"Les Amérindiens connaissaient depuis longtemps ces pigeons colorés qui, lors des grandes migrations, masquaient le soleil pendant des jours entiers." (90)
Pris à l'origine pour être lu au petit déjeuner, l'ouvrage a insensiblement glissé vers le goûter, ses histoires étant trop tristes pour démarrer la journée sur un bon pied. La ninoxe rieuse, l'hippotrague bleu, plumés, poilus, amphibiens, dont on ne verra plus la trace sur la terre ou le sable, exposent les derniers indices de leur existence évanouie. Parfois une photo, parfois une peau, un oeuf, ou l'animal entier empaillé, étayent les récits des derniers témoins. Touchant à l'histoire, aux voyages, à la zoologie, les textes sont riches et font travailler autant la boîte à connaissances que l'imagination.
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Traqué pour les plumes de leur queue, les huias l’étaient aussi pour leur bec, les ornithologues ayant remarqué chez cette espèce une particularité physiologique unique chez les oiseaux : le mâle et la femelle avaient des becs de formes extrêmement différentes l’une de l’autre. Lui utilisait son bec court et trapu à la manière d’un pic, tandis qu’elle bénéficiait d’un bec long et courbé rappelant plutôt celui d’un colibri. Cette complémentarité leur permettait apparemment de ne jamais se concurrencer, même lorsqu’ils se nourrissaient ensemble sur un territoire commun. (84)
Débat avec SeumBoy, militant à Extinction Rébellion et Luc Semal, maitre de conférences en sciences politique au Muséum national d?histoire naturelle.
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