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EAN : 9782889080915
256 pages
La Joie de Lire (18/08/2011)
3.4/5   29 notes
Résumé :

Sur les murs, l'amour ne se voit pas. Les graffitis et l'écran révèlent autre chose, La rumeur enfle et se répand : Tarja Brunner est une salope. Tout comme le ciel est bleu ou E=MC2, elle finit par y croire à cette rumeur. Parce que Jessica n'est plus là pour la consoler. Heureusement, il y a Léon, son meilleur ami, qui va faire son possible pour que Tarja cesse de s'inventer d'autres vies et révèle au monde l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Tarja a 16 ans et a déjà mis la moitié des garçons du lycée dans son lit. Elle a une mauvaise réputation, elle le sait et s'en moque. Surtout depuis la mort de Jessica, sa meilleure amie. Depuis, plus rien ne compte vraiment à part peut-être Léon, son ami de toujours. Jusqu'au jour où son professeur de Lettres, Bastien C., lui envoie un message sur Facebook. Il la trouve touchante et ne croit pas aux ragots. Elle tombe amoureuse. Mais, très vite, la rumeur de cette relation inavouable se répand. Bastien C. doit partir loin, très loin. Et Tarja se retrouve seule, seule avec un secret qu'elle ne peut confier à personne...

Jean-Noël Sciarini nous embarque dans la vie de cette adolescente détruite par la mort de sa meilleure amie qui essaie de survivre comme elle peut. Elle essaie de combler ce vide avec des relations d'une nuit. Jusqu'au jour où elle comprend que ce vide peut être comblé par quelque chose de plus beau. Ce secret qu'elle cache, on croit le découvrir très vite et puis, non. C'est dans les dernières pages que l'on comprend tout, sa souffrance, son silence, ses errances.

L'écriture est simple et pourtant, l'auteur a réussi à me faire perdre pied. J'ai parfois eu l'impression d'être dans un labyrinthe, sans savoir où j'allais atterrir. Les divagations de Tarja sont étranges, on ne sait plus où est la vérité, où est le mensonge. Les quelques longs passages où elle parle à sa meilleure amie décédée ou lorsqu'elle s'envole au Mexique en esprit m'ont un peu ennuyée. Mais au final, c'est une jolie histoire, celle d'une adolescente qui essaie de se battre pour retrouver sa dignité.
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Que dire à propos de Tarja, cette adolescente de 16 ans, rêveuse à la dérive, à la recherche de l'absolu ou de l'oubli dans à peu près tous les bras masculins de son collège (l'équivalent du lycée en France) ?
L'oubli d'elle-même d'abord, mais aussi de ses parents représentatifs d'un microcosme genevois où tout se sait et tout doit se taire. L'oubli de la perte de sa meilleure amie, Jessica. L'oubli des graffitis sur les murs de son collège, puisqu'ils la désignent et qu'ils l'humilient, comme de ce groupe Facebook : « Si toi aussi tu penses que Tarja est une salope ».
Il lui reste Léon, son meilleur ami, Albert Einstein aussi, son repère, et son prof de français, Bastien C., qui pourrait l'aimer enfin. Alors Tarja s'enveloppe dans les mélodies de Maximilian Hecker ou d'Elliott Smith et voyage dans sa tête. Mais l'imaginaire ne peut que perdre contre la réalité.
Ce roman n'est pas aussi grand public que le suggère son classement parmi les livres pour ados. Il traite en effet d'un processus assez méconnu, la dissociation. C'est aussi, paradoxalement, ce qui le rend oppressant et palpitant. le point de vue de Tarja oscille au gré de ses rêves éveillés, c'est elle, l'héroïne, qui se dessine et entraîne le lecteur vers un dénouement inattendu. Dans ce sens, j'estime les objectifs de l'auteur atteints : il sait immerger ses lecteurs dans le cerveau de son héroïne et leur faire passer un message, terriblement d'actualité.
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Tarja est une jeune fille de 16 ans, vivant en Suisse, catégorisée comme étant la fille facile de son collège car elle a couché avec de nombreux garçons ainsi qu'avec son prof de Lettres. Dans ce roman, elle nous raconte ce qu'elle ressent et ce qu'elle est entrain de vivre mais d'une façon assez philosophique et rêveuse. L'écriture de l'auteur est vraiment très travaillé tout en restant simple et imaginative. Ce qui m'a gêné dans ce roman, c'est surtout les phases de divagation de Tarja qui était un peu lassant et parfois incompréhensible mais cela reste quand même une lecture agréable.
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A la bibliothèque où j'ai emprunté ce livre, il est classé en jeunesse. Pourquoi? Certes, son héroïne est une jeune fille, une ado de 16 ans... Mais je l'ai trouvé dur, ce livre, bien trop dur pour être ainsi mis dans les mains d'une collégienne par exemple. le vocabulaire, très cru, du début d'abord : je suis une salope, j'ai sucé la moitié du collège, etc etc, je trouve ça vraiment compliqué à gérer pour une ado qui lit ça. Et puis les différentes thématiques abordées, s'il y en a qui sont nécessaires (notamment les réseaux sociaux et le mal qu'ils peuvent provoquer), il y en a d'autres qui sont crues, très crues : la mort de la meilleure copine qui s'est fait le shoot de trop, le viol, la grossesse... franchement je ne voudrais pas que ma fille lise ça avant d'avoir... 20 ans?
Mais j'ai revu à la hausse mes préjugés pourris sur les romans dits "jeunesse" : je n'en avais pas lus depuis très longtemps (je lis beaucoup de jeunesse, mais en gros ce qui va jusqu'à la 6ème/5ème) ; l'écriture est riche, très riche, on ne prend pas l'ado pour un guignol et il n'est pas épargné, ni par le style, ni par la puissance du lexique, des images et des métaphores. Je reste toutefois persuadée qu'un collégien ne pourra pas tout comprendre de ce livre : et notamment tout le côté psycho (le déni, ce qui est de l'ordre de la réalité et ce qui ne l'est pas (des fois la frontière n'est pas très claire, l'héroïne se réfugie dans des mondes parallèles qu'il n'est pas toujours aisé d'identifier!)
Un excellent roman en tout état de cause, à ne pas mettre entre toutes les mains.
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Tarja est un roman au thème psychologiquement dur. En effet le lecteur s'immisce dans la vie de cette adolescente de 16 ans à qui on a collé au mieux l'étiquette de "fille facile", au pire celle de "salope". La rencontre est brutale. L'histoire brusque de Jean-Noël Sciarini est renforcée par un style à couper au couteau qui ne masque rien des pensées de Tarja, ni de son quotidien.
La réalité blesse Tarja et nous blesse en même temps tandis que nous nous trouvons face à une situation, à une vie complètement brisée, anéantie par le regard des autres. Tarja se juge par les graffitis des toilettes de son collège et lit, blessée, la page Facebook créée pour l'humilier un peu plus.
Tarja est fragile, cela se sent pendant tout le roman, son esprit, ses pensées, ses actions sont parfois floues. Elle est proche de la dépression, du suicide, de la mort. Elle a perdu une amie très chère, Jessica et n'a plus que Léon pour l'aider car ses parents semblent s'éloigner chaque jour un peu plus d'elle. Tarja est seule jusqu'à ce qu'un bébé commence à grandir en elle mais n'enlève pas ses interrogations.
Tarja de Jean-Noël Sciarini est un roman sur l'adolescence, dans tout ce que cette période a de plus brutale, évoquant la question de l'identité et de l'amour au travers une langue acérée et épurée. Jean-Noël Sciarini critique les rumeurs et les réseaux sociaux qui les renforcent et peuvent détruire une vie. C'est un roman fort et singulier qui du début à la fin se révèle captivant et dont on gardera la marque.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
"J'ai commencé à marcher, petite ballerine maladroite, des cloques aux pieds, des cloques au coeur; petite ballerine en cloque ayant fait le vœu que, si je parviens jusqu'à l'autre extrémité, ce petit enfant me donnera assez d'équilibre pour ne plus jamais tomber. "
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J'ai commené à marcher, petite ballerine maladroite, des cloques aux pieds, des cloques au coeur; petite ballerine en cloque ayant fait le voeu que, si je parviens jusqu'à l'autre extrémité, ce petit enfant me donnera assez d'équilibre pour ne plus jamais tomber.
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Nous voulions vivre dans ce film, et que tous les enfants de la terre se délectent de nos aventures, la tête dans les étoiles et les yeux pétillants.
Nous rêvions d’être des machines à voyager dans les rêves des enfants.
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Dans la vie et dans la mort, rien ne change, je n'arrive pas à pleurer. Et je comprend alors que mon enfer ce n'est pas ma jambe, ce chapiteau d'acier, l'absence éternelle de Jessica, non, mon enfer, ce sont ces larmes qui n'existent pas.
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Je m'appelle Tarja, j'ai seize ans, j'hypothèque de la tendresse en écartant les cuisses, mon plan épargne pour un peu de chaleur, qui ne vient pas.
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