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EAN : 9782207111796
272 pages
Denoël (22/09/2011)
4.5/5   25 notes
Résumé :
Dans l'album "Enfances", Sempé évoque la brutalité de sa jeunesse bordelaise, sa découverte du dessin et son admiration pour les artistes du "NewYorker", le célèbre magazine américain. Ça commence avec des baffes et des torgnoles... Ou plutôt non, ça commence par le commencement. Avec un bébé. Un beau bébé même, selon les critères de ces années-là. « Un bibendum blanchâtre et adipeux », « un gosse bien gros, alourdi par du lait trop riche ». C'est ainsi que se décri... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Un livre à lire tout d'abord car on y trouve un long entretien avec Marc Lecarpentier qui retrace l'enfance et les débuts de la vie d'artiste de Sempé.

L'enfance de Sempé n'a pas été une agréable période, peu d'argent dans le foyer familial, un père qui buvait, une mère qui criait !
On sent une fêlure chez cet artiste même s'il en parle avec pudeur et trouve ainsi désormais des excuses à ses parents.
Dessiner a alors été pour lui un moyen d'autonomie et d'évasion.
J'ai aimé cet entretien qui évoque l'enfance de Sempé

Le livre "Enfances" est pour moi avant tout et surtout un livre à voir et à admirer et c'est surtout pour ça que j'ai adoré ce livre.

Sempé est un magnifique illustrateur, il raconte des histoires sans les mots !

D'ailleurs Sempé n'est pas un écrivain et lors de l'entretien il explique très bien cela quand il nous parle de sa célèbre collaboration avec René Goscinny pour les textes du Petit Nicolas !

Le livre "Enfances" est dans un très beau format et une belle qualité de papier. On y découvre de nombreux dessins de Sempé.

Oui un bien bel objet que je vais laisser sur ma table passe au salon pour le feuilleter et me perdre dans les dessins si délicats, si plein d'humour, de mélancolie, de douceur de vivre et d'enfance.

Le trait est léger, simple et pourtant tout ça fourmille de détails !

Si Sempé représente une foule chaque individu prends son identité et sa particularité !

Observer les dessins, et c'est génial, alors que l'on croyait à une foule anonyme les personnes s'animent et se singularisent :

Une femme et son sac à main, un ado en patins à roulettes, un monsieur et son attaché caisse, une femme élégante, un couple, une famille...
On trouve des villes, des villages, des squares, des forêts, des champs, des arbres, des jardins de maison !

Les enfants qui jouent à des jeux d'enfants ou des jeux d'adulte et vice versa, les activités sur la plage, le bonheur du vent, la mer, les jeux dans les vagues et sur la plage, la musique, le foot aussi.
Des bonheurs simples qui font les souvenirs d'enfance.

Des animaux : des chiens, des chats, un papillon, des abeilles ...

Les aquarelles sont légères mais parfois elles sont plus appuyées au niveau des couleurs.

J'adorais avoir ce talent poétique de l'illustration !

Oui je suis séduite par cette façon de s'exprimer !

Ah tout cet univers j'aime j'aime sans compter ! Et je suis comme Sempé je suis restée une enfant moi aussi et tant pis puisque le ridicule ne tue pas !

Je vous souhaite de retomber en enfance avec ce beau livre et de ne pas tourner le dos à cette si jolie période de votre vie !

Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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Jean-Jacques Sempé dans ce livre Enfances avoue «je suis effaré par ma bêtise... la bêtise me fascine beaucoup, surtout la mienne, c'est accablant »  confession ? Juste de la lucidité...
Sempé et Marc le Carpentier arpentent à deux voix la vie et les dessins de Sempé, l'une celle de Marc revient par fascination aux dessins, l'autre tente d'expliquer qu'il n'a aucun talent, certes quelques dessins sont réussis par hasard, mais rien ne peut atténuer ses rêveries, ses erreurs, ses lubies.
Sempé timide et souriant a l'oeil qui brille à un réel sans doute qui n'est pas le notre, à des vérités qui ne sont pas sures, car pour l'humour il faut être en décalage, comme Darry Cowl sur le quai de gare illuminant de sa démarche les voyageurs.
Ces facéties Sempé les a expérimenté à l'école en puisant dans son imagination milles raisons pour ne pas payer la cantine, le sport, les sorties, ...pour s'évader de l'enfer familial et des brimades.
Ce regard d'enfant Sempé l'a encore à 83 ans.
le regard de Sempé sur le monde et sur notre quotidien est puisé dans les évènements qui ont pavé son enfance, sans cesse à la recherche de chemins de traverse pour éviter d'affronter le désordre familial et le climat de guerre qui rythmait la vie de son Père souvent gris toujours fauché et de sa mère hystérique à en perdre les tympans.
Ce livre Enfances est beau mais pas désespéré ! LE NIRVANA « c'est peut être exagéré mais la bonté existe »
Un livre a marqué le poète Sempé qui dessine l'espoir celui de Vassili Grossman dans Vie et Destin , dans ce livre écrit dans les pires conditions du goulag « il n'y a que la bonté qui sauvera le monde ».
Il faut aller chercher, et puiser de l'optimisme dans ce pur bonheur de lecture et dialoguer avec Sempé l'adolescent, le rêveur, l'insouciant, le décalé, le rieur, l'optimiste, la légèreté, l'enfant mais aussi le travailleur, le patient, le grand père,l'éducateur, le lucide et le tolérant....
 
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L'enfance est un thème récurrent dans l'oeuvre de Jean-Jacques Sempé. Son décès cet été m'a donné envie de découvrir cette longue interview agrémentée d'un grand nombre de ses dessins.

Il revient sur son enfance, plutôt malheureuse, mais aussi sur ses débuts et sa vision de l'enfance. Il est étonnant de lire à quel point il doutait et se dévalorisait sans cesse. Sa réussite aurait pu réparer le manque de confiance lié à son histoire familiale, mais pas du tout. Cette remise en question perpétuelle est la raison du pluriel du titre : Sempé y livre sa vision de l'enfance, une vision parmi tant d'autres.
Marc Lecarpentier amène ce grand timide à se confier, tout en pudeur.
Il est agréable de retrouver la reproduction des dessins évoqués et de tant d'autres, entre spontanéité et douceur, mais aussi avec une certaine mélancolie.
Incontournable pour les fans.
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Père du Petit Nicolas, illustrateur de nombreuses couvertures de la célèbre revue américaine The New Yorker, en passant par plusieurs journaux et magazines français, voilà plus de cinquante ans que Sempé nous livre ses dessins humoristiques.
Cet album-ci rassemble des illustrations anciennes, récentes et inédites évoquant l'enfance, celle de Sempé, un peu, mais surtout celle de tout le monde, ce qui explique le pluriel du titre. On se promène de page en page, tantôt le sourire aux lèvres, tantôt l'âme nostalgique, on y découvre les bêtises des enfants, l'insouciance, l'école, les copains, les entraînements de football, de danse, les cours de musique, les vacances à la mer, les balades dans les parcs des grandes villes, mais on y voit aussi l'image souvent grisâtre que renvoie les adultes, la solitude, l'ennui, les contraintes...
Dans un entretien avec Marc Lecarpentier, Sempé nous parle de son enfance et plus largement de son parcours professionnel. Tour à tour enjoué et triste, il revient sur les périodes marquantes de sa vie, pas toujours faciles. Une petite enfance pas vraiment heureuse à la maison avec des parents qui passaient leur temps à se disputer, le manque d'argent, une vie scolaire plus épanoui où il peut laisser aller son imagination, la découverte de la radio qu'il pouvait écouter des heures durant, l'orchestre de Ray Ventura, les romans de Maurice Leblanc... Sempé avait un esprit rêveur et décalé sûrement pour échapper à une existence trop morose.
L'illustration est le moyen qu'il a trouvé pour s'éloigner du réel, faire un pied de nez à la réalité et laissez ainsi vagabonder son imaginaire, qu'il a fertile. le dessinateur se définit comme un être d'une extrême sensibilité, ce qui l'incommode parfois. C'est pourtant cette hypersensibilité et son trait élégant qui apportent autant de douceur et de finesse à ses illustrations. Un album très agréable à regarder et à lire.
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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A travers près de 200 planches et une centaine de pages d'entretien mené par Marc Lecarpentier, ancien directeur de Télérama, j'ai découvert un Sempé touchant, qui tel Peter Pan refuse de grandir. Lui-même le confesse : il m'est arrivé de devenir par moments, raisonnable mais jamais adulte.
Il vit dans un monde intemporel où les petits garçons sont toujours en culottes courtes, et où les petites filles portent des chapeaux de paille. Un monde délicieux qui a le goût des roudoudous et des bâtons de réglisses.
Tel un psy, Lecarpentier fait parler le papa du « Petit Nicolas » de son enfance bordelaise, le poussant dans ses retranchements, jusqu'à recueillir la substantifique moelle de ses confessions.Le contraste entre les dessins insouciants et l'enfance lugubre et un peu tragique de Sempé est saisissant. A l'instar de Cyril Cyrulnik, on peut dire que Sempé est un exemple de résilience et a pratiqué l'art de naviguer dans les torrents. Les maltraitances physiques et morales dont il a été victime étaient monnaie courante chez les Sempé.
L'interview aborde aussi son rapport aux femmes, dont il dit ne pouvoir se passer, ses débuts de dessinateur dans Sud Ouest, son arrivée à Paris, ses premiers albums. le livre est bourré d'anecdotes attendrissantes;
L'authenticité des propos de Sempé m'a beaucoup émue. Sans volonté de paraître, ni fioriture, j'ai ressenti toute sa fragilité, ses doutes et ses craintes. A 80 ans, cet immense artiste hors de mode et reconnu bien au-delà de nos frontières, s'exprime avec fraîcheur et simplicité. En quelques traits, il nous raconte des histoires poétiques, mélancoliques ou nostalgiques, d'une tendresse infinie.
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critiques presse (2)
Bibliobs
19 décembre 2011
L'enfance qu'il n'a pas eue, [Sempé] l'invente à presque 80 ans, en romancier de la couleur, en musicien de la déraison et en peintre du bonheur. Le nôtre, on le lui doit depuis longtemps. Santé, Sempé !
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Lexpress
13 octobre 2011
On croyait tout savoir de Jean-Jacques Sempé : l'enfance à Bordeaux, les virées à vélo pour les commerçants du coin, les premiers dessins publiés dans le journal Sud-Ouest, la rencontre avec Chaval, puis, plus tard, les "covers" pour le New Yorker, Le Petit Nicolas bien sûr, avec l'ami Goscinny, et encore la renommée, les multiples albums... Et l'on s'aperçoit, à travers ce nouvel ouvrage, qu'on était passé à côté de l'essentiel : son enfance.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
- La certitude que j'ai, c'est cette admiration immense que j'ai pour l'être humain qui sera capable, qui est capable, de faire des choses fantastiques. L'être humain trouve toujours.
- Le même être humain est capable de choses monstrueuses aussi?
- Bien sûr !
- Alors, pourquoi est-ce l'admiration qui l'emporte chez vous ?
- Ah ! (Silence.) Parce que sans ça, je serais très triste.
- A quel moment avez-vous pris conscience que le monde était dur, insupportable, compliqué... Combien de temps a duré votre insouciance?
- Je crois n'avoir jamais été insouciant. Et j'ai toujours été d'une stupidité remarquable. J'avais l'impression que quand je changeais d'endroit, j'abandonnais la bêtise ou la cruauté et qu'ailleurs ce serait mieux. J'ai toujours eu cette impression et je me demande même si ça ne continue pas, tout en me disant que j'ai tort.
- Vous avez déménagé combien de fois ?
- Beaucoup. (p.99)
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Tout ce qu'on a perdu, on ne le sait pas toujours, mais ça revient instantannément, les plaisirs olfactifs, l'odeur des jardins, l'odeur des plantes arrosées, et puis cette chose extraordinaire et merveilleuse que l'on sait quand on est devenu vieux : qu'on était un enfant à une époque et ça, c'est très étrange. Je suis persuadé qu'on badigeonne d'un bonheur faux les choses qu'on a connues mais que l'on ne peut pas s'en empêcher.
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Un jour, à L”Express, pendant la conférence de rédaction durant laquelle Jean-Jacques Servan-Schreiber parlait beaucoup,
j'ai parié avec ma Voisine que je dirai : « Poil au nez! ››
Quand Jean-Jacques Servan-Schreiber a dit : « C'est terminé, on va déjeuner ››, j'ai dit : «Poil au nez!››, très fort. Ce qui a fait rire assez bêtement l'assemblée et assez peu JJSS!
Ce n'est pas une performance, mais j'avoue une certaine sympathie pour les gens qui peuvent redevenir gamins l'espace d'un instant.
P114
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- Vous pensez que le mensonge fait partie de l'enfance?
- Oui, et je souhaite que ça continue longtemps ! Je ne suis pas du tout pour la fameuse transparence. Vous vous rendez compte : si tout le monde disait la vérité, ce serait un enfer total. Si je disais ce que je pense de vous, mon pauvre ami, mais ça serait une catastrophe ! Et vous-même disant ce que vous pensez de moi, vous me blesseriez profondément, j'en suis persuadé.
- Ne pas dire, c'est du savoir-vivre. Mais on peut aussi mentir avec la ferme volonté de tromper, de fanfaronner ou de s'amuser... [...] Dans votre enfance, vous étiez heureux quand vous inventiez votre vie ?
- Oui, quand je rêvais ma vie... Mais est-ce que nous ne sommes pas tous comme ça ? (p.58)
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En actionnant par trois fois le frein avant, j'obtenais
les trois notes suraiguës du trompettiste de Duke Ellington, Cat Anderson.
Il me suffisait pour obtenir l'accompagnement rythmique de glisser ma semelle entre les rayons.
La cicatrice que j'ai sous le menton, c`est la trace du concert que j”ai donné dans les années 50 au coin de la rue Sainte-Catherine et du cours de l'Intendance, à Bordeaux.
p109
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