Ironique critique sociale du début du XIXe, l'auteur nous conte une cour royale très satanique avec un style humoristique caustique et distrayant.
J'aime beaucoup ces 2 nouvelles.
Petit conseil, lire la 2e avant la première... on me l'avait conseillé.... c'était largement justifié !
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"Mais en enfer, même les biscuits ne ressemblent pas aux nôtres : chez nous, ils sont cuits, alors que là-bas, ils sont imprimés. Le prince des démons, un fin gourmet, adore boire son café en dévorant nos malheureux livres en vers et en prose, des spécimens de nos littératures terrestres en volumes épais ou minces de formats divers, des ouvrages de logique, de psychologie, des encyclopédies, des compilations de recherches qui n'ont rien trouvé, des livres d'histoires qui ne racontent rien, des manuels de rhétorique qui n'enseignent rien, des démonstrations qui ne démontrent rien, et surtout toutes sortes de longs poèmes, descriptifs, narratifs, moralisateurs, philosophiques, épiques, didactiques, classiques, romantiques, prosaïques, etc. Depuis quelques temps néanmoins, il avait remarqué que ce genre de pâtés en croûte lui restait sur l'estomac, aussi avait-il ordonné qu'on lui servît au petit déjeuner uniquement des nouveautés. ..."
page 21 de l'édition broché des éditions interférence