… Et si l'avenir c'était ça ? Et si les animaux se vengeaient ? Et si les éléments se déchaînaient ? Et si dans la réalité nos actions (ou plutôt nos inactions) nous conduisaient à ce désastre ? Et si ce roman était le reflet de nos lendemains ?
 
Cette fresque écologique nous entraîne aux 4 coins de la planète, à Vancouver, à Oslo, à Trondheim, en France, aux USA, en Allemagne… ça on peut le dire, on voyage dans ce roman polyphonique avec nos protagonistes, biologistes pour la plupart, à travers leurs investigations scientifiques.
 
Ce bouquin a de bluffant que l'on pourrait facilement le faire passer pour actuel alors qu'il a près de 20 ans. On imagine un auteur engagé, renseigné, décidé à offrir un roman clé, précurseur en matière d'écologie. Bon j'avoue que l'auteur va loin dans son « délire » et pousse parfois le bouchon un peu loin en imitant à la perfection les films catastrophes que l'on aimait un peu trop dans les années 2000. le rythme est insoutenable, entrecoupé de scènes très scientifico-centrées, explicatives, sans que le ton professoral ne soit lourd ni pompeux. Certaines scènes sont carrément flippantes et tiennent en haleine comme jamais. L'auteur joue brillamment avec l'horreur et je suis presque sûre que je ne retournerai pas de sitôt me baigner dans l'océan (pour le moment le snorkeling j'oublie et pas sûr non plus que je reprenne le bateau un jour).
 
Attention tout de même aux personnages masculins imbuvables avec leur sexisme ordinaire à vomir. Alors je recontextualise oui, le roman à presque 20 ans encore oui, mais c'est tout de même épuisant de toujours retrouver ce genre de comportement machiste lorsque c'est un auteur masculin qui écrit.
 
Quoi qu'il en soit, le roman vaut largement le détour malgré son épaisseur indécente (oubliez la lecture dans les transports). C'est une bible de savoirs, de connaissances et d'explications scientifiques à l'image d'un rapport du GIEC romancé et franchement je n'ai pas peur d'avancer que c'est une référence en science-fiction qu'il faut avoir lue.
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
C'est en ce mercredi que se scella le destin de Juan Narciso Ucañan, mais le monde n'en fut pas informé.
Quelques semaines plus tard, l'information fut diffusée sur une vaste échelle, mais le nom d'Ucañan ne fut jamais prononcé. Car des noms, alors il y en avait trop,  et il faisait simplement partie du lot. S'il avait été possible de l'interroger immédiatement après et de lui demander ce qui s'était passé à l'aube de ce mercredi, la similitude avec des événements qui s'étaient produits au même moment tout autour du globe aurait sauté aux yeux. (...) Mais Juan Narciso Ucañan ne dit mot, et le Pacifique, au large de Huanchaco, dans le nord du Pérou, ne révéla rien non plus. Ucañan resta muet, comme les poissons qu'il avait pêchés toute sa vie durant. Lorsque, finalement,  on le retrouva dans une statistique, l'affaire était déjà passée au stade supérieur et les détails le concernant (...) ne présentaient plus qu'un intérêt mineur.


14 janvier - Huanchaco,  côte péruvienne 
(Prologue)
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- Je sais où tu veux en venir, dit-il après un moment de silence. Tu penses que pour traiter l'animal de façon plus humaine, il n'est pas nécessaire de lui trouver un maximum de similitudes avec l'homme.
- Exactement! confirma Alicia avec véhémence. C'est de l'arrogance!
- Tu as raison. (...). Mais les gens ont besoin de croire que plus une créature vivante ressemble à l'homme,  plus elle mérite d'être protégée. Tuer un animal, c'est plus facile que tuer un homme, et ça le restera toujours. Ce ne sera plus difficile que lorsqu'on aura considéré cet animal comme un proche parent. Il y a beaucoup de gens qui admettent cette idée maintenant, mais sans accepter pour autant que nous ne soyons pas les rois de la création et que nous n'occupions pas la première place sur l'échelle de la valeur de la vie… que nous soyons sur le même plan.
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Le crâne de la baleine avait surgi des flots sans le moindre bruit. Il était si près qu’il touchait quasiment le caoutchouc du bateau. Il se dressait hors de l’eau sur plus de trois mètres cinquante ; la gueule ridée était parsemée de crustacés parasites et de protubérances. Au-dessus de la bouche fendue vers le bas, un œil grand comme le poing fixait l’occupant du Zodiac, presque à hauteur de visage. On apercevait le début d’énormes nageoires pectorales au-dessus des vagues. Immobile comme un rocher, la tête semblait posée sur l’eau. C’était le bonjour le plus impressionnant qu’Anawak eût jamais connu.
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- Au fond, je me demande depuis des années quel est notre véritable but, reprit-elle. Je crois que si je connaissais la réponse, j'arrêterais de chercher. La réponse est toujours la fin de la quête. Peut-être est-ce la solitude de notre existence qui nous tourmente. L'idée d'être un hasard qui ne s'est reproduit nulle part. Mais peut-être voulons-nous apporter la preuve au contraire qu'il n'existe personne en dehors de nous et que la place que nous occupons dans la Création nous revient de droit.
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On ne supporte pas la vue de ce qui rampe, se traine, grouille, ça nous fait peur. Et pourtant, il n'y a pas de quoi. Heureusement que nous ne voyons pas les hordes d'acariens qui bougent dans nos pores en se nourrissant de notre sébum, les millions d'arachnéens minuscules qui envahissent nos matelas, les milliards de bactéries qui se la coulent douce dans nos intestins !
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Bande-annonce d'"Abysses", nouvelle série de France 2
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