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Critique de PhilippeCastellain


XVIème siècle. Fils de Charles Quint, Philippe II règne sur l'empire Habsbourg d'une main de fer. Il n'hésite pas à faire appel à l'inquisition pour réprimer toute velléité sécessionniste, ainsi que l'expansion du protestantisme.

Mais ce roi redouté a un fils : l'infant Don Carlos, qui hait la cruauté du pouvoir de son père, et rêve de mettre en place un régime plus libéral. Son ami fidèle, le marquis de Posa, esprit brillant et éclairé, le guide et le soutient. le prince est promis à la princesse Elizabeth de Valois, dont il est profondément amoureux. Mais devenu brutalement veuf, son père le devance et lui prend sa fiancée.

Tourmenté par son amour pour celle qui est maintenant sa mère, le prince reçoit un appel au secours désespéré : la Flandre protestante, dont l'insurrection est en passe d'être écrasée dans le sang, implore son aide. Mais son père, inquiet, soupçonne une intrigue entre son fils et sa jeune épouse...

Schiller se laissa totalement emporté par sa belle inspiration poétique, car la réalité historique est beaucoup moins belle. Miné par la consanguinité, l'infant don Carlos était en réalité un être très perturbé, cruel et violent. C'est en raison de cela que son père préféra épouser lui-même la princesse destinée à son fils, et leur mariage fut semble-t-il assez heureux. Quant au marquis de Posa, il n'a jamais existé.

Quel que soit son authenticité, la magnifique plume de Schiller tira de cette histoire un vibrant plaidoyer pour la liberté et la tolérance, qui résonna avec force dans l'Europe de 1787. Quant à l'opéra qu'en fit Verdi, il tirerait des larmes à une pierre.
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