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EAN : 9782262028589
360 pages
Perrin (03/09/2009)
3.58/5   13 notes
Résumé :
Vienne, 1916 : l'Empereur François-Joseph meurt après soixante-huit ans de règne. C'est son petit-neveu, l'Archiduc Charles, né en 1887, marié en 1911 à la Princesse Zita de Bourbon-Parme, qui lui succède sur le trône des Habsbourg. Le nouveau souverain, titré Charles I er en Autriche et Charles IV en Hongrie, a 29 ans, et un programme : la paix, les réformes. De 1916 à 1918, l'Empereur Charles tente l'impossible pour desserrer l'alliance allemande dont il a hérité ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Jean Sévilla : le dernier empereur, Charles Ier d'Autriche 1887-1922 –N°568-3e année

Jean Sévilla, journaliste au Figaro est l'auteur de plusieurs ouvrages dont une biographie remarquée sur Zita la dernière impératrice d'Autriche-Hongrie publiée en 1997. Il propose, aujourd'hui, de sortir de l'oubli l'époux de Zita, Charles Ier de Habsbourg petit-neveu et successeur de François-Joseph sur le trône impérial de 1916 à 1918.
Charles Ier eut une vie courte, empereur à vingt-neuf ans, exilé à 31 ans, il mourut à 35 ans dans l'île de Madère où sa foi chrétienne intense, généreuse et ouverte l'aida à surmonter le dénuement matériel.
Lorsque le jeune archiduc succède au milieu de la Première guerre mondiale, en novembre 1916 à François-Joseph, pouvait-il sauver l'empire austro-hongrois ? Personnage effacé, timide et nous dit son biographe « quelque peu naïf », il montra, une fois empereur, une ardeur au travail qui ne cesse de nous étonner. le jeune souverain passa autant de temps en deux années de règne à réformer l'empire qu'à visiter les champs de bataille et à être parmi les soldats. Jean Sévilla souligne dans d'instructifs chapitres les défis complexes qui se présentaient à lui.
Charles Ier ne réussit pas à amener Paris, Londres et Rome à la table des négociations, pas davantage il ne parvint à se défaire de l'étreinte allemande. On suit avec attention toutes les tractations menées en 1917 par les beaux-frères de l'empereur, les princes Xavier et Sixte de Bourbon-Parme qui n'aboutirent pas, mais de peu. L'austrophobie dominait davantage bon nombre de politiques français et italiens que le simple bon sens. Jean Sévilla indique fort justement que George Clemenceau qui fut un ami de l'archiduc Rodolphe (Mayerling), n'était pas le plus hostile à Vienne.
Sur le plan intérieur, le souverain essaya de regrouper autour de lui la plupart des partis politiques d'alors mais sans réussir à constituer un gouvernement d'union nationale. Plus la guerre durait, plus les républicains autrichiens et tchèques gagnaient du terrain, ces derniers bénéficiant du soutien actif d'universitaires français. La transformation, dans les ultimes semaines de l'empire en Etat fédéral arrivait trop tard. Octobre 1918 fut le mois maudit pour Charles Ier : les peuples quittaient l'auguste dynastie pour former leur propre Etat. L'empereur qui n'abdiqua pas, devint un paria.
Installé en Suisse, il ne songea qu'à reconquérir le trône de Hongrie entre les mains de l'ancien aide de camp de François-joseph, Horthy : Personnage singulier que cet amiral sans flotte et régent d'un royaume sans roi ! Charles Ier n'avait-il pas ceint la couronne de Saint-Etienne le 30 décembre 1916 sous le nom de Charles IV ? Par deux fois, en mars et octobre 1921, l'ex-empereur tenta de revenir au pouvoir. Il échoua faute d'une bonne préparation. Expulsé de Suisse, le Portugal consentit à l'accueillir à Madère où il passa les derniers mois de sa vie.
En 2004, l'empereur Charles Ier fut déclaré Bienheureux par le Pape Jean-Paul II dont le père -Polonais de Galicie - avait servi comme capitaine dans l'armée impériale.
Dans cette biographie, Jean Sévilla a tracé un portrait de l'empereur Charles Ier qui n'est pas du tout hagiographique. Ce dernier souverain est la personne la plus attachante de cette sanglante période, dépassant de loin en intelligence, par exemple, Guillaume II et Nicolas II.
Si nous prenons le temps de réfléchir, l'empire austro-hongrois n'était-il pas, à la fois en retard sur son époque violemment nationaliste et en avance sur le temps : comment l'Europe se serait construite si l'empire avait perduré ? Cet ensemble danubien qui regroupait tant de peuples et de religions n'aurait-il pas été un cas d'école pour l'Unon européenne ?


Jean Vinatier

Copyright©SERIATIM 2009
Tous droits réservés

Source :

Jean Sevilla : le dernier empereur, Charles d'Autriche 1887-1922, Ed Perrin Paris, 2009

Site de l'auteur :

http://www.jeansevillia.com/

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Cet essai n'est pas un coup de coeur ; néanmoins il fut pour moi d'un grand intérêt. En effet, Jean Sévillia met en lumière un homme que l'histoire a, à plus d'un titre, injustement oublié, et nous plonge dans l'Europe centrale du début du 20ème siècle. Nous sommes en Autriche-Hongrie, un vaste empire réunissant un conglomérat de peuples disparates. C'est l'époque de Freud, Klimt, Mahler ; et l'Europe s'apprête à vivre un conflit sanglant qui va bouleverser le continent.
Charles de Habsbourg-Lorraine, à sa naissance n'est pas appelé à succéder à son grand oncle François –Joseph en fin de règne. Il faudra deux tragédies, le suicide de Mayerling, et l'assassinat de l'archiduc héritier à Sarajevo, pour le proclamer empereur sans y avoir été préparé. Il hérite d'un conflit pour l'arrêt duquel il n'a jamais cessé d'agir. le souverain est un homme profondément pieux, simple, pragmatique, et humain. Des qualités, qui ne lui permettront pas de s'imposer en temps utiles, ni d'éviter la dislocation de son empire, sous l'influence des Etats –Unis, qui des années plus tard annoncera d'autres orages.
Jean Sévillia dresse le portait d'un homme bon, attaché à sa famille, et, qui, chassé de son pays mourra à 34 ans en exil à Madère.

Il y a une dizaine d'année, un couple refaisait à Nancy le même parcours que le jour de leurs noces célébrées au même endroit 50 ans plus tôt. En effet, Otto de Habsbourg-Lorraine avait souhaité rendre hommage à la Lorraine en se mariant dans la cité Ducale. Il est le fils ainé du dernier empereur d'Autriche, Charles 1er d'Autriche.
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Après avoir lu l'hiver dernier Les Somnambules ouvrage très pertinent de Christopher Clark, qui conte les origines de la guerre 14 et notamment la chute de l'empire d' Austro Hongrois, je n'ai pu qu'être déçue par cette biographie ,qui m'a semblé confuse .
Elle met bien sûr en relief le rôle de Charles d'Autriche qui aurait pu être, sans les multiples forces contraires , les intérêts divergents ,un artisan de la paix en Europe ,un homme de bien sans doute.
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Le livre est particulièrement bien documenté, pleins de références, de propos rapportés, d'annexes et le plus importants les sujets (Charles et Zita) sont charmants, attachants et ne connaissant absolument pas leur histoire, je n'ai eu aucune envie d'abandonner. Qu'est ce qui a bien pu provoquer la chute de la monarchie en Autriche.
On revient sur le règne de François Joseph, une grande majorité du livre raconte la première guerre mondiale vue sous un angle dont je n'avais aucune connaissance. On voit toujours le côté français, on ne se met jamais du côté des « ennemis » qui pourtant souffrent également de la guerre. On a un point de vue qui montre une Allemagne déterminée mais aussi une France pas très fine qui a refusé une brèche pour la paix. En effet, le but principale de Charles d'Autriche à toujours été la paix! Pourquoi l'a t'on dédaigné? J'ai eu l'impression que l'on n'était pas forcément très clean dans cette histoire.
La guerre est parfaitement rapportée et vaut largement tous les cours d'Histoire que j'ai pu avoir sur cette période.
On assiste peu à peu à la chute de la monarchie et en voyant le résultat je me demande si c'était une bonne chose ? Et si l'empereur avait pu empêcher toutes les guerres ethniques qui ont suivi par la suite ? Quelle serait la face de l'Europe si l'empire autrichien et la monarchie hongroise avaient survécus ? Il me semblait être un bon monsieur que ce Charles mais peut être pas les épaules pour sa position. Méritait-il sa béatification par le pape Jean Paul II ? A la lecture du livre, sans doute.
J'aimerais à présent lire la biographie de Zita par le même auteur. Elle ressort elle aussi comme étant d'une nature charmante.
Lien : http://majanissa.over-blog.c..
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Passionnée d'Histoire, j'adore les biographies. J'ai donc reçu ce livre avec beaucoup de plaisir. L'histoire de l'Autriche-Hongrie m'est peu connue. J'ai néanmoins passé un très bon moment avec cette biographie. L'ensemble est très bien documenté. Avec des photos d'époques et des annexes ( cartes, lettres, arbres généalogiques, chronologie et bibliographie ). J'ai fais connaissance avec un personnage très intéressant. A réservé aux férus d'Histoire.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je me rappelle une visite sur le front du Karst, une puanteur effroyable, indescriptible. Jusqu’au loin que je regardais, je voyais des cadavres de soldats tombés, et des rats, des rats, des rats horribles et énormes partout. Ils vinrent jusqu’à nos voitures et grimpaient aux roues. Un cauchemar.
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Vidéo de Jean Sévillia
Extrait du livre audio "Les vérités cachées de la guerre d'Algérie" de Jean Sévillia lu par Nicolas Djermag. Parution numérique le 31 mars 2021.
https://www.audiolib.fr/livre-audio/les-verites-cachees-de-la-guerre-dalgerie
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