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Jana Barzelius tome 1 sur 7
EAN : 9781033900185
Harper Collins (11/01/2017)
3.72/5   360 notes
Résumé :
EMELIE SCHEPP
Marquée à vie

Norrköping, l’hiver.

La procureure Jana Berzelius arrive sur la scène du meurtre d’un haut responsable de l’Immigration en Suède, assassiné dans sa maison, au bord de la mer Baltique. Le tueur n’a laissé aucune trace. Etrangement, les seules empreintes que l’on retrouve sont celles d’un enfant – or, la victime n’en a pas… Quelques jours plus tard, le meurtrier est identifié. Mais il est mort. On retrou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (109) Voir plus Ajouter une critique
3,72

sur 360 notes
Efficace ,
"Marquée à vie" est le premier volet d'une trilogie suédoise mettant en scène une jeune procureure Jana Berzellus .

Efficace, bosseuse, et froide , [très très froide , on est en Suéde , il y a une réputation à tenir ....].
Signe particulier : elle a été adoptée et n'a pas de réels souvenirs d'avant son adoption, tout au plus des rêves ou plutôt des cauchemars .
Mais son signe vraiment particulier , c'est un mot, une scarification qu'elle a sur la nuque ("Ker").
Quand elle arrive sur la scène de meurtre d'un haut responsable de l'émigration , elle ne se doute pas que cette enquête trouvera un écho dans son passé .
Les seules empreintes sont celles d'un enfant . Et quand le corps du petit meurtrier est retrouvé gisant sur le rivage , elle découvre effarée que lui aussi possède un mot gravé sur sa nuque . Choisissant de garder le silence sur ce point commun qu'elle n'a pas choisi, elle entame en parallèle de celle de la police , sa propre enquête .
Alors ce roman est efficace , je l'ai lu en une soirée ...
L'auteur fait sans cesse des allers et retours entre le passé et le présent du personnage principal , Jana Berzellus . C'est ce personnage qui est la petite touche d'originalité dans le paysage du polar , ça et le fait de surfer sur l'air du temps avec la question du sort des migrants .

Je m'attendais à avoir plus de réponses,( ayant zappé la lecture de la quatrième de couverture, je ne savais pas que j'entamais une trilogie , donc je n'en veux pas à l'auteur )... J'ai bien compris qu'elle se gardait des infos "sous le coude" pour mieux les développer dans les deux tomes suivants .
Si le personnage de Jana est assez froid et "robotoïsé,"l'atout charme est assuré par l'équipe de policiers : le chef du département des enquêtes criminelles qui n'en finit plus de rompre avec sa collègue , l'inspectrice qui aime un peu trop faire la fête et qui a des problèmes de fin de mois , l'inspecteur qui se pose un peu trop de questions sur son couple. Je les ai trouvé amusants et sympathiques , bien que croqués de façon trop superficielle ... mais comme je le soulignais plus haut , l'auteur aura le temps de développer tout ce petit monde .
Efficace et sympa .
De là à proclamer ,comme le dit le bandeau , qu' Emelie Schepp est la nouvelle reine du polar suédois, il ne faut pas pousser ...De là, à la comparer à Stieg Larson , Camilla Läckberg ,Edwardson, Indridason ...je m'offusque .
Il manque de description de lieux et de climat qui aurait fait de ce roman , un voyage , un grand frisson .
Il manque un peu de suspens pour me clouer au canapé comme le font les Rois et les Reines du Grand Nord.
Il manque d'un zeste de psychologie et de force qui ferait de cet auteure une grande observatrice de l'âme humaine et de Jana une nouvelle Lisbeth ...
Alors: efficace, sympa , un peu superficiel mais prometteur , Emelie Schepp est une "aspirante-Princesse des Glaces ", et c'est déjà très bien!
Merci aux Editions Harper Collins et Babelio pour avoir ajouté à mon carnet d'adresse , une procureure qui venait du froid ...
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« La mort est une arme en elle-même.»


Avant tout, mes remerciements vont naturellement à toute l'équipe de Babelio et aux éditons Harper Collins NOIR pour l'envoi du livre dans le cadre d'une opération Masse Critique privilégiée ; une opportunité supplémentaire de découvrir de nouveaux auteurs, et c'est toujours avec énormément de plaisir que je me livre à l'exercice.


Je vous retranscris ici la 4ème, telle que je l'ai découverte et donc telle qu'elle m'a interpellée :

"Norrköpping, Suède.
La procureure Jana Berzelius arrive sur la scène du meurtre d'un haut responsable de l'Immigration en Suède, assassiné dans sa maison, au bord de la mer Baltique. Le tueur n'a laissé aucune trace. Etrangement, les seules empreintes que l'on retrouve sont celles d'un enfant…
Quelques jours plus tard, sur un rivage désolé, on découvre le corps du meurtrier. Un très jeune garçon. Avec sur la nuque le nom d'un dieu grec, grossièrement gravé dans la chair.
Cet horrible stigmate provoque chez Jana, pourtant réputée pour sa froideur, un séisme sans précédent. Car elle porte la même scarification, dissimulée sous ses cheveux. La marque d'un passé qui ne lui revient que par flashs incontrôlables…"

***

J'apprends qu'Emelie Shepp fait partie de ce qu'on nomme la nouvelle génération d'écrivains venus du froid, cette vague scandinave, qui suit, avec plus ou moins de succés, nombres de maîtres du genre qu'il est inutile de citer, tant leur renommée est mondiale aujourd'hui - ces fameux auteurs de thrillers glacials, de polars pôlaires qui nous font autant trembler de froid que d'effroi...

E. Schepp a notamment été consacrée par le festival de thrillers de Gotland, en Suède, "Auteur de l'année 2016", ou comme sur le bandeau du livre que j'ai reçu "La nouvelle Reine du polar suédois"... Excusez du peu.


- Alors, est-ce mérité pour autant ?

S'il ne m'appartient pas d'en juger ici (et après seulement un livre lu), j'aurais plutôt tendance à approuver que l'inverse... mais pour être honnête, il m'aura fallu terminer entièrement le bouquin et tourner la dernière page, avant de pouvoir ne serait-ce que l'envisager.

Car, comme j'ai déjà pu le lire sur d'autres critiques, l'histoire proposée ici met un certain temps à se mettre en place - et c'est peu de le dire ^^ -, ce malgré un style épuré hyper direct et sans fioriture, preque froid, rigide, à l'image de l'héroïne. Schepp ne s'encombre guère de points de détails, préfèrant les phrases courtes et percutantes, se polarisant sur des descriptions nébuleuses, minimalistes, quasiment elliptiques.

J'ai également eu cette impression contingente de lire un scénario de film, excessivement linéaire au début ; ne manquaient que les "fondus enchaînés" entre les scènes...
Si on est loin d'un style vivant, verbeux, ou de tournures alambiquées chères à certains, l'auteure nous conte quand même par le menu chaque acte et chaque geste, avec une légereté presque néfaste à l'ensemble, du moins dans ma vision des choses.

Un mode d'écriture aussi particulier, qui privilégie autant la sobriété dans ses mots ne sera sans doute pas pour plaire à tout le monde.
J'ignore si il s'agit là d'un parti pris par l'écrivaine suédoise, mais en ce qui me concerne, la sauce a tout de même fini par prendre malgré tout et je me suis surprise finalement à savourer sa plume au fil des pages.

« Elle venait de tuer un homme. Elle aurait dû être en état de choc.
Mais elle ne ressentait rien.
Et cela lui fit peur. »

Ce que j'ai regretté en revanche, c'est effectivement cette lenteur à accommoder une intrigue, pourtant très intéressante et bien cousue.
Ceci étant, je suis assez d'accord avec ce qui a déjà dit, quant au fait que s'agissant d'une trilogie ; il faut prendre le temps "d'installer" les personnages, d'autant qu'ils se révèlent relativement nombreux pour le coup - pas trop non plus ; on ne se perd pas vraiment dans les noms, mais en quantité suffisante pour occasionner un intêret de plus en plus vif chez un lecteur un tant soit peu curieux de la vie des protagonistes 'hors enquête'.

« Qui suis-je ? se demanda-t-elle. »

Heureusement, le dernier quart du livre captive enfin, charme avec autre chose et l'action, plus vive, plus haletante, nous ammène à tourner les pages de plus en plus rapidement, tant le suspense devient insoutenable et la tension palpable.
Personnellement, si j'ai eu besoin de plusieurs jours pour compulser un peu plus de la moitié du récit, j'ai littéralement avalé cette dernière portion avec un appétit d'ogresse qui s'est vu rassasié en à peine moins d'une heure...


« - Interdit de pleurer. Tu as compris ? Interdit. »

« - (...) un enfant ruiné mentalement, tu peux en faire une arme de guerre. En un soldat sans émotions, qui n'a plus rien à perdre. Il n'y a pas plus dangereux. »


Et bien évidemment, qui dit trilogie dit une fin de premier tome qui vous laisse sur votre faim, dans l'expectative... : " Quoi, c'est déjà fini ? Certes l'enquête de base est classée, le dossier bouclé, mais alors qu'en est-il de... Rhoo zut! "
Me voilà donc, peut-être pas la salive au bord des lèvres - il ne faut rien exagérer ^^ mais quand même - dans l'attente du second titre...

« Elle était parfaitement consciente de l'énormité de l'enjeu.
Elle risquait sa vie et sa carrière pour assouvir sa vengeance.
Mais le jeu en valait la chandelle. »


Enfin, pour terminer :

J'ai vu que ce premier opus de la trilogie 'Jana Berzelius', "Marquée à vie", s'était déjà vendu dans plus d'une vingtaine de pays à ce jour et qu'il a conquis pas moins de 200000 lecteurs, rien qu'en Suède - une entrée plus que remarquée sur la scène des thrillers nordiques.

Il y a forcément une bonne raison à cela, non ?

Néanmoins, avant de classer Emelie Schepp comme digne héritière des grands noms du "cercle polar" comme on dit, à l'image de [je savais que je finirai bien par en citer quelques-uns ^^] Stieg Larsson, Jo Nesbø, Arnaldur Indridason et j'en passe, j'attends de voir...

Parce que, au final, je ne peux pas non plus affirmer à 100% que ce livre m'a marquée à vie...

Même si j'ai réellement apprécié l'histoire dans son entièreté et même si j'ai pris plaisir à la terminer, c'est sûrement là que le bas blesse d'ailleurs ; j'aurai probablement aimé ressentir cet engouement dès le tout début, être prise directement dans un page-turner effrené comme il en existe tant.
Je dois dire aussi qu'il m'a vraiment fallu prendre sur moi pour ne pas le lâcher en cours, je ne regrette pourtant pas de m'être accrochée.
Malgré quelques longueurs dont on aurait facilement pu se passer, ça tient la route et le contrat est rempli.
C'est un bon bouquin, mais sans plus.

Si c'est vrai que la dernière partie m'a beaucoup plu comme je l'ai déjà dit et que je reste curieuse de connaître la suite, c'est simplement que contrairement à d'autres séries, je ne ferai absolument pas une priorité de celle-ci.

D'où mes 3 étoiles - plus proche d'un 2,5/5 en réalité - , et uniquement grâce à l'attrait, quoique mitigé quand j'y repense, de la fin ; grâce à cette promesse de suite, qui j'espère vraiment, saura rapidement nous appâter pour mieux nous épater, nous laisser sans voix, sans avoir à attendre de dépasser les trois quarts d'un récit qui se traîne...
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Découverte d'Emelie Schepp, nouvelle auteure suédoise, jolie jeune femme au demeurant, qui vient renforcer encore l'impressionnante cohorte nordique d'écrivains de polars. Ah, le polar…toujours un problème pour moi que les romans policiers n'emballent généralement pas pour deux raisons essentielles : la pure qualité littéraire, les belles phrases poétiques ou riches de vocabulaire imagé ne sont pratiquement jamais au rendez-vous (et après tout, cette littérature n'est pas faite pour ça), et d'autre part, je n'aime pas me prendre la tête sur des intrigues trop compliquées pour mon sûrement trop modeste QI doublé d'une capacité de concentration en dents de scie. Cependant, j'aime bien de temps en temps tenter l'aventure. Merci donc à Babelio et Harper Collins de m'avoir offert cette nouvelle livraison.

Sans résumer l'histoire, disons que l'héroïne, procureure à Norrköping, est confronté au meurtre par balle à son domicile du directeur de l'Office d'immigration, Hans Juhlén…dont on découvre assez vite qu'il a dû être tué par un enfant, mais aussi qu'il abusait de femmes immigrées en leur faisant du chantage, faveurs sexuelles contre papiers. On l'a supprimé parce qu'il en savait trop sur un système criminel bien en place, gênant toute une nébuleuse locale (trafiquant, exploitant et tueur, secrétaire, ami…). La brigade criminelle va déployer son enquête…mais Jana Berzelius revoit de curieuses images, comme des flashs du passé, d'une petite fille sortie d'un container maritime devenue orpheline suite à l'exécution de ses parents, sous ses yeux, et déjà entourée de sang, de mort et de violence, conditionnée et entraînée au combat pour user de cette violence aux côtés d'autres enfants…Or Jana porte sur la nuque une scarification, un prénom, Kér…Et si ces flashs étaient des souvenirs ? Au fur et à mesure, Jana comprend qu'elle est directement et personnellement impliquée dans cette histoire, qui pourrait bien être la sienne. Au risque d'encourir de gros ennuis, elle va mener une enquête solitaire et parallèle, pas toujours très orthodoxe ni très réglo…

Je sors de cette lecture avec une assez bonne impression générale.
Parmi les bons points :
- une intrigue originale, dans l'air du temps car mêlant le thème classique du trafic de drogue avec le sujet brûlant d'actualité des clandestins et notamment du sort des enfants, exploité par des adultes sans scrupules.
- L'angle de traitement est original : nous suivons une procureure, et non une policière, Jana Berzelius, en apparence une sorte de fille à papa puisque ce dernier fraîchement retraité officiait déjà dans ces fonctions. Cela nous change du flic quelque peu caricatural, solitaire, alcoolique et/ou misogyne auquel nombre de maîtres du polar nous ont habitués.
- Autre parti pris intéressant, l'auteure suit au travail une équipe d'une demi-douzaine de policiers et autre médecin-légiste, personnages parfois typés comme Mia Bolander, flic mal dégrossie, fauchée et volontiers faucheuse d'ailleurs, jalouse de Jana, ou ce couple instable formé par deux des membres de l'équipe. Cette approche a le mérite de colorer le récit et de relâcher un peu la pression, et surtout de mettre en valeur le caractère collectif du travail d'enquête criminelle.

J'ajoute que le rythme est soutenu, que les chapitres courts voire très courts, ainsi que le système d'alternance entre le temps présent de l'enquête et les flashs nous ramenant dans le passé dans la tête de la petite fille dynamisent le récit. On ne s'ennuie pas. L'intrigue me semble bien menée et pas trop complexe.

Cependant, cette histoire manque un peu de sel, d'effet de surprise. de plus, si en soi une telle histoire pourrait pourquoi pas exister dans la réalité, tellement les hommes sont capables d'exploiter la misère humaine et les enfants pour des buts cupides et criminels…j'ai eu parfois du mal à croire au double visage de Jana : la belle femme bien comme il faut et un peu raide et froide, qui maîtrise ses nerfs à merveille et ne semble pas sportive aux yeux de ses collègues…et celle qui hérite d'un bien lourd passé dont encore une fois je tairai les détails, et dont les pratiques actuelles en sous-main sont assez glaçantes.
Le contraste est tellement fort que la crédibilité de l'histoire en prend un coup. Au passage, si les thèmes des trafics de drogue et d'enfants clandestins sont présents et mêlés, c'était une bonne idée, ils ne sont finalement traités que très superficiellement. On croit déduire que le trafic d'humains via les containers dure depuis plusieurs décennies, mais c'est bien vague, et surtout on ne sait pas quelle est l'origine géographique de ces immigrés qui accostent en mer baltique. Vu l'actualité, j'aurais attendu un traitement plus ambitieux, plus instructif, s'appuyant peut-être sur l'existence de filières de passeurs ou autre…en fait, lorsque Jana se lance dans sa propre enquête, elle devient peu à peu l'unique vedette d'un film d'action ou des scènes de bagarres et traîtrises viennent supplanter les aspects plus psychologiques, ce que j'ai regretté.

En conclusion, j'ai passé un bon moment de lecture, mais pas au point de me convertir en fan de polars…Mais encore merci à l'équipe de babelio pour sa confiance, et à l'éditeur Harper Collins.
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Ouvrage lu dans le cadre de Masse Critique. Merci à Babelio et aux Éditions Harper Collins Noir.

Il est des romans policiers qui prennent leur temps. Qui tendent à établir une atmosphère particulière. C'est le cas de la série d'enquêtes de l'Inspecteur-Chef Armand Gamache de la Canadienne Louise Penny. Et c'est bon de se laisser porter par cette fausse nonchalance.

Il existe également des polars entraînant à sa suite le lecteur à un rythme effréné. Comme la trilogie Verhoeven de Pierre Lemaître. Et c'est bon de sentir la tension et le suspense aller crescendo.

Il y a enfin des policiers où le rythme ne prend pas, comme un soufflé raté. Et là, c'est pas bon du tout. Hélas, Marquée à vie, à mon goût, appartient à cette catégorie. L'histoire avance mais sans surprise.
On a tout d'abord affaire à une enquête sur le meurtre d'un membre de l'Office de l'Immigration suédoise. La procureure adjointe Jana Berzelius se retrouve en charge du dossier, avec la brigade criminelle de Norrköpping. Jeune femme froide et efficace, elle cache sous son visage de marbre un passé gommé de sa mémoire et sous sa longue chevelure d'ébène une cicatrice: le nom Ker tailladé dans sa chair.
Faute d'éléments, l'enquête piétine. Jusqu'à ce que le corps d'un garçon de neuf ans soit retrouvé, la nuque gravée du nom Thanatos...

Intercalée entre plusieurs chapitre, on a le récit d'une gamine de 7 ans, clandestine arrivée dans un container avec ses parents et d'autres familles. Sitôt arrivés à destination, les enfants sont séparés des adultes qui sont fusillés. On suit par bribes ce qui arrive aux enfants.

Il ne faut pas bien longtemps pour que 1+1=2... Je suis allée jusqu'au bout, mue par l'envie de finir ce roman afin d'en avoir un avis plus complet. Et histoire de connaître la fin de l'intrigue. Sans réelle surprise.
J'ai trouvé que les personnages d'Emelie Schepp étaient peu crédibles dans l'ensemble, voire complètement caricaturaux. Mia, une des inspectrices, est présentée comme une femme hargneuse, minée d'envies et de jalousie, dotée d'un compte en banque frisant le rouge (dépassé certainement dans le tome 2), égoïste par peur de ne pas être la première (même pour se servir dans les viennoiseries lors des réunions - la police suédoise soit dit en passant ne semble pas pouvoir avancer sans roulés à la cannelle...). L'ensemble donne un personnage que j'ai trouvé ennuyeux voire ridicule. Son binôme, Henrik, est construit en opposition. de façon tellement flagrante que c'en devient artificiel.

Venons en à l'héroïne de cette trilogie à venir: Jana. Malgré ce qu'on devine très vite de son passé, elle n'a pas attiré du tout ma sympathie, ni même ma compassion. Elle m'a fait penser à une grande poupée articulée. Ses actes et décisions m'ont parus également manquant de naturel et de crédibilité.

Quant aux dialogues, ils tendent à ressembler àu script d'un scénario mal abouti, livrant phrases et enchaînements souvent trop maladroits.
La narration est également parfois gauche. Avec des descriptions du style "elle se leva-prit un verre qu'elle remplit d'eau avant de le boire puis de le reposer". Et la fourniture d'éléments et détails qui n'apportent rien à l'histoire ni même au style. Ça manque de liant et paraît trop artificiel. On voit trop les ficelles pour se laisser emporter.
 Dire ensuite que l'écriture m'a paru plate relève de l'euphémisme. J'ignore en revanche s'il s'agit d'un problème émanant du style propre à Emelie Schepp ou de la traduction. D'ailleurs, sachant l'auteure suédoise, ça m'a étonné que l'ouvrage soit traduit de l'anglais. Mais qu'en est - il? Elle écrit directement en anglais ou on a traduit en français à partir de celle en anglais? Bonne question... La seconde hypothèse pourrait expliquer aussi le manque de qualité du texte.
Un exemple concret du style :
"Son oreiller était par terre et elle se demanda si elle l'avait lancé. Sans doute, car il se trouvait à l'autre bout de la pièce."

En bref, sans m'être totalement ennuyée au point de fermer définitivement le livre sans le terminer, cette lecture ne s'est pas apparentée, loin de là, à un véritable plaisir. J'avais hâte de le finir pour passer à autre chose. Et j'avoue que mon souhait d'objectivité dans mon jugement a fondu au fur et à mesure que j'avancais.
C'est bien dommage car l'idée de départ était intéressante. Il y avait de quoi construire une intrigue, sinon neuve, du moins prenante.
Peut-être qu'il s'agit des manquements inhérents à un premier roman et que le tout s'affinera dans les épisodes suivants.
Mais ce sera, je le crains, sans moi. L'ensemble du roman et sa fin (gâchée par trop d'incohérences si l'on se réfère à une logique de rigueur de police scientifique ) ne m'y invitent aucunement.
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Le substitut du procureur Jana Berzelius est chargée de l'enquête sur la mort d'un agent de l'office d'immigration. Les soupçons s'orientent vers un enfant, dont le corps est bientôt retrouvé sans vie. Il a été tué et porte en outre un nom gravé sur sa nuque.
Cela fait vaciller la vie de Jana Berzelius et remonter des souvenirs enfouis, car elle porte le même type de scarification. Elle va donc mener l'enquête et chercher en parallèle à reconstituer son passé.

Si je devais qualifier ce thriller en un mot, je dirais efficace.

Je l'ai lu en 3 jours, et surtout j'avais envie de le reprendre le soir. C'est l'essentiel me direz-vous, oui, mais de là à dire que l'auteur est la nouvelle reine du polar suédois comme l'annonce le bandeau de couverture, il y a un pas que je ne franchirai pas.

L'histoire est assez intéressante, autour du drame de l'immigration clandestine. Mais elle pourrait (malheureusement) se dérouler dans n'importe quel port car l'auteur n'exploite pas beaucoup la veine scandinave. Il y a du suspens, mais pas vraiment de grosse surprise.

L'écriture est assez froide, efficace, mais manquant peut-être d'un petit quelque chose. Elle va cependant bien avec l'ambiance de ce thriller glaçant et assez dur.

Le personnage principal de le jeune et brillante procureur Jana Berzelius est froid et mystérieux, on aimerait la connaître mieux.
La galerie de personnages secondaires est plutôt réussie, notamment les policiers, mais là aussi on aimerait que l'auteur aille plus loin dans la description de leurs sentiments et les mette plus en scène.
Tout cela est néanmoins prometteur, et ces aspects seront peut-être développés dans les prochains tomes puisqu'il s'agit d'une trilogie, ce qui donne envie de lire la suite.

De même, la fin donne envie de connaître la suite, et nul doute que je lirai le prochain tome, en espérant qu'il sorte vite.

Je remercie pour finir Babelio et les éditions Harper Collins pour m'avoir offert l'opportunité de découvrir ce livre qui m'a permis de commencer l'année dans une ambiance nordique parfaitement en harmonie avec la température extérieure.

Une dernière remarque : à titre tout à fait personnel, j'ai trouvé la couverture un peu dérangeante. Certes, elle ne laisse pas indifférent et elle suscite une réaction, ce qui est sans doute le but, mais je n'avais pas envie de laisser le livre sur la table du salon et de répondre à des questions de mes enfants sur son contenu ou sur la signification du titre ou de l'image.
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Citations et extraits (53) Voir plus Ajouter une citation
(...)
— Je crois avoir trouvé quelque chose, dit-elle en examinant une empreinte en train d’apparaître sur le cadre de la fenêtre.
Mia s’approcha. On distinguait en effet nettement une paume et des doigts.
— Il y en a une autre ici, fit Anneli. On dirait des empreintes d’enfant, reprit-elle.
Elle alla chercher son appareil, un Canon EOS-1D, qu’elle régla avant de photographier l’indice. Elle prenait encore des clichés quand Henrik revint dans la pièce. Elle lui adressa un signe de tête.
— Viens voir, lui dit-elle. On a trouvé des empreintes.
Henrik s’approcha.
— Elles sont vraiment petites, reprit-elle avant de brandir son appareil photo et de zoomer pour prendre un nouveau cliché.
— Donc ce sont bien celles d’un enfant ? demanda Mia.
Henrik parut surpris et se pencha sur la fenêtre pour mieux voir. Le dessin de l’empreinte était parfaitement net et caractéristique. Il s’agissait d’une petite main d’enfant.
— Etrange, murmura-t-il en se redressant.
— Qu’est-ce qui est étrange ? dit Mia.
Henrik lui jeta un regard lourd de sens, avant de répondre :
— Les Juhlén n’ont pas d’enfants.
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(...)
Dehors, devant la porte, il y avait trois hommes. Ils pointaient vers eux des objets en métal qui brillaient. La petite fille en avait déjà vu, mais des rouges, en plastique, qui crachaient de l'eau.
Un des hommes se mit à hurler quelque chose aux deux autres. Il avait un truc bizarre au visage, une énorme cicatrice qui le défigurait. La petite fille ne pouvait s'empêcher de la fixer.
L'homme à la cicatrice entra dans le container en agitant son objet qui crachait de l'eau et en criant, comme s'il était en colère.
La petite fille ne comprenait pas ce qu'il disait. Ses parents non plus. Personne ne comprenait.
(...)
- Maman !!
La petite fille sentit une main se poser sur son bras et l'homme à la cicatrice lui prit fermement la main. Ils sortirent ensemble du container.
Une fois dehors, elle entendit un bruit affreux. Celui des objets métalliques. Ils ne crachaient pas d'eau. Ils crachaient quelque chose de terrible. Droit dans l'obscurité du container.
Droit sur maman et papa.
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(...)
— Est-ce qu’il a essayé de se défendre ? demanda Mia depuis la porte.
— Non. Le corps ne comporte ni égratignures, ni bleus, ni marques d’étranglement. On lui a tiré dessus. C’est tout.
Björn leva les yeux vers Henrik et Jana.
— La tache de sang montre qu’il est mort là où il est tombé. Il n’a pas été déplacé, mais…
— Gunnar nous l’a déjà dit, l’interrompit Mia.
— Oui, j’en ai parlé avec lui ce matin. Mais…
— Pas d’empreintes digitales ?
— Non. Mais…
— Des traces de drogue ?
— Non, non, rien à ce niveau-là. Pas d’alcool non plus. Mais…
— Des fractures ?
— Non plus. Je peux parler ?
Mia se tut.
— Merci.
(...)
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— Ça fait dix ans que je suis avocat et c’est la première fois que j’entends qu’un procureur assiste à une autopsie. [Peter Ramstedt]
— C’est peut-être sur les autres procureurs que ça en dit long. [Jana]
— Vous dénigrez vos collègues ?
— Pas du tout. Vous m’avez mal comprise.
— Vous savez, un procureur trop présent peut compliquer une enquête.
— Qu’essayez-vous de me faire comprendre ?
— Que le plus important, c’est la recherche de la vérité. Or, certains procureurs qui ne pensent qu’à se faire remarquer ont un peu tendance à l’oublier.
Ce sarcasme décida Jana Berzelius à prendre l’escalier. Elle le descendit en insultant mentalement Peter Ramstedt à chaque marche.
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Combien de temps ça allait encore durer ? Quel voyage épouvantable ! Personne ne lui avait dit que ce serait aussi long. En entassant leurs vêtements dans des sacs en plastique, papa avait parlé d’une grande aventure. D’un petit trajet en bateau vers une nouvelle maison. Elle allait se faire plein de nouveaux amis. Ça allait lui plaire.
Certains de ses amis avaient pris le même bateau qu’elle. Danilo et Ester. Elle aimait bien Danilo ; il était gentil, mais pas Ester. Elle pouvait être méchante. L’embêter. Il y avait aussi d’autres enfants qu’elle ne connaissait pas. Eux non plus n’avaient pas l’air d’apprécier cette aventure en bateau. Surtout la plus jeune, le bébé, qui pleurait presque tout le temps. Elle venait justement de s’arrêter. Ça faisait du bien.
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