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Critique de LoupAlunettes


"Les prodiges" ne déroge pas aux règles des nouveaux récits d'aventure Jeunesse du genre fantastique.
Une incarnation du mal absolu en voie d'être ressuscité,
une prophétie,
un héros élu qui devra faire de lourds choix,
une école de protecteurs pour l'épauler...
Que nous réserve alors de nouveau le contenu de ce pavé de 500 pages?

Les raccourcis employés dès les débuts nous plantent rapidement le décor.
Phillip Sallinger, 12 ans, quitte New York et emménage à Freepoint avec sa famille.
Enfin en âge d'être averti des grandes choses, il apprendra que ce lieu est une ville de Super-Héros, des êtres à part doués de pouvoirs qui protègent le monde en secret.
Magiciens et Super-Héros, pour nos référence contre le Mal, même combat.
En tout cas avec cette puberté et cette révélation, Phillip gagne de "voir" ses parents autrement. Ils sont aussi des protecteurs et lui-même à un pouvoir qui s'éveillera aussi naturellement qu'une petite pilosité en duvet de moustache.
gagnera de "Voir".
Le mot est une image si l'on peut dire encore car Philip est aveugle de naissance.
Et c'est enfin là, qu'intervient le vrai thème et l'originalité du récit.
Intégré jusqu'alors aux autres élèves des classes de NY, Phillip va se retrouver dans une classe spéciale pour élèves handicapés au Lycée de Freepoint. Il est vexé.
Nous touchons au vrai sujet, la différence, la reconnaissance et le dépassement de soi.
Le lycée est une école au programme classique certe mais c'est aussi une sorte d'Académie de futurs Héros. Et d'emblée, Philip et ses nouveaux amis se trouvent écartés des simulations d'entraînements, considérés comme des poids morts ou des risques de mise en danger d'autrui sur le terrain. le groupe va tenter de démontrer qu'il vaut bien les autres.
Le groupe c'est donc Phillip doué de télékinésie (déplacement des choses par la pensée), Bentley le super " cerveau" inventeur, Henri le télépathe ( lire les pensées d'autrui), James le téléporteur ( se déplacer dans l'espace par la pensée), Donnie dont on ignore au début le don mais qui s'avère être un speedster ( courir à super vitesse)...
Les ado' ont un caractère bien trempé forgé par leur handicap, on le lit clairement et ils prennent soin les uns des autres. Ils en auront des gens à persuadés, eux les premiers.
En effet, les handicaps de chacun le sont également pour leur pouvoir.
Philip et James sont aveugles, difficile donc de se déplacer en n'ayant pas conscience des espaces qui les entourent ou déplacer des objets qu'ils ne peuvent voir, pour exemple.
C'est dans la complémentarité des pouvoirs, une solidarité de situation et amicale que le groupe va trouver une solution pour compenser et être à la hauteur. Un vrai travail d'équipe aussi sérieux que celui des camarades dit "ordinaires".
Un Comics de Super Héros nous aurait présenté l'acte comme étant facilement atteint du fait du pouvoir de la fiction extraordinaire. le roman nous dépeint un tableau moins facile lorsque le groupe composé de Donnie trisomique, d' Henri en fauteuil roulant, de Bentley souffrant d'Ataxie et se déplaçant avec une canne, tente à maintes reprises de se distinguer aux simulations d'arrestation de Super Vilains.
C'est la vie adolescente de Phillip racontée par lui-même qui parlera de tout cela et qui sera un deuxième axe développé ( joie, espoirs, défaites cuisantes et la lourde responsabilité de chef d'équipe).
L'intrigue autour des "Croyants", contrepartie maléfique qui attend le retour de leur maître qui possède tous les pouvoirs, sera un troisième point.
Un vieil homme, que seul le groupe a vu, fomente quelques actions déguisées dans la ville de Freepoint et impose le secret au groupe sous peine de représailles. Il posséde plusieurs pouvoirs à la fois et prend en gage la vie de la mère de Philip qui se retrouve rapidement plongée dans un coma que seul lui peut annuler ou ...finaliser.
Encore une lourde décision de héros dont Phillip, du haut de ses 12 ans, ne sait si il doit entraîner ses amis davantage dans les difficultés.
Quelques bouts d'intrigues se placent, distants des autres, il faudra relier la révélation au grand jour de l'existence des héros aux infos du soir, les actions de ce vieux Finch, pour comprendre que le pire est à venir à Freepoint.
Une aventure qui vaut vraiment la peine, malgré quelques longueurs. Les progrès des personnages ne se mesurent pas sur des semaines mais plutôt des saisons, les grands découpages choisis par Jeremy Scott, l'auteur. Un apprentissage et une foi de longue haleine pour les jeunes héros.
L'angle choisi pour développer l'image du Héros est original et intéressant.
Une série à suivre.
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