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EAN : 9782283022603
256 pages
Buchet-Chastel (21/08/2008)
2.96/5   53 notes
Résumé :
Un graphiste spécialisé dans le packaging de produits alimentaires, végétarien et tyrannisé par ses enfants, rêve d’ailleurs et d’aventure. Le jour où il découvre que les salades, purées, épinards et pâtes dont il conçoit les emballages, sont bourrés de pesticides, d’hormones de croissance et d’antibiotiques, il décide de rompre avec le système et de fuir la société de consommation. Il s’embarque alors avec son meilleur ami pour un périple qui lui fera découvrir, lo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Philippe Ségur, né en 1964, est un juriste et écrivain français. En 1980, il soutient une thèse de droit sur les relations entre le temps et le pouvoir politique. En 1994, il devient agrégé des facultés de droit et aujourd'hui il enseigne le droit constitutionnel et la philosophie politique à l'université Perpignan. Vacance au pays perdu date de 2008.
Le narrateur, graphiste publiciste dépressif et végétarien décide de s'octroyer une semaine de vacances à l'étranger, sans sa famille mais avec son meilleur copain, avocat de son état : son but, faire un break pour fuir la société de consommation. Après hésitations, son choix se porte sur l'Albanie !
Avant même d'ouvrir le livre - si vous ne connaissez pas l'humour de l'écrivain - le terme « vacance » au singulier devrait vous interpeler comme on dit aujourd'hui. Vacances avec un « s » signifie congés, ce qu'en général on associe à des pensées positives, alors qu'à l'inverse sans ce « s », on pense au vide ou au manque… et vous l'avez compris, nous sommes dans ce cas de figure.
Nos deux lascars, dont on ne connait pas les noms, l'avocat étant appelé « mon cricri » tout au long du roman par le narrateur, vont donc s'embarquer dans un périple digne de Bouvard et Pécuchet, dans ce pays si proche de nous géographiquement parlant, mais si lointain aussi à les en croire, et j'espère que l'auteur parle en connaissance de cause car sinon ce ne serait pas très gentil pour les Albanais (« L'Albanie était une tragédie permanente »).
Les deux gars en vadrouille vont cumuler tous les problèmes liés à l'exotisme, une langue inconnue et incompréhensible pour eux d'où quiproquos, erreurs etc., des infrastructures locales en piteux état (modes de transports, hôtels, restaurants où la nourriture n'est pas à la hauteur de leurs espérances, etc.). le « cricri » se prétendant voyageur expérimenté, tente toujours de communiquer avec les locaux dans un sabir mêlé d'espagnol ( !) qui ne donne que de piètres résultats mais qu'un hasard heureux compense allégrement.
Tout cela est gentiment amusant, dans le genre humour pince-sans-rire. La scène du raki, bien que trop longue, évoque la fameuse séquence alcoolisée des Tontons flingueurs. Un roman sympathique, assez court pour ne pas finir par tourner en rond, mais du Philippe Ségur car au-delà de l'angle amusant du récit, pointe la critique sociale : ces bobos voulant rejeter notre type de société, partant fleur au fusil vers des ailleurs qui seraient plus « vrais » mais qui bien vite peinent à se passer des avantages perdus.
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La lecture de Vacance au perdu perdu de Philippe Ségur ne m'a pas laissée indifférente. Des réactions : signes que l'écrivain se joue de son lecteur avec talent ! Néanmoins, je ne garde pas son ouvrage dans ma bibliothèque. Devant cette histoire menée tambour battant et avec force humour noir, j'oscille entre l'énervement face au peu d'ouverture d'esprit des personnages et la pitié face à leur naïveté de se lancer dans un voyage improvisé. Voyage également impromptu dans un pays méconnu : l'Albanie... A l'époque de l'intrigue, pas encore membre de l'Union européenne, le pays accueille (sans byrek mais force raki) deux amis qui cherchent la rupture. Vont-ils la trouver ? Oui !!! Et au lieu de vacances (temps de loisirs chers à nous, français !), ils pourront profiter de la vacance : le vide, le rien, le purgé de leur quotidien. Apprécieront-ils ? Entre leurs velléités touristiques et leurs besoins primaires (manger, boire, fumer et dormir), le mystère reste entier ! Et si Philippe Ségur narre cette excursion avec talent, ses personnages vivent l'aventure pris aux tripes et elle leur laisse une impression ineffable...
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- - - Abandon - - -
Voilà typiquement le genre de livre qui m'ennuie vite. Ca s'annonce bien, pourtant : des pérégrinations de nantis dans un pays pauvre. Mais nos deux "héros" s'avèrent vite être nombrilistes et hypocondriaques, pétris de contradictions d'occidentaux capricieux, avides d'aventure en rupture avec la société de consommation, mais avant tout soucieux de leur confort... Ca n'en finit pas, on tourne en rond, je n'y trouve aucun intérêt. Ce roman est sûrement plein d'humour, mais je n'accède pas à ce degré-là. Je jette donc l'éponge page 92, à la moitié, donc.

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Marre de la société de consommation. Envie de changements, de dépaysements, nous sommes partis en aveugles. Mon cricri et moi avons décidé de partir en vacances sur un coup de tête, mais pas n'importe où ; en Albanie. Petit Pays inconnu des tours Opérators…

Voyage dans un pays perdu ou comment partir en tant que non-touriste…La rencontre d'un homme, blasé, stressé qui décide de rompre avec la société de consommation. La rencontre de la culture et les us et coutumes de l'Albanie le laisse perdu et sans repère, un comble pour celui qui voulait rompre avec le système.

Au-delà de l'Aventure on assiste à un véritable voyage initiatique ! Certes les clichés sont nombreux et la caricature un peu forcée mais le roman se lit d'une traite et est assez divertissant au final. le ton narquois de l'auteur y est pour beaucoup.
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On savait l'auteur tourmenté par bien des angoisses : ici dans cette « vacance » hors des repères connus, il narre de façon souvent hilarante et avec un sens aigu de l'autodérision, un périple d'une semaine dans une Albanie post-communiste, pays dont l'envie de le visiter lui est venue d'une recherche sur Google avec les mots-clés « désastre touristique ». C'est résumer la tonalité générale du récit qui fera la part belle aux innombrables mésaventures de deux amis perdus dans un pays dont ils ignorent la langue et qui semble ignorer, quant à lui, le tourisme et ses facilités… Ajoutons au tout des angoisses irrépressibles multipliées par les aléas du voyage, et la somme en sera une lecture fort distrayante, et d'une facture de bon aloi.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Nous allions voyager à la dure, salle poltrone numéro huit, logés avec la foule bruyante des exclus et des hors-la-loi qui s'embarquaient pour le Nouveau Monde. C'était le seul endroit qui convienne à des aventuriers de notre trempe. Nous avons cherché la salle, un peu tendus, dans un dédale d'escaliers et de coursives. En y entrant, nous nous sommes figés l'un et l'autre. Il m'a semblé entendre un soupir de soulagement.

- Comment ? j'ai fait.
- Tu disais ? il a répondu.
- Non rien.

La salle poltrone numéro huit était climatisée, le sol recouvert d'une moquette bleue et les murs parés d'élégantes boiseries. Des fauteuils moelleux s'alignaient devant les écrans de télévision. Une lumière douce provenait de spots incrustés dans le plafond en myriades d'étoiles. Quelques passagers s'installaient, calmes et respectueux de la tranquillité des autres.
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- Ca joue les palaces et ça vous sert une bière en boîte sans même vous donner un verre, c’est une honte. Il était furieux. Il n’aimait pas la sensation d’être pris pour un imbécile. Certes, le capitalisme international l’écœurait et il préférer voyager à la dure. Seulement, quand il entrait dans un palace, il appréciait d’être traité en magnat du pétrole. Il a fait un signe au barman et exigé un verre. L’autre est allé ranger des bouteilles, essuyer une table, servir cinq autres personnes. Enfin il est venu poser deux gobelets en plastique d’un coup sec sur le comptoir. – Et voilà le travail, a fait mon cricri. Le loufiat est mouché. Tu vois, dans les voyages, le plus difficile, c’est de rester vigilant. Sinon, on perd vite tout savoir-vivre. Puis il a écrasé son gobelet du plat de la main. Cela faisait dix minutes qu’il avait sifflé sa bière.
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Quand tu débarques là-bas avec ta grisaille de soucis d'Occidental typique, avec ton putain de monde intérieur, c'est une claque de joie que tu te prends dans la figure. Ils sont dans la nasse et ils n'en sortiront pas. La joie de vivre est leur réponse.
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Oh, le mal de mer est une arme redoutable. Si Hitler avait misé sur le mal de mer plutôt que sur les missiles balistiques, les nazis auraient sûrement gagné la Seconde Guerre mondiale.
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La diplomatie, c'est l'art du compromis.
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"La nuit nous sauvera" Philippe Ségur aux éditions Buchet Chastel
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