AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782874491658
144 pages
Les Impressions nouvelles (02/05/2013)
3.43/5   7 notes
Résumé :
Fin des années 70. Un jeune français rend visite à sa soeur en Angleterre. Il découvre le punk, les pissotières, le pouvoir du graphisme de Neville Brody, et l'étrange ambiguïté des mots.
Le garçon a onze ans au début de l'histoire, dix-sept à la fin.
Il aura connu entre ces deux moments une foule d'excentricités tragi-comiques, découvert les désirs troubles des vestiaires pour hommes, rencontré des personnages mythologiques : Sid Vicious, Iggy Pop et... >Voir plus
Que lire après London WC2Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
En grande partie autobiographique, ce roman d'apprentissage raconte comment un jeune garçon va avoir ses premiers émois sexuels au travers de l'expérience londonienne de sa grande soeur. Fin des années 70, la jeune femme découvre le punk et rêve d'une vie plus autonome. A 18 ans, elle fait un voyage chez sa correspondante en Angleterre mais elle ne reviendra pas comme prévu initialement. A la place, elle s'installe dans un squat à Covent Garden, dont l'adresse qui se termine par WC2 London sera le début des fantasmes du jeune garçon, qui associera pour longtemps l'amour à des pissotières nauséabondes. Chaque vacances dans la vie mouvementée de sa soeur permettra au garçon de se développer une dualité, sa jeunesse anglaise, au milieu de célébrités du milieu punk dont le petit ami de sa soeur, Neville Brody, devenu un graphiste de renom.

J'ai été désarçonnée dans un premier temps car je ne m'attendais pas du tout au livre que j'avais entre les mains. Je pensais lire un récit autobiographique de quelqu'un ayant vécu sa jeunesse dans le milieu punk à Londres. Bon, ce n'est pas ça du tout. Donc, j'ai d'abord ressenti une grosse déception. D'autant plus que le personnage m'apparaissait comme malsain quand il disait être amoureux de sa soeur et avoir envers elle une attirance des plus déplacées. Autre chose qui m'a dérangé, c'est que ce titre se revendique être un roman mais qu'il semble être autobiographique. Il est impossible de faire la distinction entre ce qui peut être véridique et ce qui est faux. le lecteur ne peut d'ailleurs différencier le narrateur de l'auteur. Mais peut-être rien de tout cela n'est-il vrai ? Il y a un jeu de la part de l'auteur qui intervient en faisant croire qu'il écrit un livre autobiographique, que cela ne plaît pas à sa soeur ni à ses parents mais sur la quatrième de couverture, il est indiqué qu'il renoue avec le roman tout en revenant sur son adolescence. C'est un procédé dont je ne suis pas vraiment adepte. J'aime que les choses soient claires.

Mais une fois cela accepté, je me suis assez bien coulée dans le récit, me familiarisant avec le style coutumier, parfois cru, de l'auteur. J'ai aimé l'évocation de son adolescence dans les années 70 avec sa fascination pour l'excentricité de sa soeur, son regard à la fois naïf et lucide sur les adultes et leurs comportements. J'ai trouvé le ton terriblement juste, abordant sans tabou la découverte des pulsions sexuelles chez un jeune garçon, mais surtout chez un garçon attiré par les autres hommes. Sa maladresse et sa crainte d'être découvert sont touchantes. La grande liberté dans les mots et dans la forme m'ont également beaucoup plu.D'ailleurs, l'écrivain joue beaucoup avec le langage, et cela lui vient sans doute de son enfance comme il l'explique. le livre est également agrémenté de nombreuses photos et est imprimé sur un papier épais de haute qualité, ce qui en rend la lecture encore plus agréable.

Et ce titre mythique qui vient de l'incompréhension d'une adresse anglaise par un enfant et de ses conséquences! Combien de choses avons-nous mal compris dans notre enfance et seulement compris des années plus tard, provoquant notre hilarité ?

Une découverte des plus originales mais qui ne plaira sans doute pas à tous.
Lien : http://www.chaplum.com/londo..
Commenter  J’apprécie          20
Etrange lecture car nous sommes à la fois dans un récit autobiographique mais nous avons aussi l'impression d'être dans un texte romanesque. Gilles Sebhan nous parle de son adolescence mais surtout de son rapport avec sa soeur. Celle-ci part un jour pour Londres, au départ pour quelques jours mais qui vous devenir des années. Il va alors lui rendre visite et découvrir le monde dans lequel elle s'est installée : dans le Londres underground de la fin des années 70. L'auteur nous décrit aussi son adolescence et sa recherche dans la vie, que ce soit scolaire ou sexuel et la découverte d'une certaine liberté dans il traverse la Manche. Nous sommes un peu dans un jeune homme qui se découvre car il n'est pas dans son milieu habituel. L'auteur nous parle aussi de personnes qui sont devenues célèbres aussi : puisqu'on croise Neville Brody, Iggy Pop, Sid Vicious… Cette lecture est intéressante aussi car l'auteur prend du recul dans son écriture ; Il nous parle de sa soeur qui a une vie plus « conventionnelle » après avoir quitté la Grande Bretagne des années 80 et ce milieu culturel underground. Ce regard n'est pas nostalgique mais est le simple constat d'une époque où tous les possibles étaient justement possibles. Il y a de belles pages concernant sa relation avec sa soeur, sur ses questionnements.
J'ai apprécié cette écriture simple et sincère de cet auteur et je vais continuer à découvrir ses autres textes.
Commenter  J’apprécie          00
Personne ne lit Gilles Sebhan. Il faut dire que son addiction au sexe masculin est tellement intense qu'elle semble être le seul objectif, le seul discours . Dans « presque gentil », où il joue son propre, rôle il est vraiment pathétique.
Dans London WC2 il raconte son adolescence à base de petites branlettes quotidiennes et évoque la vie de sa soeur en Angleterre. En fait il n'évoque pas, il balance, même s'il jure qu'il ne dira rien.
Il sait que ses livres tuent (sic) ses parents, qui n'osent pas croiser le regard des voisins sans doute. Ces braves gens bien conformistes peuvent être rassurés : Presque personne ne lit Gilles Sebhan.
Commenter  J’apprécie          40
London WC2 nous raconte l'adolescence d'un jeune garçon français qui, à la fin des années 70 va rejoindre sa soeur en Angleterre. A cette époque, il y découvre le Punk et les amis de sa soeur dont Neville Brody, un graphiste qui deviendra une figure emblématique de la culture graphique britannique.

La quatrième de couverture indique que Gilles Sebban renoue ici avec le roman après avoir écrit deux essais. le terme récit autobiographique serait plus approprié. Ce sont ses souvenirs qu'il passe en revue, et notamment ses fantasmes, ses premières pulsions sexuelles (associés aux pissotières londoniennes), son attirance pour les mecs et sa fascination pour sa soeur excentrique.

J'avais envie de découvrir avec ce roman le Londres du début des débuts années 80 et la vague punk que je ne connais presque pas. Et bien c'est raté pour moi. Pourquoi ? Parce que ce livre ne m'a pas donné envie d'aller découvrir la musique de l'époque par exemple. Parce qu'il ne suffit pas de mettre des souvenirs bout à bout pour en faire un bouquin. Malgré la sincérité de l'auteur et les anecdotes (parfois drôles je dois le reconnaître) racontées, je n'ai pas été eu d'empathie pour ce jeune ado boutonneux et complexé.

De plus, Gilles Sebhan nous prévient ce que tout ce déballage privé risque de déplaire à ses parents et à sa soeur. Mais est-ce l'auteur ou le narrateur qui le dit ? Il brouille les pistes. Je m'y suis perdu. Même si d'habitude cela ne me dérange pas qu'un écrivain joue avec moi, cette fois-ci ça m'a plutôt agacé.

Enfin, le style. Ca se lit facilement. Ca se veut parfois cru, genre sans tabou : je vous raconte la première fois que j'ai mis la main dans mon slip pour faire comme les copains....mouais....ça peut faire sourire...mais les anecdotes tombent comme un soufflet.

Bref, vous l'aurez compris, je n'ai pas particulièrement été emballé par ce livre. Mais j'imagine qu'il pourra faire écho à d'autres qui ont eu leur adolescence à cette époque.
Lien : http://fromtheavenue.blogspo..
Commenter  J’apprécie          20
Sur la couverture il est écrit "roman", pourtant nous ne sommes pas tout à fait dans un roman, du moins pas au sens traditionnel du terme. Il s'agit plus d'un récit.
(...)
Et là encore je me dis que du coup, London WC2 n'est pas non plus un récit...
Un roman autobiographique. Oui, voilà. Je pense que c'est le terme qui convient le mieux. A la lecture de London WC2 j'ai retrouvé quelque chose de Sartre dans Les Mots, ou de Breton dans Nadja. Un mélange d'autobiographie et d'imaginaire. Les deux sont si savamment mêlés qu'on ne sait jamais tout à fait quelle est la part de vrai dans ces souvenirs...
J'ai trouvé ce texte parfaitement original, une sorte d'OVNI (du moins par rapport à mes lectures habituelles).
Tout d'abord la forme. L'auteur nous perd sans arrêt entre la réalité et la fiction.
(...)
On passe du coq à l'âne, d'un évènement à un autre, comme si nous suivions le fil d'une pensée en formation. Un fil d'Ariane, un souvenir en amenant un autre même s'il ne semble pas y avoir de réel lien chronologique.

Sur le fond maintenant. Que dire? Là aussi j'ai été perturbée. En lisant la 4ème de couverture, je pensais me trouver là face à un roman qui me ferait découvrir la folle vie londonienne à l'époque de la déferlante punk. Et bien pas tant que ça.
(...)
Pour conclure (car il faut bien le faire à un moment), je dirais que ce texte est perturbant. Il nous ballade d'un bout à l'autre, sans jamais que l'on sache bien où l'on va, ni même où l'on est. C'est un texte sexuel, brut, prenant.
Je pense que sa lecture va me marquer. Je viens de le terminer, il me faudra donc un peu de temps pour voir ce qu'il va m'en rester. Mais ce n'est, en aucun cas, un texte qui m'a laissé indifférente!

Merci aux Impressions Nouvelles pour cette découverte surprenante!

Plus d'infos par là:
Lien : http://110livres.blogspot.fr..
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Ma mère a toujours été obsédée par le confort et la propreté, sa jeunesse dans les années 50 peut-être. Elle est d'une force de vie incroyable, mais peut se mettre à pleurer parce qu'elle découvre que sa location de vacances propose une moquette douteuse ou des draps troués. Cela ne s'explique pas, chacun a ses terreurs intimes.
Commenter  J’apprécie          10
La difficulté c'est que nos vies sont prises l'une à l'autre comme les deux bords d'une plaie cicatrisée qu'il me faut sans doute remettre à vif si je dois me souvenir.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Gilles Sebhan (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gilles Sebhan
"Bacon, juillet 1964" de Gilles Sebhan - Interview 4
autres livres classés : autobiographieVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (16) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1710 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}