Hiver au Proche-Orient a été écrit à partir de notes de voyages prises par Annemarie, lors d'un reportage d'octobre 1933 à avril 1934 au cours duquel elle parcourut la Turquie, le Proche-Orient, l'Irak et l'Iran où elle devait revenir quelques années après.
Sa belle écriture nous transmet avec douceur les péripéties de son voyages, ses attentes, ses désillusions et ses impressions, mais aussi les rencontres qu'elle fait ou les vieilles amitiés qu'elle ravive : l'on oscille entre description poétique de paysages grandioses et anecdotes tenues d'archéologues, de diplomates, d'historiens qu'elle retrouve à Istanbul, à Bagdad ou sur les sites d'Ur ou de Persépolis...Mais son récit comprend aussi une autre dimension moins tangible : les souvenirs et réflexions qu'évoquent son voyage, sa nostalgie des montagnes suisses et de l'Engadine qui lui apparaît parfois en Perse.
J'ai beaucoup aimé ce récit de voyage bien moins sombre que
La mort en Perse que j'avais lu il y a quelques années, et où transparaissait une tristesse infinie parfois angoissante ; je pense me lancer bientôt dans Oasis interdites, un livre écrit par
Ella Maillart sur le voyage qu'elle fit en Asie centrale avec
Annemarie Schwarzenbach.