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Jean Henri Potier (Traducteur)
EAN : 9782211018807
36 pages
L'Ecole des loisirs (01/01/1972)
3.87/5   39 notes
Résumé :
C'est la nuit. Tout le monde dort, et Mickey aussi. Mais quels sont ces bruits? Et que se passe-t-il dans la cuisine? Il y a un, deux, trois chefs cuisiniers. Et ils ont tous la tête d'Oliver Hardy. Ils sont très occupés à faire cuire n'importe quoi. Et n'importe qui.
A partir de 5 ans.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Très inspiré par Little Nemo de Winsor McCay, Maurice Sendak, auteur de Max et les Maximonstres, a renoué avec le monde des rêves et de l'enfance en 1970 (encore qu'il ne l'ait probablement jamais quitté), avec l'album Cuisine de nuit. la première chose qui me vient à l'esprit, c'est :"Lisez plutôt Little Nemo." Car comme Little Nemo, Mickey se trouve depuis son lit plongé dans un monde fantastique, celui de sa propre cuisine. Où trois Hardy (de Laurel et Hardy), qui arborent des têtes qui foutent un peu la trouille à l'adulte que je suis - mais probablement pas aux enfants - sont occupés à préparer de la pâte à pain brioché. Mickey manque d'être cuit avec la pâte, s'échappe, aide les Hardy à terminer leur pâte et s'envole pour retrouver son lit. Bien.


Je ne trouve pas Cuisine de nuit très inventif, parce que beaucoup trop inspiré de Winsor MacCay. Donc je ne vois pas l'intérêt de faire la même chose en moins bien, même si, évidemment, il est un peu absurde de comparer un strip qui a été publié pendant des années (avec en sus pas mal de texte en bas de case dans les débuts) à un album d'une trentaine de pages. Je n'aime pas beaucoup les dessins de Sendak pour cet album, contrairement à ceux de McCay, et l'histoire m'a ennuyée - mais je ne suis pas un enfant, et j'ai visiblement perdu cette spontanéité qui me faisait hurler de rire à cinq ans quand ma grand-mère me lisait Sept histoires de souris d'Arnold Lobel ; et pourtant Lobel continue à me ravir à l'heure actuelle. Cela dit, quand je raconte le coup des pieds échangeables à mon conjoint, il trouve ça gore, et c'est peut-être comme ça que je le verrais si je le découvrais aujourd'hui - mais à l'époque, j'ai trouvé ça hilarant, contrairement à ma grand-mère qui attendait patiemment que j'ai piqué mon fou rire n'en finissant plus. Si je trouve toujours ça drôle aujourd'hui, je ne me roule plus par terre ; bon, j'ai aussi piqué un fou rire avec la scène des cagoules dans Django Unchained, alors qu'au second visionnage, j'ai trouvé la scène toujours drôle, mais je ne me suis pas non plus roulée par terre - l'effet de surprise aide beaucoup les crises de fou rire. Revenons à Maurice Sendak, que j'ai un peu oublié en chemin.


Le seul truc que j'ai trouvé vraiment joli et qui m'ait plu, c'est la transformation des bocaux et autres éléments de la cuisine en architecture urbaine, et j'estime que c'est une belle réussite. Pour le reste, Sendak voulait rendre hommage à McKay, dont les thématiques, je crois, croisent pas mal des siennes (merci anlixelle, qui a commencé à me faire comprendre des trucs que je ne soupçonnais pas chez Sendak et qui du coup me pousse à m'intéresser de plus près à lui). Ce qui ne suffit pas à l'adulte aigrie que je suis devenue pour apprécier Cuisine de nuit.


J'ai bien conscience de ne pas être le public visé, mais alors comment expliquer que j'arrive à comprendre ce qui fait mouche chez les enfants avec Hulul de Lobel (oui, encore !), album que j'ai découvert adulte, et que je passe à côté de Sendak ? Bref, j'ai un souci avec Maurice Sendak, et ça m'attriste, parce que je ne pensais pas un jour devenir un vieux machin qui ne comprendrait plus rien à l'enfance. Mais bon, ado je pensais que je n'oublierais jamais de ma vie les émotions et questions existentielles qui me taraudaient alors, et moins de dix ans plus tard, il n'en restait déjà plus grand-chose...
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Maurice Sendak, c'est mon Claude Ponti de l'Amérique, il est cap de te faire très peur dans ses dessins autant que de t'emmener faire l'aventure super loin.

Que ce soit dans la Voie lactée pour récupérer du lait frais avec Mickey dans Cuisine de nuit ou sur une île avec une grande forêt dans Max et les Maximonstres, Sendak récupère tout l'héritage de Little Nemo in Slumberland en y ajoutant une modernité - vintage aujourd'hui, mais propre aux années 60/70 et avec de sacrés clins d'oeil de son enfance a lui.

Je suis toujours sur le cul à chaque fois du degrés de lectures différentes dans ses histoires. Que tu sois grand ou moins grand, tout le monde résumera différemment parce qu'il y a tellement de possibilités tant dans l'histoire qu'au niveau des dessins que… pfiou…

C'est toujours pareil quand je referme la dernière page ; j'ai l'impression d'avoir péta un gros sachet de bonbecs bien sucrés ; de l'avoir dévoré jusqu'au dernier petit cristal blanc, d'avoir tellement bouffé que la sieste d'après annonce un délire sans fin et que, et que…

Je sais même pas si cet album passe encore bien aujourd'hui à cause du petit qui montre son zob dans la moitié du livre mais moi ça m'fera toujours marrer autant !

(Pis là c'est un cadeau qu'on m'a fait en plus alors je suis refait de chez refait si tu veux tout savoir)

Sioux !
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Mickey est un petit garçon à l'imagination bien affutée. Pour lui, les nuits ne sont pas forcément reposantes ! On plonge avec lui dans un univers onirique où l'on crée des avions avec de la pâte et où l'on fait de la plongée dans des bouteilles de lait !

J'adhère totalement à cette atmosphère loufoque, c'est un bel hommage à "Little Nemo" (je n'ai pas lu la BD mais j'adorais le dessin animé). La nudité du jeune héros ne m'a pas du tout perturbée.

Après avoir lu "Cuisine de nuit", vous ne verrez plus le pain brioché de la même manière !
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Nous assistons dans cet album au rêve qu'un petit fait pendant la nuit dans lequel il est question de pâtisserie, d'avion, de pain au lait. C'est très onirique. J'ai particulièrement apprécié le paysage urbain, constitué à partir d'accessoires ou d'ingrédients de cuisine.
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J'adore cet album, qui est un grand classique. Cet auteur américain a d'ailleurs le vent en poupe depuis qu'un film a été consacré à Max et les maximonstres tout récemment.

L'occasion de (re)découvrir d'autres albums de sa composition. Je trouve celui-ci particulièrement réussi : encore une fois, l'album nous entraîne dans un univers onirique, sans aucune transition, le plus naturellement du monde. Il n'est d'ailleurs jamais question du mot rêve. Mais ce n'est pas la peine : les dessins moelleux, la fantaisie d'un avion en pâte à gâteau, la bouille adorable des sosies d'Oliver Hardy nous emmènent sur un petit nuage.

J'aime aussi la mise en page, qu'on retrouve aussi chez Claude Ponti, et qui consiste à découper une scène en plusieurs vignettes pour détailler l'action, tout en gardant un décor de fond commun.

Un grand moment de plaisir et qui nous fait réaliser un rêve par procuration : celui de nager dans du lait et de patauger dans de la pâte sucrée...
Lien : http://surlestracesduchat.bl..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Voilà comment, grâce à Mickey, vous avez du pain brioché pour votre petit déjeuner.
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