Un conte plein de sagesse, comme l'indique la collection auquel il appartient, et dans lequel on découvre qu'apprendre un métier peut être salutaire, même pour un prince. Celui-ci tombe amoureux de la fille d'un simple potier au grand dam du roi. Or la donzelle ne veut pas épouser un homme qui n'a pas de « vrai » métier ! le prince apprend donc le métier de tisserand et devient un maître au bout d'un an. Face à la sagesse de la demoiselle et la ténacité amoureuse de son fils, le roi s'incline. le prince devenu roi à la suite de son père, décide de se mêler au peuple sur les conseils de sa jeune épouse, pour savoir comment le peuple vit sous sa gouverne. Mais il est enlevé par un brigand qui exploite les pauvres diables qui tombent entre ses griffes. Les talents de tisserand du roi lui permettront d'envoyer un message à sa femme et donc d'être libéré.
Un conte agréable et intelligent issu de la tradition arménienne, qui nous emmène dans un univers coloré et plein de vie.
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Le ministre n’était pas très fier de ramener une telle réponse. Le roi ne s’est pas fâché, au contraire, il a ri et a dit :
- Voilà une bonne chose ! Comme ça, mon fou de fils comprendra ce qu’est une fille du peuple. Il renoncera à ce mariage. Apprendre un métier ! Ce que les femmes peuvent inventer, quand même !...
Mais Mangassar n’a pas sourcillé :
- Anaït nous donne un conseil. On est roi et puis on devient esclave, cela s’est déjà vu. Je vais apprendre un bon métier, je sais lequel. Je vais devenir tisserand.
Du coup, son père n’a plus rien dit. Pour qu’un prince accepte de travailler de ses mains, il faut que l’amour le tienne bien !