AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782226229861
455 pages
Albin Michel (17/08/2011)
  Existe en édition audio
3.73/5   1281 notes
Résumé :
Anne vit à Bruges au temps de la Renaissance, Hanna dans la Vienne impériale du début du siècle, Anny Lee à Los Angeles de nos jours. Trois destins, trois aventures singulières, trois femmes infiniment proches tant elles se ressemblent par leur sentiment de différence et leur volonté d'échapper à l'image d'elles-mêmes que leur tend le miroir de leur époque. Tout les éloigne de ce que la société, leur entourage, les hommes ont décidé à leur place. Anne la Flamande re... >Voir plus
Que lire après La femme au miroirVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (187) Voir plus Ajouter une critique
3,73

sur 1281 notes
Connais-toi toi-même : sous sa forme romancée, "La femme au miroir" cache une remarquable réflexion sur la conscience, mais aussi sur la place de la femme dans la société. Cela ne m'étonne pas qu'Éric-Emmanuel Schmitt ait mûri cette histoire pendant de longues années. du XVIe siècle à nos jours, il met en scène trois héroïnes qui, se refusant au mariage ou à la maternité, aspirent à vivre librement, but ô combien difficile dans un monde où les codes sont dictés par les hommes.

Anne est une jeune fille modeste vivant à Bruges au temps De La Renaissance. le matin de son mariage, elle fugue dans la forêt et s'éveille à la nature et aux forces telluriques.
Hanna est une aristocrate autrichienne à l'aube du XXe siècle. Épouse adorée d'un homme charmant, elle se sent pourtant de plus en plus en décalage avec son entourage.
Anny est une actrice américaine contemporaine qui enchaîne films à succès et amants d'un soir. Entre sorties en boîte, alcool et stupéfiants, elle ne sait plus vraiment où elle en est.

Avec la régularité d'un métronome, mais beaucoup plus d'humour, l'auteur alterne les trois récits qui, comme il se doit, se rejoignent à la fin. Dois-je préciser que c'est le destin d'Anne qui m'a le plus touchée, car il est empreint de grâce et de mysticisme ? Toujours à l'écoute, en empathie avec les autres, Anne arrive à communiquer avec la nature et les animaux, notamment un loup. Par sa soif de liberté et son établissement dans un béguinage, elle m'a rappelé Juette de Huy (voir "La passion selon Juette", de Clara Dupont-Monod), autre figure mystique, bien réelle cette fois.

Ici, le miroir représente les apparences, l'image que les autres ont de nous, si différente de notre perception intérieure. C'est ce que découvrent Anne, Hanna et Anny, avec des conséquences plus ou moins tragiques. Chacune rencontre un homme providentiel, seul capable de les comprendre et de mettre des mots sur ce qu'elles ressentent. Anne est secourue par le moine Braindor qui identifie dans ses paroles la présence de Dieu. Hanna est sauvée de ses démons par la psychanalyse grâce au docteur Calgari, un disciple de Freud. Quant à Anny, un infirmier nommé Ethan lui fait prendre conscience de son addiction à la drogue et l'aide à s'en sortir. Mais une seule clé suffit-elle à tout expliquer ?

« le divin, le psychique, le chimique, voilà les clés que divers siècles avaient proposées afin de déverrouiller les portes du mystère. Anne, Hanna, Anny.
Or, si les dés fonctionnaient, le mystère demeurait. »
Oui le mystère demeure, comme mon goût immodéré pour les romans d'Éric-Emmanuel Schmitt… Calme-toi, Ode, calme-toi !
Commenter  J’apprécie          722
J'étais impatiente de découvrir un nouveau roman d' Éric-Emmanuel Schmitt car généralement je ne suis pas déçue! J'ai eu un peu de mal a rentrer dans le roman, les personnages sont attachants mais je ne comprenais pas le fil conducteur du roman et ou l'auteur voulait en venir.

Et puis j'ai soudainement été happé, et prise une envie de connaitre le destin de ces trois femmes hors du commun. D'abord il y a Anne qui vit au temps de la renaissance, Hanna qui vit a Vienne au début du XXe et puis enfin Anny, actrice a Hollywood. Rien en commun donc et pourtant ces trois femmes ont le courage et la détermination d'aller au bout de leurs rêves, de leurs convictions.

Je serai bien incapable d'en choisir une et de dire que je l'ai préféré car toutes trois apportent un petit quelque chose au roman. J'ai beaucoup aimé le mélange des genres : on découvre différentes époques et pour le personnage d'Hanna c'est a travers des lettres qu'elle se livre a nous lecteur.

La fin m'a beaucoup émut et touché, je n'en dirais pas plus pour ne pas dévoiler l'intrigue mais je vous recommande vraiment ce livre qui est magnifique.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
Commenter  J’apprécie          580
Trois romans en un. Un roman à trois voix.
Mais une seule et même affirmation:"Je me sens différente".
Trois époques et trois femmes "différentes".
Bruges à l'époque De La Renaissance.Anne fiancée à Philippe se voit offrir deux miroirs.Elle fuit au dernier moment, "Anne devinait que le bonheur se cachait derrière un arbre tel un lapin,elle voyait le bout de son nez,elle percevait sa présence,son invite,son impatience" et refuse le saucissonage vengeur d'un fiancé décidé à la soumettre.
Vienne impériale.
Hanna, elle aussi va murmurer "Je crains d'être différente".
Par lettres,elle confie à Gretchen son ressenti durant sa nuit de noces, subie comme un "cours de gymnastique" et face à la glace lorsque chaque matin "elle se déguise en dame" avec jupon,corset et lacets.
"Son désir me fascine sans me déranger, je ne le partage pas".
Le Red and blue une boite branchée du Sunset boulevard.Epoque contemporaine.
"C'est quoi cette pute?" s'effraie Anny, la star saoule de saoule, en contemplant son reflet dans la glace.
Dire qu'elle a couché avec presque tous les garçons présents!
"Suis-je un bon coup?" continue-t-elle.
Dés le début Eric Emmanuel Schmitt ensorcelle ses lecteurs car bien que les trois ambiances, tons et langages soient dissemblables, les histoires s'imbriquent puisque s'alternent les passages successifs,portes ouvertes sur la vie.Tout s'enchaine,tout se suit.
Breaucoup d'interrogations sur le désir,le plaisir,l'égalité homme et femme.
Quel que soit leur parcours, la première qui sait lire le coeur des hommes et l'esprit des animaux, plus mystique, évoluera entre deux images, celle qu'elle est et celle qu'elle donne à voir.
Sainte ou sorcière?
La deuxième s'intéresse à l'orgasme,à la psychanalyse.Est-elle "la spectatrice d'elle même" ou la disciple de Freud qui agit et mène sa vie tambour battant?
La troisième, actrice, "consolidée par chaque coup de pinceau du maquilleur" vivra-t-elle sa vraie vie ou celle de ses rôles?
Et là intervient le talent d'Eric Emmanuel Schmitt, le petit plus qui lie tous les ingrédients d'une excellente recette, le lien qui relie les trois femmes en une,pour leur offrir une âme commune, du grand art de grand chef!
Petit rappel:Eric Emmanuel Schmitt, auteur français à succés,romancier,nouvelliste,dramaturge essayiste contemporain, obtenteur de nombreux prix est connu entre autres pour:Oscar et la dame en rose,Le sumo qui ne voulait pas grossir,La rêveuse d'Ostende...
Commenter  J’apprécie          371
Trois femmes. Trois destins. Trois femmes "différentes", en marge de leur époque, trois femmes que rien ne rapproche a priori, ni l'époque, ni les lieux, ni le milieu social. Et cependant, un lien va les réunir bien plus tard.
Qu'ont-elles en commun?

Juste cette phrase par laquelle le roman commence:
- Je me sens différente.

Différente, Anne de Bruges va l'être en effet. Elle va renoncer à un destin tout tracé, d'épouse d'un bourgeois honnête dans les Flandres du XVème siècle pour connaître un parcours qu'elle a choisi, entre le mysticisme et la communion avec la nature, pour s'installer un temps dans le célèbre béguinage de Bruges, un des premiers lieux "féministes" qui aient jamais été créés pour accueillir les femmes en une époque difficile pour elles.

Hanna aussi va vivre totalement en rupture avec son milieu d'origine: celui de la haute aristocratie viennoise du tout début du 20ème siècle.
Elle aussi va renoncer au destin tracé pour elle: le mariage avec un riche artistocrate, pour se découvrir elle-même et se lancer dans la psychanalyse, d'abord en tant que patiente et ensuite en tant qu'analyste.

Enfin Anny, la jeune star hollywoodienne, tranche un peu dans ce portrait de femmes. Sa psychologie et ses aspirations semblent à première vue moins complexes, elle s'inscrit parfaitement dans son milieu: celui de Hollywood, dont elle épouse toutes les ambitions et aussi... tous les vices: drogue, alcool, sexe à outrance..

Et enfin, le fil qui va relier ces trois femmes si attachantes.. mais je ne vais pas le dévoiler, ce serait trop dommage.

C'est un magnifique portrait de femme que nous livre Eric-Emmanuel Schmitt, portrait par trois voix interposées, qui s'entremêlent et se rejoignent à la fin.

C'est aussi un roman philosophique et une superbe réflexion sur la femme et le destin des femmes qui refusent le rôle que leur imposent les hommes.
Trois époques, trois femmes.. mais au final c'est la victoire de la Femme.
Commenter  J’apprécie          330
Trois destins de femmes, en apparence sans lien, à trois époques différentes.Le point commun n'est pas ici la chevelure, comme dans " La tresse"... Cherchez-le, en lisant l'histoire!

J'ai éprouvé de l'empathie et de l'admiration pour Anne de Bruges, mystique flamande de la Renaissance, qui dès le début, murmure:" Je me sens différente"... et s'enfuit , toute jeune fiancée, pour se réfugier au sein de la nature avec laquelle elle est en entière communion.

J' ai ressenti de l'intérêt, de la curiosité pour Hannah, dont les lettres à sa cousine témoignent de son affranchissement progressif des codes sociaux et de la place étroite attribuée aux femmes. Nous sommes au début du 20 ème siècle, à Vienne, un certain Freud commence à faire parler de lui...

Et Anny, star d'Hollywood contemporaine, perdue dans le drogue et le sexe, a suscité en moi de la tendresse et de la compassion. Elle se trouvera enfin en interprétant dans un film un rôle qui la bouleverse. Et la change définitivement.

Construit de manière originale, c'est un livre prenant, qui met en valeur trois femmes singulières, passionnantes. A découvrir!
Commenter  J’apprécie          350


critiques presse (5)
Lexpress
03 novembre 2011
A travers ces trois destins singuliers, Eric-Emmanuel Schmitt explore la culpabilité, l'aliénation, le sentiment de ne plus s'appartenir. Il tisse un lien invisible entre les personnages mais, surtout, entre les époques. Une mystique de l'amour à laquelle il importe peu d'adhérer se dégage de ce roman remarquablement construit.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Telerama
28 septembre 2011
Sain­te et sorcière, brillante mondai­ne convertie à la psychanalyse, star déjantée : les trois héroïnes sulfureuses se réuniront magiquement grâce à l'admiration généreuse que porte visiblement l'écrivain au deuxième sexe.
Lire la critique sur le site : Telerama
LesEchos
06 septembre 2011
Eric-Emmanuel Schmitt n'écrit pas en mineur. Son livre palpite en mode majeur, simple, carré. Ses tableaux sont vifs, colorés, parfois un peu naïfs.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Lexpress
29 août 2011
Le récit, comme le livre tout entier, se transforme ainsi au fil de sa plume en un remarquable manifeste de mentir-vrai romanesque, élégant et sans concessions.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Lexpress
14 août 2011
De retour à la forme romanesque, après des recueils de nouvelles et un livre consacré à Beethoven, Eric-Emmanuel Schmitt signe un étonnant plaidoyer en faveur du beau sexe, de ses failles et de ses forces.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (257) Voir plus Ajouter une citation
Les empreintes du loup marquaient la boue. Impressionnantes. Des griffes plus larges que le poing d'un homme.
En s'accroupissant, elle examina les traces : déjà sèches, elles dataient d'au moins un jour. Il n'était donc pas trop tard.
Anne se traîna jusqu'au coude de la rivière, se désaltéra, rafraîchit ses jambes, se désaltéra de nouveau. Ensuite, elle s'assit sur une souche et contempla les étoiles qui dévoilaient les derniers nuages qui s'enfuyaient.
Un son puissant et vertical ébranla les ténèbres.
Le hurlement jaillissait des hêtres, plus proche que jamais.
Anne frissonna.
Le cri, enroué, rageur, racontait la soif, la faim, mais portait en lui une question : "Qui es-tu ?"
Anne sut alors que le loup l'avait suivie pendant son périple.
"Qui es-tu ?"
Dans ce cri guttural, quel sentiment prédominait ? La curiosité ou l'étonnement ?
Il hurla encore, livrant à Anne sa réponse : la colère !
La jeune fille tressaillit. Soudain, elle s'affola; d'un coup, elle comprit la sottise de sa démarche, elle allait être dévorée.
Le loup bondit du bois.
Après trois sauts, l'animal ralentit et chemina, assuré, d'un trot dansant. A mesure qu'il progressait, tout se taisait autour de lui, le paysage se pétrifiait. Aucune mastication de rongeur. Plus un bruissement d'ailes. Un silence dru s'étendait, tissé d'angoisses, de souffles retenus. L'épouvante montait vers le ciel. Même les feuilles s'empêchaient de frémir. Seule la lune semblait à l'abri de la terrible bête.
Anne voulut s'enfuir mais une voix intérieure la retint. "Qui se fait brebis, le loup le mange." En se rappelant ce proverbe, Anne s'obligea à calmer la panique qui accélérait son coeur, dressait ses poils, asséchait sa bouche.
Elle se tourna doucement vers le loup et l'attendit.
Il avançait très droit, le corps raide sur des pattes souples, le haut agressif et le bas nonchalant. Poils du dos hérissés, queue levée, les oreilles pointées vers l'avant, il menaçait Anne de ses crocs, découvrant des canines longues comme des poignards, solidement implantées dans sa gueule large, écumante, hostile.
Anne courba la nuque en signe de soumission.
Surpris, le loup stoppa à deux mètres d'elle.
Anne baissa les paupières. Néanmoins, par des regards fugaces, elle l'étudiait, effrayée, redoutant à chaque instant qu'il se ruât sur elle.
Au-dessus des babines retroussées, les prunelles fixes du loup avaient une luisance quasi surnaturelle ; elles ne reflétaient pas la terne lueur de la lune ou des étoiles ; elles avaient emprisonné la lumière orangée du jour pour la rendre à la nuit. Ces yeux là ne se contentaient pas de voir, ils éclairaient.
Anne et le loup demeuraient face à face.
Elle percevait son haleine chaude. Elle discernait la force contenue dans ce corps exaspéré. L'odeur du loup l'envahissait, une odeur brune, capiteuse, de feuilles mortes, de mare croupie, à laquelle s'ajoutaient par éclats, pour la rehausser, des parfums de sang ou de viande macérée.
[...] mais par les pores de sa peau, elle sentait que le péril s'écartait, que l'atmosphère s'allégeait. Courageusement, sans brusquerie, elle releva le crâne et planta ses yeux dans ceux du loup.
Ils se dévisagèrent enfin.
Et par le regard, ils se comprirent aussitôt.
Nulle malveillance ne subsistait entre eux; elle s'était évanouie avec la crainte. Anne n'était pas la proie du loup ni lui la sienne. Ils ne se voulaient pas de mal. Ils se rencontraient sous la lune, eux qui habitaient dans des mondes si différents.
Commenter  J’apprécie          50
Je visitais la Belgique avec Ulla, une amie de Zurich qui enseigne l'histoire à l'école secondaire de filles.

Nous venions de parcourir la riche Wallonie et, par contraste, la Flandre nous semblait pauvre, sauf quand Anvers nous dévoila ses splendeurs et que, par la suite, ce bijou de Bruges nous accueillit le long de ses canaux.

Alors que nous n'avions plus guère de temps, Ulla tint à passer au béguinage.
Pour que tu comprennes cette insistance, je dois te préciser qu'Ulla milite pour la libération des femmes, contestant le rôle accessoire que la société nous octroie depuis des siècles.

Selon Ulla , les béguines ont été les premières femmes émancipées du Moyen Age, puisqu'elles avaient conçu un modèle de vie autonome , sans faire couple, sans fonder famille.
Elles échappaient aux modèles ordinaires - mariage, maternité, veuvage, galanterie - et rêvaient au-delà des couches et des draps souillés.
Organisées en communauté non religieuse, elles offraient un modèle alternatif dans ces temps de domination masculine.
D'ailleurs , très vite,les mâles s'en étaient pris à elles; plus d'une fois ils attentèrent à leur mode de vie, voire le supprimèrent.
Commenter  J’apprécie          120
Quand elle l'aperçut au milieu des danseurs, Anny pensa « C'est qui, cette pute ? ». Le maquillage ruiné par la sueur, le corps bridé dans un bustier de lycra, un court tissu glissé autour du bassin en guise de jupe, la fille lui sembla une grue qu'on loue à la soirée. Bon marché en plus ! Oui, Anny ne vit d'abord, au-dessus des cuisses nues où scintillaient des paillettes, en haut des bottes aux talons géants qui obligeaient les fesses à pointer, qu'une de celles dont les journaux gratuits proposaient le portrait à la page « Escortes ».
Or, à cause de son malencontreux voisin qui se croyait le roi du dance floor, Anny dérapa, moulina des bras et tomba en avant, se rétablit in extremis ; aux mouvements symétriques qu'exécutait la pouffiasse d'en face, elle constata qu'il s'agissait d'elle-même dans le miroir.
En se reconnaissant, elle hennit.
Cela l'amusa.
Commenter  J’apprécie          161
Te souviens-tu de ces incroyables canifs de l'armée, à Genève, qui, outre leur lame, recélaient un ouvre-boîte, un tournevis et un poinçon ? Tous les messieurs en raffolaient. Eh bien, voilà Franz ! Ce n'est pas un homme mais un couteau suisse. Il a toutes les qualités, décoratif, riche, intelligent, sensible, noble, courtois. Bref, le parti qui ne se refuse pas.
Commenter  J’apprécie          271
La calèche nous conduisit au pied d'un immeuble de six étages où exerçait le docteur Calgari. Rien que ce détail m'amusait : j'allais enfin voir à quoi ressemblait un appartement ! J'avoue que j'ai du mal à imaginer comment les gens acceptent de vivre entassés les uns sur les autres. Supporterais-tu, ma Gretchen, que trois à cinq familles campent au-dessus de toi, y courent, chantent, dansent, chahutent, dorment, forniquent, défèquent, qu'elles y mènent leur vie sans songer à toi qui circules en-dessous ? Personnellement, j'aurais l'impression qu'on m'assomme, qu'on me piétine, qu'on m'étouffe.
Commenter  J’apprécie          160

Videos de Éric-Emmanuel Schmitt (109) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Éric-Emmanuel Schmitt
Alain Damasio et Eric-Emmanuel Schmitt - Rencontre inédite
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (3084) Voir plus



Quiz Voir plus

"La femme au miroir" Eric-Emmanuel Schmitt

De combien de femmes Eric-Emmanuel Schmitt décrit-il la vie dans son livre?

1
2
3
4

8 questions
94 lecteurs ont répondu
Thème : La femme au miroir de Eric-Emmanuel SchmittCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..