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EAN : 9782756074221
Delcourt (27/05/2015)
3.68/5   45 notes
Résumé :
Joann Sfar reprend ses carnets : anecdotes, questions philosophiques et politiques... À la frontière de l'essai et du roman, ces carnets sont un mélange d'humour, de poésie et de sensibilité.Suite aux attentats de Charlie Hebdo, Joann Sfar souhaitait partager avec ses lecteurs son point de vue original sur la société et ses chroniques intimistes sur ses amis, la religion, son quotidien? Ses dessins reflètent son regard singulier sur la vie et l'actualité, avec la te... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce livre contient des croquis, des réflexions, des réactions de Joann SFAR sur l'actualité publique, politique et sur sa vie personnelle (rupture avec sa femme, situation juive en France).

Au gré des pages, on entre dans l'intimité de Joann SFAR, l'impression d'être dans ses pensées. D'une certaine façon, il nous les livres dans ce carnet.
Beaucoup d'émotions et d'observations se rencontrent dans ces tablettes : du dessin et de l'écriture, de la réflexion profonde et des réactions à chaud, de la plainte et de l'indignation, de la compréhension et des explications.
L'auteur semble traverser une importante remise en question, un tantinet dans la dévalorisation.
Dommage, car la pensée pourrait prendre la forme d'un essai philosophique fort intéressant : l'humilité et la sincérité qui traverse l'analyse du judaïsme en France, par exemple.
Cela dit, Joann SFAR perdrait peut-être son identité et le charme de ses carnets…
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J'ai beaucoup aimé cette BD car j'y ai retrouvé le style de Joann Sfar, ses personnages esquissés un peu bordéliques mais expressifs et traduisant le bouillonnement et l'incertitude de la vie.
J'aime aussi le fond. Joann Sfar a écrit cette BD (ou roman graphique) en 2015, après les attentats et ne tombe ni dans les travers d'une partie de la gauche qui se voile la face et est trop conciliante ni dans les réactions à chaud de ceux qui confondent islam et islamisme, filles portant un simple voile et femmes effacées derrière une burka cachant leur visage. Il est pour le droit des unes à porter leur voile dans l'espace public, à ne pas être mises dans le même sac que les fanatiques et contre l'interdiction du blasphème, contre le mot fourre tout d'islamophobie.
Ce récit est aussi un journal intime car Sfar y mêle des réflexions sur sa propre vie au fil de l'eau, de ses pensées, ce qui lui donne un aspect un peu brouillon mais donne aussi l'impression d'accéder à une intimité réelle non dénuée d'humour, souvent.
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Suite aux attentats de Charlie Hebdo et à une période de sa vie où il se sent fragilisé, Johann Sfar reprend ses carnets de dessins, ce qui, comme il le dit lui-même, n'est pas un bon signe. Il nous livre pêle-mêle ses réflexions sur la mort, l'amour, la foi, l'humain. Avec l'univers poétique qu'il sait si bien distiller dans ses dessins, il se livre au lecteur sans artifices et se met à nu de façon paradoxalement très pudique. Grand amoureux des femmes qu'il croque délicieusement dans ses croquis, moments volés dans les défilés de mannequins, moments intimes propices à l'introspection ; Sfar revient aussi sur la blessure originelle, la mort de sa mère qui lui a été cachée plusieurs années durant alors qu'il n'était qu'un petit enfant. Séparé de son amour de jeunesse dont il a partagé la vie des dizaines d'années durant, Sfar a également fait face à la perte de son père récemment. Si le mot « dieu » est dans le titre, les carnets intimes de Sfar nous offrent l'occasion de partager avec lui bien plus que des réflexions théologiques et ce d'autant plus que, comme il le dit lui-même, « je me suis dit qu'avec un titre aussi con, j'allais attirer du monde ».
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J'ai découvert ce carnet grâce au Huffington Post, j'avais apprécié le regard actuel et plein de douceur de Joann Sfar... Il fallait que j'en apprenne plus...
J'ai acheté le carnet pour lire d'une traite ses pensées. On y découvre Joann ébranlé dans ses convictions et sa vie après la disparition de son père et la rupture avec sa femme...
Il y a une véritable remise en question de ses fondements : sa religion, son regard sur la société actuelle et les femmes... Mais toujours beaucoup de douceur...
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Nouvelles, essai, roman, chroniques, humour, philosophie, actualités, drames, réflexions, satire, ironie, absurdité, BD ....... à vous de choisir.

C'est toujours un réel plaisir de se plonger dans le monde de Joann Sfar, son coup de crayon, son style narratif est toujours aussi subtil.

Intelligent et drôle ce carnet d'idées est un pur régal à lire. A chaque pages, de nouvelles réflexions, à chaque pages de nouveaux doutes ... l'amour, l'incompréhension de ce qui nous entoure, qui sommes-nous, qu'est ce qui nous définit ?

Beaucoup de questions, peu de réponses, mais après tout ce n'est pas l'important.
Lien : http://le-club-des-incorrigi..
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critiques presse (2)
BoDoi
14 septembre 2015
Ce bijou recèle de mille pépites où l’humour rencontre la réflexion : un beau moment d’intelligence.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Bibliobs
28 mai 2015
On se laisse porter, envahir, dévorer. On est Sfar. On cesse d’être soi.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Les juifs et le gaz sont deux éléments difficiles à associer dans une plaisanterie. Cependant, j'en suis certain, les juifs sont comme le petit canari que les pompiers promènent dans l'immeuble pour voir s'il y a une fuite. Si le canari succombe, c'est que la maison est en danger. C'est sans doute à ça que servent mes coreligionnaires : quand on commence à les prendre pour cibles, c'est que le reste du pays ne va pas tarder à morfler.
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Je défends une position compliquée mais cohérente: comme citoyen, je suis intraitable sur le droit à l'outrance. Je veux vivre dans un pays où la liberté des uns n'est pas limitée par la croyance des autres. Les dessins venimeux, vaches, extrêmes, je ne saurais pas les faire, mais je suis heureux que ceux dont c'est le style puisse les réaliser. Je suis fondamentalement en désaccord avec Plantu quand il prétend qu'il faut s'autocensurer car nos dessins voyagent dans le monde entier. Un artiste doit être libre. Ca ne souffre pas la discussion.
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Mes convictions, c'est que les individus valent mieux que l'étiquette qu'on leur colle. J'aime mieux les gens que leurs idées.
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Boko Haram ne signifie pas "L'éducation occidentale est mauvaise". "Boko Haram" veut dire, littéralement: "Livres, mauvais". Je ne sais pas ce qui s'est passé dans la tête des abrutis de journalistes qui ont décidé non pas de traduire, mais d'améliorer, de sophistiquer le nom de cette secte.

"Nouveau massacre perpétré par les membres de la secte "Livres, mauvais". Si on le disait ainsi, ils perdraient tout crédit immédiatement.

Lorsqu'on annonce qu'ils mettent des explosifs autour du ventre de fillettes de dix ans, je voudrais qu'on rappelle que ces brutes, de leur propre chef, ont résumé leur cause en deux mots : Livres, mauvais.

Dans leur esprit, dans leur idiome, dans leur histoire sans doute, ce qui vient de l'occident se résume en un mot : "Boko" = Livre.
L'occident a sans doute répandu pas mal de saloperies de par le monde. Mais LES livres, dans leur pluralité, sont ce qui nous sauve de la sauvagerie. Boko Haram nous le démontre chaque jour, que sans les livres, on n'est plus humain.
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Où est le courage ?
Cabu
Wolinski
Charb
Tignous
ils croyaient s'en prendre à des dessinateurs. Aujourd'hui, c'est aussi sur l'Islam qu'ils ont fait feu.
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Joann Sfar - Ce qui nous divise, ce qui nous lie
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