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Quentin Durward tome 0 sur 3

Louis Bombled (Illustrateur)Bernard Noël (Autre)
EAN : 9782211054522
125 pages
L'Ecole des loisirs (01/01/1979)
3.65/5   181 notes
Résumé :
Une scène du roman inspire à Delacroix un de ses plus célèbres tableaux, à savoir "L'Assassinat de l'évêque de Liège".

Le roi Louis XI recueille une riche héritière de Bourgogne, Isabelle de Croye, qui a fui la cour de Charles le Téméraire pour éviter un mariage.
Louis XI veut livrer Isabelle à son allié La Marck, le féroce Sanglier des Ardennes. Cette machination échoue grâce à la vigilance du garde écossais Quentin Durward. Walter Scott a bo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
3,65

sur 181 notes
Enfin fini ! Ce n'est pas que je me sois ennuyée, mais il est vrai qu'il y a quelques longueurs...

Je n'avais de Quentin Durward qu'un vague souvenir de vieille série, à dire vrai. Je ne me souvenais ni de ce Louis XI si retors, ni de ce Charles le Téméraire si bouillant ! Quel bonheur de lire ces démêlés d'hommes de pouvoir, ces intrigues, ces retournements de situation.

Le plus impressionnant dans tout ça c'est la profondeur du personnage de Louis XI, savant mélange d'intrigant politique et de superstition "surnaturelle", eût égard à sa relation à Galeotti l'astrologue génial de duplicité et d'ingéniosité. D'ailleurs les scènes entre les deux sont vraiment un régal.

De mon point de vue, l'histoire de Durward n'est qu'un prétexte à camper les personnages plus historiques d'une façon tout à fait vraisemblable et on suit avec intérêt leur jeu d'échec qui ne s'arrête jamais ! le tout servi par un style plutôt agréable à lire, bien tourné, malgré des phrases parfois "à rallonge", et des passages un brin "gavant" que, je l'avoue, j'ai lus en diagonale...

Le seul hic dans cette traduction "gratuite" : un instant qui devient des instans, un tourment des tourmens, et tous ces événemens orthographiques dramatiques m'ont quelque peu gâché la lecture, c'est extrêmement désagréable.
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Il est toujours difficile de critiquer un livre lu il y a belle lurette lors de nos premières années de lecture. En jeune passionné d'histoire, ce Quentin Durward du même auteur que le grand Ivanhoé, sir Walter Scott, m'apparût comme une nouvelle aventure romantico-médiévale cherchant à sublimer l'héritage du Moyen Âge (ce qui est somme toute assez rare déjà quand on voit comment est "valorisé" ces temps dits "moyens") dans l'histoire du Royaume-Uni. C'est exactement cela ici aussi, comme dans Ivanhoé. Un jeune Ecossais sans le sou se fait sa place à la cour de Bourgogne et au coeur des intrigues politiques et matrimoniales du XVe siècle français.
De l'aventure chevaleresque, de l'amour contrarié, du complot politique : Quentin Durward me laisse en mémoire les principaux ingrédients voulus marquants par son auteur. N'est-ce pas là un gage d'efficacité après tant d'années sans plus s'intéresser à cette histoire ?
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Quentin Durward est, avec ivanhoé, l'un des héros les plus fameux des romans de chevalerie de Sir Walter Scott. Les deux personnages ont en commun leur bravoure - ou devrais-je dire leur folle témérité pour être dans le ton - et leur vision romanesque du monde : l'honneur avant tout !

Les aventures de Quentin Durward promènent ce jeune homme de vingt ans des brumes de l'Ecosse aux bords de la Loire, puis en Flandres jusqu'à la belle ville de Liège. Tombé en cet an de grâce 1468 comme un chien dans un jeu de quilles dans une situation politique complexe entre le royaume de France et le grand-duché de Bourgogne, le jeune preux goûte aux plaisirs âpres des jeux de pouvoir, tout en tombant amoureux, cela va de soi, d'une belle damoiselle en détresse.

Bien que convenu, le récit tient ses promesses de récréation littéraire, je ne lui en demandais pas plus. Aussi ai-je pris plaisir à suivre Quentin Durward aux cours royale et ducale comme sur le champ de bataille. le parfum de nostalgie qui accompagne ce type de lecture n'est pas non plus pour me déplaire et si Walter Scott possède le talent de nous transporter au Moyen Age, son héros possède celui de me ramener en enfance pendant quelques instants. Aucune raison de bouder ce plaisir !


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De l'histoire, j'adore! Du vieillot, j'aime bien! Du Walter Scott, c'est toute une kyrielle de descriptions, des longueurs, sur des personnages, des costumes, des lieux, sur chaque trait d'émotion, ça aussi, je sais m'y plaire en tout cas! Quentin Durward nous parle de la France à la sortie de la guerre des cent ans. Une France dirigée avec grands malices par Louis XI dit le prudent, un souverain félin qui sait se glisser dans le peuple sans se faire repérer. Il sait aussi retourner les flèches de ses ennemies contre eux-mêmes. Il est en conflit permanent avec Charles le téméraire. C'est sous cette tension que va surgir Quentin Durward, un vaillant chavalier écossais qui croise le roi sur sa route dans des circonstances les plus surprenantes, et qui se trouve astreint de le servir par des circonstances les plus coercitives, en dépit de ses protestations. Le roi Louis XI confie à Quentin Durward la mission d'escorter à Liège la comtesse Isabelle de Croye et sa tante, qui ont fuit la cour de Charles le téméraire. Cette longue route sera jalonnée d'embuches , il va se dessiner par la suite une terrible machination politique que notre chevalier écossais va chercher à déjouer...
Une fois de plus, l'auteur d'Ivanhoé nous entraine dans une autre fresque médiévale truffée d'aventures chevaleresques, des repères historiques avec des personnages illustres de l'époque, et aussi de l'amour!!!

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Dans ma mémoire, "Quentin Durward" de Walter Scott était un beau jeune homme, héros du Moyen-Âge comme Thierry la fronde avec qui il a pour point commun d'avoir été adapté en série télévisée.
En fait, il ressemble plutôt à un D Artagnan solitaire comme l'a judicieusement démontré @Laureneb dans sa critique sur Babelio.
En 1468, Louis XI et Charles le téméraire s'opposent. Ce dernier, duc de Bourgogne, possède un des plus grands fiefs de la couronne et n'hésite pas à lever l'étendard contre le roi de France. Bref, il veut prendre sa place. Mais c'est Isabelle, comtesse de Croye dont les terres sont un point stratégique, qui va être un enjeu pour alimenter leur querelle. Elle s'est réfugiée chez le roi qui vient d'admettre Quentin Duward dans l'honorable corps des archers de sa garde écossaise.
Le fougueux jeune homme va devoir escorter la belle demoiselle et c'est là que ça devient intéressant, parce qu'ils vont s'aimer.
Personnellement, j'aime bien apprendre l'histoire de cette façon. Pour autant, on est au Moyen-âge et les femmes sont des vassales. D'ailleurs je trouve que la belle Isabelle baisse trop souvent les yeux. Heureusement que Quentin est respectueux et que son amour lui donne le courage de vaincre ses ennemis.
J'ai passé un moment de lecture agréable même si j'ai eu un peu de mal à me faire au style de Walter Scott qui m'a parfois obligé à relire deux fois la même phrase.


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Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
Quentin tressaillit d’étonnement ; car, quoiqu’il eût entendu parler de Sarrasins et d’idolâtres, il ne croyait pas, il ne lui
était même jamais venu à l’idée qu’il pût exister une race
d’hommes qui ne pratiquât aucun culte. Sa surprise ne
l’empêcha pourtant pas de demander à son guide où il demeurait habituellement.
– Partout où je me trouve, répondit le Bohémien ; je n’ai
pas de demeure fixe.
– Comment conservez-vous ce que vous possédez ?
– Excepté les habits qui me couvrent et le cheval que je
monte, je ne possède rien.
– Votre costume est élégant, et votre cheval est une excellente monture. Quels sont vos moyens de subsistance ?
– Je mange quand j’ai faim ; je bois quand j’ai soif ; et je
n’ai d’autres moyens de subsistance que ceux que le hasard met
sur mon chemin.
– Sous les lois de qui vivez-vous ?
– Je n’obéis à personne qu’autant que c’est mon bon plaisir.
– Mais qui est votre chef ? qui vous commande ?
– Le père de notre tribu, si je veux bien lui obéir. Je ne reconnais pas de maître.
– Vous êtes donc dépourvu de tout ce qui réunit les autres
hommes. Vous n’avez ni lois, ni chef, ni moyens arrêtés
d’existence, ni maison, ni demeure. Vous n’avez (que Dieu vous
prenne en pitié !) point de patrie ; et (puisse le ciel vous éclairer !) vous ne reconnaissez pas de Dieu : que vous reste-t-il
donc, étant privé de religion, de gouvernement, de tout bonheur
domestique ?
– La liberté. Je ne rampe pas aux pieds d’un autre. Je n’ai
ni obéissance ni respect pour personne. Je vais où je veux, je vis
comme je peux, et je meurs quand il le faut.
– Mais vous pouvez être condamné et exécuté en un instant, au premier ordre d’un juge.
– Soit ! ce n’est que pour mourir un peu plus tôt.
– Mais vous pouvez aussi être emprisonné ; et alors où est
cette liberté dont vous êtes si fier ?
– Dans mes pensées, qu’aucune chaîne ne peut contraindre ; tandis que les vôtres, même quand vos membres sont libres, sont assujetties par les liens de vos lois et de vos superstitions, de vos rêves d’attachement local, et de vos visions fantastiques de politique civile. Mon esprit est libre, même quand
mon corps est enchaîné ; le vôtre porte des fers, même quand
vos membres sont libres.
– Mais la liberté de votre esprit ne diminue pas le poids des
chaînes dont votre corps peut être chargé.
– Ce mal peut s’endurer quelque temps ; et si enfin je ne
trouve pas moyen de m’échapper, et que mes camarades ne
puissent me délivrer, je puis toujours mourir, et c’est la mort qui
est la liberté la plus parfaite.
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—Il arrive souvent, répondit Louis avec beaucoup de gravité, que ceux qui sont doués de la science prophétique n'ont pas le pouvoir de prévoir les événements qui les intéressent personnellement.
—Avec la permission de Votre Majesté, c'est comme si l'on disait qu'un homme ne peut voir son bras à la lumière d'une chandelle qu'il tient à la main, et qui lui montre tous les autres objets de l'appartement.
—La lumière qui lui montre le visage des autres ne peut lui faire apercevoir le sien, et cet exemple est ce qui prouve le mieux ce que je disais.
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La manière dont Quentin avait été élevé n’était pas de nature à lui amollir le cœur ni même à perfectionner en lui le sentiment moral. De même que tous les Durward, il avait été accoutumé à regarder la chasse comme un amusement, et à considérer la guerre comme la seule occupation sérieuse. Le plus important devoir de toute leur vie était, selon eux, de souffrir avec une constance opiniâtre, et de rendre à leurs ennemis féodaux, par les représailles les plus violentes, les maux par lesquels ceux-ci avaient récemment presque anéanti leur race. Et cependant il se mêlait à ces haines héréditaires un esprit de chevalerie et de courtoisie grossière qui en tempérait la rigueur ; de sorte que la vengeance, la seule justice qu’ils connussent, ne s’exerçait pas sans un certain sentiment d’humanité et de générosité.
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Au milieu des misères et des horreurs que faisait naître un état si déplorable des affaires publiques, la prodigalité était portée jusqu’à l’excès par les nobles subalternes, qui, jaloux d’imiter les grands princes, dépensaient, en déployant un luxe grossier mais magnifique, les richesses qu’ils extorquaient au peuple.

Un ton de galanterie romanesque et chevaleresque (qui cependant dégénérait souvent en licence) était le trait caractéristique des relations entre les deux sexes. On parlait encore le langage de la chevalerie errante, et l’on continuait à s’assujettir à ses formes, quand déjà le chaste sentiment d’un amour honorable et la généreuse bravoure qu’il inspire avaient cessé d’en adoucir et d’en réparer les extravagances.

Les joutes et les tournois, les divertissements et les fêtes multipliées de chaque petite cour de France, attiraient dans ce royaume tout aventurier qui ne savait où aller ; et en y arrivant il était rare qu’il ne trouvât pas quelque occasion d’y donner des preuves de ce courage aveugle, de cet esprit téméraire et entreprenant auxquels sa patrie plus heureuse n’offrait pas de théâtre.
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- Malheureuse, très malheureuse créature ! Réfléchis ! Laisse-moi aller vite quérir un prêtre... Ces hommes attendront encore un peu... Je vais les soudoyer à cette fin, dit Quentin... A quoi peux-tu t'attendre, mourant avec de telles opinions et impénitent ?
- A me dissoudre dans les éléments, dit l'athée endurci en pressant sur sa poitrine ses bras entravés. Mon espoir, ma conviction et mon attente sont que le mystérieux corps humain se fondra dans la masse totale de la nature, pour se reconstituer sous les autres formes qu'elle donne chaque jour à celles qui chaque jour disparaissent, et revenir sous des formes différentes, les particules aqueuses se joignant aux cours d'eau et aux pluies, les parcelles terreuses allant enrichir leur mère, la terre, les parties aériennes gambader dans la brise, et celles qui sont constituées de feu, entretenir l'éclat d'Aldébaran et de ses frêres. C'est dans cette foi que j'ai vécu et que je mourrai ! Hors de ma vue ! Va-t-en. Ne m'importune pas davantage. J'ai dit le dernier mot qu'entendront des oreilles mortelles !
(chap. 34 - L'Éxécution)
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Comment un roman qui met en scène les dernières heures de la chevalerie peut-il nous aider à comprendre le triomphe actuel du réalisme politique ? C'est le tour de force réussi par l'homme qui a inventé le roman historique.
« Quentin Durward » de Walter Scott, c'est à lire aux éditions Omnibus.
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