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EAN : 9782226254290
162 pages
Albin Michel (15/01/2014)
3.85/5   166 notes
Résumé :
L'action se déroule en 34, 39 et 45, sur les bords d'un lac du New Jersey où Einstein, résidant à Princeton, a ses habitudes, au cours de dialogues avec un vagabond qui squatte dans les parages.
En 39, Einstein adresse à Roosevelt sa fameuse lettre où il l'informe que les Nazis cherchent à obtenir l'arme nucléaire à partir de ses découvertes. Roosevelt déclenche alors le « projet Manhattan » qui aboutira à la bombe A et, plus tard, à Hiroshima.
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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
3,85

sur 166 notes
Voilà un de mes premiers cadeaux d'anniversaire, très rapidement consommé...trop rapidement, hélas !
Ce livre est une petite merveille. Après avoir découvert la vie du fils cadet d'Albert Einstein, dans une de mes lectures précédentes "Le cas Eduard Einstein" de Laurent Seksik, j'avais beaucoup envie de découvrir celle du père mais à travers un ouvrage de vulgarisation car me lancer dans des équations de physique auxquelles je n'aurai rien compris ne m'aurait guère avancé. Je trouve qu'Eric Emmanuel-Schmitt arrive à rendre ce génie de la science (de la physique exactement pour reprendre les propres mots d'Albert dans cet ouvrage et non pas de la science) humain tout simplement. Eh oui, celui qui a révolutionné le XXe siècle grâce à sa célèbre formule E=mc2 était avant tout un homme comme les autres, avec ses doutes et ses angoisses...et qui plus est, il était profondément humain.

Ici, il s'agit d'une conversation entre Albert Einstein et un vagabond qui tout en parlant de la pluie et du beau temps, abordent également des questions beaucoup plus profondes comme celle de l'arrivée d'Hitler au pouvoir (nous sommes en effet à la veille de la Seconde Guerre mondiale), des Juifs en Europe (Einstein se sentant particulièrement concerné puisqu'il a été obligé de s'exiler à Princeton aux Etats-Unis, même si le FBI le soupçonne encore d'être un espion qui enquêterait pour le compte de l'Allemagne, d'où la présence dans cette pièce du personnage de O'Neill), et surtout...de la bombe atomique ! Einstein doit-il livrer son savoir au président Roosevelt ?

Un ouvrage très vite lu, léger même s'il aborde des sujets encore sensibles aujourd'hui tels que la discrimination raciale ou encore celle de la barbarie humaine. Des sujets, donc, comme vous pouvez le constater qui sont encore d'actualité et qui, le le crains, le seront encore longtemps. A découvrir !
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La trahison d'EinsteinEric-Emmanuel Schmitt (Belge, 1960) – 2014 – Albin Michel –
C'est une pièce de théâtre courte. Je n'en avais pas encore lu cette année. Ce n'est pas trop mon délire à la base. Mais j'ai adoré. Des dialogues entre Albert Einstein et un Vagabond, un anonyme. La célébrité et l'inconnu. Quand on a un cerveau comme le sien… Modeste. Et touche à tout. Il s'essaye à la navigation, au violon… Il est mauvais mais il s'en fout. Au départ, le Vagabond ne reconnaît pas Einstein, il est même incapable de prononcer son nom sans l'écorcher. Et il en a une plutôt mauvaise opinion. Bien sûr la World War2 c'était une sale période et il a dû s'échapper… Einstein a démontré la fameuse formule e=mc² qu'on mettrait trop de temps à expliquer ici. Je pense qu'Albert ne voulait pas créer la bombe atomique, ou du moins, il ne cautionnait pas les dégâts qu'elle a engendrée, c'est peut-être pour ça que E. n'avait – que – un QI de 160. C'est drôle ! le Vagabond et Albert se complètent. Même si le génie n'a que faire de son apparence et son hygiène, un peu comme le vagabond…
« Inventeur malgré lui de la machine à détruire le monde »
Nos soit-disants héros… Einstein… Nobel et sa dynamite … La poudre à canon... L'humain se jette dans sa tombe et en est fier (désolé j'ai fait un peu de zèle ! lol !).
Phoenix;@+++ –
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Echanges fictifs entre Albert Einstein et un vagabond entre 1934 et 1955.
Considérations sur la guerre à venir, en cours, sur la riposte nucléaire, et plus généralement sur le pacifisme, le militarisme, l'utilité pour les Etats de se doter d'une armée et d'armes dissuasives, défensives et/ou offensives.

Cette courte pièce a le mérite de situer Einstein dans L Histoire, de rappeler son "rôle" dans la politique américaine, et les soupçons du gouvernement américain à son égard sur d'éventuelles accointances avec l'Union soviétique. J'avoue que j'avais beaucoup oublié, notamment que les Etats-Unis redoutaient déjà l'expansion communiste dans les années 30 - davantage que le nazisme ?

Les réflexions intéressantes ne manquent pas dans ce texte, mais je retrouve dans le ton de l'auteur cette naïveté démago qui m'agace. Schmitt a le sens de la formule... simpliste. Il ne lésine pas sur les raccourcis, les clichés et les tautologies : "la guerre c'est pas bien, les hommes sont stupides et cruels, etc.". Aucun doute là-dessus, certes, mais cela peut être exprimé plus subtilement. L'auteur a montré par le passé (avec ses premières pièces*) un talent pour faire passer ses messages moins lourdement, tout en restant accessible.

Il faut dire que la pièce est destinée à être jouée, ceci peut expliquer cela.
A voir (ou pas) partir du 30 janvier 2014 au Théâtre Rive Gauche.

* Variations énigmatiques, le Libertin, La Nuit de Valognes...
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Éric-Emmanuel Schmitt nous a habitués, dans son théâtre à des rencontres insolites, pour ne pas dire improbables… « le visiteur », » Hôtel des deux mondes »… Mais là, avec « La trahison d'Einstein », il y va un peu fort : Albert Einstein se lie d'amitié pour un vagabond plus ou moins alcoolique ! Et pourquoi pas , finalement… deux paumés dans leur vie, en fait.

On l'aura compris, voilà une rencontre bien commode pour exposer les théories pacifistes et les questionnements intérieurs d'un « génie » encensé par tous, au moment où sa découverte ouvre la voie aux plus grands massacres d'êtres humains jamais perpétrés sur cette Terre.

« La trahison d'Einstein », une pièce (si c'en est vraiment une dans la mesure où elle est divisée en chapitres et ou les didascalies apparaissent comme du texte…), une pièce (si, si, c'en est bien une) qui fut donnée (la preuve…) pour la première fois au « Théâtre Rive-Gauche » le 30 janvier 2014, mise en scène par Steve Suissa, et interprétée par , pour les rôles principaux : Francis Huster (Einstein), et le génial Jean-Claude Dreyfus ( le vagabond).

Il me tarde d'aller voir ça a Bordeaux, si jamais une tournée provinciale devait se mettre en route : un texte n'est jamais aussi fort que lorsqu'il est dit avec talent.
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Au théâtre : sur le bord de l'eau aux États-Unis, un vagabond discute avec Albert Einstein.

C'est une pièce pleine d'humour, mais surtout de belles réflexions, sur la guerre et le pacifisme, sur ce que les autres pays ont fait pour accueillir les juifs d'Allemagne, sur la course aux armements et l'équilibre des forces, sur la responsabilité scientifique aussi. On y retrouve l'atmosphère de suspicion anticommuniste qui caractérisera les années 50.

C'est un texte un rythme de scène, l'ouvrage est vite lu et semble un peu superficiel sans le soutien des comédiens.
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Citations et extraits (75) Voir plus Ajouter une citation
LE VAGABOND :
Monsieur Einstein, vous prenez les événements trop à cœur. Personne ne vous demande de porter l'humanité sur votre dos.

EINSTEIN :
Je n'ai aucun don pour l'indifférence. Le monde ne sera pas détruit par ceux qui commettent le mal, mais par ceux qui le contemplent sans réagir. Roosevelt en tête. Les bras croisés se révéleront aussi dangereux que ceux qui se lèvent pour saluer Hitler.
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[au lendemain de la bombe d'Hiroshima, Einstein]
Je me reproche une chose, d'avoir écrit à Roosevelt... car j'ai appris récemment que les Allemands n'étaient pas autant avancés que je le croyais. (...) Si j'avais su que les nazis échouaient à fabriquer la bombe atomique, je n'aurais pas levé le petit doigt. J'ignorais qu'Hitler avait découragé les scientifiques en condamnant la recherche nucléaire, cette invention juive basée sur une théorie juive !
(p. 111)
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EINSTEIN : Deux choses sont infinies : l'univers et la bêtise humaine. Et encore, pour l'univers, je n'ai pas de certitude absolue.
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- Quand vous scrutez le ciel, voyez-vous des frontières ? Lorsque vous contemplez les étoiles, considérez-vous que cela a un sens, les passeports, les visas, les postes de douane et les couleurs de peau ?
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Je ne sais pas comment se déroulera la Troisième Guerre mondiale, en revanche je suis certain qu'il n'y aura pas foule pour commenter la Quatrième.
(p. 97)
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