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EAN : 9782357070912
200 pages
La Fosse aux Ours (19/08/2016)
3.91/5   184 notes
Résumé :
Les tribulations de Gaby Aspinall, salaud cynique et misanthrope, pourtant un brin attachant, acheteur dans une multinationale dont il concurrence sans peine l’amoralité. Il déteste, en vrac, les syndicats, Nespresso, Alain Souchon, le rugby, ce sport de gros cons… Un livre drôle et corrosif, rythmé par des dialogues enlevés. Houellebecq revisité par Iain Levison.
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Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
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“Mauvais coûts” est un mauvais coup de mon pote babeliote koalas, assené par le coup d'une unique citation ! Décidément les billets et les citations de ce site me rendent de plus en plus vulnérable....
Mais revenons aux choses plus sérieuses.
Le sujet du bouquin est un mec, Gaby, acheteur dans une grande boîte qui passe son temps “à gratter des pourcentages sur des fournisseurs souvent pris à la gorge qui ne peuvent pas lutter contre un grand groupe et qui s'allongent, toujours, systématiquement.” Quarante ans passé, célibataire, il passe le reste de son temps à tester sa résistance à l'alcool et aux plaisirs de la chaire. Rien de bien original et de rigolo dans le fond. Mais c'est sans compter sur le langage familier un brin vulgaire, à l'humour grinçant de l'auteur et la philosophie existentialiste légère de misogyne cynique ( ouille! j'ai forcé, mais je ne trouve pas mieux ) qu'il attribue à Gaby, qui réussissent à merveille à nous faire rire et divertir. Mais faut que j'avoue, le cynisme et la misogynie du mec m'ont lessivée 😹!
Une excellente satire du monde des affaires et de nos vies contemporaines, laquelle sans le superbe emballage désopilant de Jackie serait d'une infinie tristesse. Avec un petit suspens en prime, un très bon moment de lecture !
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Gaby Aspinall est acheteur chez Arema. Sans foi ni loi. Il n'hésite pas à gratter des pourcentages chez des fournisseurs déjà mal en point, à sous-entendre que son groupe a des difficultés et qu'il faut revoir leur accord à la baisse. Il se dit, évidemment, coincé par sa N+1, Itsuka, qui, selon lui, est encore plus vache que lui. N'empêche que cette N+1, qui est à tomber (surtout son p'tit cul), il se la ferait bien. Mais faut croire que Gaby a encore quelques petites valeurs. Mais voilà qu'à 47 ans bien sonnés, le Gaby, s'il fait un récap' de sa vie, on peut pas dire que ce soit folichon : un boulot à la con, pas de femme, juste des histoires de cul, pas d'enfant, peu d'amis... et de l'aérophagie ! Et, pourtant, la coupe est loin d'être pleine...

Cynique, misogyne, profiteur, branleur, reluqueur, Get27teur... Dépeint ainsi, on ne peut pas dire que le Gaby, on s'en ferait un ami. Et pourtant, sous la plume mordante et ironique de Jacky Schwartzmann, il gagne à être connu, ce Gaby ! Et ses coups bas, tu les applaudis. Ses pensées pas toujours catholiques, tu les partages. Son humour bien noir, tu en rigoles. Si le ton est certes ironique, il n'en reste pas moins parfois lucide et l'auteur épingle à tout va. En premier lieu, le monde de l'entreprise (acheteurs, clients, syndicalistes). Puis, dans le désordre : Nespresso, la télé, le rugby, Alain Souchon, la mondialisation, l'amour... Tout y passe sous l'oeil avis(n)é de Gaby à qui on ne la fait définitivement pas ! Un roman déjanté et jouissif, un humour railleur et sarcastique. Un portrait (malheureusement) lucide de notre société dépeint par un personnage fantasque et inoubliable...
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Je ne connaissais pas du tout Jacky Schwartzmann.Je l'ai rencontré samedi dernier à l'occasion de"vins noirs",un fort sympathique petit salon qui,dans les rues de Limoges,réunit 15 auteurs de polars et 15 viticulteurs.Succès grandissant depuis 7 ans.Bon,je bavarde,je bavarde et,bien sûr, je bavarde aussi avec l'auteur,un jeune homme très sympa.
Comme je ne le connais pas,et le lui dis,bien entendu,je lui prends l'ouvrage"mauvais coûts ",en poche car,comme je vous l'ai dit,il y a 15 auteurs!!!!!
Je vous lis sa dédicace:"C'est l'histoire d'un salaud attachant....mais d'un salaud quand même. "
Le livre est"petit"et j'ai vraiment envie de découvrir ce "gentil salaud",Gaby Aspinail.Bon,Gaby,il est marqué par la vie dès sa naissance,abandonné par une mère"qui buvait plus que Gainsbourg et ressemblait à Paul Préboist."Il est élevé par son père dont il nous reparlera dans l'intrigue.
Gaby,il est acheteur dans une multinationale.Il est bien à sa place,évolue avec aisance,sans état d'âme, toujours prêt à donner "le coup de pied de l'âne, pourvu que ça rapporte".Il faut bien vivre!!!!
Pourtant,dans sa vie,rien ne va.Et il nous le dit,et il en déprime. ..Et c'est là que je trouve du talent à l'auteur.La description du monde environnant est jubilatoire ou déprimante.Rien ne va,tout lui tombe sur la tête. Sincèrement, j'ai ri,revivant des situations dont j'avais l'impression qu'elles m'étaient familières. Et puis j'ai été très ému par sa description de la maison paternelle vide,notamment.J'ai été très convaincu par cette quête du bonheur dans un monde (le nôtre )insensible à autre chose que l'équation, bonheur=fric.
Banal?oh non...La fin est géniale, vraiment,du roman noir,quoi.
Quant au langage,parfois,c'est du lourd....mais nous sommes costauds et puis ca va si bien dans le contexte.
Il m'a bluffé, le "gentil garçon" du festival "vins noirs 2018 "de Limoges.Mais quand même, où vont ils trouver tout ça ces auteurs?Ils sont doués quand même.
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Gaby acheteur dans une grande multinationale
frise la cinquantaine, l'heure des bilans...mais pas pour lui.
Toujours à pester contre tout,
à ne faire aucune concession,
à profiter de la moindre opportunité,
à essayer à tout prix de grimper
et à reluquer le postérieur de sa supérieure...
Pas l'air de s'arranger avec l'âge
surtout qu' il fait des crises d' aérophagie
et tourne au Get 27
faut s'attendre au pire...
Bienvenue dans le monde de le la grande entreprise
vu par un être totalement amoral,
pour qui tout s'achète et se vend,
qui ne peut pas blairer les clients, les syndicats,
les formateurs, les power point...
Produit formaté d'un système qui s'essouffle,
Gaby envoie le gaz !
Pousse aussi un peu trop le (tire)bouchon
et part complètement en vrille.
J'ai adoré ce petit roman noir déjanté drôlement bien tourné.
Un très bon coup de Jacky Schwartzmann !
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En commençant ce livre, j'étais persuadée de tenir en mains un policier américain à la couverture moche. Pas du tout. Non seulement l'auteur est français, mais le contenu relèverait plutôt d'une étude sur le capitalisme galopant.

Gaby Aspinall nous raconte son quotidien de célibataire désabusé, sa vie, ou plutôt sa non-vie, son non-amour, son travail d'acheteur pour une boîte en crise sur le point de se faire racheter par un groupe américain. Ecrit à la première personne, à se demander si ce récit ne serait pas en grande partie autobiographique.

Nous comprenons mieux pourquoi l'auteur a choisi de citer une phrase de Houellebecq pour débuter son livre : ‘Tout peut arriver dans la vie, et surtout rien'. (Plateforme) Sur un ton cynique, Jacky Schwartzmann nous donne une vision anticonformiste et pointe les dysfonctionnements de notre société. Il réussit le tour de force d'être diablement drôle et plein d'humour sans se prendre trop au sérieux. Une satire à savourer.






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critiques presse (1)
Lexpress
09 novembre 2016
Acheteur pour une multinationale, le narrateur de ce roman désopilant porte un regard sans concession sur l'entreprise.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (46) Voir plus Ajouter une citation
— Comment est ce qu’on peut être député et à ce point déconnecté de la
réalité ?
— Je vous en prie. Parlez moi sur un autre ton.
— Mais t’es personne. Regarde autour de toi, putain… t’es dans des
chiottes. Comment tu peux être aussi arrogant ? American Electrics va
racheter Arema, si tout se passe bien. S’ils ne le font pas c’est la
catastrophe, arce que notre cher patron a orchestré une perte de 700
millions d’euros en 2014. Mais lui n’est pas inquiet parce que personne
ne regarde ses résultats. Il va partir avec un gros chèque dans un autre
grand groupe. Bref : American Electrics est notre sauveur. Si des
abrutis comme toi ne mettent pas des bâtons dans les roues. Quand
American Electrics nous aura racheté, ils vont dégraisser un peu, c’est
de bonne guerre. Les gars comme moi ou de l’atelier ont pas beaucoup
de soucis à se faire : on a besoin de nous. Ceux qui peuvent serrer le
cul, c’est ceux qui vont se retrouver en situation de doublon. C’est les
grands chefs à La Défense. Les très gros salaires. Eux vont sauter. Donc
toi, Viannet, député socialiste, tu ne le sais même pas tellement tu vis
dans ta bulle, mais tu es en train de te battre pour des types qui
gagnent dix fois ton salaire, qui ont des putains de diplômes et qui ne
voteront jamais pour toi. Tu comprends ça ?
— Mais je…
— Ouais, c’est ça « mais je… ». Tu sais pourquoi tu es là en vrai ? tu es là
en représentation. Tu décores. Tun parles avec des gens que tu ne
connais pas de sujets dont tu ignores tout. Tu es ridicule. Et M.
Chambers, ici présent, est enchanté que tu sois là parce que ta simple
présence le cautionne. Grâce à toi, il pourra dire qu’il était dans les
clous, qu’il a respecté la tradition française… T’es un drapeau, Viannet :
t’es un putain de drapeau. Tu t’émerveilles de ton propre engagement,
tu te touches, mais t’es juste un drapeau.
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Dans la vie, les étrangers qui se frottent les uns aux autres pour le boulot ne s’arrêtent jamais pour se dire : « Eh mais, qu’est-ce qu’on fout là, nom de Dieu ? » On a tous envie de faire des pauses et ça nous saoule tous de faire semblant de croire à ce qu’on dit, mais on y va. On se dit que tout ça c’est des conneries et que la vraie vie on la manque et puis un jour on comprend : y a pas de vraie vie. La vraie vie, c’est justement ça : faire semblant de croire à ce qu’on dit, à ce qu’on fait.
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Elle envoyait, Itsuka. Moi, je souriais comme un gland : j'allais sur mes quarante-sept ans et c'était cette femme de trente-six ans qui menait la danse. On s'est tous fait couper les couilles, on n'a rien dit et le résultat est que ce sont les femmes qui manient le Power Point et nous qui matons leur cul en douce pendant ce temps-là. Misère. Misère... Misère ? Est-ce si grave ? On a moins de soucis. Les femmes ont pris les services en main et elles sont en train de nous montrer que l'égalité des sexes est une réalité puisqu'elles font de la merde exactement comme nous on faisait avant. Elles sont même un peu plus vaches, un peu plus putes. Elles laissent rien passer. Enfin. Voilà. Heureusement que nous on a les bistrots parce que, ça, on les a, et elles, elles iront jamais dedans. Elles savent pas comment ça marche, sans Power Point elles sont larguées. Elles savent pas discuter de trucs idiots en étant très sérieux, elles savent pas déconner sur des trucs graves. Elles sont chiantes et elles sont connes. Oui, c'est ça : les femmes sont chiantes et elles sont connes.
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C’était nouveau chez Arema, toute notre comptabilité était gérée en Inde. Oui, Monsieur : c’étaient des Indiens avec des noms tout pourris qui enregistraient les factures de nos fournisseurs. Ils ne comprenaient rien à nos contraintes, ils faisaient chier pour une virgule ou un centime et ils ne parlaient pas français. Nous, les Français, on parlait anglais grâce à Google traduction, alors se téléphoner pour s’expliquer, vous imaginez même pas.
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Les députés sont la lie de la France, ils ne servent qu'à occuper des voitures de fonction, ils ne servent qu'à promener des chauffeurs. Ils jouent à je-te-tiens-tu-me-tiens-par-la-barbichette avec le Sénat, les sénateurs étant des députés plus vieux, plus gros, moins bruyants. Les députés sont élus pour s'insurger en public lorsqu'ils sont dans l'opposition et pour sucer des queues derrière des rideaux lorsqu'ils sont dans la majorité. Quoi qu'il en soit, ils ont toujours la bouche pleine. La seule expérience que peuvent acquérir des députés est l'apprentissage des postures, qui après quelques années devient une science : celle de l'imposture. Mais : ils font tout leur possible. Ils échouent en bande organisée, ils se branlent à l'unisson, ils éjaculent de la poudre. On vote pour qu'ils puissent vivre sans travailler. Cela dit, ils accomplissent un exploit dont nous sommes incapables, nous, simples mortels : ils font tout leur possible.
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Videos de Jacky Schwartzmann (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jacky Schwartzmann
Existe-t-il des règles pour écrire, ou faut-il improviser au fur et à mesure ? Les règles de la dramturgie formatent-ils les histoires, ou, au contraire leur permettent elles de se renouveller ?
4 auteurs francophones explique comment ils utilisent certains principes pour construire leurs histoires : Jacky Schwartzmann (auteur de romans noirs), Susie Morgenstern (autrice jeunesse), DOA (auteur de polar), Franck Thilliez (auteur de thrillers).
00:09 Jacky Schwartzmann 00:44 Susie Morgenstern 01:40 DOA 03:20 Franck Thilliez 04:53 Susie Morgenstern 06:23 DOA
Réalisé en avril 2023 à Quais du Polar et à La Fête du Livre Jeunesse de Villeurbanne
Interview & Caméra : Lionel Tran & Amoreena Winkler - Montage : Ryu Randoin.
QUI SOMMES-NOUS ? Les Artisans de la Fiction sont des ateliers d'écriture situés à Lyon. Nous prônons un apprentissage artisanal des techniques d'écriture et avons pour objectif de rendre nos élèves autonomes dans l'aboutissement de leurs histoires. Pour cela nous nous concentrons sur l'apprentissage et la transmission des techniques de base de la narration en nous inspirant du creative writing anglophone. Nos élèves apprennent en priorité à maîtriser : la structure de l'intrigue, les principes de la fiction, la construction de ses personnages… Nous proposons également des journées d'initiation pour vous essayer au creative writing et découvrir si cet apprentissage de l'écriture de fiction est fait pour vous. Retrouvez tous nos stages d'écriture sur notre site : http://www.artisansdelafiction.com/
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