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EAN : 9782746503885
197 pages
Le Pommier (09/09/2008)
3.21/5   7 notes
Résumé :
La Guerre mondiale ?
Celle que les homes font au Monde. Nous prenons conscience aujourd'hui que l'adversaire dans cette guerre n'est autre que le vaisseau où nous sommes embarqués. Vainqueurs ou vaincus, nous risquons de couler ou disparaître.
Quand le bateau fait eau, les matelots continuent-ils à s'entredéchirer ? Cette guerre nouvelle nous protégera-t-elle donc de celles que nous nous livrons les uns aux autres ? Voilà le pari, l'utopie de ce livre.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'ai acheté ce livre de Michel Serres après avoir assisté à une conférence de l'auteur sur ce même thème.
La conférence m'avait profondément emballé, mais j'ai éprouvé de la difficulté à lire l'ouvrage qui est une suite d'explications avec des glissements entre la guerre mondiale, la seconde, qui prit fin en 1945, et la guerre mondiale, celle que l'Homme livre au monde.
Pas toujours facile même si le fond est très riche.
A lire, et probablement à relire pour bien appréhender tout ce que Michel Serres a voulu exprimer.
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Bien qu'appréciant beaucoup Michel Serres, la lecture a été très pénible car les 9/10e me sont incompréhensibles. Déçu par ce grand scientifique narrateur qui est bien plus fascinant dans ses conférences et commentaires de films.
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Je n'ai pas du tout compris où Michel Serres voulait en venir.

Il parle de la guerre, au sens littéral, celle qu'il a connu (la deuxième guerre mondiale). Et puis, par un glissement inattendu, il arrive à la guerre que livre l'homme au monde, à la Terre.

J'ai dû passer à côté de quelque chose...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Temporel/Spirituel
pp. 110-112
« L’expression pouvoir temporel fait tautologie – plutôt plate -, celle de pouvoir spirituel, contradiction – et, parfois, mensonge. Un pouvoir, en effet, déploie et impose force, armée, police, contraintes corporelles et physiques, le tout immergé dans les enjeux du temps. Non engagé, l’esprit décrit, au-dessus, un souffle, une brise, souvent douce, quoique parfois en vent impétueux : ruagh en hébreu, anemos en grec, âme et esprit en langues latines. Cette coulée fluide s’oppose aux roches cristallines, le soft anglais à son hard. Du coup, dès qu’un pouvoir spirituel impose une force, il quitte sa nature propre et retombe dans le temporel. Il laisse l’esprit et devient un pouvoir. Ainsi la justice tombe dans le droit et s’y réalise ; la mystique chute en politique, avait dit Péguy. L’histoire des diverses Eglises relate souvent cet effondrement. On voit ce dernier partout.
En voici au moins deux exemples, inquiétants, tirés des sciences et de la culture. Depuis Hiroshima, depuis Nagasaki et leurs milliers de morts, la science ne peut plus accéder au rôle que lui assignèrent Condorcet, Comte et Renan, d’un pouvoir authentiquement spirituel, capable de la guider ou d’orienter le temporel. Elle l’assuma deux siècles ; la voici dans la guerre et hors jeu. D’autant que mille entreprises, désormais, trouvent fortune et gagnent en puissance et gloire grâce à la recherche et au développement. La voici, derechef, dans la concurrence dure et hors jeu. La Big Science gère un pouvoir temporel.
Ce que l’on appelle aujourd’hui la culture : industrie cinématographique, grandes chaînes de radio et de télévision, lancement de best-sellers mondiaux, rencontres sportives, musique obligatoire dans les lieux publics… toutes entreprises concourant à la société du spectacle, mobilisent un investissement financier colossal, pour toucher le plus grand nombre. La voici dans l’exploitation des consciences et hors jeu. Cette « culture » gère un pouvoir temporel.
Après la science et ce que l’on définit, aujourd’hui, comme culture, j’hésite à citer les grandes religions, dont on dit partout qu’elles précipitent les guerres, comme le conflit de Palestine et d’Israël, voire les attentats terroristes, comme font les intégrismes d’islam et d’ailleurs. Les voici dans le temporel, donc hors jeu. »
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p. 156 « Arrogantes de leur nouveauté, les sciences humaines n’ont pas, que je sache, songé à se doter d’un étage extérieur et supérieur de réflexion, comme la physique se donna, voici plus de deux millénaires, une métaphysique. Mieux valait, en effet, pour ces sciences dites dures, qu’apparaisse cette discipline nouvelle, munie de concepts abstraits, non falsifiables, dont la stérile fécondité gomma les figures ridicules, mensongères et fabriquées, de Zeus, Neptune ou Aphrodite, faux dieux dont la connaissance objective, dès les présocratiques jusqu’à Lucrèce, rit.
N’imitant pas les sciences physiques, les sciences sociales ne se dotèrent jamais d’une métanomique. Pourquoi ? Parce qu’elles ne sont pas falsifiables. Falsifiables au contraire, les sciences dures ont besoin d’une métaphysique, elle-même non-falsifiable. Elles y cherchent, en effet, à dépasser leurs limites, à trouver une liberté de penser, une banque de données, un complément… garde-fou, peut-être, mais, pourquoi pas ? droit d’être fou.
Il existe quelque équivalence fine entre la falsifiabilité d’un savoir et l’existence d’une métascience non falsifiable que le premier promeut et dont il a besoin. Du coup, nul ne manque de remarquer cette dissymétrie entre les sciences dures et douces.
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"J'ai parié jadis que nos luttes à mort contre les microbes se solderont, vite, par de coûteuses défaites. Vieux de trois ou quatre milliards d'années, ils survécurent, en effet, à des myriades d'attaques mortelles. Je doute donc que, même savante, même foudroyante, note advenue récente puissent résister à leurs stratégies adaptatives, interminables et rapides. (...) ... nous procédons de lui. L'une de ses branches ne tue pas un tronc sans mourir.
Leçon donc : symbiose et paix."
p128/129
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P. 68 « Qui donc va gagner ? Voilà l’un de nos principaux narcotiques ».
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Quoiqu'il arrive, lecteur, ne tue pas.
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Michel Serres nous manque déjà...

Certains les nomment génération Y ou "digital natives", les jeunes, (nouvelles ?), générations nous battent à plate couture devant un écran. Moi j'ai préféré les désigner sous le terme générique de ........?........

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