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EAN : 9782351220115
260 pages
Editions Sulliver (14/02/2007)
3.79/5   7 notes
Résumé :


Réédition attendue d'un ouvrage de référence, publié pour la première fois en 1970, ce livre d'une extraordinaire actualité montre d'une part le parfaite adéquation entre la teneur des révélations, aussi transcendantes soient-elles, et les exigences logiciennes de la pensée humaine et pose d'autre part les bases d'un véritable " œcuménisme ésotérique ", si tant est que ce dernier termes ait encore un sens en ces temps de confusion.

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Livre dense qui demande de solides connaissances métaphysiques et religieuses.
La recherche de l'auteur est intéressante et soulève certaines questions qui méritent à la fois d'être méditées et à la fois d'être étudiées.
Sa recherche peut être un guide pour passer de la matière à la spiritualité. Cependant la lecture de cet ouvrage au style alambiqué et lourd est inconfortable. C'est dommage les idées sont bonnes mais l'auteur a péché par orgueil, bien que son but soit une recherche sur l'intelligence pure, le dénuement, et la simplicité pour aller à la rencontre du SOI, on ne peut pas dire que ce dernier ait appliqué le concept à sa propre écriture. Habituellement j'apprécie ce genre de recherche mais cette fois je me suis ennuyée, j'ai sauté de nombreux passages faute d'accroche.
Je n'aime pas être négative sur ce genre de livres et je pense que ce n'était probablement pas le moment de le lire. Celui-ci est riche de pistes et il serait dommage pour quelqu'un de plus motivé de passer à côté. Il faut être seulement motivé pour l'étudier et accepter la lourdeur du texte.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
L’Imâm Hassan Esh-Shadhilî a dit : « Rien n’éloigne autant de Dieu que le désir d’union avec lui ». Cette sentence peut surprendre au premier abord de la part de celui qui fut, dans l’Islam, l’un des tout grands promoteurs de l’ésotérisme ; mais tout devient clair quand on a compris qu’il s’agit de l’égo et non du pur Intellect. En effet, le « serviteur » (abd) comme tel ne peut jamais cesser d’être le serviteur, il ne peut par conséquent jamais devenir le « Seigneur » (Rabb) (…) l’homme ne peut « devenir Dieu » (1)(…) donc, la voie de l’Union ne signifie nullement que le serviteur comme tel s’unisse au Seigneur comme tel, ou que l’homme finisse par s’identifier à Dieu ; elle signifie que ce quelque chose qui dans l’homme – et au-delà de son extériorité individuelle – est déjà potentiellement ou même virtuellement divin, à savoir le pur Intellect, se retire du complémentarisme « sujet-objet » et se repose dans son propre être transpersonnel, lequel, sans jamais entrer dans le dit complémentarisme, n’est autre que le Soi (…) quant aux Musulmans, ils ne diront pas que l’Intellect (aql) est « incréé » en son essence, mais ils diront que l’Intellect divin (Ilm, la « science ») s’empare – ou se met à la place – de l’Intellect humain, ce qui métaphysiquement revient au même ; et ils s’exprimeront ainsi en conformité du hadith divin selon lequel : « Je (Allâh) serai l’oreille par laquelle il entendra, le regard par lequel il verra… »(2).

(1) Si l’on rencontre pourtant çà et là des formulations de ce genre, c’est qu’elles sont elliptiques et ne veulent pas être prises au pied de la lettre. Quant saint Irénée et d’autres parlent de « devenir Dieu », ils entendent l’Essence, c’est-à-dire qu’ils sortent intellectuellement de la polarité ; sans doute, ils entendent aussi, et peut-être même a priori, une union indirecte ou virtuelle, mais qui est déjà une sorte de participation à l’Union selon le sens advaïtin.

(2) « Dans l’Éternité – déclare le Soufi Abûl-Hasan El-Khirqânî – l’homme verra Dieu avec des yeux divins », et encore : « Je n’ai ni corps, ni langue, ni cœur, seulement Dieu, et Dieu est en moi. » Et citons ce mot de Bayézid (Abû Yâzîd El-Bisthâmî) : « Moi et Toi, cela signifie une dualité, et la dualité est une illusion, car l’Unité seule est la Vérité (El-Haqq = Dieu). Quand l’égo est parti, alors Dieu est en moi Son propre miroir. » (pp. 207-209)
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Chez Plotin, l'essence du platonisme se révèle sans réticences : il s'agit de passer du corps passionnel à l'âme vertueuse et de celle-ci à l'esprit connaissant, puis de celui-ci, et par lui, à la vision suprarationelle et unitive de l'Un ineffable, lequel est la source de tout ce qui existe ; en lui le sujet pensant et l'objet pensé coïncident.

L'Un projette l'Esprit comme le soleil projette la lumière et la chaleur : c'est-à-dire que l'Esprit, Noûs, émane éternellement de l'Un et le contemple, et par cette contemplation actualise en lui-même le monde des archétypes ou des idées - l'ensemble des possibilités essentielles ou fondamentales - et ensuite produit le monde animique ; celui-ci à son tour engendre ce point mort qu'est le monde matériel où se coagulent et se combinent les reflets des possibilités. L'âme humaine, produite par l'Un à partir du monde des archétypes, reconnaît ceux-ci dans les reflets terrestres et tend par sa nature même vers son origine céleste. (p. 50)
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Afin de bien mettre en lumière la fonction de la preuve métaphysique (de l'existence de Dieu-je précise), il faut partir de l'idée que l'intelligence humaine coïncide en son essence avec la certitude de l'Absolu.(...).Les détracteurs de l'argument ontologique (St Anselme,St Augustin) feront valoir, on le sait, qu'une notion n'entraîne pas forcément l'existence objective de son contenu (voir la critique de Kant: l'être n'est pas un attribut-je précise); or il s'agit essentiellement de savoir quelle est la qualité de la notion, car ce qui est plausible pour une notion de fait ne l'est plus du tout pour une notion de principe.(Chapitre "des preuves de Dieu", page 70-71).
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Le relativisme réduit tout élément d'absoluité à la relativité, en faisant une exception parfaitement illogique avec cette réduction même. Il consiste en somme à déclarer qu'il est vrai qu'il n'y a pas de vérité, ou qu'il est absolument vrai qu'il n'y a que du relativement vrai ; autant dire qu'il n'y a pas de langage, ou écrire qu'il n'y a pas d'écriture. Bref, toute idée se trouve réduite à une relativité soit psychologique, soit historique, soit sociale ; l'assertion s'annule du fait qu'elle se présente elle-même comme une relativité psychologique, historique, ou sociale, et ainsi de suite. L'assertion s'annule, si elle est vraie, et en s'annulant logiquement, prouve qu'elle est fausse ; son absurdité initiale, c'est la prétention implicite d'être seule à sortir, comme par enchantement, d'une relativité déclarée seule possible.
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L'inexprimable est ce qui peut être cerné de plus ou moins près de mille façon différentes sans jamais pouvoir être touché au centre. C'est ce que suggère la spirale à mouvement centripète qui progresse indéfiniment vers un centre jamais atteint, mais saisissable - en parlant maintenant de la réalité symbolisée - par une intellection qui, précisément, est ineffable comme son contenu.
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