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EAN : 9782748514452
254 pages
Syros (23/01/2014)
3.76/5   162 notes
Résumé :
L’Homme-qui-dessine a quitté son clan, celui des Hommes-droits, il y a trois hivers. Il a été chargé par les siens de parcourir le monde, d’en rapporter les contours et les reliefs sur des écorces de bouleau. Au cours de son voyage, il a fait partout ce constat amer : les tribus d’Hommes-droits se font de plus en plus rares, tandis que les Hommes-qui-savent, ces nouveaux venus au faciès plat, prospèrent avec une insolente vitalité.
Alors qu’il s’est aventuré... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (81) Voir plus Ajouter une critique
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L'Homme-qui-dessine parcourt seul rivières et forêts. Il appartient au peuple des Hommes-droits, que nous appellerons, bien plus tard, Hommes de Néandertal. Un homme-qui-dessine est un voyageur qui a pour rôle, et pour talent, de reproduire le monde par ses dessins, sur des feuilles et des écorces, et de ramener de ses voyages « de nouvelles idées prises à d'autres peuples, des outils plus efficaces, des pierres plus dures. » Lui, il est l'homme-qui-dessine de son clan, comme son père et son grand-père et tous ses ancêtres avant lui. Il a quitté son clan, trois hivers auparavant, pour explorer le monde, ses mystères, ses contrées et ses créatures, et le dessiner afin de mieux le connaître et le comprendre. Mais son peuple est en déclin : les enfants, de moins en moins nombreux, meurent prématurément, victimes d'un mal inconnu contre lequel la médecine du chamane est sans remède…

Il survit donc en solitaire, furtif et clandestin, vivant de sa chasse et de sa pêche, à la recherche de nouvelles images à dessiner, de nouveaux pigments pour embellir ses dessins, de nouvelles découvertes qui seront utiles à son clan… et d'une femme étrangère à épouser pour renouveler le sang de la tribu. Jusqu'au jour où il trouve sur sa route le cadavre d'un homme, visiblement assassiné. Un homme qui n'est pas de son clan ni de son peuple mais de celui des Hommes-qui-savent (les futurs « Sapiens-Sapiens »), une tribu étrange et laide, orgueilleuse et puissante qui l'accuse du meurtre et l'emprisonne. Car les Hommes-qui-savent sont confrontés depuis quelques temps à un grave problème : un meurtrier décime un à un les membres de la tribu. Six victimes en moins d'une lune, cela commence à faire beaucoup, beaucoup trop même ! Avec l'Homme-qui-dessine, ils tiennent enfin le coupable. Qu'on le mette à mort, et qu'on n'en parle plus !

Mais c'est sans compter avec la personnalité de notre Homme-qui-dessine ! C'est une homme fier, courageux et intelligent ; il ne se laisse pas facilement intimider, il a la parole facile, il sait argumenter et se défendre. Bien décidé à sauver sa peau, il négocie un marché : il partira à la recherche du véritable assassin et le ramènera au clan. Il a sept jours pour résoudre le mystère, trouver le coupable et faire ainsi la preuve de son innocence. Mais s'il échoue… ce sera la mort. L'Homme-qui-dessine, cet homme dont la mort de ses proches a fait « un être nu, taciturne et solitaire » et qui appartient à un peuple désormais condamné par les lois de l'évolution et le vent de l'histoire saura-t-il, par son intelligence et sa perspicacité, changer le destin pour l'instant menacé d'une tribu et d'un peuple qui portent en eux (mais ils l'ignorent) l'avenir de l'humanité ?

Benoît Séverac est un auteur jeunesse réputé, qui a reçu de nombreux prix littéraires. Avec « L'Homme-qui-dessine », il signe un polar préhistorique atypique, original et très documenté, qu'il a l'habileté de situer à un tournant de l'histoire de l'évolution (la disparition de l'Homme de Néandertal). Il nous emporte au fil des pages dans un voyage temporel de plusieurs dizaines de millénaires et tient le (jeune) lecteur en haleine jusqu'au dénouement de cette intrigue complexe et captivante. Son roman, par ailleurs fort bien écrit, s'appuie sur les recherches et les découvertes les plus récentes des paléontologues et réhabilite, au travers de son Homme-qui-dessine, personnage attachant à l'esprit vif et à l'intelligence aiguë, l'image de l'Homme de Néandertal, longtemps considéré comme un être simiesque et totalement obtus.

Une lecture très agréable qui propose au jeune lecteur une découverte intéressante du quotidien, des moeurs et de la civilisation de nos ancêtres des cavernes. (A partir de 12 ans.)

[Challenge MULTI-DEFIS 2019]
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Mounj, l'homme-qui-dessine est un homme-droit qui a pour mission de cartographier le territoire. Son chemin solitaire va croiser une tribu d'Hommes-qui-savent.

Accusé d'avoir tué des membres de ce clan, il a sept jours pour prouver son innocence. Cela suffira -t il ?

Ce roman policier met en scène l'opposition supposée entre les hommes de Néandertal et homo sapiens. Alors qu'une lignée est en train de s'éteindre, l'autre agrandit son emprise. Et pourtant, l'auteur va inverser les codes et nos attentes.

Le récit se déjoue de toute certitude scientifique en choisissant comme héros, l'homme destiné à disparaître. C'est lui qui va utiliser son intelligence pour tenter une fois encore de survivre.

Il s'agit donc moins d'un livre à but scientifique qu'un roman qui nous propose de repenser nos certitudes et de continuer à nous fier uniquement à nos observations.

L'écriture met toutefois à distance l'histoire et les personnages, flirtant à nouveau avec l'impression d'un témoignage arrivant d'un passé lointain. Original et intéressant.
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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L'inspecteur Mounj mène l'enquête. Ou : « les cinq dernières minutes » au pays des Sapiens Sapiens

Mounj est un homme-droit, un homme de Néandertal. C'est aussi l'Homme-qui-dessine, chargé par sa tribu, comme son père et son grand-père avant lui, de parcourir le monde. Il dessine sur des rouleaux d'écorce tout ce qu'il découvre. Mais Mounj espère aussi trouver une femme-droite pour redonner vie à son espère, malade, en voie d'extinction.
Au cours de son voyage, il est fait prisonnier par un clan d'Hommes-qui-savent (les Sapiens Sapiens) et accusé des meurtres de plusieurs chasseurs. Pour éviter d'être sacrifié, il va devoir trouver le véritable coupable… Ce sera également pour lui l'occasion de découvrir d'autres pratiques et les merveilleuses peintures rupestres qui dépassent de loin ses simples dessins. Et de ces peintures naîtra aussi la vérité…
Une belle plongée dans ce monde préhistorique, peu présent dans le roman jeunesse par rapport aux autres époques, ce qui en fait son originalité. Reconstitution fidèle, récit progressant lentement jusqu'à un dénouement captivant. J'ai été séduit par cette enquête dans les temps obscurs, dans laquelle l'aspect psychologique des personnages n'est pas négligé.
Benoît Séverac aborde aussi sans tabou la sexualité des hommes de l'époque et notamment l'homosexualité.
Seul petit bémol, l'une des dernières scènes finales, source de révélations, qui tient plutôt du vaudeville .
Pour résumer, un récit historico-policier bien construit, passionnant, que j'ai lu avec plaisir.
A noter que le roman s'inspire des découvertes liées à la grotte du Mas d'Azil dans les Pyrénées comme le souligne en préface Francis Duranthon, paléontologue et directeur du Muséums d'histoire naturelle de Toulouse. Une caution morale de poids donc…
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Je ne suis pas une habituée des lectures "préhistoriques", je n'ai pas dû lire grand chose sur le sujet depuis "Pourquoi j'ai mangé mon père"(à part quelques premières lectures ou albums).
J'ai choisi ce roman à cause de l'auteur, dont j'avais beaucoup apprécié Silence, et sa suite le garçon de l'intérieur.
J'avais déjà été étonnée par sa capacité à se renouveler, sur deux romans mettant en scène le même personnage principal.
Et ici, encore un sujet très différent et tout aussi passionnant.

Mounj l'homme-qui-dessine, tout jeune homme seul loin de sa tribu est très émouvant et attachant.
Il y a un vrai suspens, que va-t-il lui arriver, s'en sortira-t-il et comment, que va-t-il devenir ?
Un roman d'aventure, mais aussi d'Histoire et de découverte. On vit "de l'intérieur" la vie de ces peuples préhistoriques, et c'est passionnant.
J'ai trouvé quelques passages un peu longs vers le début, mais peut-être parce que j'avais peu de temps, et que j'étais pressée de savoir ce qui allait se passer. Et passé la moitié, je l'ai dévoré.
Les personnages secondaires sont intéressants aussi, et l'amitié du fils du chef réchauffe le récit.
Et la fin nous mène de surprise en surprise.

Je ne suis pas certaine que titre et couverture attirent beaucoup les lecteurs juniors, mais ce serait dommage, c'est vraiment un roman très agréable à lire.

Un auteur dont je vais essayer de découvrir les autres titres, je pense que ça en vaut la peine.
Lien : http://livresjeunessejangeli..
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Critique sur l'histoire de l'Homme-qui-dessine :

Résumée de l'histoire, l'Homme-qui-dessine est un voyageur qui doit découvrir les terres inconnu de ses anciens, puis de les dessiner sur une écorce pour que sa tribu connaît plus sur le monde. Cependant dans son voyage, il va être en danger car une tribu d'Hommes-qui-savent va le capturer et le mettre à mort, car dans cette tribu leur clan se fait tué un par ou en même temps, donc c'est pour ça que la tribu à capturer l'Homme-qui-dessine. Mais il va prouver son innocence de ces meurtres en essayant de capturer le vrai coupable, il aura que sept nuit jusqu'à la prochaine lune.

Avis sur l'histoire, je n'ai pas beaucoup aimé l'histoire car il se fait capturer par la tribu d'Hommes-qui-savent, et qu'il est accusé d'avoir commis des meurtres, mais pourtant il a rien fait. Donc il décide de prouver son innocence et de trouver le vrai coupable de ces meurtres, j'avais pensé plus sur une histoire qui aurait une personne de chaque clan, qui sont amoureux mais ne peuvent pas à cause de leur clan qui interdit ça, donc à cause de ça, sa va crée une guerre entre les deux clans qui sont l'Homme-qui-savent et l'homme de Néandertal.Je n'ai pas aimé la fin de l'histoire car au moment que la tueuse tue le chef de la tribu, et au moment où l'Homme-qui-dessine et la tueuse qui sont en train de courir on ne sait pas comment l'Homme-qui-dessine à pu sortir du clan sans se faire attraper par le clan ? Mais par contre pour le décor j'ai bien aimé car les dessins qui pouvait avoir sur les pierres dessiner par les sages ou bien par le chef du clan des Hommes-qui-savent, qui serait vraiment magnifique à voir de ses propres yeux. j'ai bien aimé qui est toujours sur le décor mais pas sur les dessins mais sur le ciel, quand il fait nuit car si vraiment les hommes préhistoriques penser que si l'un de leur membre de la tribu meurt, qui va aller dans le ciel de la nuit comme ils disent " le monde des esprits" c'est très curieux parce que pour c'est la porte qui amène aux esprits pour cette tribu. Puis j'ai bien aimé que l'Homme-qui-dessine prend la place de son père, car sa lui montre il a le courage pour voir de nouveau terre inconnu malgré qui aura du danger, et que normalement les hommes préhistoriques ne se déplacent jamais seules donc c'est pour ça, pour moi c'est du courage
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critiques presse (1)
Ricochet
11 mars 2014
Le personnage de Mounj est magnifiquement campé, entre réflexions simples et finesse d'un jugement instinctif. Suivi au discours indirect libre, il utilise un vocabulaire certes imagé mais pas niais (le soleil reste « le soleil »), et sait se faire invisible à un lecteur pris par le jeu (le piège) de ce roman impeccable, entre regard vers le passé et invitation à observer notre contemporanéité...
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Il a beau essayer, il ne parvient pas à comprendre : qu'ont-ils de plus que son peuple ? Certes, leurs traits son différents, la forme de leur visage, leur silhouette...Mais ils ressemblent beaucoup à des Hommes-droits. Ils vivent comme eux, ils mangent comme eux, ils chassent comme eux. Mounj a même réussi à apprendre leur langage. Qu'est-ce qui fait qu'ils sont à chaque nouvelle saison plus nombreux tandis que les siens disparaissent ?
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Ces enfants auraient dû faire partie de sa vie. Au lieu de cela, ils se sont détachés comme des branches d'un arbre mort, faisant de Mounj un être nu, taciturne et solitaire ; chacun, en disparaissant, a emporté un morceau de lui.
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Bien mieux que la cendre pilée utilisée par les Hommes-qui-dessinent, les Hommes-qui-savent ont recours à des dégradés de jaune et de rouge, ne gardant le noir pour souligner les contours des êtres… Quand les trois ne se mélangent pas pour offrir des nuances proches de la réalité. Les fourrures des fauves sont aussi vraies que nature, les échines des chevaux bougent presque au vent. L’effet de galop est saisissant ; il ne manque que le bruit des sabots sur le sol et les hennissements pour rendre la scène vivante.
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p.53 Mounj ne croit pas à la magie. Au cours de ses longs voyages, il a plusieurs fois eu l'occasion de trouver des explications à des phénomènes que les hommes attribuaient aux forces obscures. Il ne doute pas qu'il y en ait une aussi à cette série de meurtres. Ce qu'il craint par-dessus tout, ce sont les hommes. De quelque peuple qu'ils soient, quand ils sont confrontés à l'incompréhensible, ils retournent leur peur contre l'étranger.
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- C'est beau, dit une femme à sa fille.
Il comprend, à leurs sourires, qu'elles éprouvent le même sentiment que lui, mais il ne comprend pas ce mot, "beau". Il ne l'a jamais entendu, et ne saurait le traduire dans sa langue.
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