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EAN : 9782413081845
Delcourt (15/11/2023)
3.79/5   189 notes
Résumé :
Peut-on être amis quand tout nous sépare ? Les étapes qui construisent nos vies d'adulte sont-elles les mêmes lorsqu'on a des existences très éloignées ? Obstacles du quotidien, premiers amours, premiers travails, rapport aux parents... Sur fond de transformation du Vietnam, deux jeunes femmes que tout sépare vont vivre une amitié de celles qui montrent que certaines questions sont universelles...
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
3,79

sur 189 notes
Tout le monde sait que Lolita SECHAN est la fille de Renaud. Et donc, lorsque j'ai su que cette BD sortait, je me suis demandé si elle serait intéressante à lire, ou si cela était plutôt commercial… On a le droit d'avoir des doutes non ???

Enfin bref, séduite par les critiques et par les dessins je me suis laissée tenter. Et j'ai bien fait.

Cette BD devrait être lue par tous les adolescents, filles ou garçons. Car à travers cette fenêtre sur sa vie, Lolita SECHAN décrit le mal être qu'elle ressent, elle se cherche, elle ne trouve pas sa place dans la société, elle se pose pas mal de questions. Comme beaucoup de jeunes.

Lors de son premier voyage au Vietnam, Lolita SECHAN va se lier d'amitié avec Lo Thi Gom, jeune fille de la tribu Hmong, minorité vietnamienne.

De retour dans son pays, et lors de ses études au Canada, elle ne cessera de penser à Lo Thi Gom et la cherchera lorsqu'elle retournera au Vietnam.

Deux destins, deux rencontres fragiles, deux âmes soeurs, qui se cherchent et qui se trouvent, différentes, mais liées à jamais.

Il aura fallu 5 années à Lolita SECHAN pour aboutir à cette autobiographie, toute en pudeur et avec humour. Ca en valait vraiment la peine. Bravo.

Je souhaite, Lolita, que tu puisses nous donner, dans un futur proche, des nouvelles de Lo Thi Gom, (et de toi par la même occasion) à travers une autre BD.
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Je n'avais encore rien lu de Lolita Séchan jusqu'ici et je ne savais pas qu'elle écrivait aussi pour les adultes. Mais cette couverture et la douceur de ses illustrations m'ont donné envie de me lancer.
Lolita évoque le mal-être qu'elle a vécu de sa vingtaine à sa trentaine et ce besoin de s'évader, de se chercher. Elle part donc au Vietnam, espérant s'y trouver. Mais c'est au contraire une petite fille qu'elle y rencontre: Lo Thi Gom, du peuple minoritaire Hmong, qui la hantera toute l'année qui suivra son retour. Ainsi naît petit-à-petit une amitié entre les deux filles qui se reverront régulièrement, partageant l'une avec l'autre les événements de leur vie respective.
Si j'aime les romans graphiques qui permettent de s'évader ainsi dans d'autres contrées, j'ai un peu moins accrochée aux remises en question et aux angoisses incessantes de la narratrice, même si ça se voulait empreint d'auto-dérision. J'ai été moins touchée que je ne l'aurais pensé par ce récit, qui reste intéressant, et finalement c'est la fin que j'ai le mieux apprécié, lorsque les deux filles partent ensemble à Saïgon et se retrouvent brutalement confrontées à leurs divergences de goût et d'envies.
Les illustrations restent très belles.


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Lolita, une jeune femme hypocondriaque cherche désespérément sa voie et fuit ses peines de coeur en partant prendre une bouffée d'oxygène à des centaines de kilomètres de chez elle, au Vietnam. Ce sera beaucoup plus qu'une simple escapade mais le début d'un long parcours initiatique et la naissance d'une belle amitié avec une fillette, Lo Thi Gom, qu'elle retrouvera chaque année.
L'éloignement des siens, l'évolution du Vietnam et de son amie au fil des ans constituent un beau fil conducteur à son récit plein de pudeur. Lolita Séchan est une jeune femme touchante et intelligente dont le récit autobiographique est d'une grande sincérité.
Pourtant je me suis souvent ennuyée en lisant cette BD en noir et blanc, face à la longue liste de tous ses problèmes, l'histoire tourne en rond et ne m'a pas particulièrement touchée, Lolita Séchan n'a pas le mordant de Marjane Satrapi dans Persepolis, son sens du récit, son humour, son regard décalé, mais il faut lui laisser un peu de temps pour s'affirmer, elle le mérite.
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La "môme" des chansons de Renaud, celle qui mit de la poésie et de la tendresse dans le répertoire du 'loubard', c'est Lolita Séchan. Fille d'un emblème de la musique française et filleule de Coluche, Lolita Séchan s'inscrit dans la veine de ses illustres aînés mais c'est dans la littérature qu'elle choisit de s'exprimer. Et plus particulièrement dans le dessin.
Dans cet album on apprend beaucoup de choses sur cette jeune femme, elle y livre une partie de sa vie, de sa construction d'adulte.
Cela débute par son tout premier voyage au Vietnâm. La jeune femme sort de adolescence dans une sorte de brouillard épais à travers lequel elle se trouve pas. Elle se cherche, remplie de doutes et d'angoisses. Elle décide alors d'aller voir ailleurs si elle y est et choisit le Vietnam comme destination. Sur place, aucune révélation jusqu'à ce qu'elle rencontre Lo Thi Gom, une jeune Hmong dans le petit village de Sapa. Les Hmong représente une minorité au Vietnam qui les déconsidère. Les Hmong n'ont accès ni aux écoles, ni aux hôpitaux... La BD met l'accent sur ces inégalités mais c'est surtout le coup de foudre amical entre les deux jeunes femmes qui sert de trame à l'histoire.
Ces deux personnes que tout oppose se sont trouvées et une sorte de force invisible pousse Lolita a revenir chaque année, durant 10 ans, revoir son amie.
Elle s'offre alors une sorte de bouffée d'oxygène. Loin de Paris, loin de sa famille, de ses amis, Lolita à qui tout fait peur s'échappe à Sappa pour retrouver celle qu'elle considère comme son petit prophète.
Dans cet album on découvre certaines facettes du Vietnam, de l'évolution de ce pays et de ses traditions. Lo Thi Gom tente d'ailleurs de lutter contre le poids de cette tradition, de ces inégalités qu'elle et son peuple subissent.
Mais ce roman graphique est aussi une autobiographie de Lolita Sécha. Elle s'y livre sans compter, mettant le doigt avec beaucoup d'ironie sur ses névroses. La jeune femme a peur de tout, de grandir, de mûrir, de mourir aussi (elle est un poil hypocondriaque !), de rester, de partir, d'aimer, d'être aimée... Elle parle beaucoup de sa maman, qui la couve telle une maman louve, de son papa, le très connu Renaud lui même en proie à ses propres tourments et pour qui sa fille s'inquiète sans cesse. Elle parle de son désarroi face à cette drôle de famille, de l'arrivée de son petit frère, de ses ruptures, de ses blessures. Elle raconte sa rencontre avec Renan Luce devenu son mari et le père de sa petite fille. le tout avec une grande pudeur, sans cacher l'identité de ses personnages médiatiques mais sans jamais trop en dire.
Elle raconte comment cette amitié hors norme l'a façonnée et l'a aidée à devenir la dessinatrice et auteur qu'elle est aujourd'hui, travaillant aux côté de Pénélope Bagieu, de Boulet et de bien d'autres.
Un très bel album, tout en noir et blanc, au dessin très fin et poétique.
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Cette bd me laisse un peu perplexe. Je lui reconnaît des qualités : des dessins plutôt sympathique, des personnages assez complexes, une vision différente des voyages à l'étranger, des jeunes en quête d'eux même.
Mais je trouve aussi des défauts : des longueurs dans le récit, et une héroïne agaçante, très agaçante. Trés centrée sur elle-même, je l'ai trouvé chouineuse, incapable de voir le bonheur et voulant faire correspondre son amie à l'image qu'elle s'en fait plutôt que de la voir réellement.
Mais en fait, je comprends un peu mieux quand j'ai vu qui était l'auteur. Je ne l'ai vu que sur la page des remerciements, où j'ai compris qu'elle était la fille de Renaud. Elle m'est apparu, après coup, moins chouineuse, je comprenais mieux. J'ai aussi mieux compris comment une étudiante, qui ne sait pas quoi faire de sa vie et ne travaille apparemment pas, pouvait se payer des voyages comme pour rire.
L'image des brumes de Sapa dan les yeux de son père est plutôt belle, comme le filigrane qu'est ce personnage tout au long de la bd. Là aussi, je comprends mieux, après coup.
Oui, mais j'aurai aimé comprendre avant, ne pas être dépendante d'ne page de remerciements que j'aurai très bien pu ne pas lire.
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critiques presse (6)
BDGest
22 février 2024
Invitant à se laisser porter par le fil d’une relation amicale nourrissant le rapport à la vie des deux femmes qui la partage, Les brumes de Sapa se lira à petites doses pour mieux être savouré.
Lire la critique sur le site : BDGest
Bedeo
14 février 2024
Roman graphique sur le dépaysement recherché, l'amitié lointaine et la vie en général.
Lire la critique sur le site : Bedeo
LaFabriqueaBulles
20 février 2017
On parcourt les pages le nez en l’air sous les magnolias, à dos de moto sur un lacet escarpé.
Lire la critique sur le site : LaFabriqueaBulles
LaPresse
18 janvier 2017
Avec ce premier album graphique Les brumes de Sapa, qui raconte son histoire d'amitié avec une jeune Hmong, on peut dire que Lola, qui a étudié en cinéma et en littérature à Montréal, a enfin trouvé sa voie!
Lire la critique sur le site : LaPresse
Culturebox
21 novembre 2016
Le regard lucide et un peu triste d’une enfant de 12 ans sur son pays en pleine mutation. L’histoire de sa propre émancipation également.
Lire la critique sur le site : Culturebox
BoDoi
08 novembre 2016
Voilà une invitation au voyage et à l’introspection, que l’on accepte avec plaisir, sans aucune retenue.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
- J'aime les Vietnamiens surtout... Ils sont comme des hérissons.
- Tu veux dire plein de puces et avec des bébés moches?
- Ha ha. Je veux dire qu'ils sont bourrés de piquants mais que si tu les apprivoises ça devient doux et précieux.
- Mouais. Si les Viets sont des hérissons, nous, les Hmongs, on est les petits scarabées qu'ils dévorent.
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Tu sais, elle est triste en fait. On dirait qu'elle a abandonné quelque chose, même physiquement. Et ça me fait mal...
Plus je passe de temps avec elle, plus j'ai peur pour son avenir. J'ai l'impression qu'elle est en équilibre instable entre deux mondes et que, dans une certaine mesure, je peux aider à faire basculer d'un côté ou de l'autre...
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Au Vietnam, je parlais beaucoup de ma vie à Gom, mais je passais sous silence beaucoup de mes soucis. Avec elle, mes combats psychologiques et autres doutes existentiels me paraissaient anecdotiques. Nous étions très proches mais bizarrement, il y avait des pans entiers de nos vies que nous gardions pour nous. Ces concessions volontaires nous autorisaient à être un peu plus libres. À échapper à celles que nous étions dans nos "autres vies ". Parfois, je flanchais, et Gom prenait soin de moi. Parfois, c'est elle qui craquait et je réalisais à quel point elle était... petite.
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Voilà, c’est tout moi, ça. Je rencontre un mec cool, mon premier roman va être publié, j’aurai bientôt un petit frère, mais au lieu de me réjouir de tout ça, je fuis au Vietnam pour libérer un piaf et courir après une petite fille que je connais à peine.
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Je mettais ma vie parisienne entre parenthèses... C'était à la fois une fuite... Et un retour. L'enracinement et l'errance. A chaque fois, nous nous retrouvions changées. Mais notre amitié était intacte.
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Videos de Lolita Séchan (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Lolita Séchan
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