AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Hugo


Cette critique peut heurter la sensibilité de certains lecteurs.

Je me souviens que c'était en primaire que j'ai appris quel était le mot le plus long de l'alphabet français, grand fan des dictionnaires, allez savoir pourquoi j'étais fan de ce gros bouquin que je trouvais particule lièrement fascinant ? C'est en CP que je reçu mes premières lunettes, diagnostiqué bigleux par la façon dont je tenais mes cahiers : bras tendu pour y lire quelques formes géométriques, échappant complètement les années précédentes à mon instit de maternelle qui décida par expérience de convoquer ma mère pour lui faire part de son inquiétude grandissante quant à ma difficulté d'enfiler les perles dans le fil…

inquiétude qui perdura quelques années plus tard mais plus avec des perles, suivez mon regard les chaudasses… Bref je mettais 10 piges de plus qu'avec les coquillettes que je confectionnais de mon amour enfantin à ma mère que je vénérais comme une maman…

Donc me voilà en CP dans ce nouvel espace immersif dont j'ignorais tous les mystères, plein de curiosité, doué en lecture mais pas en ponctuation, trop impatient de montrer que je savais lire, il était fondamental que je prouve à mes copains ce talent dont j'ignorais l'existence jusqu'à présent… et le soir venu, sur le chemin de l'école, je croisais l'église de ce petit village avec son paratonnerre perché au sommet de cet édifice dont la croyance éphémère berça mes illusions de petit blond pendant quelques années… Nous vivons chez ma grand-mère maman et moi, un mariage à la con, un divorce encore plus à la con, et nous voilà de retour chez mémé… Je m'empressais de faire mes exercices d'écriture, puis je me ruais sur le dictionnaire pour y chercher ce mot dont Nicolas m'avait parlé dans la cours de récré, fier de sa découverte dont ses parents avaient dû lui souffler l'existence :

- Tu sais c'est quoi toi le mot le plus long ?
- Non c'est quoi ?
- Anticonstitutionnellement

Tout cela m'échappait, mais le dictionnaire allait pouvoir m'éclairer sur la question, et puis en fait pas vraiment, le CP avait eu raison de mon jeune âge pour que j'y comprenne quelque chose de vraiment passionnant…

Chaque matin, maman me déposait en deux chevaux devant l'école, je me souviens que Dutronc braillait ses cactus partout l'habitacle, et Sardou parlait des seins doux de sa mère, je connaissais les paroles par cœur, avec mon cartable sur le dos et ma trousse à billes, je rejoignais les copains à l'entrée… on se marrait bien avec les copains, dans l'insouciance de notre enfance…

Je me souviens qu'à la cantine, on nous filait à bouffer des trucs pas très bandants, les endives en tête de liste des trucs qui me font gerber direct, amère de par leur gout, il m'est encore impossible aujourd'hui d'y tremper ma langue, fort heureusement j'aime les moules, et n'est ce pas le plus important ?

A cette époque je voulais devenir éleveur de dauphins, je jouais à sous le préau, dans ma solitude, imaginant mon bateau chevauchant les lagons turquoise invitant les dauphins à me suivre dans mon imaginaire de môme, convaincu de mon ambition précoce trop vite rattrapée par une réalité plus capitaliste des années après, quel chiotte…

Grandir n'a pas pas grand intérêt quand tu n'as pas connu la peau douce d'une femme sous tes doigts avisés d'enfileur de perles à la con pour confectionner des colliers, respirer sa douceur et cette grâce délicate au courbes à variation brachistochrome sa mère, frémissant sous tes coups de langues, s'orgasmant après quelques années sous tes coups de bite, gâchant d'une façon vulgaire cette histoire toute mimi, à verser sa nostalgie sur le clavier azerty, mais ne pouvant terminer sans romantisme, alors les filles je vous offre ce bouquet de volubilis au parfum de mes lubricités les plus sincères….

A plus les copains et merci d'avoir participé en me donnant tous ces mots à la con...

PS : Qui c'est qui a été au festival d'Hellfest cette année ?
Commenter  J’apprécie          4750



Ont apprécié cette critique (42)voir plus




{* *}