AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9788872520284
94 pages
Archè Milan (01/09/1991)
4/5   3 notes
Résumé :

« La caste prime la race, parce que l'esprit l'emporte sur la forme [...]. Pourtant, il est impossible d'admettre que les races ne signifient rien en dehors de leurs caractères physiques, car s'il est vrai que les contraintes formelles n'ont rien d'absolu, les formes n'en doivent pas moins avoir une raison suffisante. »

Ces lignes résument bien l'esprit de ce court mais dense ouvrage, où l'auteur renvoie dos à dos le racisme biologique, c... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Castes et racesVoir plus
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Pour en revenir à la race blanche, nous pourrions, au risque de nous répéter, la caractériser par les mots "extériorisation" et "contraste" : ce qui s'extériorise tend vers la diversité, vers la richesse, mais aussi vers un certain "déracinement créateur", et cela explique que la race blanche est la seule à avoir donné le jour à plusieurs civilisations profondément différentes, ainsi que nous l'avons fait remarquer plus haut ; du reste, les contrastes qui, chez les Blancs dans leur ensemble, se produisent "dans l'espace", dans la simultanéité, se produisent chez les Occidentaux dans le temps, au cours de l'histoire européenne. Nous ajouterons que, si le Blanc est un "feu" inquiet et dévorant, il peut être aussi - c'est le cas de l'Hindou - une flamme calme et contemplative ; quant au Jaune, s'il est de "l'eau", il peut refléter la lune, mais aussi se déchaîner en ouragans : et si le Noir est de la "terre", il a, à côté de l'innocente massivité de cet élément, la force explosive des volcans.

Chacune des trois grandes races - et chacun des grands rameaux intermédiaires - produit la beauté parfaite, donc incomparable et en quelque sorte irremplaçable ; il en est nécessairement ainsi parce que chacun de ces types est un aspect de la norme humaine. Comparées à la beauté blanche, les beautés jaune et noires paraissent beaucoup plus sculpturales que celle-là ; elles sont plus près de la substance et de la féminité que le type blanc, féminité que la race noire exprime en mode tellurien, et la race jaune en mode céleste. La beauté jaune réalise à son sommet une noblesse presque immatérielle, mais souvent adoucie par une simplicité de fleur ; la beauté blanche, elle, est plus personnelle et sans doute moins mystérieuse puisque plus explicite, mais par là même plus expressive et empreinte, parfois, d'une sorte de grandeur mélancolique. Peut-être faudrait-il ajouter que le type négroide, à son sommet, ne se réduit pas simplement à la "terre", ou plutôt qu'il en rejoint les coagulations précieuses et échappe ainsi à sa lourdeur première : il réalise alors une noblesse de basalte, d'obsidienne ou de jaspe, une sorte de beauté minérale qui transcende le passionnel et évoque l'immuable.
Commenter  J’apprécie          20
La conception moderne de l’art est fausse dans la mesure où elle substitue l’imagination créatrice – ou même simplement le parti pris de créer – à la forme qualitative, ou la valeur subjective et conjecturale à la valeur objective et spirituelle ; c’est remplacer le savoir et le métier, qui entrent pourtant dans la définition même de l’art, par le seul talent, réel ou illusoire, comme si celui-ci avait un sens quelconque en dehors des constances normatives qui sont ses critères.

Il est trop évident que l’originalité n’a de sens que par son contenu, exactement comme c’est le cas pour la sincérité ; l’originalité d’une erreur – ou le talent d’un individu incompétent ou subversif – ne saurait présenter le moindre intérêt, et mieux vaut une copie bien faite d’un bon modèle qu’une création originale qui est la manifestation « sincère » d’un « mauvais génie ».

Quand tout le monde veut créer et que personne ne veut copier, quand toute œuvre veut être unique au lieu de s’insérer dans une continuité traditionnelle qui lui donne sa sève et dont elle est éventuellement l’un des plus beaux fleurons, – il ne reste plus à l’homme qu’à crier son néant à la face du monde ; ce néant sera synonyme d’originalité, bien entendu, car le minimum de tradition ou de normes représentera le maximum de talent.

Dans le même ordre d’idées, relevons le préjugé qui veut qu’un artiste « se renouvelle », comme si la vie humaine n’était pas trop courte pour justifier cette exigence, ou comme si les artistes n’étaient pas assez nombreux pour rendre superflu le « renouvellement » de chacun ; on ne souffre pourtant pas du fait que l’homme ne change pas tous les jours de tête, et on n’attend pas de l’art persan qu’il se transmue d’un jour à l’autre en art polynésien.

L’erreur de la thèse de « l’art pour l’art » revient en somme à prétendre qu’il est des relativités ayant leur raison suffisante en elles-mêmes, dans leur propre caractère relatif, et par conséquent, qu’il est des critères de valeur inaccessibles à l’intelligence pure et étrangers à la vérité objective ; c’est l’abolition de la primauté de l’esprit, la substitution à l’esprit de l’instinct ou du goût, donc du subjectif et de l’arbitraire. (pp. 83-84)
Commenter  J’apprécie          10
Si l’Occidental a de la peine à comprendre le système des castes, c’est avant tout parce qu’il sous-estime la loi de l’hérédité, et il la sous-estime pour la simple raison qu’elle est devenue plus ou moins inopérante dans un milieu aussi chaotique que l’Occident moderne, où à peu près tout le monde aspire à monter l’échelle sociale – si tant est que cela existe encore – et où presque personne n’exerce la profession de son père ; un ou deux siècles de ce régime suffisent pour rendre l’hérédité d’autant plus précaire et flottante qu’elle n’avait pas été mise en valeur auparavant par un système aussi rigoureux que celui des castes hindoues ; mais même là où il y avait des métiers transmis de père en fils, l’hérédité a été pratiquement abolie par les machines.

A cela il faut ajouter, d’une part l’élimination de la noblesse, et d’autre part la création « d’élites » nouvelles : les éléments les plus disparates et les plus « opaques » se sont transmués en « intellectuels », en sorte que presque personne « n’est plus à sa place », comme dirait Guénon ; aussi n’y a-t-il rien d’étonnant à ce que la « métaphysique » soit envisagée désormais dans la perspective du vaishya et du shûdra, ce qu’aucun fatras de « culture » ne saurait dissimuler. (p. 16)
Commenter  J’apprécie          10
L’humanitarisme philosophique sous-estime l’âme immortelle par le fait même qu’il surestime l’animal humain ; il oblige quelque peu à noircir les saints pour mieux pouvoir blanchir les criminels, car l’un ne semble pas pouvoir aller sans l’autre. Il en résulte l’oppression des contemplatifs dès leur tendre enfance : au nom de l’égalitarisme humanitaire, des vocations sont broyées, des génies dilapidés par l’école en particulier et par la mondanité officielle en général ; tout élément spirituel est banni de la vie professionnelle et publique, ce qui revient à enlever à la vie une bonne partie de son contenu et à condamner la religion à la mort lente.
Commenter  J’apprécie          00

Video de Frithjof Schuon (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frithjof Schuon
Frithjof Schuon - On his Philosophy
autres livres classés : spiritualitéVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (12) Voir plus



Quiz Voir plus

Jésus qui est-il ?

Jésus était-il vraiment Juif ?

Oui
Non
Plutôt Zen
Catholique

10 questions
1830 lecteurs ont répondu
Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

{* *}