Livre intéressant même s'il comporte quelques approximations.J'en retiendrai trois points parmi d'autres :
- musulman veut dire littéralement soumis à Dieu. La soumission !
- Il y a presqu'autant de sectes de l'Islam que d'églises évangéliques et elles ne s'aiment pas !
- le mélange religion-politique a amené il y a dix siècles les califes à interdire la réflexion sur une interprétation du Coran.
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L'islam s'étend de l'Arabie jusqu'aux confins de la Chine. Lire l'islam à travers les seuls mouvements islamistes, intégristes, ou fondamentalistes serait réduire cette religion à un simple mouvement politique, ce qu'elle n'est pas : références culturelles en Europe, contre-pouvoir colonial en Afrique, en Asie ou au Moyen-Orient, assimilé aux autres religions dans l'ex-empire soviétique... Les ères culturelles musulmanes dans le monde sont différents selon le régime politique, l'environnement culturel ou social dans lesquels les musulmans se meuvent.
La Mecque et de Médine, et occulte la contextualisation, pourtant bien utile pour comprendre pourquoi l'islam traite parfois du seul temporel. Au XIe siècle, le calife décide de fermer les portes de I'ijtihad, c'est-à-dire d'interdire l'interprétation du Coran en dehors des quatre écoles juridiques reconnues. A partir de cette date, l'effort de compréhension personnelle n'est plus un devoir, il est même prohibé. Là réside la clé de la compréhension des débats actuels au sein de l'islam car, depuis cette décision, nombreux sont les penseurs qui ont appelé à un retour à l'ijtihad au-delà des seules écoles autorisées, à un développement de l'opinion personnelle, à une ouverture vers la modernité, loin de l'islam né au VIIe siècle et figé au XIe siècle.
P. 255
Dialogues avec Antoine Sfeir, Version Courte
http://www.librairiedialogues.fr/livre/3604573-l-islam-contre-l-islam-l-interminable-guerre-d--antoine-sfeir-grasset Version courte de la rencontre avec Antoine Sfeir, qui a eu lieu le 4 octobre...