AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Aela


"Mon fils est le seul problème qui demeure sans solution" écrit Albert Einstein en exil.
Eduard Einstein a 20 ans quand sa mère, Mileva, d'origine serbe, le conduit à l'asile au début des années 30.
A l'époque peu de traitements pour traiter la schizophrénie, à part les inévitables électrochocs.
Par la suite Albert Einstein va apprendre que des cas de schizophrénie avaient existé dans la famille de sa première épouse Mileva.
Einstein a suivi de loin l'évolution de la maladie de son fils.
Il a renoncé à l'idée de l'emmener voir le Docteur Freud en consultation.
Il va se sentir totalement impuissant et va partir en exil aux Etats Unis, sans pouvoir y faire venir son fils Eduard.
Ce roman nous montre une autre facette du savant Albert Einstein, grand savant, homme de conscience politique poussée et engagé dans de nombreux combats mais totalement démuni pour gérer la folie de son fils.
Au fil du livre nous apprenons que Albert Einstein et sa première épouse avaient eu une petite fille, appelée Lieserl, alors qu'ils avaient très peu de moyens pour l'élever. Cette petite fille a été laissée en nourrice pendant longtemps et est morte jeune.
Cette mort "occultée" a-t-elle eu une incidence sur l'évolution psychique de Eduard? c'est difficile de le dire.
Einstein père va être absent, il va vivre dans un premier temps à Berlin avec sa seconde épouse Elsa et laisser Mileva s'occuper de son fils. Mileva va connaître de gros ennuis financiers: l'internement de son fils coûte cher, les biens de son ex-mari ont été saisis par les nazis.
Einstein va quitter l'Allemagne en 1933, il dira au revoir à son fils interné à Zurich et ensuite le père et le fils ne se verront plus jusqu'à la mort du savant en 1955.
Ce livre est une réussite par sa justesse de ton pour évoquer un sujet difficile.
Laurent Seksik, écrivain-médecin, auteur du très beau "Les derniers jours de Stefan Zweig" réalise encore un coup de maître.
Un drame de l'intime se déroule sous nos yeux à travers la douleur d'une mère et l'impuissance d'un père pourtant si célèbre et reconnu.
Commenter  J’apprécie          862



Ont apprécié cette critique (67)voir plus




{* *}