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EAN : 9782253140504
124 pages
Le Livre de Poche (30/11/-1)
  Existe en édition audio
3.26/5   943 notes
Résumé :
A la Bibliothèque nationale, un chercheur découvre la trace d'un inconnu, Gaspard Languenhaert, homme du XVIIIe siècle, qui soutint la philosophie " égoïste ". Selon lui, le monde extérieur n'a aucune réalité et la vie n'est qu'un songe. Intrigué, le chercheur part à la découverte d'éventuels documents. Mystérieusement, toutes les pistes tournent court. Conspiration ? Malédiction ? La logique devient folle, cette enquête l'emmène au fond de lui-même, emportant le le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (87) Voir plus Ajouter une critique
3,26

sur 943 notes
Voilà un livre perturbant, envoûtant...
Autour du mystérieux Gaspard Languenhaert, se bâtit une légende avec ses relais qui arrivent à points nommés, comme pour relancer une sorte de film abimé et qui se casse et qu'il faut recoller et refaire défiler vaille que vaille.
Le lecteur est pris dans cette quête, s'y attache jusqu'à sa drôle de fin.
La fiction, le rêve divin, la philosophie autocentrée et les indices serpentent, se rejoignent et disparaissent dans une brume incertaine.
Horusfonck sort de cette lecture en titubant, comme d'un songe qui déjà s'efface.
Pour son premier bouquin, Eric-Emmanuel Schmitt faisait tout de même assez fort.
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J'adore vraiment Eric-Emmanuel Schmitt, il possède une plume sublime, arrive à traiter de sujets variés tous plus intéressants les uns que les autres. Mais ce livre est un cran au dessus des autres tant il nous plonge dans un monde étrange. Il pose les bonnes questions, nous conduisant à la réflexion sur ce qui est vrai ou faux dans notre monde. Un véritable livre de philosophie qui fait réfléchir et qui malgré sa petite taille reste très riche en interrogations. Plusieurs jours après l'avoir lu, j'y repense encore et encore, j'y réfléchi et c'est ce qui fait la force de ce livre. Eric-Emmanuel Schmitt nous livre encore une fois un livre dont lui seul a le secret.
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Egoïsme (terme de philosophie) : On appelle égoïste l'homme qui croit que lui seul existe au monde, le reste n'étant qu'un songe.
Telle est la trouvaille que fait un jour, dans le Dictionnaire patriotique, le narrateur. Chercheur fatiguer de chercher, il avait pris ce livre au hasard parmi la multitude de volumes de la Bibliothèque Nationale ; ce fut une révélation. Une rencontre, même : celle de Gaspard Languenhaert, fondateur de l'école égoïste au XVIIIème siècle. le narrateur se lance alors à la poursuite des restes de ce philosophe fou.

Ce court roman d'Eric-Emmanuel Schmitt est une fois de plus une réussite ! D'une part, je trouve que cet auteur manie le français bien mieux que la plupart de nos contemporains, d'autre part ses oeuvres sont toujours originales et toutes différentes.
La secte des égoïstes, c'est l'occasion mine de rien d'une vaste réflexion la perception du monde. Après tout, il est vrai que le réveil est la seule chose qui différence le rêve de la réalité ; pourquoi alors ne pas considérer que le monde n'est qu'un rêve, que tout ce qui nous entoure n'est que le fruit de notre inconscient, que rien n'est réel?
Ainsi donc, Gaspard a fini par comprendre qu'il était Dieu, seul créateur des choses, et c'est là la partie que j'ai trouvée la plus intéressante. Nous passons alors dans la peau de Dieu et j'avoue que les propositions de Schmitt concernant ce que doit ressentir celui qui seul est à l'origine de toute chose sont vraisemblables et bien trouvées.
Bref, une fois encore, j'ai apprécié ma lecture !

Challenge ABC 2014/2015
Challenge Petits plaisirs 2014/2015
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Je ne suis pas très calée en philosophie, c'est le moins que l'on puisse dire. Pour moi, La Secte des Egoïstes est un joli conte, qui explique que toute personne en ce monde ne peut rien sans les autres et que quiconque aurait tort de penser qu'il est Dieu sur cette terre. Ou pas. Mais qui sait ? En tout cas, ceux qui le pensent, sont très seuls.

Qu'est-ce que je pense de ce récit, ben je sais pas trop au final. Peut-être à Don Quichotte qui se bat contre des moulins à vent.
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Quand un chercheur s'éprend d'une nouvelle enquête pour un philosophe égoïste qui se prend pour Dieu. Quand réalité et fantasme se mêlent. Et quelle chute parbleu ! de quoi faire se retourner votre cerveau et affoler vos neurones dans une réflexion sur la mystification, la condition humaine, l'écriture et le pouvoir de la fiction.
Dans cette enquête, on suit pas à pas chaque témoignage pour arriver à Gaspard Languenhaert. Mais qui est-il vraiment, cet as de la dérobade, aussi insaisissable qu'un esprit pur ?
Un petit livre vraiment singulier, passionnant dans un style qui confine à l'érudition. Un jeu de pistes philosophique ou un jeu de dupes littéraire., vous jugerez vous-même à la lecture de ce récit.
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Citations et extraits (107) Voir plus Ajouter une citation
Tous les esprits superficiels, amateurs de profondeurs obscures, applaudirent à tout rompre. Les imbéciles aussi, car ils n’avaient rien compris, manière dont se manifestait ordinairement à eux l’intelligence.
Quant aux sages, ils se turent, car on ne discute pas de ce qui n’a pas été prononcé par amour de la vérité, mais par désir de contredire.
Deux jours plus tard, on ne se souciait plus de ce qu’avait dit le jeune homme, mais on avait retenu qu’il l’avait assez bien dit. Il passa désormais pour un esprit brillant, c’est-à-dire qu’il eut le droit de dire n’importe quoi sans conséquences.
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Le club de sport Vitatoxiformidable occupait un immeuble du centre-ville. On ne pouvait pas le manquer, car des silhouettes de coureurs, de boxeurs ou de lanceurs de poids occupaient, accompagnées d'une flèche, les trottoirs avoisinants. J'entrai. Frisette vernie aux murs, moquette en nylon vert, plafond laqué en bleu, plantes en plastique brillant, tout était censé évoquer la nature. Les garçons et les filles du personnel avaient ces tetes tragiques que l'on voit placardées en taille géante sur les panneaux publicitaires des grandes villes : visages saints, souriants, bronzés, bien dégagés, qui vantent une idée bien angoissante du bonheur ou le corps est tout, et la vieillesse un cauchemar. Pour me conduire au bureau du directeur, on me fit passer par les salles de musculation. Tous ces engins de torture, toute cette ferraille lestée qui laisse a peine une place au corps suant qui vient y souffrir auraient pu, je l'imaginais, dégager un charme pervers, exhaler les démons de la chair. Loin de la. Le nickel était roi, et le coussin en skai son sujet. Les lieux avaient déteint sur leurs occupants : les femmes ou du moins ce qui en avait le nom, sèchent, osseuses, sans poitrine ni fesses avec un teint brun sombre de vieux marin sans doute chèrement acquis dans les cabines de bronzage , portaient a meme le corps, qui n'étaient plus désirables a force d'etre sportif, des combinaisons fluorescentes qu'on aurait plutot vues en panneaux signalant la présence d'un chantier ou bien un accident. Quant aux hommes, toute leur virilité semblait s'etre curieusement réfugiée dans une paire de seins hypertrophiés, quoiqu'ils eussent l'air de s'en justifier en laissant pendre sans soutien dans leur short ou leur pantalon ce qui assurait de leur appartenance au sexe fort ; pour le reste, ils semblaient gonflés par je ne sais quoi, l'entrainement, la stupidité ou la prétention, et les attaches de leurs membres grossis restaient les seuls lieux de leur corps ou, malheureusement, rien n'avait pu enfler comme un soufflé. Tout cela respirait la vulgarité heureuse de l'imbécile qui pense avoir raison.
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Les lieux avaient déteint sur leurs occupants : les femmes, ou du moins ce qui en avait le nom, sèches, osseuses, sans poitrine ni fesses, avec un teint brun sombre de vieux marin sans doute chèrement acquis dans les cabines de bronzage ; portaient à même le corps, qui n’était plus désirable à force d’être sportif, des combinaisons fluorescentes qu’on aurait plutôt vues en panneaux signalant la présence d’un chantier ou bien un accident. Quant aux hommes, toute leur virilité semblait s’être curieusement réfugiée dans une paire de seins hypertrophiés, quoiqu’ils eussent l’air de s’en justifier en laissant pendre sans soutien dans leur short ou leur pantalon ce qui assurait de leur appartenance au sexe fort ; pour le reste, ils semblaient gonflés par je ne sais quoi, l’entraînement, la stupidité ou la prétention, et les attaches de leurs membres grossis restaient les seuls lieux de leur corps où, malheureusement rien n’avait pu enfler comme un soufflé. Tout cela respirait la vulgarité heureuse de l’imbécile qui pense avoir raison.
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Il ouvrit les yeux et découvrit que pour les autres, il n'était qu'un homme parmi les hommes, une multitude de jugements couraient sur lui, il appartenait sans le vouloir et sans se contrôler au flux de leurs consciences, roumi parmi les gitans, riche pour les commerçants et fou pour ses parents. Alors Gaspard éprouva cette solitude qui est le lot des humains, et non plus celle, autonome, suffisante, de la consience qu'il avait cru être et des choses, une solitude entourée, sans recours, irrémédiable, la solitude humaine. p.70
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La douleur?Vous touchez là une oetite invention dont je suis assez fier et dont je ne cesse de me complimenter.La douleur est tout simplement une question que je me pose à moi-même pour mesurer la force de mon désir:si la souffrance m'arrete,c'est que je ne tiens guère,au fond,à la chose convoitée;mais si elle se révèle de peu d'obstacle,c'est que mon désir est fort,qu'il est profond.La douleur est en quelque sorte le baromètre de mes envies
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