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Félix Jobbé-Duval (Illustrateur)
EAN : 9782203135611
192 pages
Casterman (16/04/2004)
3.78/5   354 notes
Résumé :
Christine et Gabrielle s'étonnent : comment un garçon aussi gentil que François peut-il autant craindre les autres ? C'est que François n'a pas toujours eu affaire à des gens aimables et que sa bosse lui a souvent valu sarcasmes et moqueries...
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Je dois à la Comtesse de Ségur de m'avoir donné le goût de la lecture. Entre mes dix et douze ans, j'ai dévoré la quasi totalité de ses vingt romans, reproduisant leurs histoires d'enfants avec mes Playmobils et ma maison de poupée (et en écrivant cela, je me rends compte que les enfants de cet âge ne jouent peut-être déjà plus à ces jeux aujourd'hui... #coupdevieux).

"François le bossu" est l'un des rares romans a être passé au travers de ma passion naissante pour les récits de fillettes en jupons et de garçons en costume marin. Adulte, j'ai voulu m'y replonger avec le vague espoir d'y retrouver un peu du charme suranné qui m'avait séduite enfant.

Evidement, il fallait m'y attendre, mon regard sur l'oeuvre de la Comtesse de Ségur ne peut plus être le même et même en remettant les choses dans leur contexte et en tenant compte des "autres temps, autres moeurs", je dois reconnaître que cet opus m'a semblé particulièrement niais. Ne pensez pas qu'un usant de ce terme péjoratif, je renie mon attachement à l'auteure mais force m'est de constater que les personnages archétypaux et la narration sans surprise et très moralisatrice n'ont pas su maintenir mon intérêt.

Par contre, ce qui me plaisait déjà enfant et ce que j'ai retrouvé avec bonheur, c'est la narration très verbale, quasi théâtralisée, avec des dialogues omniprésents et, sur la forme, ne manquent vraiment plus que les didascalies.

"François le bossu" est un conte moral qui ne contient pas autant d'aventures que "Les malheurs de Sophie" ou "Un bon petit diable" mais cible tout particulièrement l'injustice sociale et les moqueries touchant les personnes différentes, ici un enfant malformé. Tout cela est très louable et amené avec franchise mais... comme j'ai amèrement regretté qu'à la fin de Shrek les scénaristes gâchent tout leur travail en transformant à la dernière minute la princesse en monstre, prouvant par là que pour être amoureux deux êtres devaient finalement être semblables l'un à l'autre, j'ai regretté que la Comtesse de Ségur redresse le dos de François à l'issue du récit alors que la petite Christine, à l'instar de Fiona, aimait son ami pour ce qu'il était, tout difforme fût-il. Dans un cas comme dans l'autre, la morale de l'histoire aurait été bien plus puissante en prouvant qu'on pouvait sincèrement s'aimer malgré ses différences, ou justement grâce à elles.


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Le challenge Solidaire propose dans sa liste d'auteur(e)s classiques la comtesse de Ségur.
Comme beaucoup, je le pense, j'ai presque appris à lire avec cette auteure. J'ai lu, relu et rerelu la comtesse de Ségur. Bon évidemment il m'a fallu du temps pour remarquer/admettre le côté moralisateur, bourré de stéréotypes sur la religion, la pauvreté, les femmes, les Noirs....

Mais voilà lire une oeuvre de la comtesse de Ségur c'est faire un voyage vers sa propre enfance.... Pour ce challenge j'ai choisi de relire "François le bossu" que j'appréciais beaucoup dans mon jeune temps. Et que j'apprécie toujours !
J'aime voir dans ce conte pour enfants la présence d'un enfant différent mais plus encore la famille des Ormes (dysfonctionnelle pour utiliser un mot à la mode) : les parents qui abandonne leur fille à un complet étranger, leur fille qui se choisit une famille. Je trouve cela incroyablement innovant pour l'époque.
Donc j'en accepte le prix : le côté très moralisateur !
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C'est à ce jour mon préféré parmi les livres de la Comtesse de Ségur car même s'il a été écrit il y a longtemps il reste d'actualité et traite de thèmes modernes tel l'amour filial, l'abandon d'une mère pour vivre ses plaisirs, l'égoïsme, la différence.
Christine est le personnage central, elle est mal aimée de ses parents, surtout de sa mère qui ne pense qu'à elle et à organiser des fêtes tandis que son père ne dit rien. Elle est maltraitée par sa bonne qui la fait passer pour une petite fille désagréable alors qu'elle ne demande qu'à être aimée.
Heureusement pour elle, elle rencontrera François et son père, qui l'aimeront comme une soeur/une fille.
Car François connaît lui aussi la solitude et le rejet des autres, il est bossu.
J'ai beaucoup aimé le parcours de cette jeune fille et l'évolution de ses sentiments.
Le personnage de Paolo est aussi très important et très touchant.
C'est sans doute l'histoire avec la plus belle et la plus juste morale de toutes les oeuvres de la Comtesse de Ségur.
En tout cas celle qui montre le mieux que la gentillesse finit toujours par payer dans la vie.
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Dans le cadre d'un challenge, j'ai pu ressortir ce roman qui était l'une de mes lectures préférées en étant enfant. Je ne saurais dire combien de fois je l'ai lu, mais cela devait être plus d'une dizaine de fois. Depuis, je n'avais jamais retrouvé François et Christine, ces enfants si attachants qui sont en partie pour quelque chose dans le choix de ma profession.

J'ai été surprise de me rappeler aussi peu de l'histoire, aussi ce fut une belle redécouverte. Je dois admettre que je n'ai toutefois pas été autant emballée que quand j'étais enfant, mais malgré tout j'ai passé un excellent moment avec ce roman. J'ai trouvé que certaines scènes étaient un peu longuettes et sans grand intérêt voire un peu faciles quand même. Tout est un peu trop parfait dans ce récit, mais en même temps cela n'entache en rien les thèmes principaux du handicap et de la différence qui restent mis à l'honneur de belle façon.

Si tout est bien qui finit bien, l'auteur sensibilise admirablement son jeune public à la différence et je trouve que son livre offre une belle ouverture d'esprit. Par des mots simples et des événements plausibles, elle les pousse à accepter l'autre et à se montrer bon envers lui. Si le côté pieux prend une place un peu trop importante à mon goût, le discours n'en reste pas moins important et admirable. Il faut dire que notre chère Christine passera par bien des déboirs et qu'il est bien difficile de rester insensible face à ce qu'elle vit. C'est à se demander qui d'elle ou de François à la vie la plus compliquée...

Ce sont des personnages comme je les aime et qui nous donnent envie de changer, d'être auprès d'eux, de les soutenir, bref de les avoir comme amis. du coup, c'est avec nostalgie que nous leur disons au revoir, triste de déjà les quitter après ce bout de chemin tellement touchant.

En bref, j'ai retrouvé avec plaisir ce livre qui a marqué mon enfance et si tous les éléments ne m'ont pas touchée de la même façon en tant qu'adulte, j'apprécie toujours autant cette belle histoire de tolérance, d'amour et d'amitié. Une onde de fraîcheur dans ce monde de fous!
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Roman dont la parution a débuté en 1864, "françois le Bossu"accuse son âge et pourtant il fait passer un beau message de tolérance ; l'histoire se passe dans un contexte aisé (riches familles vivant dans des châteaux ou d'imposantes demeures et employant des domestiques) et donne une idée du genre de vie de la classe aisée de l'époque.(Je n'ose parler de noblesse, bien que les adultes concernés aient tous des noms à particules)
Le début évoque très brièvement un événement historique, à travers l'introduction du personnage de Paolo, jeune homme italien qui a fui son pays, à l'époque morcelé en plusieurs provinces et partiellement contrôlé par l'empire germanique. Cela situe le début du roman vers 1849-1850.
On suit le quotidien,d 'abord triste et malheureux, de Christine, négligée par ses parents et particulièrement par sa mère, frivole et mondaine, et confiée à une bonne malveillante et fourbe (à l'époque, les enfants des classes aisées étaient confiées à des bonnes, aux fonctions proches des gouvernantes mais qui n'en avaient pas le statut). Elle rencontre François, fils de M. de Nancé qui vit dans le voisinage. Elle a six ans, lui dix, et suite à une mauvaise chute il est bossu. le roman va dérouler le fil de leur amitié naissante jusqu'à ce qu'ils aient atteint la vingtaine. Au fil de l'histoire, on voit vite, des personnages qui entourent les héros, parents, cousins, amis, qui sont les gentils et qui sont les méchants. La comtesse ne fait pas dans la demi-mesure ou alors assez rarement : Christine et François sont deux enfant attachants, bienveillants et de bonne nature, bien que l'éducation de la première aille à vau l'eau tandis que le sien est éduqué par son père, un homme bon qui ne vit que pour lui ; Paolo, le jeune homme échappé de l'Italie et qui a des compétences de médecin -il a 20 ans approximatifs au début du roman, certes dans ces années-là, les études de médecine étaient moins longues,devient un ami fidèle, moitié précepteur, moitié majordome, un peu homme à tout faire (dans ses romans, la comtesse met aussi en scène des personnages qui ont le statut de serviteurs, mais qui ne sont jamais tout à fait aussi fins, approfondis ou cultivés que leurs maitres); Christine a de gentils cousins (Gabrielle et Bernard), mais pas aussi bons ni réfléchis que François ou elle-même ; Isabelle, la bonne de François, une femme dévouée à son service, deviendra celle de Christine quand l'autre bonne, la méchante allemande Mina, sera chassée. Les personnages négatifs comptent Mme des Ormes, la mauvaise mère de Christine, M. des Ormes étant un des rares plus nuancés : pas vraiment malveillant, seulement négligent ; des jeunes gens du voisinage et de leur âge, Cécile, Hélène, Adolphe et Maurice, sont le quatuor des sales gosses irrécupérables... ou presque.
Suite à un incendie dans leur maison, Adolphe et Maurice, qui sont frères, sont gravement brulés et blessés, le second plus que le premier. L'attitude de ce dernier change, il devient pieux, compatissant et apprécie enfin les deux jeunes héros, tandis que l'autre reste indécrottablement méchant. le pauvre Maurice connaitra une bien triste fin, miroir de l'inculture médicale de l'époque -et ce ne sera pas la faute de Paolo.
Ses parents partant en voyage, Christine reste chez M. de Nancé et sa situation s'améliore. Je ne dévoile pas la suite et fin, il faut savoir que cela finit bien, que c'est une belle histoire d'amitié enfantine qui évolue au fil du temps. Les personnages sont bien vus, même si, style de l'autrice oblige, on a des discours un peu ampoulés sur les vertus de cette grande affection réciproque et certains passages nous rappellent que la comtesse est une fervente catholique. Comme on est dans du comtesse de Ségur, les méchants sont punis et les gentils récompensés...
Malgré tous les écueils que ne peut éviter ce roman du fait de son ancienneté, comme par exemple le contexte aisé dans lequel il se situe -comme souvent dans ses romans-, on a là une réflexion intéressante sur l'importance d'une bonne éducation à donner à ses enfants, de la tolérance (François est bossu, ce qui lui cause des railleries de la part des autres enfants), du fait qu'une amitié peut durer ; le tout saupoudré d'une pincée de religion catholique et d'un brin de cliché (du début à la fin, Paolo parle avec un accent italien aux frontières du burlesque).
Je relis quelquefois ce livre que j'ai lu il y a fort longtemps, car je suis toujours autant transportée par la compassion que m'inspire l'héroïne, victime de parents négligents, par la bienveillance de François, le dévouement actif et enthousiaste de Paolo, la résipiscence de Maurice.Il y a dans ce roman, quelque chose que je n'ai pas trouvé tout à fait dans d'autres oeuvres que j'aime pourtant beaucoup. Peut-être ce lien indéfectible entre deux enfants malmenés par la vie? Par la truculente figure de Paolo? Ou qu'on peut s'en sortir même quand la vie vous cabosse dès le plus jeune âge? Comme souvent, concernant les romans qui datent un peu (beaucoup dans ce cas) et que j'ai aimés, je m'imagine ce qu'un reboot pourrait donner aujourd'hui.Un trésor qui reste dans ma bibliothèque.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Chère et bonne Camille, la Christine dont tu vas lire l’histoire te ressemble trop par ses beaux côtés pour que je me prive du plaisir de te dédier ce volume. Tu as sur elle l’avantage d’avoir d’excellents parents ; puisses-tu, comme elle, trouver un excellent François qui sache t’aimer et l’apprécier comme mon François aime et apprécie Christine ! C’est le vœu de ta grand-mère, qui t’aime tendrement.
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Pendant ce temps, les enfants, au nombre de huit, s’amusaient et causaient dans un salon à côté. Maurice et Adolphe de Sibran examinaient avec une curiosité moqueuse le pauvre François, qu’ils ne connaissaient pas encore ; Hélène et Cécile de Guibert chuchotaient avec eux et jetaient sur François des regards dédaigneux.
- Qui est ce drôle de petit bossu ? demanda Maurice à Bernard.

BERNARD
C’est un ami que nous voyons depuis deux ans environ, et qui est très bon garçon.

MAURICE
Bon garçon, j’en doute ; les bossus sont toujours méchants ; aussi il faut les écraser avant qu’ils vous écorchent, et c’est ce que nous faisons, Adolphe et moi.

BERNARD
Celui-ci ne vous écorchera ni ne vous mordra ; je vous répète qu’il est très bon.
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Écoutez tous ! Écoutez-moi, Paolo. Zé dis et zé zoure qué lorsque cet enfant, que la signora appelle Esoppo, aura vingt et oune ans, il sera aussi grand, aussi belle que son respectabile signor padre. C’est moi qui lé ferai parce que l’enfant est bon, qu’il m’a fait oune énorme bienfait, et… et que zé l’aime.
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Un livre que je n'ai pas relu depuis mon adolescence donc cette critique sera partiale. Mais il faut dire que c'est un roman très fort et qui contient un événement tellement tragique que 30 ans après je croyais encore que c'était François le héros qui était mort dans l'incendie!!!!!!! Cet événement m'a profondément marqué. Je ne crois pas qu'on peut lire ces livres pour enfants avec le même regard. Trop d'expérience dans le ressenti d'un adulte.
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Je suis habitué d'entendre rire de moi. Cela ne me fait rien; c'est seulement quand papa est là que je suis fâché, parce qu'il est toujours triste quand il entend se moquer de ma bosse. Il m'aime tant, ce pauvre papa!
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Vidéo de Comtesse de Ségur
Modération : Olivier PASCAL-MOUSSELLARD, grand reporter au journal Télérama Avec, Caroline ELIACHEFF, écrivaine, psychanalyste et pédopsychiatre
Leurs oeuvres ont marqué nos vies. Jusqu'à quelle profondeur ? C'est ce que nous découvrons, parfois très jeunes, parfois sur le tard, conscients que ces écrivains ont accompagné toute notre existence… En remontant le cours de la vie du poète Apollinaire, en explorant ce qui l'a hanté – la mort, la France, les femmes, le drapeau... – La psychanalyste et pédopsychiatre Caroline Eliacheff, nous confie sa Vie avec la Comtesse de Ségur, éclairant notamment l'extraordinaire prescience de la romancière sur la violence faite aux enfants, la négligence parentale ou les enfants tyrans…
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