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Critique de Livresenchantsthes


Depuis "Le rouge et le noir" le fossé entre Paris et la province est littérairement officialisé et établi comme irréversible.
Joann Sfar est niçois et dit un fait : un attentat à Nice n'est pas traité de la même façon qu'un attentat à Paris.
Qu'à partir de ce moment là son écriture à la manière de San Antonio puisse faire confondre outrage et rage n'est que l'exercice de la liberté d'un auteur.
Dans l'horrible du noir de la nuit, du rouge sang des vies déchiquetées viennent se faufiler des ballets roses.
Cela interroge mais ne distrait pas.
Le personnage principal étant dans l'équivoque d'une personnalité politique réelle mêlée d'un personnage de fiction, il se permet de parler pour ne rien dire tout en dévoilant, et de dénoncer le bal des hypocrites tout en ne faisant rien. Sans complexe apparent il dit que la solution pour éviter le pire n'était pas compliquée mais il ne s'est pas impliqué.
Commençant le récit avec envie d'en finir avec la vie il termine en entrant dans la danse macabre de l'oisiveté.
Curieusement, de cet humour noir où les puissants ne font que cacher leur impuissance, peut sortir un furieux désir de sortir de toute apathie, sans aucune autre ambition que de ne pas se laisser abattre.
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