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EAN : 9782749921259
301 pages
Michel Lafon (10/10/2013)
4.41/5   16 notes
Résumé :
Novembre 2000. Une jeune fille de 14 ans se déclare victime d'un viol dont l'auteur serait son voisin, Loïc Sécher. Une enquête expéditive et deux jugements sans preuves, sans ADN et sans aveux ? en première instance et en appel ? envoient néanmoins Loïc, alors âgé de quarante ans, en prison pour 7 ans. Il faudra attendre 2008 pour que Maître Dupond-Moretti obtienne que s'ouvre un procès en révision à la suite des rétractations de l'accusatrice. Dans ce livre à deu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
« Aux yeux de la justice, je suis une erreur. » Ainsi débute le texte poignant de Loïc Sécher, celui qui est « le septième condamné officiellement blanchi depuis 1945. » Condamné à 16 années de prison, il est sorti après 7 ans de cauchemar : « On a cru que j'avais violé. En cela, je suis un cas unique, une sorte de spécimen né de la malheureuse rencontre d'une victime fabulatrice et d'une justice trop crédule… D'autres s'en sont moins bien sortis. »
Loïc Sécher affirme un peu plus loin que la justice qui se veut impartiale et donc aveugle, a été sourde, dans son cas et dans bien d'autres cas aussi. Cet homme brisé par tant de souffrance et d'incompréhension écrit et répète ce qu'il n'a cessé d'affirmer, cette phrase qui reste toujours la mienne : « je ne pouvais pas reconnaître un crime que je n'avais pas commis. » Plus loin, il précise : « mon accusatrice a finalement avoué avoir menti. Huit ans plus tard. » S'il est officiellement blanchi depuis 2011, il reconnaît être toujours hanté par ce qu'il a vécu. Comment pourrait-il en être autrement ?
L'intérêt de ce livre est double puisqu'il livre le vécu de Loïc Sécher ainsi que les impressions de Maître Dupont-Moretti, son avocat qui n'intervint que lorsque la demande de révision fut mise en route. Très justement, il décortique le cheminement des magistrats et des jurés qui condamnent : « … parce que acquitter au bénéfice du doute, reconnaître qu'on n'a pas suffisamment d'éléments et qu'on va peut-être relâcher un coupable, demande davantage de courage. » Il cite enfin Voltaire qui affirmait si justement : « Mieux vaut cent coupables acquittés qu'un innocent en prison. »
Commence alors le récit du cauchemar vécu par Loïc Sécher qui a 40 ans et vit dans un petit village de Loire-Atlantique, à La Chapelle-Saint-Sauveur. Gardé à vue pour agression sexuelle, il détaille l'enchaînement des événements qui rappellent pour l'essentiel ce que j'ai vécu : la peur, l'angoisse, les trois gendarmes interrogateurs, chacun dans un rôle différent, la nuit, la cellule sordide et froide, les menaces à 3 h du matin : « Tu es un violeur, il faut avouer ! »
Son avocat décrit bien « une escalade angoissante d'insinuations » et parle des procès : « Revoilà donc le gendarme Rouault drapé dans son uniforme et dans sa bonne conscience qui s'avance d'un pas décidé à la barre. » Il ajoute ce qu'avait déclaré un président de cour d'assises : « Quand une enquête est mal faite, dans la police c'est par défaut et chez les gendarmes, c'est par excès. »
Loïc Sécher se confie avec beaucoup de franchise et de sincérité, parle du cauchemar de la prison où l'on traite les violeurs de pointeurs plus les sévices corporels qui suivent. Pourtant, il précise : « Au fond, la véritable peine, c'est peut-être la disparition du silence. »
Il faut lire "Le calvaire et le pardon" car il est impossible de détailler tout ce qu'il révèle du « fiasco de la dictature de l'émotion » comme l'écrit Maître Dupont-Moretti qui ajoute : « L'affaire Sécher montre que les psychiatres sont devenus les nouvelle pythies judiciaires. À partir du moment où ils établissent qu'une plaignante est crédible, c'est un verdict de culpabilité… cela arrange tout le monde : ils se délectent de leur puissance. »
Laissons enfin la conclusion à Loïc Sécher parlant du procès en révision : « Ce procès m'a rendu l'innocence, pas l'insouciance… Je suis un chanceux, il y a des centaines d'innocents qui continuent à crier derrière les murs des prisons. »

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Ce récit avec les explications juridiques a tout pour vous retourner les tripes mais si en plus, vous êtes un(e) passionné(e) du droit pénal comme moi, alors là, vous en prenez pour votre conscience.

J'avais suivi les reportages concernant l'affaire Loïc Sécher mais le poids des mots est encore autre chose que le poids des images. En plus, il n'y a pas que la déchéance de se voir accusé d'un crime dont on n'est pas coupable mais les conséquences sont multiples et dramatiques. Cela anéanti votre santé, celle de votre famille, vous perdez tout (votre boulot, vos biens, votre argent, vos espoirs, votre raison de vivre, tout y passe..).

Tout comme Patrick Dils, Loïc Sécher aura subi toutes les injustices possibles et inimaginables de la justice. Je reste totalement abasourdie par la grandeur de ces hommes qui ont tenu le coup sans passer par la case "suicide". Là encore, l'interprétation des uns aurait dit "vous voyez, il était coupable, c'est pour ça qu'il s'est suicidé, pour échapper à sa peine" alors que d'autres se seraient écriés " il était innocent, il ne supportait plus le poids de l'injustice". Sauf que ce sont des considérations sans connaître le dossier, la justice ne peut se faire sur base d'interprétations, la condamnation d'un être humain ne devrait (et je dis bien devrait) se baser que sur des preuves irréfutables, après une enquête à charge et à décharge, et c'est bien là que le bas blesse puisque des juges, des experts, des policiers, de matons et j'en passe, n'ont pas fait leur boulot correctement et c'est un faible mot, certains pourraient être qualifiés de tortionnaires dans certains cas. Je ne sais pas comment ils arrivent à se regarder dans la glace tous les matins mais exercer un autre métier serait peut-être une bonne solution.

Et alors, à ceux qui osent encore dire qu'il n'y a pas d'innocents en prison, je les invite à étudier les dossiers d'Outreau, d'André Kaas, de Patrick Dils et tant d'autres, cela vous permettra peut-être d'ouvrir les yeux sur une réalité. Sans compter que si la justice n'arrête pas le vrai coupable, cela veut dire que le criminel court toujours dans la nature.

Et pour finir, je crois que beaucoup ont tendance à oublier que la peine prononcée est une peine de prison qui n'inclut pas de mauvais traitements càd une peine d'enfermement càd pour protéger la société d'êtres problématiques mais tous ressortiront un jour mais dans quel état? Si la société veut éviter la récidive et souhaite la réinsertion à quoi sert-il de traiter les prisonniers comme des déchéances humaines? pourquoi imposer des traitements inhumains et dégradants alors que la peine est une peine d'emprisonnement et non pas de mauvais traitements?

Il n'y a pas plus injuste que le milieu carcéral dans lequel les trafics règnent, les viols existent et où des innocents doivent résister alors que certains surveillants se rendent complices de délits au sein même d'un lieu qui devrait être irréprochable.

Ce qui est sûr, c'est que la justice des hommes ne ressort pas grandie de dossiers tels que ceux-là sans compter tous ceux qui restent méconnus.
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Il est des lectures après lesquelles il est toujours difficile de s'exprimer, tant elles vous serrent le coeur ; le témoignage de Loïc Sécher en fait partie. Comment pourrais-je en effet porter un jugement sur un vécu aussi tragique ? Comment pourrais-je me faire le juge et le bourreau du calvaire d'un innocent ? Je n'en ai ni le droit, ni le devoir..

Le calvaire et le pardon est un livre écrit à quatre main par Loïc Sécher et Maître Eric Dupond-Moretti. Loïc Sécher y décrit le drame qu'il a vécu et Maitre Eric Dupond-Moretti y décortique chaque situation en sa qualité de professionnel. En somme, Loïc Sécher écrit avec ses tripes et Maitre Eric Dupond-Moretti écrit avec sa robe, mais tous deux racontent leur vécu.
Pour ma part, j'y ai vu plusieurs points de réflexions. Bien évidemment, le livre pointe du doigt les failles du système judiciaire et particulièrement le système carcéral.

Loïc Sécher est le septième condamné officiellement innocenté depuis 1945, entre Patrick Dills et Marc Machin. Il faut savoir que la justice ne reconnaît que trop très rarement ses torts et ce livre souligne très bien les failles du système.

Loïc Sécher décrit son (calvaire) quotidien en prison, d'abord à la maison d'arrêt de Nantes puis au centre de détention de Rennes. Je pense que les mots sont dérisoires pour pouvoir, nous lecteurs, comprendre et imaginer véritablement le quotidien d'un détenu, et plus particulièrement celui d'un « pointeur » (qui sont nommés ainsi car ils ont « pointé » leur victime). Promiscuité, manque d'hygiène, humiliations, violences, viols dans les douches ponctuent son quotidien. Un quotidien qu'il ne méritait pas, un quotidien qu'il a du affronter en serrant les dents, un quotidien dont la cause avait un son doux et amère à la fois : Emilie..

On l'apprendra bien plus tard, Emilie a bien été victime de viols dont on connaît aujourd'hui les auteurs. Mais au moment des faits, Emilie est une adolescente perturbée, enfermée dans son silence. Et quand elle dit à ses parents que l'auteur de ses viols serait un « vieil ami de la famille », ses parents feront immédiatement le lien avec Loïc Sécher, ce type un peu bizarre et qui n'inspire aucune confiance.. Ainsi, face à la pression de ses parents, et sans doute pour avoir la paix, Emilie confirme : oui, c'est bien Loïc Sécher qui m'a violée. Et à partir de là, la folle machine judiciaire est lancée..

La sacralisation de la parole de l'enfant-victime est remise en question avec l'affaire Sécher. Comment mettre en doute la parole d'une enfant ? Biensur, les preuves matérielles et scientifiques ne corroborent pas toujours avec les dires d'Emilie, biensur Emilie raconte une nouvelle version des faits à chaque fois qu'elle se présente devant le juge d'instruction, biensur il n'y a pas de test ADN.. Mais qu'importe, c'est une enfant ! Et une ado, c'est bien connu, ça ne ment jamais..

Et au mensonge, Loïc Sécher y a répondu par le pardon.. Et là, je ne peux que souligner sa grandeur d'ame.

Si l'on veut pousser sa réflexion un petit peu loin, il me paraît que c'est l'entier système dans lequel nous vivons qu'il faut remettre en cause.

Dès le départ, Loïc Sécher n'a pas été considéré comme un homme potentiellement innocent, ce qu'il est en réalité, mais comme un homme déjà coupable. Un homme « bizarre », qui dérange, que l'on doit lyncher sur la place publique. Et c'est ça que la foule le public veut. Il veut des bons, purs et innocents tels des enfants et des méchants très très méchants, comme on en voit la télé ou au cinéma. La foule veut du sang : elle veut en offrande le sacrifice du coupable sur l'autel de l'innocence de la victime.

La question qu'il faut se poser ici c'est : qu'est-ce qui a amené les protagonistes de cette histoire (gendarmerie, magistrats, jurées etc..) à offrir en sacrifice Loïc Sécher et le lyncher sur la place publique alors que le dossier présentait des failles gigantesques  (pas de test ADN, pas de confrontation avec la victime etc..) ?

Plusieurs facteurs ont pu intervenir : le système de pensée judéo-chrétien, les médias, nos politiques etc.. le système judiciaire français est avant tout composé de femmes et d'hommes : ce sont eux qui entendent les déclarations, eux qui mènent l'instruction (à charge ou à décharge), eux qui dirigent l'accusation et enfin, eux qui jugent.. A partir de là, les influencer par des facteurs extérieurs devient très facile.. et surtout très dangereux !!!

Hier c'était Loïc Sécher, mais demain ce sera qui ?
Lien : http://mademoisellechristell..
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« Aux yeux de la justice, je suis une erreur. »

Loïc SÉCHER c'est le type bizarre du village : ouvrier agricole solitaire et dépressif, un peu porté sur la bouteille et homosexuel. Aussi, quand une adolescente de 14 ans va l'accuser de viol, l'enquête et deux jugements n'iront pas chercher bien loin sa culpabilité. Huit ans plus tard, l'accusatrice va le disculper et mettre l'institution judiciaire dans l'embarras, car elle a horreur du vide

Cet ouvrage est écrit à deux plumes : Loïc SÉCHER raconte son histoire puis son avocat, Monsieur DUPOND-MORETTI, commente son récit.

Certains thèmes inattendus sont abordés à côté de celui de l'innocent injustement condamné, de l'erreur judiciaire et de sa mécanique implacable, de la parole de l'enfant (développements sur Outreau peut-être un peu déplacés durant lesquels l'avocat règle quelques comptes), de la vie carcérale.
Par exemple, un chapitre très amer est consacré aux comités de soutien : s'ils peuvent être utiles, selon Loïc SÉCHER ils sont aussi source de tracas et selon son avocat leur basculement vers le militantisme peut avoir des effets désastreux (cf dictature de l'émotion). Quel autre paradoxe de constater que le fait divers et « la situation victimaire » recrée du lien social (cf pratique des marches blanches) … alors qu'il peut faire éclater une famille : le chapitre intitulé Tsunami évoque le parcours des différents membres de la famille de Loïc SÉCHER et fait un parallèle avec une autre famille emportée par une autre affaire judiciaire, celle des SEZNEC. Qu'il est dur de lire les regrets de Loïc SÉCHER qui aurait souhaité de la part des siens une confiance inconditionnelle… au lieu d'une affaire qui restera un tabou entre eux.

Loïc SÉCHER s'interroge devant l'incompréhensible : pourquoi moi ? Mais il a comprit l'essentiel puisqu'il a pardonné.
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Un livre qui nous rappelle que le monde est loin d'être parfait et que la justice peut et commet des erreurs qui peuvent briser des vies...
A chaque chapitre, nous avons l'histoire qui nous est raconté de façon chronologique par Loïc Sécher, puis le "Regard d'Eric Dupond-Moretti", c'est-à-dire une analyse de la situation plus juridique et parfois en comparaison avec certaines affaires qu'il a pu suivre durant sa carrière. Un très bon procédé qui permet de bien tout comprendre et notamment d'essayer de comprendre là où la justice a "flanché".
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Le 15 juin 2001,

Mes parents,

Je n'ai pas oublié les dates de fêtes d'anniversaires.

Mais il y en a certaines dont je préférerais ne plus me souvenir comme le 27 novembre 2000, jour de mon arrestation, le 13 avril 2001, ma tentative de suicide ou encore le 6 mai 2001, mon passage à tabac.

J'ai reçu énormément de coups sur la tête et je suis resté deux jours au CHU attaché à mon lit avec des menottes. J'ai un traumatisme crânien et un hématome péri-orbitaire droit et occipital gauche, selon les médecins. J'ai été gardé pendant vingt-quatre heures sur vingt-quatre par deux agents de la sécurité. Sur mon lit d'hopital, je me suis même dit que j'aurais préféré qu'ils m'achèvent dans la cour de la prison..

Alain et Françoise se battent désespérément pour me faire sortir de là. Moi je n'ai plus qu'un espoir, c'est que la prochaine étape soit la dernière. Tout cela en étant innocent. J'imagine que si Dieu existe, je pourrai être déclaré saint.

Donc, Maman, tu ne peux rien faire et moi non plus.

Loïc 
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Devant la cour d'assises de Paris en 2011, l'avocat général François-Louis Coste, qui a demandé pardon à Loïc Sécher, s'est fait remettre à sa place par sa hiérarchie, tancé comme un petit garçon sous le préau de l'école. "Il faudrait essayer que ce procès ne devienne pas celui de la justice", lui a-t-on écrit dans un email. "Certes mais il aurait été prudent que la justice évite de s'y exposer", a-t-il vertement répliqué. Cet avocat général est un homme libre, il l'a démontré tout au long de sa carrière et il l'a une fois de plus affirmé devant Loïc Sécher. Après ce dernier réquisitoire qui le séparait de la retraite, il a confié ces quelques mots - qui témoignent de tout son talent - au Figaro: "Dans un box, il ne peut pas y avoir de monstres. Moi je n'y ai vu que des concitoyens qui, un jour, dans l'ordinaire de leur vie, de nos vies, ont basculé. Tout fautif qu'il soit, un accusé est des nôtres. Et c'est précisément pour cela qu'il est jugeable par nous. On est tous au même niveau même si on n'a pas la même fonction dans la salle d'audience. On peut éprouver mille émotions envers l'accusé et, malgré tout, garder la distance exigée par la fonction. On doit avoir une exigence de curiosité, être d'abord fidèle à la loi plutôt qu'à ses supérieurs hiérarchiques et surtout avoir un réel respect des témoins: brusquer, extorquer, suggérer conduit à trop d'erreurs."
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La lettre de rétractation d'Emilie appartient d'ailleurs à un genre littéraire que les magistrats ont en horreur. En effet, ces quelques lignes suggèrent une chose absolument insupportable: la justice a pu se tromper. Du coup, personne n'est vraiment pressé de s'occuper de cette missive dont l'encre tache les réputations. On la range soigneusement dans le quinzième tiroir de la vingt-deuxième armoire du treizième étage du palais, c'est-à-dire à un endroit où elle ne risque pas de faire trop de remue-ménage... La situation est déconcertante car la parole de cette gamine, qui avait été sacralisée pendant de nombreuses années, n'a tout à coup plus aucune valeur. Quand elle accusait Loïc Sécher, on considérait sa fragilité psychologique comme la conséquence des agressions. Aujourd'hui, sa détresse mentale devient le motif de ses égarements.
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Ce procès m’a rendu l’innocence, pas l’insouciance… Je suis un chanceux, il y a des centaines d’innocents qui continuent à crier derrière les murs des prisons.
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Si nous n’étions pas dans un procès de révision, il faudrait montrer que l’on peut être dépressif, alcoolo, homosexuel et fumer des joints sans être coupable.
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