J'ai voulu lire cette bande dessinée parce que j'aime Chagall, et la Russie, et je me demandais comment
Joann Sfar allait s'en sortir avec ce sujet.
On retrouve l'humour made in
Sfar typique, qui se moque de la religion mais est plein de tendresse pour ses personnages.
Il évoque le quotidien des petits villages ashkénazes avec des images - comme Issac Bashevis Singer le fait avec des mots - et pour donner une impression d'authenticité,
Sfar utilise quelques mots en yiddish dans les dialogues.
Après avoir mis en avant la musique dans la série Klezmer, ici c'est la peinture qui devrait être mise en avant. Mais dans ce premier tome Marc Chagall est surtout un jeune homme rêver qui rêve de peinture et de sa belle. Seulement voilà, le père de la jeune fille veut un gendre qui ait un "vrai métier".
Sfar a utilisé dans ce tome deux jeux de couleurs distinctes : des couleurs primaires qui donnent un ton joyeux aux scènes de rêveries du peintre, et des couleurs plus sombres pour les scènes de guerre avec les cosaques. Celles du voyages se situent un peu entre les deux.
Pas désagréable à regarder, en revanche on peut reprocher au scénario de ne pas être très travaillé.