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EAN : 9782253000686
168 pages
Le Livre de Poche (30/11/-1)
4.28/5   27 notes
Résumé :
Un document : la première histoire de la plus glorieuse unité de l'armée française en Indochine et en Algérie. Un auteur : Pierre Sergent, lieutenant, puis capitaine, dans les rangs de ces bérets verts, quia participé en personne aux événements qu'il décrit et qui en a connu tous les acteurs. Une tragédie : cette unité de légionnaires-parachutistes a été anéantie trois fois. Deux fois en Indochine : 500 bérets verts engagés dans la désastreuse affaire de Cao Bang, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Un ouvrage remarquable qui, de prime abord, peut sembler romanesque mais qui en réalité est une page d'histoire au cours de laquelle l'auteur fut partie prenante. Il a eu la modestie de ne pas se citer mais son regard sur les événements décrits "trahit" sa présence physique aux côtés de ses camarades de combat pour tous ceux qui connaissent le parcours de Pierre SERGENT.
Dans un style fluide mais percutant l'auteur rapporte le parcours glorieux mais dramatique d'une unité d'élite dont les membres, Français par le sang versé, ont tout donné à la France. Souvent même jusqu'au sacrifice ultime de leur vie. Pierre SERGENT, qui a vécu et souffert au milieu d'eux, les présente sous une approche "historique" mais aussi et surtout sous un angle humain en s'attachant sans cesse à pénétrer la nature profonde de leurs motivations: motivations dans leur engagement inconditionnel au service de la France, motivations dans certains de leurs choix à connotations humaines au nom de l'Honneur. Et l'on s'aperçoit, au fil du récit, que la clef est là: pour l'Honneur.
En effet, Pierre SERGENT dresse le portrait profondément humain d'un grand nombre de ses camarades parmi lesquels figurent des noms connus du grand public mais aussi, en plus grand nombre ceux de personnages méconnus mais possédant d'immenses qualités humaines qui les ont conduits, en vertu du concept qu'ils se faisaient du mot Honneur ,à se sacrifier au sens propres du terme de par le sacrifice de leur vie, de par les souffrances endures mais également à oser accepter le statut de "réprouvés" au nom de l'Honneur par rapport à la parole donnée. Comme ce fut le cas lors de la guerre d'Algérie de par leur engagement lors du putsch d'Alger.
L'Histoire permet toujours, un jour ou l'autre, d'avoir un regard objectif sur les faits. En cela, l'ouvrage de Pierre SERGENT est à même d'éclairer la jeunesse qui n'a pas connu ces événements sur les faits que des soldats ne sont pas des machines que l'on projette bêtement sur des forces ennemies mais qu'ils s'agit d'hommes qui ont le besoin de comprendre les fondements du combat qu'ils ont à mener, de saisir la Valeur des motivations de celui-ci afin d'y adhérer et surtout de voir leur sens de l'Honneur respecté.
"Je ne regrette rien" est un récit poignant, bouleversant, qui intéressera certes les férus d'histoire militaire mais également toux ceux qui souhaitent comprendre les motivations de ceux auxquels il est demandé d'écrire l'histoire avec leur sang. Car même si les générations qui se succèdent présentent des différences il convient de se souvenir du fait que les générations de militaires, elles, présentent de grandes similitudes notamment par rapport au principes d'Honneur.
Un ouvrage que j'ai lu à plusieurs reprise mais qui m'apporte toujours autant d'émotion. "MORE MAJORUM !"
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1972, Fayard qui a publié trois livres de Bonnecarrere, cherche et trouve un nouvel auteur pour continuer à surfer sur le succès de la saga "Legion". Pierre Sergent (ré)ouvre ses carnets de souvenirs pour ce qui est probablement son meilleur opus.
Comme toujours pour mes critiques, je me suis arrêté à la page 204 terme de l'aventure indochinoise.
Incontestablement c'est le meilleur Sergent : d'abord parce que dans ces années là l'histoire du legionnaire parachutiste est une veritable épopée, avec ces deux grandes actions héroïques, la RC4 et Dien Bien Phu mais aussi avec ses éclats du quotidien maintes fois renouvelés. Pour ce quotidien, Sergent mobilise tout son talent de conteur bien aidé en cela par ceux qui font l'histoire, pour la plupart de jeunes officiers pleins d'allant et de talent qui hélas, trop nombreux, laisseront leur vie sur cette terre.
La crème de la crème, l'engagement poussé à son paroxysme et du coup le rédacteur se régale et nous régale de ces actions, coup de mains et autres combats de jungle et de rizieres, si bien qu'on a réellement l'impression de les vivre en direct.
Sergent sait aussi ne pas oublier quelques anecdotes sur la vie à l'arrière, sur les relations avec la hiérarchie, sur les relations avec les autres unités (au passage, un petit coup de canif discret en direction de Bigeard) et surtout avec les "grands chefs" avec le célèbre "ceux qui disent qu'on est commandé par des cons".
Helas, la dernière page nous ouvre une porte vers le Sergent des années 60, glissant sur une pente malheureuse avec notamment cette anecdote inutile consacrée à (l'assassin) Degueldre.
Mais il y a tant de livres qu'on a envie de refermer dès les premières pages que, même en ne lisant que la moitié de celui çi, on est déjà largement satisfaits .
PS : sous la pression amicale d'un ami (répétition volontaire juste pour dire que je n'avais "pas le choix") j'ai lu la partie algérienne. Et là, je suis tombé de ma chaise. Vrai question dont la réponse est susceptible de remettre en cause tout ce que j'ai écrit avant : est ce le même auteur qui a écrit les deux parties ! Probablement pas, tant cette seconde partie est hachée, mal construite, peu cohérente, excessive, saupoudrée de pseudo avis politiques. Alors qui pourra me dire s'il y en a eu un et si oui qui était le négre de Sergent pour la partie Indo ? (simple curiosité mais quand même vrai question je le répète )
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Pierre Sergent est un militaire français, combattant dans le maquis à 17 ans, il s'engage dans le Légion Étrangère à sa sortie de Saint-Cyr. Il combat dans les rangs du 1er B.E.P. en Indochine et dans le 1er R.E.P. en Algérie. Il participe au putsch d'avril 1961. Après l'échec de ce dernier, il choisit la clandestinité et devient le chef de l'OAS Métro.

Pierre Sergent est condamné à mort à deux reprises. Il échappe à la police durant sept années avant d'être amnistié après mai 68. Il devient ensuite écrivain professionnel.

Cette histoire vraie se lit comme un roman. L'auteur a la modestie de ne pas se mettre en scène.

« Je ne regrette rien » se divise en deux parties, la première évoque le 1er B.E.P. en Indochine et la deuxième le 1er R.E.P. brièvement en Égypte et ensuite en Algérie.

La partie du 1er B.E.P. en Indochine évoque l'épopée des légionnaires-parachutistes face aux Viets. Celle-ci se terminera tragiquement pour les paras qui lutteront jusqu'à la mort, tout en étant abandonné par le gouvernement français.

La deuxième partie est consacrée au 1er R.E.P. Ici, le régiment débarque sur une courte durée en Égypte lors de la crise du canale de Suez.

Vient ensuite l'engagement en Algérie, durant lequel les militaires français écraserons militairement les terroristes du FLN. Mais comme en Indochine, la trahison viendra de tout en haut. Les légionnaires refuseront une deuxième trahison des politiques, refusant d'abandonner les populations ayant confiance en l'armée française, mais également pour que le sacrifice de leurs camarades tombés au combat n'eut pas eu lieu en vain. le putsch de 1961 et l'OAS seront la réaction face à cette trahison.

Un témoignage poignant et bouleversant d'une époque révolue où l'on fabriquait des Hommes avec un grand H.
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Pierre Sergent relate les faits d'armes du 1er R.E.P. durant la guerre d'Indochine, puis durant la guerre d'Algérie. La plupart morts au combat, pour la France.
Vu de 2020, ce qui frappe, c'est l'héroïsme et le courage de "ces hommes au passé étrange, prêts à mourir seuls" ; leur sacrifice, aussi. En quelques traits, l'auteur livre quelques portraits. P.Sergent ne cède ni à la psychologie ni au romanesque. Pourtant, quelle efficacité. D'une prose sèche, la paysage et le combat sont esquissés ; paysages de rizières ou d'oueds qui "masquent tant de drames et de sang". Dans la description minutieuse de chaque action pointe l'héroïsme de "ces hommes à l'instinct de chasseurs, [aux] réflexes de fauves".
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Plus un témoignage qu'un roman mais la vie de ces hommes est une aventure en soi. Prenant et instructif.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La piste était si tortueuse, si ravinée et, par endroits, si abrupte, que les blessés devaient être portés à dos d'homme. Le médecin-capitaine Pédousseau allait de l'un à l'autre. Il refaisait un pansement, serrait une attelle, faisait déposer les morts. A intervalles réguliers, il se penchait sur le dernier blessé de la colonne, un légionnaire de la 1ère compagnie dont une balle avait fait sauter la boîte crânienne et dont on voyait le cerveau, et faisait arrêter les porteurs. A l'aide d'une seringue, il nettoyait ce cerveau à nu d'un jet de sérum physiologique. Le toubib était las. De fatigue physique, mais bien plus encore de fatigue morale. Dans la soirée, il n'en pouvait plus. Il demanda qu'on le laisse sur place avec les blessés.
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A minuit, les rames de camions du G.T. 507 quittèrent Guelma. Elles prirent la route de Gounod qui, malgré sa qualification pompeuse de route nationale 123, n'était qu'une mauvaise route en lacets. Encore mal éveillés, les légionnaires se serraient les uns contre les autres pour avoir moins froid. Tous feux éteints, les camions ressemblaient à de gros cafards noirs et poussifs.
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"Honneur: on ne tire pas sur des Français"
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Le petit jour.
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Video de Pierre Sergent (2) Voir plusAjouter une vidéo

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