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Critique de PatheticUnicorn


J'ai un gros poid qui tombe dans mon ventre là. Mais un GIGA poid alors. Sur le conseil d'une de mes meilleures amies, j'ai acheté ce livre. Elle m'avait dit, mot pour mot "il est vraiment bien, mais il est dur.". Quand j'ai envisagé de l'acheter, elle m'a dit finalement "non, tu es bien trop sensible". J'ai alors voulu relever le défi, en me disant "j'ai beau être sensible, mais c'est pas un livre qui va me bouleverser autant qu'elle le sous-entend". J'ai eu tort. Je veux dire, vraiment tort. J'ai ouvert le livre et j'ai lu le premier chapitre. J'ai eu envie de vomir. de vomir. Cela ne m'était jamais arrivé à la lecture d'un roman. Mais là, j'allais vomir. J'ai donc décidé de reprendre le lendemain, mettant ce coup bas sur la fatigue. Mais le lendemain, en reprenant, j'ai pleuré sans pouvpir m'arrêter en lisant pages sur pages. Je sentais comme une présence qui m'observer. Comme si Susie était là en fait.

En lisant ce livre, chaque personne semble réel. Vraiment réel et de ce fait, l'histoire donne l'impression de prendre vie dans chaque page. Plus on avance, et plus Susie devient vivante, elle qui est définitivement morte.
Parfois, je devais mettre pause à ma lecture, juste pour me rappeler xomment respirer, souvent, je devais voir la quatrième de couverture pour savoir si l'histoire est vrai ou pas, en sachant que non, elle ne le pouvait pas: si elle l'était, comment aurait-on pu suivre les pensées d'une fille se trouvant au paradis?

On sait, à l'instar de Rien ne s'oppose à la nuit (livre que je conseille!!), que l'héroïne est morte dès les premières pages. Et on se dit: l'histoire va consister à suivre l'arrestation de son meutrier. Mais on est très vite surpris: c'est au delà, on vit la vie de ses proches, comme elle le vit. On suit leur quotidien après sa mort. Et on est très vite subjugué par ce qui suit.
On a bon lui en vouloir, on comprend que Abigail fuit. N'aurait-on pas fait de même à sa place? Nous ne pouvons pas lui en vouloir de refuser de faire face à la mort de sa fille.
Et au delà, on donne raison au père: qui lui continue de se battre, corp et âme pour mettre enfermer ce meurtier, et on donne raison à son instint. Il avait raison depuis le début, lui que personne ne croyait. On est frustré.
Et concernant Mr. Harvey, on est dégouté, mais pas totalement. Et c'est cela qui semble si superficielle: comment ne peut-on pas haïr totalement cette homme? C'est simplement parce que c'est la pitié qui nous y pousse, et une véritable haine pour ce personnage serait lui accordait plus d'importance qu'il ne le mérite.

J'ai donc été totalement mitigé dans la lecture de ce roman. L'ai-je aimé, l'ai-je détesté? Je ne sais pas. Il va me falloir beaucoup de recul pour arriver à mettre un point sur cette histoire. Je ne sais pas, je ne sais plus. Je suis perdu.
mais un petit plus à Alice Sebold pour son style majestueux, ses tournures de phrases remarquables.

Un livre que je ne conseille pas à tout le monde, surtout surtout pas aux âmes sensibles tels que moi. Moi qui pourtant aime les histoires tragiques. Mais ce n'est même plus de la tragédie qui opère ici, c'est au delà.
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