Quand j'ai commencé cette lecture, je me suis dis que le protagoniste principal était un sale con comme on en fait pas deux de la sorte. On ne peut pas être plus clair. Bref, il représente tout ce que je déteste éperdument dans le genre fils de riches qui veut s'accomplir sans l'aide du paternel et qui échoue lamentablement tout en étant imbu de sa personne. Je résume un peu à l'extrême mais vous aurez compris où je veux en venir.
J'aime par exemple trop les femmes pour les larguer illico presto en étant désagréable. Notre « héros » manque singulièrement de chaleur humaine envers les autres. Moi aussi, je n'aime pas les réceptions remplies de monde assoiffé sur les buffets mais bon, j'essaye quand même de faire un minimum. Je ne souhaite pas tout renvoyer sur moi mais disons que grosso modo, il agît à l'inverse de ce que j'aurais fais dans une situation similaire. Dès lors, on ne peut pas éprouver de la sympathie pour un tel personnage.
Pourtant… et pourtant !!! Quand on commence à comprendre le mécanisme qui le régit, on se rend compte qu'il y a effectivement une cause à effet. Sa relation avec son père est la source de tous ses problèmes. Ce dernier est très protecteur et semble un peu étouffer son entourage en prônant sa vision unilatérale des choses. Dans ce conflit quelquefois larvé, je suis parvenu à entendre les arguments des uns et des autres sans prendre une position. On ressort d'une telle lecture un peu lessivé car il y a des passages difficiles émotionnellement parlant.
C'est plutôt bien réalisé avec un dessin correct. C'est une lecture intéressante sur les rapports humains traité avec beaucoup de finesse et d'intelligence. C'est dans le genre de ce que j'aime bien lire actuellement. de vraies histoires avec des personnages qui ne me ressemblent pas forcément…
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- T'aimerais pas un joli poupon comme celui-ci ?
- Oh, je plains la femme qui devra se farcir deux gamins à la fois... un de quelques mois et l'autre de 26 berges.
- Thierry pensait comme toi avant, mais avec Benjamin c'est dingue comme il a mûri.
- bien obligé.
- Détrompe-toi... OK, les premiers temps il aurait volontiers "retiré les piles de cette alarme ambulante"... Mais il s'implique. On fait tout à deux, sans crainte du quotidien. C'est pas comme le mec d'une copine qui s'est barré au bout de quelques mois... Moins de temps libre, moins d'intimité, ajouté à la fatigue de certaines nuits... Il a pris ses valises et bye, bye en bredouillant n'être pas prêt pour ça.
- La grossesse est vécue vachement différemment pour les mecs. Y'a pas le même rapport, pas de lien viscéral durant les neuf mois... Le bébé arrive, et là l'homme doit trouver sa place instantanément dans ce "ménage à trois". Y'a ceux qui assument, ceux qui se désintéressent, et ceux qui se cassent.
- T'as tout de même réfléchi à la question... ça sent l'envie refoulée de paternité.
- Charrie pas. Y'a des centaines de pages dans un dico entre les mots Discours et Pratique.
L'homme : un produit dérivé de l'amour.
La bataille de Claudine 1