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EAN : 9782714451316
308 pages
Belfond (18/04/2013)
3.84/5   123 notes
Résumé :
En Tanzanie, de nos jours. Avec sa fille Angel, sept ans, Laura, infirmière au grand cœur, sillonne la brousse tanzanienne pour porter secours aux malades. Un jour, la tragédie frappe : mordue par un serpent, Laura meurt sur le coup, laissant Angel seule dans le désert. Terrifiée, encerclée par les vautours et les hyènes, la petite fille est promise à une mort certaine. Quand surgit une lionne… Non loin de là, Emma Lindberg, biologiste australienne, est venue visite... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
3,84

sur 123 notes
Ma découverte de l'Afrique se poursuit avec "La lionne" par un beau voyage en Tanzanie.

Emma, biologiste australienne, arrive à la station de recherche sur la fièvre d'Olambo en pleine savane tanzanienne où elle fait la connaissance de Daniel, le chercheur-vétérinaire d'origine Masaï, responsable du centre. Elle est venue principalement sur les dernières traces de sa mère disparue en cet endroit une vingtaine d'années auparavant. Virologue, celle-ci était venue effectuer des recherches sur cette maladie qui décime encore la population environnante et avait contacté le fameux virus, laissant Emma orpheline de mère alors qu'elle n'était qu'enfant. Sa quête va être troublée par l'arrivée au centre de deux chameaux, une mère et son petit, blessés et déshydratés. En l'absence d'équipage, Emma et Daniel fouillent les sacs des montures et découvrent qu'ils appartiennent à Laura, une infirmière itinérante et à sa fille Angel, 7 ans. Ils s'empressent donc de partir à leurs recherches pressentant un drame. Peu après, ils trouvent en plein désert une tombe de fortune fraichement construite. Laura y repose sous un amas de pierres. A ses côtés, des traces de pas d'un enfant se mélangent aux empreintes d'une lionne et de ses petits. Emma et Daniel n'ont qu'une solution : signaler la disparition aux autorités locales. Les recherches par hélicoptère n'ayant rien donné, ils décident de s'adresser à un spécialiste de la faune locale, George, "l'homme aux lions" qui vit dans la région et dont la spécialité est de sauver les lions orphelins avant de les relâcher dans leur milieu naturel. L'espoir de retrouver Angel vivante s'amenuise.

Katherine Scholes a passé son enfance en Tanzanie. Elle sait donc nous dépeindre avec brio les beautés de ses paysages. Elle évoque également les coutumes et croyances des Masaïs, le peuple qui habite la région. Ce roman m'a tout de même fait penser un peu au livre de Joseph Kessel "Le lion" (élément déclencheur de ma future boulimie de littérature) bien qu'il n'en atteigne pas l'intensité dramatique. L'auteure nous parle du deuil de la mère si difficile à faire par un enfant. C'est d'ailleurs ce sentiment commun qui va rapprocher Emma et Angel. La jeune femme va beaucoup changer au contact de l'Afrique et de l'enfant. On ne parle pas d'Afrique sans souligner l'importance de la protection de la faune sauvage. Le personnage de "l'homme aux lions" s'inspire de George Adamson qui a réellement existé. Il œuvrait pour la réadaptation des lions à la vie sauvage et à leur protection. Il a été assassiné par des braconniers dans son campement isolé en 1989, à l'âge de 83 ans.
Même s'il y a eut quelques cas d'enfants élevés temporairement par des animaux, l'intrigue pêche malgré tout par son manque de crédibilité. Angel est vraiment très mâture pour ses 7 ans. D'autre part, je ne suis pas une amatrice du genre "romance", donc j'ai trouvé que l'histoire sentimentale prenait un peu de place dans l'aventure.

Je vais être franche : si j'oublie toute rationalité, si je me laisse hypnotisée par les yeux de Moyo la lionne, si je laisse parler mon petit coeur sensible (quelques larmes à la fin), je reconnais que le voyage a été cependant agréable et j'accorde à cette lecture un 14/20.
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En Tanzanie de nos jours.
Laura est infirmière d'origine australienne. Elle sillonne la brousse pour porter secours aux malades, elle se déplace souvent avec sa fille âgée de sept ans, Angel.
Un jour c'est la tragédie: Laura est mordue par un serpent. Elle meurt très rapidement. Angel se retrouve seule dans le désert.
Elle va être aidée par une mystérieuse lionne.
Non loin de là, Emma Lindberg, brillante biologiste est venue visiter la station où travaillait sa mère, virologue et décédée vingt ans auparavant.
Aidée de Daniel, séduisant médecin masaï, la jeune biologiste va partir à la recherche d'Angel.
C'est un beau récit mais je n'ai pas ressenti l'émotion que j'avais eue à la lecture de "La reine des pluies" du même auteur.
Toutefois le roman apporte le dépaysement et l'évasion.
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Un beau roman, émouvant, sur le deuil, la difficulté de grandir sans mère et un tableau de l'Afrique mêlant âpreté et beauté.

C'est bien écrit mais la fin manque de crédibilité avec un happy-end trop poussé à mon goût pour être réaliste.
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La lionne est un roman qui se laisse bien lire mais dont on ne garde pas de trace.

C'est une lecture interlude entre deux livres plus difficiles, voire un roman de plage (pensez-y pour les vacances !).

L'histoire nous offre le dépaysement de l'Afrique (j'adore !), le contact avec la nature et particulièrement les animaux (j'adore !). Enfin voilà pour les ingrédients qui m'ont attirée.

Quelques-uns m'ont moins plu. Les invraisemblances (bon d'habitude je ne suis pas trop regardante si l'auteur a assez de talent pour nous embarquer malgré tout) : une petite fille de 7 ans qui a la maturité ou les raisonnements d'une ado sinon d'une adulte, elle perd sa mère mais elle est tellement pleine de sagesse et refoule tellement qu'elle ne verse pas une larme (elle l'a juste vu mourir en direct et lui a créé une sépulture, pensez-vous à 7 ans c'est de la gnognote ça !). Elle se fait recueillir par une lionne (et ses lionceaux… encore pire comme élément de dangerosité, enfin dans le monde réel). Ah mais la lionne a été élevée par un humain donc ceci explique cela… J'ai un chat qui vient de la rue qui ne fait confiance qu'à moi et est resté sauvage. Mais une lionne apparemment ça se domestique plus facilement ! Faut-il que je continue ?...

Voilà, sinon une vague attirance-romance qui s'étire tout le long du livre. Vont-ils franchir le pas, oui ou non ? Au début ça titille. Au bout d'un moment ça lasse un peu.

On ne va pas se mentir, ce n'est pas de la grande littérature. Ca a juste le mérite d'être distrayant.
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La Lionne est un voyage au bout du monde. de l'autre côté de nos frontières occidentales aseptisées. le livre nous embarque au coeur de la Tanzanie, au milieu de la brousse, du désert et de la culture africaine. Quand je dis qu'il nous embarque, c'est qu'on est obligé de se sentir happé par les paysages tant les descriptions sont sublimes, les couleurs magnifiquement décrites et la faune locale mise en avant. On s'en prend plein les mirettes et les neurones, et ça fait du bien.
Cela dit, je ne m'attendais pas du tout à ça au niveau de l'histoire. J'étais partie dans l'optique de découvrir une enfant élevée par des lions. Autant vous dire que je me suis fourré le doigt dans l'oeil jusqu'à la rate. J'étais presque sûre d'être déçue et, finalement, à ma plus grande surprise, j'ai adoré.
Adoré parce que les lions prennent quand même toute la place, ou presque. Les animaux, comme les chameaux Mama Kitsu et Mototo, sont de vrais personnages dans ce bouquin. Katherine Scholes a réussi l'exploit de donner une voix aux animaux, de les rendre accessibles, vrais. Quand je dis voix, ne vous attendez pas à un remix de Disney non plus. Autant j'adore Timon et Pumba, autant cela n'aurait pas été crédible. Alors non, les animaux ne parlent pas dans ce bouquin, mais la place qu'on leur réserve se suffit à elle-même.
La lionne et ses trois petits m'ont collé des frissons. Qu'on se le dise. Leurs instincts, émotions et réactions sont tellement bien décrits qu'on se surprend à ressentir la même chose. Quand la lionne découvre les carcasses de ses congénères, et qu'elle hurle à la mort pour exprimer sa douleur, je vous avoue que les larmichettes étaient pas loin. Et c'est ça toute la magie de ce bouquin.
Au coeur de cette Tanzanie sauvage et indomptée, on oubli notre éducation occidentale. Tous nos sentiments ne passent plus par le filtre de la décence et du "qu'en dira-t-on". Adieu la civilité surfaite et bonjour les instincts primaires. Dans La Lionne, on a l'impression d'être des gamins qui réapprennent le plus basique des concepts : il ne suffit pas de savoir parler pour exprimer réellement les choses.
Et Angel est d'ailleurs le parfait exemple de cette collision culturelle.
La gamine, anglaise d'origine, a toujours vécu en Tanzanie. Elle est née là-bas, a grandi là-bas et ne connaît que ça. C'est pour cela qu'elle fuit les Hommes. Parce qu'elle a peur qu'on l'envoi au milieu d'une grande ville bétonnée, au milieu des Blancs, de la pollution et de la superficialité. Angel qui est un personnage magnifique (et Dieu seul sait que je déteste les enfants en temps normal). du haut de son jeune âge, elle nous en fout plein la tête. Parce que, nous, petit lecteur au chaud sous notre couette, n'aurions pas le quart de son courage et de sa détermination.
En plus de tout cela, il y a l'histoire d'amour pleine de poésie et de beauté. Un chouillat stéréotypée à la bonne sauce conte de fée, mais tout de même géniale. C'est téléphoné d'avance, on sait dès le début comment ça va finir, mais ça n'enlève rien au charme de cette relation. Qui, encore une fois, montre les écarts entre Afrique et Occident.
Bref. Je suis tombée amoureuse de ce livre, pour la simple et bonne raison qu'il n'a aucune prétention. A part celui de nous faire passer un bon moment, de nous réapprendre quelques leçons de vie les plus élémentaires et de nous rappeler que les animaux ne sont pas des objets, des jouets ou à notre service. Non. Parce que les animaux sont exemptés d'une chose bien trop familière à l'Homme : l'égoïsme.
Je pourrais encore parler des heures des relations qui unissent les personnages aux animaux tant cela m'a parlé. M'a touché. Je pourrais vous dire que quand j'ai refermé ce livre, j'avais envie de prendre le prochain avion pour la Tanzanie et partir m'occuper d'une réserve naturelle. Je pourrais vous dire également que ce livre est un bel hommage aux Hommes de ce monde qui pensent avec leurs propres coeurs et non avec celui de la société.
Je pourrais aussi vous dire, que malgré la fiction derrière les mots, malgré le fait que ce n'est pas une histoire vraie, je me suis surprise à rêver que tout cela était possible. Au moins à l'échelle d'une poignée de personnes.

Mais de toute façon, c'est ce qu'on dit chez nous, en Occident : La voix d'un seul homme honnête fait plus de bruit que toute une foule.

Je finirais donc par ces paroles empreintes de sagesse qui ont fait de moi ce que je suis aujourd'hui :

"Hakuna Matata !"
Lien : http://xenaddict.blogspot.fr..
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Emma se rapprocha encore pour mieux voir son visage. Nul n'aurait pu deviner que, quelques jours plus tôt seulement, elle avait enterré sa mère de ses propres mains. Elle ressemblait à n'importe quelle petite fille insouciante et heureuse. Emma croisa les bras sur sa poitrine, tandis qu'un frisson de douleur la parcourait. Elle se rappelait ce que recouvrait ce besoin de rire - la nécessité désespérée de combler le silence glacial à l'intérieur de soi. Quand on y cédait, les gens vous regardaient avec l'air de dire : "Comment peux-tu sourire, rire, t'amuser, alors que ta mère est morte ?"
Il suffisait de se couper en deux. L'une de vous mangeait, bavardait, s'habillait et riait. L'autre attendait, silencieuse, dans le froid et le noir. Celle-là avait envie d'être morte, elle aussi, pour ne plus se souvenir, ne plus connaître ces moments où la réalité la frappait de plein fouet, l'écrasant sous son poids.
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En arrivant à proximité des rochers, elle s’arrêta pour contempler les plaines désertes. À cette heure matinale, le soleil était encore bas sur l’horizon et ses rayons obliques, transperçant l’air poussiéreux, coloriaient le paysage de teintes vives. Le sable était d’un jaune étincelant et les ombres entre les rochers ourlés d’or et couronnés de rose dessinaient des taches irrégulières, mauves et brunes. Levant le regard vers l’horizon, Angel discerna dans le lointain les contours de la montagne en forme de pyramide qui surplombait les plaines, avec ses flancs d’un bleu vaporeux, son sommet poudré de lave blanche pareille à une calotte de neige. Elle leur indiquait la direction à suivre, Angel le savait.
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"Mon père ne serait pas content, s'il me voyait, reprit Daniel. Il est très attaché aux traditions. Or les Massaï croient qu'ils sont le peuple élu par Dieu et qu'Engaï leur a donné les vaches pour pourvoir à tous leurs besoins - la viande, le sang, le lait, le cuir. Un Massaï fidèle aux traditions ne tue pas d'animaux sauvages pour les manger et méprise ceux qui cultivent le sol.
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Elle resta là, le regard perdu dans l’obscurité, tandis que les pensées familières défilaient dans sa tête. Ce devait être sa faute, se dit-elle. elle n'était pas assez intéressante, ou pas assez attirante, pour qu'un homme ait envie de rester près d'elle. Peut-être devrait-elle essayer de changer. Puis ses pensées prirent une toute autre direction. Et si cela n'avait rien à voir avec son apparence ou son caractère ? Si c'était plutôt elle qui avait choisi de vivre avec des gens qui l'abandonnait constamment ? Si elle avait inconsciemment cherché à reproduire la relation qu'elle avait eue avec sa mère, traînant ce schéma derrière elle depuis des années, comme une malédiction ?
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Elle se rappelait ce que recouvrait ce besoin de rire — la nécessité désespérée de combler le silence glacial à l'intérieur de soi. Quand on y cédait, les gens vous regardaient avec l’air de dire : « Comment peux-tu sourire, rire, t'amuser, alors que ta mère est morte ? »
Il suffisait de se couper en deux. L'une de vous mangeait, bavardait, s'habillait et riait. L'autre attendait, silencieuse, dans le froid et le noir. Celle-là avait envie d'être morte, elle aussi, pour ne plus se souvenir, ne plus connaître ces moments où la réalité la frappait de plein fouet, l'écrasant sous son poids. Susan ne reviendrait jamais. Celle qu'elle appelait maman était partie à tout jamais. Emma Lindberg n'avait plus de mère. L'instant de son réveil était le pire. Chaque matin était une torture.
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Vidéo de Katherine Scholes
Après l?inoubliable Reine des pluies, Katherine Scholes signe un roman envoûtant, magnifique portrait d?une jeune femme à la recherche de ses racines, doublé d?une fresque hallucinante sur l?histoire du Congo des années 1960.
En savoir plus sur "Leopard Hall" : http://bit.ly/2nfD44s
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